Non a l’augmentation de la taxe carburant au 1er janvier

Bonsoir,

Je viens d’écouter l’intégralité de l’interview de Benoît Hamon. Merci  d’avoir envoyer le lien.

Hamon dit plein de choses intéressantes avec lesquelles je suis tout à fait d’accord mais, quand il s’agit de passer aux choses concrètes, il n’ya plus personne : Hamon accepte l’augmentation de la taxe sur les carburants au 1er janvier.

Pourquoi ?

Si c’est pour contribuer à la transition énergétique l’article joint de Michel Husson me paraît analyser avec beaucoup de pertinence l’idéologie économique qui sous-tend un tel raisonnement.On pourrait le résumer assez facilement : quand une dépense est contrainte (ce qui est le cas de l’utilisation d’une voiture afin d’aller au travail, pour des millions de personnes), on peut toujours augmenter les taxes, les gens n’ont pas le choix et continueront à effectuer cette dépense. C’est donc une fiscalité punitive.

Dans le cas de Macron on comprend pourquoi il agit ainsi : il cherche à financer une partie des cadeaux faits aux entreprises. Mais dans le cas de Hamon, soit c’est du dogmatisme, soit c’est de l’électoralisme. Dans les deux cas, c’est regrettable. Il n’aide à dépasser leurs aberrations personnelles, ni ceux des gilets jaunes qui rejettent la transition énergétique, ni ceux des habitants des grandes villes qui sont incapables de comprendre les problèmes des habitants des zone rurales et périphériques. C’était pourtant le moment idéal pour le faire.

La belle leçon d’économie que fait Michel Husson aux dépens de la théorie néo-classique (celle qui est le fondement de la politique de Macron) me paraît, en tous les cas, aussi utile que savoureuse.

Cordialement
JJC

Les fondements microéconomiques de la connerie

Michel Husson – Alencontre – le 30 novembre 2018
Grâce à David Graeber, on sait dorénavant qu’il existe des «jobs à la con» (bullshit jobs). Mais ne pourrait-on pas étendre ce concept aux «théories économiques à la con» comme celle qui a inspiré en France l’augmentation de la taxe diesel et déclenché le mouvement des gilets jaunes? Un va-et-vient entre ces théories et la réalité permet d’en mieux mesurer les effets délétères.

La théorie du choix du consommateur

La «théorie», la voici: pour un revenu donné, le consommateur lambda va choisir de le dépenser en fonction des prix relatifs: si le prix du produit x augmente, il va en consommer moins pour se reporter sur le produit y. Donc, si on augmente le prix du diesel, sa consommation devrait baisser. Cette idée simple est transfigurée par la théorie, qui l’orne de notions ésotériques: courbes d’indifférence, taux marginal de substitution, etc. et lui donne un look scientifique.

Pour Gregory Mankiw, l’auteur de ce manuel (n° 1 au box-office aux Etats-Unis), la théorie peut expliquer bien des choses et notamment répondre à cette question essentielle: «pourquoi le consommateur choisit une pizza plutôt qu’une bouteille de Pepsi?». Le graphique scientifique établit de manière rigoureuse qu’une baisse du prix du Pepsi conduit à une consommation accrue, au détriment des pizzas.

Pourtant, même cet exemple simple fait d’emblée apparaître les limites de la théorie: que se passe-t-il si j’ai l’habitude de consommer une pizza accompagnée d’un Pepsi? Si le prix du Pepsi augmente, vais-je passer commander dorénavant 1,1 pizza et 0,9 Pepsi? Dans le monde imaginaire de la théorie, c’est possible parce que la fonction d’utilité doit être «continue et différenciable» sinon la théorie ne peut fonctionner.

(…)

Substituer tout à n’importe quoi?

Certes, objectera-t-on, les comportements des consommateurs ne sont pas insensibles aux variations de prix. Ainsi l’augmentation du prix des cigarettes fait baisser (en général) la consommation de tabac et le nombre de fumeurs; la hausse des contraventions fait baisser la vitesse moyenne; la chute des salaires en Grèce attire les touristes; une taxe kilométrique pourrait conduire à une relocalisation des productions, etc.

C’est vrai, mais le point commun de ces exemples est la possibilité d’arbitrer entre plusieurs affectations du revenu ou entre plusieurs méthodes de production. En revanche, chaque fois que cette possibilité n’existe pas, la théorie n’est plus valide et devient même un obstacle à la compréhension des mécanismes réellement existants. Le cas limite est sans doute celui de l’arbitrage entre travail et loisir donné en exemple par Mankiw: il n’existe que très marginalement sur les marchés du travail réellement existants. Mankiw a-t-il déjà vu un·e salarié.e en position de choisir librement son temps de travail? Ce dernier est déterminé, dans des limites étroites, par le pouvoir des employeurs qui s’exerce dans un cadre législatif donné. Or, d’un point de vue théorique, cette fiction de l’arbitrage entre travail et loisir est nécessaire à la cohérence de toute la théorie néo-classique, même si elle est introduite subrepticement en raison de son ineptie manifeste.

La théorie à la con appliquée au diesel

La taxe sur le diesel est l’exemple le plus récent qui illustre l’absurdité de la théorie. Remplaçons dans le graphique de Mankiw «Pepsi» et «pizza» par «voitures diesel» et «transports moins polluants» et nous tenons l’essence (!) du raisonnement. En augmentant le coût du diesel, on fait «pivoter la contrainte budgétaire» (comme dirait Mankiw) et les consommateurs vont substituer les transports moins polluants à leurs vieilles voitures diesel.

Mais comme la possibilité de cette substitution n’existe que dans le monde imaginaire de la «théorie», que va-t-il se passer? Il y aura bien substitution, mais ce sera une autre: la part du diesel dans la consommation va augmenter au détriment d’autres postes du budget. Les ressources de l’Etat vont augmenter, et les émissions de CO2 seront inchangées. Si l’Etat compense par des aides, la consommation de la population en bénéficiant restera elle aussi inchangée. Rappelons quand même que l’objectif d’une politique écologiste est de faire baisser les émissions, pas de prélever des taxes.

(…).
Les dures contraintes de la vie réelle

Si l’on quitte l’éther axiomatisé pour redescendre sur terre, on rencontre très vite une catégorie incompatible avec la théorie, celle de dépenses contraintes. Dans la définition officielle de l’Insee, elle recouvre les loyers, les contrats et abonnements, et les remboursements de prêts. La part de ces dépenses dans la consommation des ménages a augmenté au fil du temps, et elle est surtout très différenciée socialement. Le graphique ci-dessous, tirée d’une étude du Ministère français des Solidarités et de la Santé [4], montre que les dépenses contraintes ainsi définies représentent plus de 60% des dépenses des ménages pauvres, contre 24% pour les ménages aisés.

Les dépenses liées aux transports sont elles aussi en grande partie contraintes, comme de nombreux gilets jaunes l’ont expliqué, et c’est pourquoi on retrouve ici un cas évident de non-substituabilité. Patrick Artus a récemment proposé un calcul de coin de table dont il a le secret. En comparant la consommation d’énergies fossiles et le prix relatif de l’énergie, il identifie un impact des prix sur la consommation mais «avec une élasticité-prix de long terme assez faible, de l’ordre de 0,5.» Autrement dit une augmentation de 1% du coût de l’énergie fait baisser sa consommation de 0,5%.

Il oublie évidemment que c’est une moyenne: pour les travailleurs contraints d’utiliser leur voiture, cette élasticité tombe à zéro. C’est ce que montre une étude d’Audrey Berry [6], chercheure au Cired (Centre international de la recherche sur l’environnement et le développement): elle calcule des élasticités en distinguant la consommation d’énergie pour le foyer et pour les déplacements, et cela selon les tranches de revenus. Ses résultat sont très tranchés.

On constate que l’élasticité au prix des carburants est nulle pour le premier décile (D1: les 10% les plus pauvres); autrement dit, la dépense en carburant est pour eux strictement contrainte. L’élasticité augmente ensuite mais baisse à nouveau pour les plus riches: elle est à peu près nulle aussi pour les 10% les plus riches (décile D10). Pour eux, le prix du carburant est sans effet sur leur consommation, mais évidemment pour de tout autres raisons: leur revenu est suffisant pour absorber la hausse. En moyenne l’élasticité est faible: 0,18%.

Le profil est en revanche complètement différent pour l’énergie domestique qui correspond principalement au chauffage des logements. Les plus pauvres réagissent le plus nettement, puis cette réaction décroît très régulièrement avec le niveau de revenu pour devenir très faible pour les plus hauts revenus. L’élasticité moyenne est de 0,35%, là encore très faible. Et on pourrait résumer ainsi ce bilan: quand le prix de l’énergie augmente, les plus pauvres consomment autant pour leur voiture, et se chauffent moins: «15% des Français déclarent avoir souffert du froid au cours de l’hiver 2017.»

Les limites de l’éco-taxe

(…)
On a vu que le comportement des consommateurs est faiblement élastique aux effets prix en raisin des contraintes qui pèsent sur ce «libre choix». A priori, on pourrait penser que l’impact des éco-taxes pourrait être plus important sur les entreprises. En rendant plus chères les sources d’énergie, une taxation bien ciblée pourrait inciter les entreprises à investir de manière à passer à des procédés de production plus économes en émissions. Cette méthode a une relative efficacité mais admet aussi des limites, à savoir la recherche de la profitabilité. Comment expliquer autrement que, comme le montre un récent rapport d’Oxfam : «sur 10 euros de financements accordés par les banques [françaises] aux énergies, 7 euros vont aux énergies fossiles, contre 2 euros seulement aux renouvelables.»

Une autre variable de fuite est la délocalisation des productions les plus polluantes dans les pays aux législations moins contraignantes (…) Les pays avancés sont les plus exigeants (à l’exception du Canada et de la France, juste dans la moyenne) et que les pays dits émergents ou en développement sont les plus «laxistes.»

Plusieurs mesures, dont l’efficacité est avérée, sont pourtant immédiatement applicables. On pourrait par exemple mettre en œuvre un programme d’isolation thermique des logements, financé comme un investissement public et gratuit ou quasi gratuit pour les personnes les plus démunies, alors que les incitations actuelles profitent d’abord aux plus aisés (quand on ne les réduit pas, par exemple pour les fenêtres à double vitrage).

A plus long terme, un programme d’investissement est nécessaire pour développer les énergies renouvelables et les modes de transports alternatifs. Mais ce projet se heurte à une autre «théorie à la con», celle du ruissellement, qui conduit à privilégier les privilégiés. Combien de logements aurait-on pu isoler avec les milliards accordés aux plus riches ? Et combien d’emplois créés à cette occasion ? Plus fondamentalement, il ne peut y avoir de transition écologique sans investissement public: mais celui-ci est contraint par les règles budgétaires. Là est sans doute le fond du problème. (29 novembre 2018)

 

Je déduis de l’article de Michel Husson joint par Jean-Jacques, pour ce qui est du diesel, qu’il faut diminuer les taxes ou les maintenir à leur niveau d’avant hausses, tout en divisant par exemple par deux (avec une aide massive de l’Etat) le prix des voitures électriques ou à autres énergies (H2), afin de relancer la demande en ce sens, ce qui serait également bon pour l’emploi et la transition écologique en relançant une production automobile moins polluante. J’espère avoir bien compris la démonstration…

Jacky PARIS

Bonjour Jacky,

J’ai une interprétation un peu différente de l’article de Michel Husson.

La voiture électrique ou à l’hydrogène pourrait être une option. Mais même si la prime passait à 8 000 euros, comme le disent beaucoup de gilets jaunes, « il nous manquerait le reste » (environ 12 000 euros avec la reprise de l’ancienne voiture). La voiture à essence ou diesel resterait encore une dépense contrainte pour beaucoup de gens.
Il faudrait que le prix de la voiture électrique baisse très fortement ou que la prime soit plus élevée que 8 000 euros pour que les gens habitants la périphérie ou les zones rurales aient réellement le choix. Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux peinent à faire réparer leur vieille voiture ou même à payer le contrôle technique. Certes, recharger une batterie reviendrait beaucoup moins cher que faire le plein d’essence ou de gasoil mais il faudrait un système de crédit à prix zéro et à différé d’amortissement pour que l’investissement dans une voiture électrique puisse être envisagé. Encore faudrait-il que les bornes de recharge soient suffisamment nombreuses, que le prix des batteries (autour de 70 € par mois en location) diminue et que leur autonomie augmente pour permettre une utilisation allant au-delà du simple aller-retour au travail. Ce serait le rôle de l’État d’investir dans ces recherches si son objectif était vraiment la transition énergétique.
Dans ce cas, il serait alors possible d’augmenter les taxes sur le carburant pour faciliter la transition énergétique. Ce serait possible parce que le choix existerait, alors, d’utiliser ou non une voiture à essence ou à moteur diesel. La fiscalité deviendrait incitative et non plus punitive.

L’autre option, sans doute la plus facile à mettre en œuvre, serait d’augmenter les transports collectifs non polluants, souples (s’arrêtant près du domicile), confortables et peu onéreux (gratuits si possible). Cela nécessiterait un virage à 180 ° de la politique actuelle mais, là encore, il serait possible d’augmenter la taxe sur les carburants car les gens auraient vraiment le choix et que cela aurait un sens.

Ce qui est terrible dans le système actuel c’est que l’on taxe des gens qui n’ont pas le choix et que cette taxe s’ajoute à des salaires et des retraites qui stagnent, à des prix qui augmentent, à des boulots de plus en plus précaires, à la disparitions continue des services publics, alors que l’ISF disparaît et que 30 milliards d’exonérations fiscales et sociales (38 milliards en 2019) sont accordées, sans aucune effet sur les créations d’emplois, aux entreprises. A l’injustice s’ajoute le mépris de « ceux qui savent » mais qui, en fait, (comme le montre bien l’article de Husson), ne savent rien.

Il n’aurait pas été difficile pour Hamon de s’exprimer dans ce sens et il aurait pu être compris aussi bien des gilets jaunes que des intégristes de la taxe sur les carburants des grands centres urbains. Mais cela aurait, sans doute, été prendre un risque électoral, d’autant que Jadot s’accroche à la hausse des taxes…. Tant pis pour la justice sociale et pour la transition énergétique : l’important n’est pas de participer, mais de gagner.

Cordialement,
JJ

 

13 Commentaires

  1. Anonyme
    Posted 1 décembre 2018 at 15:37 | Permalien

    Je viens de lire les 42 propositions des gilets jaunes. Pour la plupart d’entre elles, elles auraient pu être faite par un parti de gauche, par le rassemblement autour de GDS ou par la France insoumise :
    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/baisse-des-taxes-referendum-populaire-zero-sdf-on-a-decortique-les-42-revendications-des-gilets-jaunes_3077229.html

  2. Gilbert Duroux
    Posted 1 décembre 2018 at 15:40 | Permalien

    Je viens de lire les 42 propositions des gilets jaunes. Pour la plupart d’entre elles, elles auraient pu être faite par des partis de gauche, par le rassemblement autour de la GDS ou par la France insoumise par exemple :
    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/baisse-des-taxes-referendum-populaire-zero-sdf-on-a-decortique-les-42-revendications-des-gilets-jaunes_3077229.html

  3. Posted 2 décembre 2018 at 14:44 | Permalien

    absolument,

  4. Gilbert Duroux
    Posted 4 décembre 2018 at 15:48 | Permalien

    Ces enfoirés de socialos de merde ne sont toujours pas fiables. Même quand ils sont dans l’opposition, ils sont incapable de s’opposer franchement. Les communistes et les insoumis veulent déposer une motion de censure. Mais pour cela, il leur manque le soutien des députés socialistes (il faut 58 voix pour déposer une motion de censure). Réponse d’Olivier Faure : « on va attendre de voir si le gouvernement change de politique ». Ils sont vraiment indécrottables. Comment a-t-on pu croire et faire croire que le PS était « le cœur de la gauche » ?

  5. Posted 4 décembre 2018 at 16:37 | Permalien

    il l’etait il ne l’est plus visiblement

  6. Posted 4 décembre 2018 at 16:38 | Permalien

    Les annonces d’Édouard Philippe.

    Le gouvernement «suspend pour six mois» la hausse de la fiscalité sur le carburant et les tarifs du gaz et de l’électricité «n’augmenteront pas pendant l’hiver», a annoncé le premier ministre. Cette suspension concerne trois mesures fiscales devant entrer en vigueur le 1er janvier 2019: la hausse de la taxe carbone, sur l’essence, le fioul et le diesel; la convergence de la fiscalité du diesel avec celle de l’essence et l’alignement sur la fiscalité des particuliers de la fiscalité du gazole des entrepreneurs non routiers. Le durcissement du contrôle technique automobile est lui aussi suspendu pour six mois.

    «Gilets jaunes» de Bordeaux : «absolument pas satisfaits» des annonces de Philippe

    « Nous ne sommes absolument pas satisfaits. Ce ne sont que des annonces pour calmer la situation », a réagi mardi après le discours d’Edouard Philippe, la chargée de communication de Yellow Friday Revolution, un groupe de « gilets jaunes » de la région bordelaise qui revendique près de 6.000 membres sur Facebook.

    « Les actions vont continuer. Globalement rien ne change », a dit Laure à l’AFP, après avoir écouté le premier ministre annoncer le gel pour six mois de la hausse de la fiscalité sur le carburant. « Il n’y a pas d’actions pour répondre à nos attentes sur la vie d’aujourd’hui. Il n’y a aucune mesure d’amélioration. Ce ne sont que des suspensions de mesures qui auraient encore aggravé notre situation », a-t-elle ajouté.

    « Nos demandes vont bien au-delà de celles annoncées », a-t-elle souligné, évoquant notamment « la dissolution de l’assemblée » ou « la remise à plat des institutions ». Quant aux appels d’Edouard Philippe à la concertation, « ce n’est pas le premier ministre qui va nous dire quand vient le temps de dialoguer », a-t-elle lancé. Son groupe, a-t-elle dit, est décidé à manifester à nouveau à Bordeaux samedi et a entrepris des démarches pour se joindre à la marche pour le climat prévue le même jour.
    Eric Drouet appelle à manifester samedi malgré les annonces du gouvernement

    Eric Drouet, l’un des porte-parole des « gilets jaunes », a indiqué à son tour qu’il manifestera samedi à Paris malgré les annonces d’Edouard Philippe. « C’est malheureux, mais on est obligé d’aller manifester notre mécontentement. C’est le seul moyen de montrer que pratiquement tous les ‘gilets jaunes’ ne sont pas du tout d’accord avec les mesures annoncées. Et de toute façon, ça continuera tant qu’il n’y aura pas de réels changements ».
    Édouard Philippe estime que la hausse du Smic sera de 3% en janvier

    Pour le premier ministre, le Smic sera réévaluer de 3% en janvier prochain. «C’est l’une des plus importantes de ces 25 dernières années», affirme-t-il. «Notre objectif est que le travail paye, et nous avons bien entendu les Français qui nous demandent d’accélérer.»
    Édouard Philippe annonce une concertation nationale sur les impôts

    Édouard Philippe veut par ailleurs ouvrir un large débat sur les impôts et les dépenses publiques qui débutera le 15 décembre pour prendre fin le 1er mars. Il faut plus de transparence. Notre système fiscal est très complexe et beaucoup critiqué, car il serait injuste. Les Français ne veulent ni hausse d’impôt ni nouvelle taxe. Il faut débattre du juste niveau des services publics sur les territoires», juge le premier ministre. «Les Français ne veulent ni hausse d’impôts ni nouvelles taxes. Si les impôts baissent, il faudra que les dépenses baissent», tranche-t-il.
    «Le cap de réduction de la dette sera tenu» malgré les mesures annoncées, affirme Le Maire

    Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a affirmé que « le cap de la réduction de la dette sera tenu » à la suite des mesures annoncées par Paris pour tenter de sortir de la crise des « gilets jaunes ». »On en a discuté avec le président de la République lundi soir. Il y a un cap fixé par le président qui est celui du respect de nos engagements européens, de la réduction de la dépense, de la réduction de la dette et de la réduction des impôts et ce cap là, il sera tenu », a dit Bruno Le Maire devant des journalistes à Bruxelles.

  7. Posted 4 décembre 2018 at 16:44 | Permalien

    Bonjour,

    Toujours dans le Figaro qui devient un journal passionnant :

    « Un moratoire qui ne satisfait pas les «gilets jaunes»

    Plusieurs figures du mouvement jugent insuffisant le moratoire que devrait annoncé le premier ministre. «C’est une première étape», salue Benjamin Cauchy, figure des «gilets jaunes» en Haute-Garonne interrogé par l’AFP. «C’est la preuve que lorsqu’il y a de la volonté politique, on peut écouter le peuple. Maintenant les Français ne veulent pas des miettes, ils veulent la baguette au complet.»

    «C’est de la cacahuète», surenchérit sur BFMTV Christophe Chalençon, figure du mouvement dans le Vaucluse. Lui réclamé «un geste très fort», avec une hausse du Smic «de suite, le pouvoir d’achat c’est pas dans trois mois que les gens le souhaitent.» Laetitia Dewalle, figure de la protestation dans le Val-d’Oise, salue sur la même chaîne un premier pas mais «c’est un pas de fourmi par rapport à toutes les revendications qui maintenant sont posées».

    «Si c’est un moratoire de trois mois, c’est clair que ça ne suffira pas» jugé de son côté Jacline Mouraud, figure de la contestation dans le Morbihan, sur LCI. «Il faut que ce soit aussi accompagné d’une remise à plat de la fiscalité, il faut des mesures concrètes rapidement.»

    Précision de ma part : Benjamin Cauchy est considéré comme proche de l’ultra-droite.

    Par ailleurs, tous les syndicats de la BNP-Paribas appelle à une grève contre l’organisation du travail et pour l’augmentation des salaires.

    Cordialement,
    JJ

  8. CAPTIER
    Posted 4 décembre 2018 at 17:14 | Permalien

    Navré de voir que tout ce qu’on avait pressentit pendant la présidentielle de 2017 concernant MACRON se produit devant nos yeux. Fier des gilets jaunes des Français et de la France. Nous sommes le pays de la JUSTICE SOCIALE.

    LIBERTE,EGALITE,FRATERNITE.

  9. Gilbert Duroux
    Posted 4 décembre 2018 at 19:20 | Permalien

    Il faut souligner le mensonge de l’augmentation du SMIC, qui intègre le revenu d’activité. En fait, il n’y aura pas de coup de pouce du SMIC, l’inflation en 2018 étant supérieure à celle de 2017 (sans tenir compte en plus que le calcul de l’inflation est biaisé).

  10. Posted 4 décembre 2018 at 23:08 | Permalien

    l’inflation semble etre entre 2,2 et 2, 6 ou 2,8 %

  11. Posted 4 décembre 2018 at 23:10 | Permalien

    lire ou relire mon livre « macron ou la casse sociale » bouclé il y a un an…

  12. Posted 4 décembre 2018 at 23:11 | Permalien

    Le programme politique révolutionnaire des Gilets jaunes
    Posted on: 29 novembre 2018 29 novembre 2018 Author: Pierrick Tillet Categories: Le monde du Yéti Tags: #giletsjaunes, revendications
    Attention, ça vient de sortir et ça dépote ! Les 42 revendications envoyées par les Gilets jaunes ce jeudi aux députés et aux médias ont tout d’un programme politique révolutionnaire.

    Une caractéristique : l’urgence et la justice sociale comme priorité des priorités. Bref, exactement le contraire des politiques suivies depuis 15 ans (au moins) par les élus.

    Je vous livre ces 42 revendications in extenso, pas une ligne qui ne vaille pas la peine d’être lue (même celles avec lesquelles on peut ne pas être d’accord) :

    Zéro SDF : URGENT.
    Impôt sur le revenu davantage progressif (plus de tranches).
    SMIC à 1300 euros net.
    Favoriser les petits commences des villages et centres-villes. (Cesser la construction des grosses zones commerciales autour des grandes villes qui tuent le petit commerce) + de parkings gratuits dans les centres-villes.
    Grand Plan d’Isolation des logements. (faire de l’écologie en faisant faire des économie aux ménages).
    Que les GROS (Macdo, google, Amazon, Carrefour…) payent GROS et que les petits (artisans, TPE PME) payent petit.
    Même système de sécurité social pour tous (y compris artisans et autoentrepreneurs). Fin du RSI.
    Le système de retraite doit demeurer solidaire et donc socialisé. (Pas de retraite à point).
    Fin de la hausse des taxes sur le carburant.
    Pas de retraite en dessous de 1 200 euros.
    Tout représentant élu aura le droit au salaire médian. Ses frais de transports seront surveillés et remboursés s’ils sont justifiés. Droit au ticket restaurant et au chèquevacances.
    Les salaires de tous les Français ainsi que les retraites et les allocations doivent être indexés à l’inflation.
    Protéger l’industrie française : interdire les délocalisations. Protéger notre industrie c’est protéger notre savoir-faire et nos emplois.
    Fin du travail détaché. Il est anormal qu’une personne qui travaille sur le territoire français ne bénéficie pas du même salaire et des même droits. Toute personne étant autorisée à travailler sur le territoire français doit être à égalité avec un citoyen français et son employeur doit cotiser à la même hauteur qu’un employeur français.
    Pour la sécurité de l’emploi : limiter davantage le nombre de CDD pour les grosses entreprises. Nous voulons plus de CDI.
    Fin du CICE. Utilisation de cet argent pour le lancement d’une Industrie Française de la voiture à hydrogène (qui est véritablement écologique, contrairement à la voiture électrique.)
    Fin de la politique d’austérité. On cesse de rembourser les intérêts de la dette qui sont déclarés illégitimes et on commence à rembourser la dette sans prendre l’argent des pauvres et des moins pauvres mais en allant chercher les 80 milliards de fraude fiscale.
    Que les causes des migrations forcées soient traitées.
    Que les demandeurs d’asiles soient bien traités. Nous leur devons le logement, la sécurité, l’alimentation ainsi que l’éducation pour les mineurs. Travaillez avec l’ONU pour que des camps d’accueil soient ouverts dans de nombreux pays du monde, dans l’attente du résultat de la demande d’asile.
    Que les déboutés du droit d’asile soient reconduits dans leur pays d’origine.
    Qu’une réelle politique d’intégration soit mise en œuvre. Vivre en France implique de devenir français (cours de langue française, cours d’Histoire de la France et cours d’éducation civique avec une certification à la fin du parcours).
    Salaire maximum fixé à 15 000 euros [mensuel, ndlr].
    Que des emplois soient crées pour les chômeurs.
    Augmentation des allocations handicapés.
    Limitation des loyers. + de logement à loyers modérés (notamment pour les étudiants et les travailleurs précaires).
    Interdiction de vendre les biens appartenant à la France (barrage aéroport…)
    Moyens conséquents accordées à la justice, à la police, à la gendarmerie et à l’armée. Que les heures supplémentaires des forces de l’ordre soient payées ou récupérées.
    L’intégralité de l’argent gagné par les péages des autoroutes devra servir à l’entretien des autoroutes et routes de France ainsi qu’à la sécurité routière.
    Le prix du gaz et l’électricité ayant augmenté depuis qu’il y a eu privatisation, nous voulons qu’ils redeviennent publiques et que les prix baissent de manière conséquente.
    Fin immédiate de la fermeture des petites lignes, des bureaux de poste, des écoles et des maternités.
    Apportons du bien-être à nos personnes âgées. Interdiction de faire de l’argent sur les personnes âgées. L’or gris, c’est fini. L’ère du bien-être gris commence.
    Maximum 25 élèves par classe de la maternelle à la Terminale.
    Des moyens conséquents apportés à la psychiatrie.
    Le Référendum populaire doit entrer dans la Constitution. Création d’un site lisible et efficace, encadré par un organisme indépendant de contrôle où les gens pourront faire une proposition de loi. Si cette proposition de loi obtient 700 000 signatures alors cette proposition de loi devra être discutée, complétée, amendée par l’Assemblée Nationale qui aura l’obligation, (un an jour pour jour après l’obtention des 700 000 signatures) de la soumettre au vote de l’intégralité des Français.
    Retour à un mandat de 7 ans pour le Président de la République. (L’élection des députés deux ans après l’élection du Président de la République permettait d’envoyer un signal positif ou négatif au président de la République concernant sa politique. Cela participait donc à faire entendre la voix du peuple.)
    Retraite à 60 ans et pour toutes les personnes ayant travaillées dans un métier usant le corps (maçon ou désosseur par exemple) droit à la retraite à 55 ans.
    Un enfant de 6 ans ne se gardant pas seul, continuation du système des aides PAJEMPLOI jusqu’à ce que l’enfant ait 10 ans.
    Favoriser le transport de marchandises par la voie ferrée.
    Pas de prélèvement à la source.
    Fin des indemnités présidentielles à vie.
    Interdiction de faire payer aux commerçants une taxe lorsque leurs clients utilisent la carte bleue.
    Taxe sur le fuel maritime et le kérosène.

  13. Posted 4 décembre 2018 at 23:57 | Permalien

    Bonsoir monsieur,
    Pourquoi on ne vous voit pas a la télé ? Vous êtes un génie dans vos discours, vos exemple concrets sont tellement fort et efficaces ! Je dirais que vous arrivez au même niveau que melanchon, qui est reconnu pour soulever des foules( mais pas que malheureusement). Bref je suis rien, personne mais bon jme suis dis pourquoi pas. J’ai réécouter votre discours au congrès du PS, c’était en 2015 : j’ai eu des frissons, de rages envers les gens qui restaient inerte fasse au vérité incontestable que vous avez dites ! On a besoin de gens comme vous, nous les gens qui parlons jamais, que l’on voit jamais pour montrer au gens que le socialiste n’est pas une utopie.
    Dernière chose, c’est bizarre, y a 1 an et demi, une seule personne parlait de 6 ème république, aujourd’hui c’est tout le monde. Ce soir madame marlene schiappa viens de sortir de sa bouche pour la première fois l’idée de JUSTICE SOCIAL ! Vous avez compris je pense mais bon au fond les étiquettes tout les gens qui se lèvent s’en foute et moi y compris ! J’ai 20 ans et j’ai la seule ambition de prendre mon avenir en main ! Les idées avant tout ! Le fond et la forme et pas l’inverse ! VIVE LA GAUCHE MONSIEUR FILOCHE !
    Désolé pour ce message qui fini par ressembler à un roman
    Anthime Cchs

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*