17 novembre : Déclaration commune : Ensemble !, Gauche démocratique et sociale, Génération.s, Nouveau Parti Anticapitaliste, Nouvelle Donne, Parti communiste français, Parti de Gauche, République et Socialisme.

 

Prix de l’essence, taxes et impôts :  faire reculer Emmanuel Macron, président des riches, et proposer des mesures pour la transition écologique.

La hausse du prix de l’essence provoque une colère massive. Le gouvernement « pro-riches » Macron-Philippe aura tout fait pour provoquer une haine de l’impôt, par des injustices scandaleuses.

Le quinquennat Macron a commencé par une liste de cadeaux aux plus fortunés : suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), de la progressivité des impôts sur les gros revenus, doublement de la baisse des cotisations sociales en 2019 avec 40 milliards sans créer d’emplois, aucune mesure pour empêcher la fraude fiscale massive des grands groupes et grandes fortunes. Le groupe Total, qui vend du pétrole et de l’essence, triche avec l’impôt sur les sociétés, encaisse pourtant de gigantesque profits (9 milliards en 2017). Il engraisse ses actionnaires (plus de 11% de rentabilité de l’action).

Les cadeaux aux plus fortunés et aux entreprises sont payés par des politiques alourdies contre les plus modestes : hausse de la CSG, gel des APL, retraites augmentées en dessous de l’inflation, blocage des salaires, austérité généralisée. La taxe et la TVA sur l’essence, c’est 60% du prix du litre. Et pour les entreprises du secteur, c’est 10% de marge. Les taxes à la consommation, comme la TVA et la taxe essence, sont des impôts totalement injustes qui pénalisent bien plus les plus pauvres que les riches.

Ce sont les prélèvements injustes sur les ménages qui financent les cadeaux aux riches, au lieu d’une fiscalité progressive et d’une taxation du capital. L’austérité budgétaire, la dégradation des services publics (hôpitaux, rail, bureaux de poste…) s’imposent à la majorité de la population. Ce sont les plus modestes qui trinquent !

Il faut inverser cette politique !

Les salarié-es, les chômeurs, les jeunes sont contraints d’utiliser une voiture, dans les zones rurales ou urbaines éloignées des centres villes. Rien n’est fait pour développer les transports en commun moins polluants, ou pour proposer des tarifs sociaux incitatifs. La prime à l’achat de nouvelles voitures moins consommatrices n’a qu’un effet dérisoire.

Nous faisons des propositions alternatives :

1-      Augmenter les salaires, les retraites, les indemnités de chômage, les minimas sociaux,  et lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscales.

2-      Taxer avant tout les compagnies pétrolières et les grandes entreprises du transport routier ou aérien, ou gestionnaires d’infrastructure (autoroutes), et notamment le groupe Total dont les bénéfices 2017 ont bondi de 39%, qui s’enrichit sur le dos des automobilistes.

3-      Taxer le kérosène (qui ne l‘est pas du tout !) pour empêcher que l’avion, très pollueur, ne concurrence le train. Supprimer l’exonération scandaleuse des taxes carburant pour le transport routier afin de développer le fret ferroviaire. Affecter l’essentiel des ressources de la taxe sur les carburants (TICPE) au développement de transports et de sources d’énergie écologiques, avec un contrôle démocratique.

4-      Arrêter la fermeture des petites lignes de chemins de fer (9000 km sont menacés), qui transforme les campagnes en déserts. Investir massivement dans les transports en commun de qualité accessibles à tous.

5-      Baisser fortement la TVA pour tous les produits de première nécessité.

6-      Contraindre les constructeurs à fabriquer des véhicules propres et sécurisés ; interdire la production et l’importation de véhicule diésel.

7-      Engager sur ces bases de justice sociale la transition écologique

Tous ensemble, agissons avec les forces de gauche et écologistes, les syndicats, les associations environnementales, les usagers des transports.  Pour sortir de la pauvreté, de la pollution, des bas salaires, de la dégradation des services publics, il faut une autre politique !

Le 15 novembre 2018.

 

23 Commentaires

  1. Posted 15 novembre 2018 at 19:16 | Permalien

    Vous oubliez un point essentiel: avec les réformes du code du travail facilitant lez contrats à terme et les licenciements il devient de plus en plus difficile d’obtenir un prêt bancaire pour changer de véhicule ou de mode de chauffage vers un dispositif conforme à la transition écologique.
    C’est incompatible.

  2. Posted 16 novembre 2018 at 10:58 | Permalien

    ras le bol macron s’est fait élire sur des mensonges et continue de matraquer ceux qui font la richesse de la france marre de ce dictateur en puissance

  3. Greg
    Posted 17 novembre 2018 at 0:28 | Permalien

    Le seul dispositif conforme à la transition écologique est l’antithèse du capitalisme, c’est à dire le socialisme, celui des moyens de production socialisés. Il sera l’œuvre des travailleurs eux mêmes, du salariat, pas des assistés qui vivent de leur travail. Il faut aller au delà des slogans « sauvons la planète » et remettre au centre du débat politique la relation capital/travail. Il n’y a jamais eu autant de milliardaires, autant d’écart de richesses qu’à notre époque, et à ce titre notre époque est la pire de toutes. Il ne faut pas être dupe du capitalisme, l’être serait ignoré la conception matérialiste de l’histoire. Car quand le capital aura abattu toutes ses cartes en dépit des rejets qu’il suscite (et qu’il va encore susciter) partout sur la planète, ce sera la guerre nucléaire, la pire de toute, et là pour le coup se pourrait bien être la der des der. Pour empêcher cela, il n’y a qu’un seul choix possible : mettre fin à la société de classes, ou sinon l’humanité ne passera pas le XXIéme siècle.

  4. Posted 18 novembre 2018 at 22:13 | Permalien

    Bonjour,
    Pour avoir une vue d’ensemble de la situation, il me semble qu’il faut également prendre connaissance du sondage réalisé par l’Ifop pour le JDD du 17/11/2018.
    Cela ne peut que nous confirmer dans l’idée qu’il ne peut y avoir de transition écologique sans justice sociale et qu’il faut continuer à tenir fermement les deux bouts de la corde..
    Cordialement,
    JJC

    SONDAGE. Pour 62% des Français, le pouvoir d’achat est plus important que la transition énergétique

    Europe 1 – le JDD – 17 novembre 2018
    Selon une enquête Ifop pour le JDD, 62% des Français souhaitent que le gouvernement donne la priorité au pouvoir d’achat, quitte à aller moins rapidement sur la transition énergétique. Les sondés considèrent également que le mouvement des « gilets jaunes » va bien au-delà de la simple question du prix des carburants.

    Les « gilets jaunes » ont manifesté samedi pour dénoncer la hausse des taxes sur le carburant et la baisse du pouvoir d’achat. (Reuters)
    Quand pouvoir d’achat et transition énergétique s’opposent, les Français ont vite fait de trancher. Selon le sondage de l’Ifop réalisé pour le JDD*, ils sont 62% à considérer que la politique à mener pour ces prochaines années doit être de « donner la priorité au pouvoir d’achat, quitte à aller moins rapidement sur la transition énergétique ». A l’inverse, 33% estiment que la transition énergétique passe avant une amélioration du pouvoir d’achat – les 5% restants des personnes interrogées ne se prononçant pas.

    Alors que la journée d’action des « gilets jaunes » a réuni près de 283.000 manifestants en France, cette demande de pouvoir d’achat est partagée par majoritairement par l’ensemble des sondés, avec quelques nuances. Ce constat divise davantage les moins de 35 ans (51 contre 47%) que les autres (67-27% chez les 35 à 64 ans), les catégories dites supérieures (54-42%) que les classes populaires (71-25%).

    Les gilets jaunes, une mobilisation protéiforme aux yeux des Français

    Sur un spectre politique, les sympathisants de gauche et d’Emmanuel Macron sont également davantage partagés que ceux de droite, peu sensibles sur la question de la transition énergétique (80% des sympathisants LR et 85% de ceux du RN donnent ainsi priorité au pouvoir d’achat, contre 50% pour les macronistes et insoumis). Sans grande surprise, seuls les proches d’EELV pencheraient en grande majorité pour la transition énergétique.

    En outre, les Français appuient l’idée selon laquelle le mouvement des gilets jaunes dépasse nettement le motif de contestation originel : la hausse du prix du carburant. Si 89% des sondés jugent ce mouvement ainsi, ils sont presque autant pour le qualifier de bien d’autres manières : 85% considèrent ainsi que cette mobilisation a également lieu « contre l’excès d’impôts et de taxes », 83% jugent qu’il s’agit « d’un mouvement de colère contre les élus et le personnel politique » et 81% estiment que c’est « une mobilisation plus générale contre la politique menée par Emmanuel Macron (18% affirment au contraire que ce n’est pas cela). Enfin, pour un peu plus des deux tiers, il s’agit aussi d’un « mouvement qui fait entendre la voix des territoires contre le pouvoir central ».

    * L’enquête a été réalisée par téléphone du 16 au 17 novembre 2018, auprès d’un échantillon de 963 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

  5. Posted 19 novembre 2018 at 11:29 | Permalien

    Bonjour,

    Merci pour votre action qui a permis déjà de réunir 8 organisations de gauche.
    La liste reste à compléter, notamment du coté de l’écologie qui est également divisée, cf les pétitions d’il est encore temps et FNE par exemple et EELV qui n’a pas signé votre texte.

    Voici un travail en cours de comparaison
    https://docs.google.com/spreadsheets/d/1WUbNIdgEZ7QnFP-WSkmMRE7mUgNL4TWiK1uKu-A_7M4/edit#gid=0

    Ici si vous préférez sur facebook.
    https://www.facebook.com/groups/282323685828662/permalink/308342499893447/

    Est ce que vous seriez partant pour une réunion vendredi qui serait élargie a des acteurs de l’écologie qui participent à l’organisation des marches climat ?

    Amitiés écologistes

  6. Médusa
    Posted 19 novembre 2018 at 13:16 | Permalien

    Macron peut tomber dans la semaine si les syndicats appellent à des actions, qu’attendent-ils exactement ?

  7. DOMINIQUE BABOUOT
    Posted 21 novembre 2018 at 16:51 | Permalien

    EELV, le Ps et Generation S ne signeront pas ce texte, c’est clair, ils privilégient la transition écologiste sur le pouvoir d’achat.

    Malgré son caractère injuste cette taxe sur les carburants leur semble un pi aller pour obtenir une baisse de la pollution même si cela doit rendre la vie impossible aux personnes déclassées des quartiers et campagnes périphériques les plus pauvres!

    Ce sont tous les trois des libéraux et ils privilégient la lutte contre le réchauffement climatique sur tout le reste même si cela doit être aux dépens des pauvres!

    c’est la fin de l’alliance entre les écologistes bobos et la gauche marxiste historique, on n’a plus rien à faire avec eux.

    Il n’ont pas compris que pour sauver la banquise il fallait savoir d’abord se sauver des banquiers!

    Comme avant la seconde guerre mondiale ceux qui refusaient de combattre le nazisme ont eu à la fois le déshonneur et la guerre comme disait Winston Churchill, ils auront à la fois la permanence et l’aggravation du capitalisme et la destruction de la planète!

    Demandez donc ce qu’il pense des bobos de Toulouse qui vont tous les dimanches acheter alcool, cigarette etc en Andorre sans même s’arrêter dans le moindre village en France, à l’ariégeois qui rame dans son village désertifié pour y maintenir une activité minimum! Lui adore les écolos qui ont transformé sa terre en désert et lui imposent l’ours de croatie qui décime ses troupeaux!

  8. Posted 21 novembre 2018 at 17:47 | Permalien

    CONTRIBUTION
    Lettre à Philippe Martinez, la Commission exécutive confédérale et les organisations de la CGT

    Chers Camarades,

    Nous vous présentons la déclaration de notre syndicat Info’Com-CGT, du 17 novembre 2018, comme expression du bon sens de ce que devrait dire dans la période notre organisation. Notre syndicat considère que le gouvernement Macron avec son allié naturel le patronat, le Medef en particulier, unissent leurs efforts au service exclusif des riches contre le pouvoir d’achat, par les taxes, la destruction de l’égalité devant l’impôt républicain, le blocage des salaires, des pensions et des minimas sociaux, la régression de la Sécurité sociale au rang d’assurance privée comme le démontre le projet dit de « retraite par points », la multiplication des contrats précaires et l’expansion continue du chômage comme arme contre le salariat.

    La situation créée de longue date, aggravée par l’autoritarisme des libéraux au pouvoir, est passible d’une vaste riposte sociale, dont la base revendicative est fournie par l’actualité revendicative et le positionnement de classe de la CGT. L’urgence est telle que la date du 1erdécembre, rendue publique le 20 novembre, apparaît comme une journée par trop tactique, « pour le communiqué », alors qu’il s’agit de construire un mouvement social pour gagner sur le salaire, le pouvoir d’achat et les services publics.

    Voici ce que l’urgence nous a conduit à proposer :
    Le remplacement des taxes, sur les carburants et la TVA en particulier, par la contribution progressive à l’impôt, en rétablissant d’urgence l’impôt sur la fortune. Les taxes, ce n’est pas l’impôt qui doit en principe corriger les inégalités. Les taxes les aggravent car le riche et le pauvre paient le même tarif.
    Les salaires, pensions et minimas sociaux doivent être indexés sur la hausse réelle des prix, comme le Smic, car la hausse des prix repart, pas seulement sur l’essence.
    Le service public des transports doit être privilégié, donc la politique libérale du tout routier inversée. Des milliers de kilomètres de chemin de fer ont été détruits, les marchandises qui transitaient à 80% par trains à la Libération surchargent maintenant un trafic routier irrespirable, les bus Macron ont été lancés sur la route contre la SNCF. La destruction du service public de chemins de fer est un évident facteur de pollution
    Chacune et chacun doit avoir le droit à un emploi dans sa commune, près de son lieu d’habitation au loyer encadré, au prix d’achat sévèrement protégé contre une spéculation immobilière effrénée. L’actuelle mobilité forcée est le produit d’un inabordable immobilier, de la précarité du travail et de la raréfaction de l’emploi rémunéré.

    Il ne vous a pas échappé que la réalité sociale du mouvement dit des « Gilets jaunes » ne saurait se réduire ni à une manipulation du patronat du commerce ni des formations d’extrême droite et de droite radicale. Le salariat le plus précaire, le plus fragile, le plus frappé de déclassement est touché et mobilisé. Et les autres parties du salariat se sentent solidaires et concernés par la lutte contre les taxes, la hausse des prix et l’injustice fiscale.

    Devant un tel mouvement, beaucoup de syndicats et d’adhérents ont réagi en accompagnant leurs collègues de travail et leurs voisins sur les lieux d’intervention prévus le 17. Il leur apparaît que le refus de leur confédération de prendre en compte la réalité sociale d’un mouvement qu’elle n’a pas initié compromet leurs efforts de militants et d’adhérents dévoués à la cause de leur classe. La CGT de celles et ceux qui participent aux manifestations des Gilets jaunes côtoie désormais une CGT dont les porte-parole nationaux ne parlent publiquement que de manipulation et de récupération. La division s’aggrave.

    Le terrain social est ainsi laissé à une extrême droite qui n’a pas les moyens organisationnels de la récupération dénoncée, mais qui bénéficie du mauvais vent idéologique qui la pousse vers le pouvoir, comme dans tant d’autres pays.

    Déserter le terrain n’est pas la bonne solution, ni face au libéralisme destructeur pratiqué par Macron et les patrons, ni face à une extrême droite tout aussi libérale mais proche d’accéder à un pouvoir dictatorial, nationaliste et raciste.
    De plus, le gouvernement, en matière d’indemnisation des chômeurs, de retraite par points notamment, nous dupe en faisant croire à un « dialogue social » alors que tout est autorité, passage en force, ordonnances et ententes de couloirs entre le Medef, les financiers, la CFDT et l’Union européenne.

    L’expression de la défiance d’un tel mouvement social à l’égard des institutions est présente depuis longtemps, et indique l’écart grandissant entre les formations traditionnelles et la conscience des masses. Elle conduit à compromettre la fonction d’un syndicalisme mis à mal par les Ordonnances Macron et par trop impliqué dans des négociations qui n’en sont pas.

    Le syndicalisme ne répond ni à l’attente des salariés ni au potentiel de mobilisation dont il fait preuve. La tactique des journées d’action dispersées est en échec. En cette rentrée, on ne parle de la CGT que dans des réunions qui sont des chambres d’écho des directives du gouvernement tournées contre les intérêts du salariat.

    C’est pourquoi nous demandons aux instances nationales statutaires élues par le congrès des syndicats pour les coordonner d’adopter une déclaration allant dans ce sens pour notre Confédération Générale du Travail.

    Fraternellement,

    Pour la direction d’Info’Com-CGT
    Romain Altmann
    Secrétaire général

  9. Posted 22 novembre 2018 at 0:48 | Permalien

    Face à la mobilisation des gilets jaunes, quelle attitude les syndicats vont ils adopter? La CGT appelle à manifester ensemble le 1 er décembre. Mais la prudence reste de mise pour son secrétaire général Philippe Martinez en visite ce mercredi matin 21 novembre à la papeterie UPM Chapelle d’Arblay.
    Par Catherine Lecompte (et R. Plumet)
    Publié le 21/11/2018 à 12:25 Mis à jour le 21/11/2018 à 16:17

    Depuis le début de la mobilisation des gilets jaunes, les syndicats hésitent sur la conduite à tenir. Depuis hier et c’est une première, FO Transports appelle à rejoindre le mouvement. La CFDT Transports devrait décider de sa position ce mercredi.

    De son côté, la CGT invite les gilets jaunes à manifester en commun le 1er décembre. Mais la prudence reste au programme pour son secrétaire général Philippe Martinez.
    Il était en visite ce mercredi matin à la papeterie UPM Chapelle d’Arblay qui célèbre ses 90 ans.

    La CGT et les « gilets jaunes »

    Interrogé sur le mouvement des « gilets jaunes », le N°1 de la CGT a expliqué que
    L’enjeu aujourd’hui c’est que toutes ces mobilisations, elles se rassemblent, elles se regroupent avec des objectifs très précis qui intéressent les salariés et qui mettent de côté et l’extrême droite et une partie de la droite et le patronat, qui a d’autres revendications. Car les revendications patronales et salariales en même temps ça ne peut pas marcher…
    Philippe Martinez, toujours au sujet des « gilets jaunes » a précisé la position de la CGT :
    Nous on n’est pas surpris du mécontentement. Ça fait des mois, voire des années, qu’on le dit que ça va pas sur des questions de salaires, de conditions de vie, etc
    Donc, ce qu’on nous reprochait il y a quelques mois où nous disait « vous vous mobilisez toujours alors que tout va bien », aujourd’hui on la voit la réalité !
    Donc, ce mouvement des gilets jaunes il ne nous gêne pas. Ce qui nous gêne c’est ceux qui essaient de le récupérer.
    Ce mouvement il est légitime, après il y a quelques individus dans ce mouvement qui nous dérangent et la CGT fait déjà des propositions, comme pour notre action du 1er décembre contre la précarité et le chômage, où là on veut élargir autour des questions des salaires, de fiscalité… Donc la CGT elle est dans l’action !

    A la CGT, nous pensons qu’il faut élargir la mobilisation aux jours de la semaine pour faire bouger les entreprises et les actionnaires.

    On ne peut continuer à avoir des ministres qui méprisent le monde du travail, le champion du monde étant le président de la République quand il nous dit qu’il suffit de traverser la rue pour trouver du boulot !

  10. DOMINIQUE BABOUOT
    Posted 22 novembre 2018 at 14:17 | Permalien

    pour le 1 er Décembre la cgt est bien en peine d’avoir un accord d’action commune avec les gilets jaunes pour la bonne et simple raison qu’elle est habituée à « rencontrer » les directions des autres syndicats et autres organisations politiques et syndicales au sommet!

    La il n’est pas question de cela car les gilets jaunes n’ont pas et ne veulent pas de responsables!

    Dans ces conditions la seules solutions pour les militants de la cgt est de participer aux actions décidées sur place au local, sur chaque rond-point, chaque route, chaque lieu d’action et d’y arborer leurs banderoles ou non en fonction de la décision de l’ensemble des participants aux actions sur chaque point local.

    Le temps ou le secrétaire général de la CGT pouvait lancer un mot d’ordre depuis paris et être suivi par des milliers de personnes dans toute la France est révolu!
    Les gens en ont marre des éternels défilés entre nation et république qui n’aboutissent jamais à rien!

  11. Posted 22 novembre 2018 at 19:17 | Permalien

    Les langues se délient sur le train de vie de Carlos Ghosn
    22/11/2018 à 18h11
    Carlos Ghosn
    Carlos Ghosn, à la veille du Mondial de l’Automobile en octobre à Paris. – ERIC PIERMONT / AFP
    0
    Alors que Nissan vient de révoquer Carlos Ghosn de son poste de président du conseil d’administration, de plus en plus d’informations sortent sur la gestion et les pratiques du président de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi.

    Multiples appartements qui pourraient avoir été payés par Nissan, petit coup de pouce à sa fille ou à sa soeur… les révélations se multiplient sur le train de vie de Carlos Ghosn, trois jours après son arrestation au Japon. « On sent un défoulement certain à le voir tomber. La rançon de 20 ans de main de fer dans un gant de fer… », résume un fin connaisseur de Renault.

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    inRead invented by Teads
    Un important parc immobilier

    Les premiers à avoir éveillé les soupçons sur la gestion Ghosn sont trois cadres de Nissan. Via une nouvelle procédure juridique mise en place dans l’archipel depuis le mois de juin, pour lutter contre les yakuzas, la mafia japonaise, ces cadres ont donné les détails du montage financier qui auraient permis à Carlos Ghosn de dissimuler une partie de ses revenus.

    Ces cadres peuvent alors négocier un abandon des poursuites, ou des sanctions allégées à leur encontre, explique ce jeudi Les Echos. Une première libération de la parole qui a ouvert la boite de Pandore, faisant ressortir sous un autre jour la vie publique et privée de Carlos Ghosn. Et de ses proches.

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    « On travaille 43 ans pour se retrouver pratiquement à la rue »: un retr…
    Une filiale de Nissan aurait notamment payé de luxueux appartements à Beyrouth (Liban) et à Rio de Janeiro (Brésil), pour plusieurs millions de dollars, précise le Nikkei. Selon la chaîne japonaise NHK, des centaines de milliers de dollars auraient aussi été dépensées pour des voyages en famille et des dîners, selon des sources restées anonymes.

    Des histoires de famille

    Les proches de Carlos Ghosn auraient aussi bénéficié de fonds venus de Nissan. Selon le quotidien Yomiuri shinbun, cité par le site spécialisé Automotive News Europe, des sources anonymes rapportent que la sœur aînée de Carlos Ghosn aurait bénéficié de 100.000 dollars de salaire annuel pour un poste de conseillère. Poste qu’elle n’aurait en fait jamais exercé.

    Il y a déjà quelques années, certaines pratiques de ce type avaient déjà posé questions. Ainsi, en 2012, Le Monde s’interrogeait sur le coup de pouce de Carlos Ghosn à sa fille Caroline, lors du Women’s Forum de Deauville (Calvados). La jeune femme organisait alors ses rendez-vous sur le stand Renault-Nissan, sponsor de l’événement. « Un seul homme rendait Carlos Ghosn nerveux: Louis Schweitzer (l’ex-PDG de Renault, ndlr), raconte un « historique » de l’Alliance dans Challenges. Quand il a pris le contrôle de Renault, ce dernier ne l’a plus supervisé. C’est à partir de là que la dérive a commencé ».

  12. Posted 22 novembre 2018 at 19:34 | Permalien

    voila ce qu’en dit Guillaume Duval d’alt eco = « En pleine révolte des gilets jaunes, en pleine affaire Ghosn, Emmanuel Macron trouve le moyen d’aller faire publiquement du gringue aux riches qui se sont enrichis grâce au travail et à la consommation des Français et grâce aux infrastructures collectives matérielles et immatérielles payées par nos impôts et qui sont partis avec leur magot en Belgique pour profiter du dumping fiscal qui détruit l’Europe…
    On nous a vendu un petit génie de la politique vachement smart mais on découvre mois après mois un ignare, un débutant, un type borné totalement incapable d’entendre et de comprendre un minimum ce qui se passe dans le pays qu’il est censé diriger et qui lui est pourtant manifestement totalement étranger. Bref une catastrophe politique encore pire que ne l’a pu être François Hollande (et pourtant…) » Guillaume Duval

  13. Elisa
    Posted 27 novembre 2018 at 21:28 | Permalien

    « pouvoir d’achat » : le « pouvoir » d’acheter…
    du pouvoir pour quoi faire? : consommer. Moi je ne suis intéressée ni par le pouvoir ni par l’achat : tout ça n’est pas très social…
    Les mots ont un sens, quand pourrons nous enfin nous débarrasser de ce piètre slogan individualiste et qui nous prépare tellement peu à ce qui nous attend …
    A en croire certains il faudrait choisir entre la transition écologique et le pouvoir d’achat !
    Ben c’est tout choisi plutôt griller pour pouvoir acheter encore donc…
    quant aux services publiques, aux communs, à la fraternité circulez y a rien à voir.
    Ben on est pas sorti de la merde.

  14. Posted 28 novembre 2018 at 5:42 | Permalien

    le salaire est le meilleur moyen de partage des richesses, le fruit du travail exploite, le capital le pille l’accapare, s’en goinfre, il faut le rendre aux producteurs

  15. Posted 28 novembre 2018 at 10:51 | Permalien

    Djordje Kuzmanovic
    1 h
    Pourquoi je quitte la France Insoumise.
    Après des mois de louvoiements et d’atermoiements – qui, par ces temps de crise politique et sociale que la France traverse douloureusement, apparaissent particulièrement déplaisants –, le comité électoral de la France Insoumise, seule instance constituée de cette formation politique gazeuse, vient de me signifier mon exclusion de la liste des européennes, ensemble avec François Cocq. Cette décision, qui intervient en dépit du soutien massif que m’ont apporté un grand nombre de militants, illustre les écueils de ce mouvement en même temps qu’elle rend manifeste le conflit idéologique qui le traverse de longue date. Immédiatement portée dans la presse, elle m’oblige à y réagir publiquement, précipitant mon départ de la FI et m’obligeant à en expliquer les déterminants.
    Le projet politique de Jean-Luc Mélenchon m’est dès 2009 apparu comme un espoir et je me suis engagé à ses côtés sans compter. Convaincu d’adhérer au Parti de Gauche par Charlotte Girard – amie de longue date avec laquelle j’ai partagé l’expérience du militantisme humanitaire –, je m’y suis investi jusqu’à en être élu secrétaire national à la défense et à l’international. Dès le lancement de la FI, j’ai naturellement embrassé cette nouvelle formation, m’engageant dans la campagne présidentielle, puis dans la campagne législative dans une circonscription du Pas-de-Calais ravagée par la désindustrialisation et le chômage, rongée par le désespoir qui meut aujourd’hui les gilets jaunes.
    Je ne regrette pas ces années de travail acharné et de courtes nuits. Mais un an et demi après la magnifique campagne présidentielle de 2017, la France insoumise est dans l’impasse. Je me suis longtemps battu pour tenter de faire prévaloir la ligne qui me semblait juste ; mais les défauts du mouvement m’apparaissent aujourd’hui structurels et sa réforme, impossible. Radié de la liste des candidats aux européennes, je ne saurais rester « orateur national politique pour les questions internationales et de défense » de cette formation politique. Je vais éviter aux décideurs de la FI de chercher dans des statuts inexistants les raisons pour m’exclure également de cette fonction, dont la définition n’existe pas davantage : je choisis de la quitter.

  16. Posted 28 novembre 2018 at 12:11 | Permalien

    À tous les anti gilets jaunes : minute perso et non politique car excédée, attristée du manque de compréhension des difficultés financières denoncees par le mouvement.
    1/ Certains pensent que les gilets jaunes ne pensent qu à leur porte monnaie. Je le lis souvent.
    Bien sur que la question globale est le pouvoir d achat. c est précisément le cœur du problème.
    Faut il avoir honte de revendiquer une transitions écologique qui soit sociale et pas injuste fiscalement ? Non. Je ne crois pas.
    À ceux qui tiennent cet argument, avez vous déjà vécu ces difficultés ?
    Au delà de l essence, c est :
    - le frigo vide au 15,
    - des gosses qui mangent que des pâtes au beurre et ne déjeunent pas avant d aller à l école..
    - des gosses qui ne vont jamais en vacances en famille, 1 salarié de 40 ans disait être allé en vacances que 4 j dans sa vie.
    (Je ne suis jamais allée en vacances en famille, petite. Il m a fallu attendre mes 1e payes pour un jour louer 1 mobil home et amener mes parents et mon petit frère à la mer. Pour la 1e fois nous étions dans un centre de vacances, je ne sais plus comment on appelle ça. Curieusement au milieu de toutes ces autres classes moyennes, on se sentait pas à notre place, pas à l aise les 1ers jours.)
    - des gosses qui n auront même pas 1 repas spécial pour Noël, ou 1 jouet. Certains diront sale gosse gavé de capitalisme, on s en fout des jouets ?
    -> C est important pour 1 gosse de 6 ans de rêver, d avoir 1 petit Noël même modeste!
    Que reste t il si l’enfant ne rêve pas ? Quel adulte ça donne ? 1 résigné qui ne croit pas au bonheur et en flippe même..
    (quand j étais gosse on faisait jamais Noël faute de sous, ma mère une fois nous avait acheté 1 botte de chocolat chacun, purée le meilleur cadeau de ma vie. Mon 1er Noël. On avait pas le repas spécial mais juste cette botte en plastique pleine de chocolats. C est arrivé qu’une fois.
    Les autres années on riait en disant tiens levant la fourchette de pâtes au beurre, là on dit que c est 1 fourchette de dinde aux marrons, de ceci de cela, d autres fois on mettait même pas la table, ne disait rien pour ne pas ajouter à la peine que chacun avait déjà et on allait au lit le temps d oublier ce jour maudit.
    D autres fois on se cachait derrière notre métissage pour trouver un prétexte quand on nous demandait alors t as fait quoi à Noël ? On est marocains on fait pas ça nous disais je. La vérité c est que même les fêtes de fin de ramadan on ne les faisait pas. Pas les moyens. Les moyens de rien.
    Ce n est que plus tard sur nos 1e payes qu avec mes frères et sœurs nous avons offert 1 Noël à nos parents..
    -> Ça donne quoi 1 gosse qu a jamais rien ? 1 révolté social. 1 naufragé parfois.. 1 déviant.. Ou 1 acharné des études, compulsif..
    Quelle peine ça fait pour 1 gosse de regarder tous ces putains de film de Noël, ces publicités, de rentrer en classe et entendre la prof dire alors les enfants vous avez eu quoi à Noël ?
    Combien d enfants ne feront pas Noël cette année encore ?
    Combien d enfants tout au long de l’année grandissent trop vite à voir des 6 ans une assiette vide ?
    à garder des chaussures trouées qui prennent la flotte car ses parents peuvent pas leur en acheter ou à se faire moquer par leurs camarades car ils prennent les chaussures de leur grand frère, grande sœur qui sont trop grandes (je me faisais insulter de cas social, de clown)….
    C est la vérité ça purée.
    Combien de gosses se sentent anormaux, honteux, et passent des heures par la fenêtre de leur chambre au 3e étage de leur barre hlm à regarder les voisins quand ils peuvent l été charger le van familial pour aller en vacances heureux, tandis que eux du haut de leur prison.. Se disent purée pourquoi, pourquoi eux et pas nous pourquoi de bordel de pourquoi ?????
    Alors oui les gilets jaunes pensent au porte monnaie parceque dedans il y a des papas, des mamans, des souvenirs d enfants aussi..et d’un putain de monde qui change pas en 30 ans.
    Alors peut on reprocher à des gens de dénoncer auprès de leur gouvernement que la retraite,le travail, les études, l expérience ne paie pas, ne nourrit pas jusqu’à la fin du mois ? Je ne crois pas.
    Avoir des enfants coûtent énormément même juste 1 ou 2.
    Certains diront c est leur choix. Ok.
    ->Mais le gouvernement, l Etat n a t il pas le rôle de régulateur pour justement réduire les inégalités ?
    Je ne veux pas aller sur le terrain de il faut l avoir vécu pour comprendre mais ouvrez vos yeux.
    -> Qui est l indivualiste ignare ? Celui qui se bat pour une justice sociale ou celui mieux Loti qui ne voit pas plus loin que chez lui ?
    Pour l’extrême droite, elle est présente dans toutes les manifs pour casser, discréditer, les medias leur donnent plus d’ampleur que la réalité, ne jouez pas leur jeu en discréditant le mouvement sur cette minorité.
    On savait tous que macron n allait pas céder du 1er coup.
    Faut il discréditer cette belle initiative pour autant ?
    Je ne le crois pas.
    Avoir des doutes au départ oui,j en avais, mais justement les revendications convergent et les manif se poursuivent.
    Les 2 « messagers » ayant été reçus ont très bien parlés aux médias après leur rdv à l Elysee, alors faut il avoir honte de revendiquer une transitions écologique qui soit sociale et pas injuste fiscalement ? Absolument pas.

  17. Elisa
    Posted 28 novembre 2018 at 12:12 | Permalien

    J’ai pas parlé de « salaire » mais de « pouvoir d’achat »qui signifie en creux que puisque les capitalistes se goinfrent la justice serai que nous aussi…
    Ce qu’il faudrait rendre c’est tout ce dont on nous a depocéder au lieu de vouloir juste pouvoir acheter : Ford l’a théorisé il y a longtemps, payer des ouvriers pour qu’ils achètent des voitures bref un salaire pour pouvoir acheter.
    C’est un problème sémantique : ce slogan est juste imbécile, voir idiot mais utile l’idiot !
    Demander du pouvoir d’achat c’est demander un peu plus de gâteau sans ce demander quel est ce gâteau ou plus surement demander qu’on rallonge un petit peu la longueur de la laisse…

  18. Elisa
    Posted 28 novembre 2018 at 12:17 | Permalien

    Ce qui m’interroge c’est justement ce glissement semantique opéré entre salaire et pouvoir d’achat j’espère que vous voyez la différence entre le salaire d’un fonctionnaire qui pourrait etre considéré comme un salaire à vie versé pour service rendu à la collectivité et la vulgarité, dans une société vicié par la consommation, du « pouvoir d’achat », notion qui ferme tout débat sur l’organisation sociale.

  19. Posted 28 novembre 2018 at 12:55 | Permalien

    il faut des impôts directs et progressifs pour toutes et tous, pas des taxes ni des niches individualisées injustes et qui divisent, il faut 20 tranches d’impôts progressives, pas de salaire revenu > à 20 smic, et au dessus de 20 Smic faire comme Roosevelt une tranche a 91 %, c’est à dire rétablir l’ISF directe et massive, il faut arrêter de supprimer mais plutôt augmenter les cotisations sociales, faire une cotisation sociale spécialisée pour les jeunes et une pour les seniors dépendants, il faut augmenter massivement les petits salaires, et les petites retraites, d’un seul coup, il faut imposer les dividendes et entreprendre une vigoureuse et immédiate chasse a la fraude fiscale, contrôler et faire payer toutes les multinationales Total, Gafam, et avec toutes ces rentrées l’état doit pouvoir conduire une politique écologique et sociale

  20. Posted 28 novembre 2018 at 12:56 | Permalien

    pour les salaires, j’ai écris cent articles, mais surtout détaillé la question dans mon livre « macron ou la casse sociale »

  21. Posted 28 novembre 2018 at 13:35 | Permalien

    Bonjour,

    le tabac, tu peux vivre et travailler sans. Quand tu es accroc, c’est très dur de décrocher, mais tu peux y arriver et devenir non fumeur.
    la voiture, pour un certain nombre de personnes en France, c’est indispensable à la vie quotidienne, au travail. Ce n’est pas parce que les publicitaires font de la voiture un mythe, un élément extérieur de richesse ou je ne sais quoi, que la voiture devient un objet de luxe. C’est avant tout utilitaire.
    Sur la voiture, je ne suis pas ingénieure, mais construire des voiture solides, fonctionnelles et peu polluantes ou pas polluantes, ce pourrait être un enjeu de société. Comment orienter la politique des groupe industriels pour arriver à cela ? Comment mettre en veilleuse la puissance des pétroliers. L’activité du pétrole structure de nombreux aspects de nos politiques que ce soit la politique extérieure ou la politique intérieure. Ce n’est pas l’augmentation de la taxe sur les fluides qui seule permettra une inflexion de l’utilisation des énergies issues du pétrole. Au pire, elle risquera simplement de marginaliser plus les bas salaires et les précaires, qui ont les plus mauvais emplois et les lieux d’habitation les moins chers et donc les plus reculés.

    Sur les changements à faire, il semble bien qu’il faut plus qu’une politique fiscale, qui joue sur l’incitatif.
    Or, il apparaît que nous n’avons pas la capacité politique de faire des choix politiques qui pourtant semblent raisonnables et profitables au plus grand nombre. Pour faire des choix politiques favorables au plus grand nombre, il faut avoir des institutions politiques qui le permettent. Les institutions de la 5 ° république ne le permettent pas. On découvre en ce moment une flopée de conseils sur l’écologie …tous plus inefficients les uns que les autres, ce qui ne préjuge pas de la qualité de leurs travaux et rapports.
    Toutes les émissions TV, sans parler des livres, sur les biens de consommation, nous font découvrir jour après jour les ravages de la production industrielle. C’est le grand empoisonnement général ! Même si, il faut aussi entendre les voix de ceux qui expliquent qu’on a amélioré la qualité des aliments et réduit la toxicité de nombreux produits. Je me souviens d’un texte de Rosa Luxemburg qui dénonçait un empoisonnement suivi de morts dans un asile pour malheureux ….

    Là encore, c’est d’une réforme agricole dont nous avons besoin: avec la production de produits comestibles rentables qui permettent aux petites ou moyennes exploitations de vivre décemment. Dans les éléments actuels qui me laissent étonnée, le prix du beurre. Alors que nous avons trop de lait (?) il ne cesse d’augmenter. Comment arrive-t-on à cela dans une économie régulée par le marché ?

    Enfin, sur la consommation, je reste très circonspecte sur la valeur que l’on peut lui donner. Les riches sont vertueux, ils ont les moyens de faire les bons choix ! Ils donnent l’exemple.
    Bref, il y a dans tout un discours « écolo » qui vise le comportement individuel des gens, que je trouve pénible et qui ne remet jamais en cause les producteurs de biens de consommation. Alors que c’est à la production de faire les choix écologiques, pour plus d’efficacité. Tant que les salaires n’auront pas retrouver un niveau permettant une consommation de qualité (je ne dis pas de luxe), il n’est pas possible d’envisager améliorer la production. Il faut bien que les personnes aient de quoi payer les voitures moins ou pas polluantes, les maisons ou appartements mieux équipés, la nourriture saine etc…On ne fera pas de transition écologique sans augmenter les capacités à investir, que ce soit celles des particuliers, comme celles des entreprises et des secteurs économiques.

    Or, en 2019, en France, nous allons avoir cette situation inédite de revenus qui baissent (je recherche le rapport qui vient de tomber sur les salaires au niveau mondial, est-ce que quelqu’un l’a vu ?), de taxes qui augmentent sur les produits pétroliers pour les particuliers, et de versement de CICE double, 40 milliards d’euros, sans contrainte pour les entreprises, pas même la contrainte d’investir dans des choix moins polluants ou meilleurs pour la santé !

    Anne
    Une ex-grosse fumeuse !

  22. Posted 28 novembre 2018 at 16:32 | Permalien

    731 articles de presse écrite, 29 188 posts et commentaires Facebook, 56 673 commentaires issus de la pétition initiale des Gilets jaunes, plus de deux millions de tweets : analysant cette énorme masse de données en un temps record, quatre chercheurs du Laboratoire d’Études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales (LERASS) de l’université de Toulouse (Brigitte Sebbah, Natacha Souillard, Laurent Thiong-Kay, Nikos Smyrnaios) dégagent une image du mouvement singulièrement différente de celle des médias « classiques » (voir ici comment un manifestant des Champs-Elysées, par exemple, a été coupé par CNews dès qu’il a prononcé le mot « capitalisme ») .
    Nom du rapport : « Les Gilets Jaunes, des cadrages médiatiques aux paroles citoyennes »
    https://fr.scribd.com/document/394250648/Rapport-Gilets-Jaunes

  23. Posted 28 novembre 2018 at 19:45 | Permalien

    nous sommes dans une situation pré révolutionnaire, tous les ingrédients sont là, ça ne veut pas dire révolution, ça veut dire que c’est possible, ça ne se fera peut etre pas, mais pour ma modeste part je le dis, il faut travailler beaucoup et maintenant à préparer la greve générale et l’occupation des entreprises tous ensemble, et réaliser au plus vite l’unité de la gauche pour l’issue politique, il n’est pas certain que Macron finisse son mandat, le vide de son discours hier, le ton borné de Phillipe ce matin l’indiquent »

    Nous devons tous méditer sur l’analyse que fait Gérard de la situation en particulier sur les objectifs que nous devons nous fixer.
    On peut toujours discuter de la caractérisation du moment présent.
    Pour ma part je pense que les ingrédients d’une crise politique et sociale majeure se mettent en place.
    Pour se transformer en situation prérévolutionnaire, il manque dans le mouvement l’intervention de la classe ouvrière organisée, des salariés dans les entreprises.
    Chaque jour des signes nous arrivent qu’un mouvement réel se fait jour dans les syndicats pour une convergences avec les gilets jaunes.Mais pour l’instant ce n’est pas encore un ras de marée.

    Mais je partage le fait de parler comme Gérard le fait.
    Cela souligne le moment particulier dans lequel nous sommes et fixe pour horizon la grève tous ensemble, la marche à la grève générale , l’occupation des entreprises ..
    Le changement c’est maintenant.
    Le combat réel, la lutte des classes telle qu’elle se déroule réellement c’est le moteur de la gauche, du rapport de force.
    C’est de là que tout part et non des combinazziones des appareils politiques

    L’intérêt d’un tel positionnement c’est de refuser de se laisser enfermer par le calendrier électoral dans lequel s’enferme toute la gauche, en particulier comme le font les « grands » à gauche :FI, Génération-s, EELV, le PCF (sans parler du PS) obsédés à savoir lequel sera le premier perdant à chaque élections.

    Sur le terrain du soutien aux mouvements sociaux d’ampleur l’unité semble plus facile à obtenir (comme le montrent les divers appels unitaires dans le conflit SNCF)

    Mettre à la discussion la grève tous ensemble, les occupations des entreprises, c’est une réponse à la tactique des directions syndicales : des journées d’action à répétition qui empêchent un mouvement d’ensemble pour gagner .

    Et si on tentait de trouver une façon d’exprimer ces choses dans un tract politique de GDS ? (de la manière la moins proclamatoire possible ( du style « construire une grève unitaire tous ensemble sur les salaires ») en soulignant la nécessité de changer de tactique (l’ancienne ne nous ayant pas permis de gagner …)

    P

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