Front unique nécessaire à gauche pour la défense des droits démocratiques de la FI

Macron a reçu jusqu’à 16,7 millions d’euros à dépenser pour sa campagne (631 donateurs fortunés auraient versé 3,1 millions selon Médiapart – alors que lui-même, pourtant gagnant de sommes plus que confortables dans ses ex activités de banquier d’affaires, ne déclarait curieusement qu’un patrimoine de 35 514 euros, moins que Nathalie Artaud et tout juste un peu plus que Philippe Poutou).. (Sources : Le Parisien du 22 mars 2017 et le livre de Mathieu Magnaudeix de Mediapart… et aussi dans « Macron et la casse sociale »)  Et pas de perquisition chez Macron, au Touquet ou ailleurs !

Les procédures ne sont donc pas les mêmes pour tous, souvenez vous aussi de la perquisition bien « arrangée » chez Benalla

La perquisition brutale, disproportionnée contre les locaux et logements de FI et de ses membres pose problème en ce qu’aucun but clair ne la justifiait, qu’aucune  limite ne l’encadrait et aucun procès-verbal n’a été donné pour les matériaux confisqués.

Depuis quand peut il y avoir des perquisitions pouvant tout saisir chez des partis d’opposition ? Comment tolérer cela ?

C’est une question de principe, si on accepte que les partis d’opposition soient perquisitionnes, et leurs fichiers saisis, ce sont les bases de la démocratie qui meurent, demain ce sera toi

On nous dit, vous n’avez rien dit quand c’étaient d’autres ?

C’était une question stratégique importante dans la lutte contre le fascisme : Léon Trotski demandait à ce qu’on ne tombe pas dans le panneau en demandant aux gouvernements bourgeois « l’interdiction » des partis ou groupes racistes ou fascisants. Il disait en gros :   »Luttez contre les fascistes, mobilisez contre les fascistes, faites un front unique de la gauche contre les fascistes, mais ne demandez pas au pouvoir bourgeois, l’interdiction par la loi des fascistes, car les lois qu’ils feront contre l’extrême droite, ils s’en serviront ensuite contre vous, la gauche et l’extrême gauche » -

La démocratie est une question de principe, elle ne se négocie pas, il faut l’exiger pour tous, et toutes. Il ne faut pas la considérer comme étant à « géométrie variable » pour nos adversaires et pour nous. Par exemple, souvent Mélenchon a réclamé « l’interdiction du FN » j’ai toujours été contre, pas pour défendre le FN bien sûr, mais pour NOUS défendre si le gouvernement se retournait de la même façon, avec les mêmes textes contre nous.

Pour ma part, je ne demande jamais à un pouvoir de droite de combattre l’extrême droite à ma place car je sais qu’il va utiliser des lois et des méthodes qui se retourneront antidémocratiquement contre moi et contre la gauche.

j’ai appelé depuis trois ans sous Hollande et sous Macron à voter contre tous les textes qui constituaient un état d’urgence permanent et là, il se trouve que les « enquêtes préliminaires » de ce type rentrent dans ce cadre

Le cadre juridique dans lequel se sont menées les perquisitions de mardi date de 2004 et le vote de la loi « Perben II ». Cette loi a notamment élargi les pouvoirs du procureur pour mener des perquisitions et des saisies dans le cadre d’une enquête préliminaire (comme la possibilité de le mener en se passant du consentement des personnes visées). A l’époque cette loi avait été largement dénoncée comme attentatoire aux libertés.  » Le Monde  » titrait : « Inquiétant pour les libertés publiques » dans un article du 27 janvier 2004. La Ligue des droits de l’Homme qualifiait la loi comme « un grave recul de l’État de droit « . Un recours au conseil constitutionnel contre la loi Perben II avait à l’époque été signé par, entre autres : Martine Billard, Robert Badinter, Manuel Valls, François Hollande, Gérard Collomb…

Certaines des lois en vigueur, dans l’état d’urgence permanent qui a été créé de façon inconsidéré, permettent des abus qu’il ne faut pas accepter, encore une fois il s’agit d’une perquisition contre un parti d’opposition et de la saisie de tous ses fichiers et documents, ce qui est intolérable partout dans le monde !

Édouard Philippe a menti en se cachant derrière « l’indépendance de la justice » :  ce qu’a subi la FI est une « enquête préliminaire », anciennement appelée « enquête officieuse » qui est une enquête de police judiciaire comparable aux cas de flagrance.

Cette enquête se fait sur instruction du Procureur de la République, ici François Molins. Celui-ci a donc choisi de ne pas lancer d’action publique en ouvrant une « information judiciaire » sous la responsabilité d’un juge d’instruction indépendant qui, lui, aurait dû s’assurer d’enquêter à charge et à décharge pour que se manifeste la vérité.

Là, c’est le Procureur, un des magistrats du parquet (debout) « placés sous la direction et le contrôle de leurs chefs hiérarchiques et sous l’autorité du garde des sceaux, ministre de la justice » selon l’art.5 de l’Ordonnance du 22 déc. 1958. Pas d’indépendance donc.

Et Édouard Philippe, ça, il le sait, puisque même la Cour européenne des Droits de l’Homme, dans un arrêté du 10 juillet 2008 a affirmé : « dans son arrêt Medvedyev 1 a été estimé que le procureur ne pouvait être considéré comme une autorité judiciaire au sens de l’article 5 § 3 de la convention :  « le procureur de la République n’est pas une autorité judiciaire au sens que la jurisprudence de la Cour donne à cette notion : comme le soulignent les requérants, il lui manque en particulier l’indépendance à l’égard du pouvoir exécutif pour pouvoir être ainsi qualifié » !

Donc l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, sous ordre du Procureur et du juge des libertés qui ne s’y est pas opposé, ont agi de concert avec le Garde des Sceaux et le gouvernement. Il aurait pu en être autrement, il n’en a rien été.

Le Parquet décide de 8 perquisitions brutales avec 100 policiers, dans les locaux d’un parti d’opposition, en chasse les occupants et saisit tous les fichiers et documents du parti et les journalistes trouvent ça normal, banal, ordinaire ? Et trouvent anormal que les militants s’indignent et résistent ?

Lorsque des droits démocratiques fondamentaux sont en jeu comme sur cette scandaleuse perquisition, les désaccords politiques n’empêchent pas de nécessairement agir en commun : si quelqu’un de gauche est attaqué toute la gauche doit riposter

La défense des droits démocratiques entre partis de gauche…. est « sacrée ». Ne pas le faire, ne pas être solidaire, c’est suicidaire, pour toutes tous et les uns après les autres…  c’est catastrophique pour la défense des droits démocratiques en général !

On doit s’indigner d’abord et avant tout de cette perquisition disproportionnée, et pas comme le font tant de commentateurs, du style des réactions de Mélenchon.

Par ailleurs, il est légitime qu’un élu, député, ne soit pas traité comme un autre, il faut garantir des droits démocratiques spécifiques aux opposants. Les députés de la république ont droit à une immunité tout comme les salariés mandatés sont « protégés ».

Je défends des principes démocratiques qui sont valables pour FI comme pour d’autres, ce serait le PCF ou les Verts ou le PS (cela lui est arrivé) qui subiraient cette perquisition, je ferais pareil – il est fondamental de faire front unique à gauche en pareil cas.

Ce n’est pas parce que Mélenchon met en cause la notion de « gauche » qu’on doit lui céder : de notre point de vue, il fait partie de la gauche dont nous voulons l’unité.

La gauche c’est d’abord une force sociale, le salariat. Ensuite ce salariat est pluriel, divers idéologiquement, il est traversé de courants, de tendances, il y a donc différentes sensibilités de gauche, (PCF, EELV, Ensemble, GDS, ND, R&S, NPA, LO, LFI…) Pour que le salariat agisse et gagne, il faut qu’il s’unisse et impose donc à ses différents partis et au delà des plateformes et actions communes ! En général cette unité est gagnante si elle se fait et se fait sur le meilleur programme possible au coeur de la gauche.

Oui, même s’ils le nient,  LFI c’est un parti ! Oui même s’ils le nient parfois ils sont de gauche (PG) Oui ils sont en tête dans la gauche pourquoi le nier ? Nier c’est nous affaiblir tous, alors qu’ensemble nous sommes plus forts que Macron ! Défendre les droits démocratiques de FI c’est NOUS défendre, toutes et tous.

Il y a des limites au sectarisme qui s’est répandu ici et là, et aussi aux silences coupables de certains, j’ai moi même des désaccords politiques substantiels avec FI et JLM, mais la gauche doit chercher l’unité et l’action commune avec FI, sinon aucune chance d’affronter Macron victorieusement.

Respect à gauche, dialogue et unité à gauche !  Défendre nos droits démocratiques réciproquement ce n’est pas cautionner toutes nos politiques aux uns et aux autres, c’est un front unique élémentaire

Gerard Filoche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

28 Commentaires

  1. Gilbert Duroux
    Posted 19 octobre 2018 at 13:56 | Permalien

    D’accord avec toi sur toute la ligne. Ou presque (parce qu’il faut toujours qu’il y ait des nuances entre nous). Mélenchon ne met pas en cause la notion de gauche. Son parti s’appelle d’ailleurs le Front de gauche. Mais ton parti d’alors a tellement discrédité l’idée de gauche, tellement sali le beau nom de « socialiste » qui, pour beaucoup, est devenu synonyme de « traître » ou de « truand » qu’il valait mieux pour le mouvement « la France insoumise » dépasser le cadre dévolu à cette étiquette. Les Insoumis ont donc théorisé ce dépassement en s’appuyant notamment sur les travaux de la philosophe politique Chantal Mouffe, laquelle Chantal Mouffe a toujours critiqué ceux qui disent que le clivage droite/gauche est dépassé.
    Tout cela, c’est de la stratégie électorale, et tu sais ce que je pense de l’électoralisme qui conduit à ce que le rôle des partis soit dévoyé. On ne pense plus qu’à se faire élire par tous les moyens, et ensuite à rester au pouvoir par tous les moyens.
    Il faut donc défendre la France insoumise contre les attaques du pouvoir car effectivement, il s’agit d’une attaque politique avec ces perquisitions hors norme. Le deux poids deux mesures est évident. Faut -il rappeler les conditions de la perquisition de Benalla, ce barbouze proche de Macron qui a pu faire disparaitre un coffre d’armes sans que le Parquet y trouve à redire.
    Il n’en demeure pas moins que l’attitude de Mélenchon pose problème. Cette outre vaniteuse est en train d’étouffer toute tentative de vie démocratique à l’intérieur de son mouvement et ça, c’est insupportable. C’est d’autant plus insupportable lorsqu’on croyait avoir trouvé un mouvement de masse à même de prendre la place du PS. Le comportement de Mélenchon, qui va jusqu’à rabrouer une député de son groupe lui demandant de se calmer, ne peut que laisser des traces et n’aide pas à un rapprochement des forces de gauche. Il faut absolument que les Insoumis résolvent la question Mélenchon dont l’attitude fait oublier tout ce dont ils sont porteurs.

  2. Posted 19 octobre 2018 at 14:23 | Permalien

    un parti commun social et démocratique, pluraliste et unitaire sur le meilleur programme possible

  3. Posted 19 octobre 2018 at 15:52 | Permalien

    Le budget belge recalé par la Commission européenne ?

    Comme souvent en la matière, les journalistes contribuent à véhiculer une mauvaise compréhension de la manière dont le système fonctionne et donc à faire le jeu des partisans de l’austérité.

    L’article est intitulé « Le budget belge recalé par la Commission ». Il se termine en parlant même de « condamnation définitive » qui arriverait fin novembre.

    « Recaler », ça veut dire refuser à un examen. « Condamner », c’est ce que fait un tribunal et ça comporte des conséquences matérielles (amende, incarcération). Que comprend donc le lecteur ordinaire? Que la Commission empêche la Belgique d’adopter le budget qu’elle lui a soumis. Il n’en est évidemment rien. En « recalant » le budget, la Commission donne un avis négatif sur le budget et demande des modifications. La Belgique (et probablement l’Italie bientôt) dispose de quelques semaines pour satisfaire à ces recommandations. Si la Commission n’est pas satisfaite, alors intervient la « condamnation définitive »: elle demande au Conseil des ministres d’adopter une recommandation demandant à la Belgique de modifier son budget.

    Et après? C’est tout. Pourquoi? Parce que la Belgique (ou l’Italie en l’occurrence) ne font pas partie de la « procédure de déficit excessif » – le volet dit « correctif » du pacte de stabilité. En 2018, seule l’Espagne en fait partie (la France est le dernier pays à être sorti de cette procédure en mai 2018 après que le déficit est passé en dessous des 3%). Ce n’est que lorsque le déficit est supérieur aux 3% que les Etats-membres peuvent être placés dans cette procédure qui permet à terme d’adopter des sanctions financières contre l’Etat-membre en question (après recommandation de la Commission au Conseil des ministres qui doit l’adopter). La Belgique fait partie du volet « préventif » – pour empêcher qu’un déficit excessif apparaisse, la Commission peut proposer au Conseil d’adopter des recommandations à un Etat-membre.

    Donc, ce qui se passe là, c’est que le gouvernement belge discute avec la Commission de sa politique économique et la Commission lui dit « je ne suis pas d’accord ». Mais cet article illustre bien ce que je disais samedi dernier à Tours à propos de la fonction réelle du pacte de stabilité: loin de constituer un cadre contraignant sur les gouvernements, le pacte fonctionne surtout comme une contrainte symbolique, comme un épouvantail. La Commission dit « je ne suis pas d’accord » et les médias traduisent par « la Commission empêche la Belgique de mener cette politique fiscale » ou par « la Commission condamne la Belgique » (comme si la Commission était un tribunal…). Donc forcément, ça crée une pression pour dire « ah oui, il faut faire plus d’économies » et tous les partisans des coupes dans les dépenses publiques sautent sur l’occasion pour dire « vite, il y a urgence, l’Europe risque de nous condamner ».

    cg

  4. Posted 19 octobre 2018 at 18:42 | Permalien

    La réaction de François Ruffin aux incroyables perquisitions menées contre la France insoumise :

     » Ce matin, l’appartement de Jean-Luc Mélenchon, celui de la secrétaire générale du groupe, le local de la France insoumise et celui du Parti de gauche ont été perquisitionnés.

    Je voudrais dire ici mon profond sentiment d’injustice.

    Il y a un homme qui a mené sa campagne main dans la main avec les maîtres de la presse, les maîtres des télécoms, les maîtres du médicament, tout le CAC40 réuni, qui baigne dans les affaires comme un requin en eaux troubles,

    il y a un homme qui a profité du ministère de l’Économie, et son ancien collègue du budget Christian Eckert en témoigne, pour lancer sa campagne présidentielle sur les deniers publics,

    il y a un homme qui s’est entouré de ministres, de collaborateurs, gavés de stocks options, d’affairistes de l’immobilier, de champions du conflit d’intérêts,

    il y a un homme qui, retour sur investissement, fait des lois sur mesure pour ses amis financiers, du secret des affaires à la vente des aéroports en passant par la suppression de l’ISF, par la flat tax, par le CICE renforcé, etc.

    il y a un homme qui, c’est sous notre nez, opère la fusion de l’Etat avec l’oligarchie, écarte chaque jour l’intérêt général au profit des multinationales.

    Et qui vient-on poursuivre ?
    Le groupe qui, aujourd’hui, à l’Assemblée et en-dehors, défend les gens contre l’argent.
    C’est tellement évident.
    Tellement deux poids, deux mesures.
    Tellement une disproportion de moyens pour des queues de cerises, quand, dans le cas Benalla, la police trouve porte close le soir et revient gentiment le lendemain, une fois l’appartement nettoyé.

    Je suis dans le train, là, pour le site de Sanofi de Mourenx, dans les Pyrénées.
    Durant des mois, et peut-être des années, l’usine a rejeté 190 000 fois plus de bromopropane, une substance cancérigène, que les normes autorisées. Durant des décennies, la Dépakine fut vendue à des femmes enceintes, causant 30 000 enfants autistes, alors que Sanofi savait, se taisait, engrangeait les profits. Et refuse aujourd’hui de sortir le moindre euro pour les indemniser.
    Là, on attend toujours une perquisition au siège de Sanofi. Ou au domicile de Serge Weinberg, son PDG, et ami de notre Président, à qui il conseillait : « Enrichissez-vous. », avant de l’introduire à la banque Lazard, avant de le soutenir pour la présidentielle, avant d’être, dès l’intronisation, reçu à l’Elysée.
    Ces perquisitions, on les attend toujours.
    On risque de les attendre longtemps.

    On peut apprécier ou non Jean-Luc Mélenchon.
    On peut apprécier ou non la France insoumise.
    Et je ne suis pas, loin de là, le plus “corporate” des députés FI.
    Mais le souci, pour moi, n’est plus là. Et avec un peu de gravité, je voudrais m’adresser simplement aux Républicains de ce pays : c’est la question démocratique qui est désormais posée. Et de cette épreuve, avec le peuple, avec les gens, je suis convaincu que nous sortirons plus forts « .
    François Ruffin

  5. Gilbert Duroux
    Posted 20 octobre 2018 at 0:25 | Permalien

    Oui, j’avais vu la réaction de Ruffin, dès qu’il l’a publiée. Elle est très juste. Mais je note la remarque à la fin : « Et je ne suis pas, loin de là, le plus “corporate” des députés FI ». Un jour ou l’autre, j’en suis persuadé, la question « qui incarne le mieux la France insoumise ? » va se poser. De plus en plus nombreux à l’intérieur du mouvement sont ceux qui ne supportent plus le comportement cyclothymique de Mélenchon.
    D’un autre côté, ça me parait difficile d’envisager François Ruffin comme une alternative à Mélenchon. D’abord, Mélenchon ne le supporterait pas. Et comme c’est lui qui tient la boutique et que Ruffin n’est pas un homme d’appareil…
    Et puis, sans avoir son côté autoritaire, Ruffin est comme Mélenchon, il est incapable de se plier à une discipline collective et il fait ce qu’il veut. Il est d’ailleurs le seul député de son groupe parlementaire à ne pas avoir signé la charte que devaient signer les candidats investis par la France insoumise.
    Mais on n’en est pas là. La question du moment c’est de soutenir la France insoumise face au coup de force des macroniens. Mélenchon n’y aide pas, par son comportement. Mais les socialos et les Verts n’y aident pas non plus en jouant les vierges effarouchées et en se mettant du côté des flics contre ceux qui ont osé défendre leur local. On est mal barrés !

  6. Gilbert Duroux
    Posted 20 octobre 2018 at 15:30 | Permalien

    Un article qui va dans le sens de ce que je dis à propos de l’organisation « France insoumise » :https://www.challenges.fr/politique/vers-un-debut-de-fronde-anti-melenchon-a-la-france-insoumise_620514

  7. Bourdais Marc
    Posted 21 octobre 2018 at 3:06 | Permalien

    Mélenchon vous déplait ? Il est trop dirigiste, trop gueulard, trop égocentrique, trop vieux, pas assez consensuel, pas assez, conciliant… Bref, vous voulez quelqu’un d’autre ! Soit, alors qui ? Avec les institutions actuelles il est obligatoire d’avoir un leader si l’on souhaite gouverner un jour, ne serait-ce que pour en changer la constitution. Les mouvements de gauche, non content de devoir subir le dénigrement de 95% des médiats, se donnent un mal de chien pour couper toutes les têtes qui dépassent. En définitive, les seules qui parviennent à survivre à ce jeu de massacre, sont ceux que la droite choisie pour nous ou que la souplesse de conviction et l’habileté rhétorique permet de contenter tous les avis et toutes les ambitions.

  8. Posted 21 octobre 2018 at 5:22 | Permalien

    je vais vous surprendre, mais,nous sommes prêts a accepter le leadership de JLM puisqu’il s’est imposé, (sur le meilleur programme possible)
    mais pas sans garanties democratiques, pas sans droits des minorités, pas sans maison commune pluraliste, democratique unitaire

  9. Gilbert Duroux
    Posted 21 octobre 2018 at 13:02 | Permalien

    BOURDAIS MARC : « Avec les institutions actuelles il est obligatoire d’avoir un leader si l’on souhaite gouverner un jour, ne serait-ce que pour en changer la constitution ».

    Air connu. Tu sais très bien que ça ne se passe jamais comme ça. Surtout avec des personnages comme Mélenchon. Tu es peut-être trop jeune pour te rappeler que Mitterrand, qu’admire profondément Mélenchon (tiens, tiens !), avait écrit « le coup d’état permanent » pour dénoncer les institutions de la 5ème République. Et qu’une fois au pouvoir, les bottes du grand Charles lui allaient comme un gant, si on peut dire.

  10. Bourdais Marc
    Posted 21 octobre 2018 at 15:29 | Permalien

    Je vais vous surprendre, mais je ne suis pas Mélanchoniste et je n’appartiens même pas à la FI. N’étant pas au fait des tambouilles politiciennes, je me désole simplement, comme tout le peuple de gauche, de voir les querelles de personnes prendre le pas sur la stratégie, les programmes et les idées.

    Si j’en juge par votre itinéraire professionnel politique et humain, j’ai plus de certitudes et d’estime vous concernant que pour JLM. D’un autre côté, je pressens comme beaucoup, un grand danger pour le devenir de notre pays, celui de l’idée européenne et de toutes les valeurs humanistes. On constate, dans nos démocraties, que les marges de manœuvres pour changer le paradigme libéral se réduisent de plus en plus. L’expression des citoyens à travers le vote est le plus souvent orientée, ignoré, et parfois même trahis. Le cadre dans lequel les décisions politiques se prennent, lui aussi se rétrécie de manière drastique.

    Je me souviens d’avoir lu dans ma jeunesse un livre de Jacques London qui m’avait impressionné, « Le talon de fer » publié aux USA en 1908. Il décrit une révolution socialiste qui serait arrivée entre 1914 et 1918, et analysée par un observateur du XXIVe siècle. L’auteur relate le développement de la classe ouvrière nord-américaine et ses combats contre l’oligarchie capitaliste, Cette révolution est suivie d’une répression impitoyable, rationnelle et standardisée, permise par les moyens scientifiques de l’époque. Il présente la révolution armée comme le dernier remède à la misère sociale provoquée par le capitalisme.

    J’aimerais que ce roman d’anticipation et de politique fiction demeure une fiction et qu’une issue moins violente s’offre à tous les citoyens du monde. Malheureusement cela n’en prend pas le chemin et je redoute plus que tout la destruction des solidarités et la victoire de l’individualisme.

    « L’oligarchie capitaliste », je reprends l’expression, est parfaitement bien organisée et combat systématiquement toutes les velléités de partage des richesses et de pouvoir. Elle serait même prête à remettre au gout du jour la bonne vielle formule : « plutôt Hitler que le front populaire » tel que vous avez pu le constater par la mollesse avec laquelle elle prétend combattre les idées et les gouvernements d’extrême droite à travers le monde.

    J’ai peu d’illusions et je suis certainement trop pessimiste mais je considère que s’il y a une toute petite chance de bousculer l’ordre établis alors il faut la saisir. Vous demandez des garanties démocratiques, des droits pour les minorités, et le pluralisme ? Cela semble légitime et raisonnable, mais j’ai pu constater ce que le pluralisme des idées et la prise en compte des expressions minoritaires avait provoqué chez les verts et dans diverses associations. Cela commence par des discussions sans fin, puis vienne les disputes stériles, les querelles de protocoles pour finir par engendrer des luttes de pouvoir et des haines si tenaces que mis a part l’exclusion et la scission il n’y a plus grand-chose à débattre. En ce moment la maison brule, elle est bombardée de toute part et si l’on souhaite éviter l’ensevelissement il faut sortir immédiatement. Celui qui est le plus prêt de la porte montre le chemin, il sera toujours temps une fois dehors de choisir de se disperser ou de rester groupé.
    Vous été bien placé pour savoir que ce n’est pas une aimable confrérie de buveurs de bières qui vous attend dehors. C’est une guerre et il y a une armée puissante, moderne, et bien organisé qui vous fait face. Certains ont cru pouvoir négocier avec l’ennemi, par couardise, opportunisme ou naïveté, ils se sont tous retrouvés au trou, à poil, cantonnés à des taches subalternes ou sacrificielles. Actuellement les insurgés, dont vous faite partie, sont pratiquement sans armes, sans stratégie globale, sans commandement unifié et sans troupes aguerries. Je ne parle même pas des alliés potentiels qui semblent eux aussi dans le même dénuement. La résistance se résume alors à des actions de guérilla. Ce n’est pas rien, c’est un bon début et si cela se fait en coordination et dans l’unité, l’action peut être efficace et mobilisatrice. Car en définitive c’est bien là le maitre mot des guérilléros qui aspirent à remporter une bataille : La mobilisation des foules. Elles sont peureuses, désordonnées, versatiles, ingrates, ignorantes, intransigeantes, parfois haineuses et agressives mais au moins elles sont puissantes et c’est la seule arme véritablement efficace contre l’oppression des gouvernants Pour cela il ne faut pas 5 chefaillons, 40 portes paroles, et 200 mots d’ordre. Il n’y a que les homéopathes qui prétendent à l’efficacité dans la dilution. (Il y a aussi des régiments de dialecticiens habiles dont le talent à tuer tous débat est incontestable, mais c’est une autre forme de bataille, c’est de l’enlisement stratégique dont vous avez du maintes fois mesurer la redoutable efficacité en politique !). Pour mobiliser les foules il faut surtout de la cohérence et de la discipline : parler d’une seule voix, avoir un argumentaire simple, voir simpliste. Le répéter et s’y tenir. Supprimer le parasitage des pseudos portes paroles dont l’unique dessin est d’exister médiatiquement, refuser de répondre aux questions annexes quand ce n’est pas le sujet. Refuser de s’exprimer sur des querelles internes réelles ou supposés. Quand une ligne politique est débattue voté et arrêté en interne, interdire toute expression dissidente à l’extérieure sous peine d’exclusion. Si les objectifs sont clairs et si les rôles de chacun sont bien établis, alors il y a une petite chance pour que les foules s’intéressent à nouveau au message de la gauche, recommencent à espérer et peut être même à s’investir dans la lutte.

    A gauche, nous avons des objectifs très proches quand ils ne sont pas tout simplement identiques. Il faut bâtir là dessus et s’y tenir. Nous aurons tous le loisir de nous entredéchirer sur nos divergences lorsque nous aurons gagné quelques batailles mais pour le moment, mis à part quelques portefeuilles honorifiques, et quelques représentants privés de moyens et de réel pouvoir, nous ne possédons pratiquement plus rien. Dans un sens c’est assez pratique car nous n’avons plus grand-chose à perdre. De sorte que le seule risque que nous courrons vraiment c’est de gagner un peut plus de moyens et de pouvoir pour continuer la lutte.

    Je ne suis pas totalement naïf est je pressens la « terrifiante angoisse » qui taraude la grande majorité des battus des dernières élections ainsi que tous les nouveaux apparatchiks : comment être en bonne place sur les liste pour être éligible. Qui décide ? Qui est influent ? Comment négocier ? Quel partage pour l’éventuel gâteau ? Je serais d’avis de faire comme pour la coupe du monde de foot, prenez des chapeaux : un pour les têtes de série, un pour la nouvelle garde, et un dernier pour les recalés des deux premiers chapeaux. Je doute que ma suggestion soit retenu, ni même qu’elle soit réellement souhaitable mais au moins cela aurait de la visibilité et une certaine cohérence démocratique.

  11. DOMINIQUE BABOUOT
    Posted 21 octobre 2018 at 21:29 | Permalien

    Les manipulateurs de l’ancienne aile droite du ps sont les pires que la république ait connue depuis des années!

    Rappelez-vous, à l’époque de François Hollande, ce sont eux qui étaient déjà à l’oeuvre pendant la campagne présidentielle, ils ont tué François Fillon, le candidat de LR brillamment désigné à la suite des primaires de la droite et qui était promis à un grand avenir!
    Tout le monde à gauche s’est réjoui à l’époque y compris moi-même, quelle joie enfin débarrassé de ce croque-mort grenouille de bénitier! Comme dirait Gérard Filoche on ne doit jamais charger le pouvoir bourgeois de combattre ses adversaires à sa place car les lois qu’ils mettent en place, ils s’en servent en suite contre la gauche. C’est exactement ce qui s’est passé le cabinet noir de Hollande est devenu celui de Macron! Qui dit d’ailleurs qu’à l’époque, ce n’était pas déjà le même chef d’orchestre puisque Hollande avait été mis sur la touche et que le candidat de ses messieurs et dames étaient Macron et cela de longue date et bien avant les primaires!
    Alors maintenant, c’est JLM qu’ils essaient d’abattre, car il s’agit bien d’une opération concertée contre la FI sur tout le territoire l’ancienne assistante de Mélenchon quand il était candidat dans le sud-ouest pour les élections européennes a été harcelée pendant plusieurs heures par les policiers chargés d’enquêter sur les soit-disant détournement de fonds de la campagne de Mélenchon!

    https://www.ladepeche.fr/article/2018/10/20/2892303-perquisitions-ancienne-assistance-parlementaire-toulousaine-jean-luc-melenchon-raconte-audition.html

  12. DOMINIQUE BABOUOT
    Posted 22 octobre 2018 at 10:23 | Permalien

    Il faut savoir pour la petite histoire que l’affaire des emplois fictifs des assistants parlementaires au parlement européen de la FI ont été dénoncés par une militante du FN et que le meme parlement a conclu qu’il n’y avait pas d’irrégularités d’une part et que les comptes de campagne de JLM ont été validés par la commission des comptes de campagne.
    La justice soit disant indépendante de Mr macron ressort tout cela de la naphtaline après 18 mois!

    Il s’agit bien d’un coup monté de la Macronie pour tenter d’enrayer une possible percée d’une liste dont la FI serait partie prenante avec d’autres pour les européennes.

  13. DOMINIQUE BABOUOT
    Posted 22 octobre 2018 at 10:27 | Permalien

    Voici la lettre que j’ai envoyé en tant que militant du ps à Sébastien Vincini premier fédéral de PS 31:

    Dominique Babouot

    militant de la section socialiste de Ramonville Saint Agne

    A Sebastien Vincini Premier Fédéral

    copie Jean-Luc Palévody secrétaire de section du ps de Ramonville.

    Cher Camarade,

    J’ai été sollicité par le récent démissionnaire du ps Emmanuel Maurel, j’ai décliné son offre, j’explique ici pourquoi, ce que j’écris ici a été transmis à l’intéressé.

    Je ne suis pas d’accord d’abord sur la forme, ce n’est pas correct de démissionner d’un parti politique après avoir présenté un texte aux adhérents en vue d’une consultation interne, la logique veut qu’on démissionne après si on est mécontent du résultat du vote ! Cela a été fait en plus dans la précipitation une heure avant le vote dans les médias comme si en tant que compagnons de route nous ne méritions pas d’être les premiers informés. Ce mépris pour les militants de base qui a été hélas trop répandu au parti socialiste par le passé est à mon point de vue la seule cause des déboires récents de la gauche et du parti socialiste en particulier !
    Hamon est parti, Filoche est parti, bien d’autres avant eux !
    Maintenant c’est Emmanuel et Marie-Noelle, bon vent à eux ! Je ne les encouragerai pas dans leur entreprise de division ! Il n’y a rien à espérer à suivre ces entreprises solitaires qui ne sont même pas capables de se regrouper une fois dehors !
    Peu importe qu’ils partent, d’autres se lèveront pour reprendre le job, car j’approfondirai cette idée un peu plus loin si je reste dans ce parti, ce n’est pas pour m’incliner devant je ne sais quel supposé, virage droitier mais au contraire pour poursuivre ce que j’ai entrepris depuis plus de dix ans : Ancrer ce parti à gauche, il en a toujours besoin, j’aurai l’occasion d’en parler plus loin.
    Il ne s’agit pas de faire je ne sais quelle chasse au sorcières en direction de ceux qui nous ont quitté mais de rester en contact avec eux, dans la mesure du possible de continuer à travailler avec eux et enfin lorsqu’ils auront compris de les accueillir à nouveau sans rancunes.
    En attendant, c’est de la disparition de la gauche dont il s’agit pour l’instant, j’ai invité Emmanuel Maurel à venir en Haute-Garonne pour qu’il puisse mesurer le travail que nous avons entrepris ici depuis plus d’un an, je pense que cette expérience prouve qu’ancrer ce parti à gauche a encore un sens et qu’il y a encore un espoir.
    Telle était en gros le contenu de ma réponse à notre Camarade.

    Mais cher Sébastien, j’ai à plusieurs reprise, parlé dans le début de ma lettre de l’approfondissement d’une idée j’y viens, il s’agit de l’ancrage à gauche de notre parti qui est d’autant plus indispensable que ceux qui traditionnellement s’y étaient attelés viennent de l’abandonner, il est indispensable qu’ils soient remplacés.
    Malheureusement, je crains que pour cela on ne puisse compter sur la direction nationale, Olivier Faure semble vouloir nettement redresser la barre mais on ne peut oublier ses hésitations en début de législature ou comme la quasi totalité des députés du groupe de notre parti à l’assemblée nationale il s’était abstenu de voter contre la confiance au gouvernement prétextant que le nouveau président de la république n’avait pas encore choisi entre la gauche et la droite. Déjà
    quand on choisit un premier ministre issu des rangs de la droite, et qui n’a pas renié ses idées, cela me semble suffisant !

    L’actualité prouve hélas que la direction actuelle du ps a besoin de surveillance, c’est ce qui c’est passé mardi dernier lors de la perquisition dans les locaux parisiens de la France Insoumise qui m’interpelle. Ce n’est pas un groupuscule anarchiste mais l’un des groupes d’oppositions les plus importants à l’assemblée nationale avec le quel nous avons présenté dernièrement d’ailleurs une motion pour censurer le gouvernement.
    Certes notre ancien camarade Jean-Luc, qui nous a accompagné pendant plus de trente ans, on le connaît pour ses excès et son sens du théâtre et de la démesure, et il a sans doute surréagi, sans doute aussi par peur injustifiée. Mais ce qui s’est passé n’est quand même pas normal et est un précédent dangereux !

    On envoie au petit matin des policiers armés jusqu’aux dents munis de gilets pares balles pour fouiller des locaux politiques, on interdit l’accès de ces locaux aux militants et aux responsables et on saisit tout le matériel y compris les listes des adhérents qui normalement sont protégés et secrets dans une démocratie. La procureure générale de Paris pourra toujours donner des explications alambiquées pour expliquer qu’elle ne pouvait faire autrement, elle ne me convainc pas ! Quand elle dit n’avoir pas communiqué sur son action au prêt de la chancellerie non plus ! Quand Mr Philippe dit à l’Assemblée nationale que la justice a été indépendante dans cette affaire, je suis persuadé qu’il ment, d’ailleurs ce n’est pas bien difficile à comprendre, ni le parquet, ni les procureurs ne sont indépendants pour l’instant du ministre de la justice garde des sceaux selon la constitution. Il s’agit d’une réforme constitutionnelle dont on parle mais qui pour l’instant n’a pas pu être menée à son terme.

    Je dis il s’agit d’un précédent dangereux car on peut penser ce qu’on veut de la FI, je suis loin d’en approuver l’action, comme d’ailleurs celles de tous les groupes qui agissent en dehors de notre parti, mais je crois que si on supporte que les droits démocratiques d’autres soient remis en cause, il viendra un temps ou ce sera notre tour, les précédents historiques devraient nous avoir servi de leçon !
    La direction nationale de notre parti a cru bon de ne pas réagir et de laisser les médias discourir sur les attitudes caractérielles de Jean-Luc Mélenchon sans se poser même la question d’une atteinte aux libertés sans précédents.
    C’est inacceptable de la part d’un parti qui devrait se trouver normalement aux avant-gardes de la défense de la républiques et des libertés démocratiques, celle de la liberté d’association et de réunion notamment !

    Pour conclure je dirai que si je fais pleine confiance à notre fédération qui a prouvé par le passé qu’elle était capable de ne pas accepter n’importe quoi, il n’en est pas de même pour la direction nationale.
    Pour moi elle reste sous surveillance !

    Toutes mes amitiés socialistes

    Dominique Babouot

  14. H.
    Posted 22 octobre 2018 at 11:48 | Permalien

    Merci à vous M.Filoche.

  15. Posted 22 octobre 2018 at 14:21 | Permalien

    Un gouvernement de gauche en France, menant une véritable politique de gauche se heurterait, en effet, à l’opposition de l’UE. Une opposition beaucoup plus violente que celle que la Commission européenne orchestre contre l’Italie. Le programme du gouvernement italien est loin de remettre en cause toutes les réformes structurelles que l’Italie avait mises en place sous le gouvernement Renzi, avec le soutien enthousiaste de la Commission européenne. Notamment, l’ article 18 de la Constitution italienne qui avait été abrogé par Renzi n’est pas rétabli. Cet article dont la défense avait été l’objet de mobilisations syndicales massives,au cours des dernières années, permettait à un tribunal d’obliger une entreprise à réintégré un salarié qui aurait subi un licenciement illégitime.
    Ce que veut le Commission européenne est, avant tout, que le gouvernement italien impose les même limites à leur déficit budgétaire que l’avait fait le gouvernement de Renzi et ne puisse surtout pas servir d’exemple à d’autres États européens.
    L’agence de notation Moody’s vient d’abaisser la note de l’Italie et la situer juste un cran au-dessus des « Junk bonds », les » obligations de pacotille ». Le bras de fer entre le gouvernement italien et la Commission européenne continue. Si la Commission décidait de rejeter le budget italien, cela ouvrirait la porte à une procédure pour « déficit excessif » qui accroîtrait la fébrilité de marchés financiers (craignant que les titres de la dette publique italienne ne puissent être remboursés) et entraînerait l’augmentation des taux de la dette publique italienne comme la baisse des valeurs bancaires à la Bourse de Milan.
    Un gouvernement de gauche en France devrait dons se préparer à résister à la riposte inévitable de l’UE. Les instruments de cette résistance devraient être prévus, annoncés puis mis en place le plus rapidement possible, une fois la gauche arrivée au Pouvoir : monnaie fiscale secondaire, contrôle des transactions financières, audit de la dette publique, loi obligeant toutes les institutions financières résidentes à souscrire à des obligations du Trésor, séparation des banques de détail des banques spéculatives, mise en place d’un important pôle bancaire public, incursion si nécessaire dans la propriété privée des moyens de production et des banques…

    JJ

  16. Posted 22 octobre 2018 at 14:24 | Permalien

    Oui, intéressant mais tendancieux.

    Il accrédite clairement la théorie du complot : « Répétons une fois de plus que l’opération du 16 octobre avec ses 15 (17 ?) perquisitions n’a pas pu être organisée sans que non seulement le pouvoir exécutif soit au courant, mais ait pris lui-même la décision. »

    Mais il se contredit plus loin : « le président de la République sait parfaitement à quoi s’en tenir, il dispose d’un haut appareil judiciaire qui n’a plus besoin de recevoir des ordres pour agir selon ses vœux. Il existe désormais des connivences sociologiques, politiques professionnelles et idéologiques qui rendent en partie inutile la mise en place de courroies de transmission. »

    Il faut savoir. Que le pouvoir exécutif ait été au courant de la perquisition, on s’en doute, qu’il n’ait rien fait pour empêcher la perquisition, ça va de soi, qu’il l’ait encouragée, c’est fort probable, mais qu’il ait pris lui même la décision ?…

    Quand il parle de « l’officine Mediapart, fidèle et zélé petit télégraphiste du pouvoir », je soupçonne un certain mélenchonisme, sinon un mélenchonimse certain chez notre auteur. C’est ne rien comprendre à la nature de ce média et à la qualité de son travail journalistique.

    « Comme l’État rembourse une partie des frais de campagne aux candidats qui ont atteint un pourcentage minimum, leur raisonnement consiste à dire que du fait de ce versement de fonds publics le juge a un droit de regard sur la nature des dépenses exposées. Il peut contrôler si elles étaient bien justifiées par la campagne mais du point de vue du juge. Donc adieu la Ferrari, le traiteur Le Nôtre et les rémunérations conséquentes éventuellement versées à la société de Madame Chikirou. » Personnellement, je trouve cela plutôt sain qu’une campagne se concentre sur le fond et non pas sur la forme et que l’État n’est pas à rembouser des dépenses somptueuses pour des questions d’image, surtout quand l’argent va dans la poche de la maîtresse du candidat. Par contre, quand il s’agit de faire des hologrammes pour organiser des meetings dans plusieurs ville de France, cela ne pose pas de problème.

    Il ne parle pas bizarrement des 440 000 € du budget de campagne de Mélenchon retoqués par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Alors oui les comptes de campagne ont été validés, mais pas sans avoir fait l’objet d’un redressement substentiel.

    La question qui n’est jamais posée et à laquelle nous devons pourtant tous répondre, c’est : face aux réalités d’un système poltico juridirico médiatique qui lui est dans l’ensemble ostile, quelle est la réponse la plus appropriée pour la gauche de transformation sociale ? Certainement pas les vitupérations forcenées de Mélenchon, qui a perdu son sang froid et confirmé les pires craintes sur sa personnalité. Le mal est fait dans l’inconscient collectif. Qui a envie de donner le pouvoir à quelqu’un qui ne tient pas ses nerfs et insulte au tout venant ? A moins que le réflexe ne soit l’attaque plébéienne contre la justice et les médias, comme pour Fillon ou Le Pen qui ont détourné de l’argent public au profit de petits arrangements entre amis ?

    Quoi qu’il en soit, un belle occasion de perdue pour la gauche de faire bloc (Hamon se désolidarise de Mélenchon pour ses propos sur les journaliste et son côté césarien). Il y avait matière à dénoncer unanimement l’hypocrisie du pouvoir, une justice à deux vitesses, le contraste flagrant avec l’affaire Benalla aurait terminé de discréditer la mandature de Macron. Ici aussi l’union était la solution, car en s’attaquant au principal parti d’opposition, c’est toute la gauche qui est visée. Aujourd’hui tout le monde se déchire entre partisans de Mélenchon et détracteurs, complotistes et légalistes, outrances et indignations. Mélenchon n’en finit pas de faire gagner Macron.

    XX ( ce n’est pas de GF)

  17. Posted 22 octobre 2018 at 14:25 | Permalien

    700 000 manifestants à Londres samedi. Deuxième plus grande manifestation dans l’histoire britannique (la plus grande était celle du 15 février 2003 contre la guerre en Iraq).
    https://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2018/10/20/brexit-manifestation-a-londres-pour-un-nouveau-referendum_5372337_4872498.html?xtmc=brexit&xtcr=4

    Et la page fb de « Another Europe is Possible », le mouvement pro-Corbyn le plus actif dans la campagne pour un 2e référendum:
    https://www.facebook.com/pg/AnotherEuropeIsPossible/posts/?ref=notif
    https://www.anothereurope.org/

  18. Gilbert Duroux
    Posted 22 octobre 2018 at 14:57 | Permalien

    C’est toi, Gérard, qui a écrit le commentaire n° 16 ? À qui réponds-tu ? Il y a quand même des choses à noter. Médiapart a préféré soutenir Macron que Mélenchon, ce qui a soulevé l’indignation d’une partie de ses lecteurs. Il suffit de se rapporter aux commentaires de l’époque. Quand à Hamon, quand bien même Mélenchon aurait tenu ses nerfs, il ne l’aurait pas soutenu. Hamon fait parti de la même engeance politicarde que ses anciens camarades du PS. Rien ne l’empêchait de s’élever contre les perquisitions hors normes visant la FI tout en faisant des réserves sur le comportement de Mélenchon.

  19. Posted 22 octobre 2018 at 15:36 | Permalien

    non ce n’est pas moi qui ait écrit cela

  20. DOMINIQUE BABOUOT
    Posted 22 octobre 2018 at 18:44 | Permalien

    Ma première réaction au vu des images de la perquisition a été Meluche a encore pété les plombs et cela n’est pas bien malin de sa part d’avoir réagi comme cela.

    En suite à la lumière de plus amples informations qui arrivaient j’ai compris qu’il s’agissait de quelque chose de plus grave!

    La perquisition simultanée de plusieurs dizaines de militants par la police à leur domicile à l’heure du laitier et devant leurs enfants d’abord cela rappelle les périodes les plus noires de la guerre froide quand 9 militants communistes membres de la cgt avaient été assassinés par la police au métro Charonne!

    Cela est un peu gros pour etre un simple malentendu d’un procureur aux idées un peu facho!

    En suite la campagne de presse haineuse qui a suivie a achevé de me convaincre, il s’agit bien d’un coup monté de la macronie pour faire taire toute opposition.

    En tant qu’adhérent du parti socialiste, je suis pret à signer toute pétition et à participer à tous les rassemblements pour protester contre cette atteinte intolérable à la république (il ne s’agit meme plus que de la gauche!), à condition que sur le texte d’une éventuelle pétition on puisse indiquer son éventuelle appartenance à une organisation sociale, syndicale ou politique si on le souhaite) et qu’on puisse venir aux rassemblements avec une pancarte indiquant son appartenance éventuelle, pour moi ce serait:

    « En tant qu’adhérent du parti socialiste je ne peux admettre que les droits démocratiques d’autres organisations politiques reconnues par la république soient bafouées, pour tout républicain, la liberté d’association et de réunion doit etre sacrée »

    Je vais voir si on peut monter une telle opération sur le WEB.

    La démocratie et les libertés fondamentales sont en danger et cela dépasse largement le problème de la FI et de Jean-Luc Mélenchon!

  21. JACQUES DASTUGUE
    Posted 22 octobre 2018 at 18:50 | Permalien

    Enfin !une réaction saine républicaine sur cette ignoble perquisition .

  22. DOMINIQUE BABOUOT
    Posted 22 octobre 2018 at 18:53 | Permalien

    Contre ces pratiques inadmissibles, tous les militants politiques de l’arc républicain peuvent se mobiliser car si on accepte celà, ils peuvent tous etre concernés quelque soient leurs opinions politique philosophiques ou religieuses.

    On n’a pas à appliquer à une organisation politique légale les memes méthodes judiciaires et policières qu’on applique à des organisations terroristes ou mafieuses!

    Pour cela le ministre de l’intérieur responsable des forces de sécurité doit donner des explications!

  23. Bourdais Marc
    Posted 23 octobre 2018 at 0:22 | Permalien

    Pour un homme de culture et de raison, rien n’est plus douloureux que la manipulation, le mensonge, et la mauvaise foi. Pour comprendre cela il faut faire l’effort de se souvenir de l’événement que nous avons tous subi au moins une foi dans notre enfance : La calomnie. Comment luter contre la calomnie ? Laisser dire ? S’insurger ? Plaisanter ? Argumenter, S’enfuir ?

    Le parcours politique et l’engagement social de Mr Filoche aurait dû le prémunir de l’infamie de toute accusation d’antisémitisme. Pour qui veut se donner la peine d’analyser les faits et de les confronter à ses actions et prises de positions passées dans la sphère publiques, l’accusation deviens tout simplement absurde. Et pourtant : Combien de médias se sont donnés la peine de faire cette démarche et combien se sont empressés de diffuser l’accusation sans analyse ?
    Je ne crois pas non plus à la théorie du complot, mais je suis convaincu qu’il y a une hostilité de nature politique et économique des grands médias à l’égard des dissidents de la pensée unique (Lire : La fabrique du consentement de Chomsky). Mélenchon n’est pas le problème, il a son caractère, il se défend comme il peu et je serais curieux de voir quel serait la réaction de quiconque confronté aux mêmes accusations et au même harcèlement médiatique. Si Mélenchon disparait, il y en aura un autre avec plus ou moins de talent pour s’exprimer et se défendre. Pour l’instant c’est lui la cible et il n’est pas nécessaire d’aider nos adversaires à régler le viseur.

    Ce qui est beaucoup plus problématique, ce n’est pas le nombre hallucinant de médias qui s’intéressent au caractère supposé mauvais de Mr Mélenchon mais plutôt au désintérêt total de ces mêmes médias concernant les propositions et les programmes De la FI du GDS ou des Verts. En définitive, l’information politique se résume à un jeu de tir au pigeon ou chacun se dispute sur la couleur du plumage.

    La grande majorité des médias sont des ennemis plus ou moins déclaré de la gauche. Malheureusement ce sont des vecteurs d’opinions influent et souvent essentiel pour diffuser nos messages au grand public. La gauche, si elle veut exister doit identifier clairement ses ennemis et se montrer d’une solidarité sans faille avec tous ses alliés potentiels. Cela exige d’avoir une stratégie et une discipline de fer dans sa communication. Il semble bien difficile pour un homme ou une femme politique à l’égo et l’ambition surdimensionnée de résister à une interview. Quelque principes de base s’imposent alors : On ne s’exprime pas sur tout et n’importe quoi, on peut critiquer une idée, un concept, un programme, une proposition… mais pas une personne potentiellement son allié. On ne répond pas à une question insidieuse ou alors on le fait en posant à son tour une question encore plus insidieuse. On ignore les provocations ou on les amplifie grossièrement. Il n’y a pas de réponse rationnel à la calomnie ou à la mauvaise foi : La justification est piégeuse, le silence est risqué, la protestation est sans effet. La seule contre offensive potentiellement efficace est l’amplification outrancière et l’humour dont la manipulation médiatique est délicate.

    Si Mélenchon a jugé que les perquisitions étaient des provocations, le seul reproche que l’on puisse lui faire c’est qu’il n’a pas su y répondre correctement. Mais après coup c’est toujours plus facile et s’il avait réussi sa communication il n’est pas certain que les médias l’auraient diffusé…

    S’il est urgent de réaliser l’union des gauches, il est encore plus urgent de définir des règles et une stratégie médiatique communes. Sans cela, le meilleur des candidats avec le meilleur des programmes sera toujours perdant.

  24. Bourdais Marc
    Posted 23 octobre 2018 at 0:46 | Permalien

    J’ai oublié de félicité Mr Filoche pour la qualité de son message et son engagement solidaire non équivoque.

  25. popo60
    Posted 23 octobre 2018 at 12:02 | Permalien

    bonjour à tous,un simple mot.JLM a pété un plomb dit-on. moi dans la même configuration j’en péte 2.Quia déja subi ce type de perquisition,Qui?. ce n’est ni plus ni moins qu’un cambriolage auquel on est témoin et on ne doit pas réagir,allons il ne faut pas rigoler.ils embarquent les téléphones, pc,qui dit que l’on ne va retrouver des infos venant de cela dans nos médias bien pensants………JLM est un être humain et je préfère avoir à faire à un type comme lui qu’un légume.C’est vrai je soutiens FI et leur programme ,JLM n’est qu’un tribun

  26. cyril
    Posted 23 octobre 2018 at 19:28 | Permalien

    On entend plus Mélenchon sur le Vénézuela? Quid du Nicaragua?

    Mélenchon se prend pour le Che, amis n’est qu’un pitre.

    Il fait partir du système depuis des décennies et se prend pour le défenseur des opprimés. On a déjà connu cela.

    Il n’y a rien à attendre d’un prétendu front de gauche qui ne sera qu’une sociale démocratie à l’ancienne.

    Vous ne voulez pas l’abolition de l’exploitation et de l’aliénation; vous ne voulez pas de la sortie du capitalisme. Vous voulez une exploitation à visage humain.

    Rien à attendre de la politique politicienne que tout parti incarne dans ce système.

  27. Anonyme
    Posted 25 octobre 2018 at 18:55 | Permalien

    Pourquoi les médias et notamment Médiapart, ne se penchent pas sur les facturations de la très coûteuse (d’autant plus si on la met en rapport avec le résultat de Hamon) communication de Benoît Hamon lors de sa campagne présidentielle ? Il faut savoir que le type qui s’en est occupé, Pierre Cattan, a englouti la moitié des dépenses audiovisuelles de Hamon. Et que ce même Cattan s’est retrouvé ensuite membre de la coordination politique de Benoît Hamon lorsqu’il a créé son parti. Le même Pierre Cattan est par ailleurs un important prestataire de services de Médiapart (tiens quel hasard !), dirigé par Edwy Plenel, qui voue une haine tenace à Jean-Luc Mélenchon. Le monde est petit !
    https://blogs.mediapart.fr/alberteins/blog/241018/la-tres-chere-campagne-de-communication-de-hamon gilbert duroux

  28. Gilbert Duroux
    Posted 26 octobre 2018 at 14:59 | Permalien

    J’apparais par erreur en « anonyme » sur le commentaire précédent.

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