De quoi sera faite 2019 ?

D’un nouvel effondrement du Nasdaq, du Dow Jones où la folie des banques cassera nos vies ?

Du blocage de nos salaires et de la montée des spéculations et dividendes ?

Des « primes d’activité » remplaçant le Smic ?

Des heures supplémentaires promues au lieu du partage du travail ?

De la casse des cotisations sociales, de la fin du salaire brut, et de la mort du budget séparé de la Sécurité sociale ?

Passerons nous fin janvier de Bismarck a Beveridge, d’un système de protection sociale basé sur notre travail à un système basé sur l’impôt ?

De la casse de la retraite par répartition selon nos annuités cotisées, de son remplacement par un « système par points » ajustable selon leurs desiderata financiers ?

De la fin de l’état de droit dans les entreprises et des conventions collectives ?

Des ordonnances faisant fondre toutes les institutions représentatives du salariat, les CES, les CHSCT, les DP, DS, la médecine du travail, les prud’hommes, l’inspection du travail ?

N’y aura t il bientôt plus que 200 000 salariés élus, mandatés et protégés au lieu de 425 000 ?

Après la SNCF, perdrons nous les HLM, la RATP ?

L’école sera t elle sélectionniste, privatisée avec des programmes réactionnaires, les lycées professionnels sans culture, le système Parcours sup institutionnalisé, l’accès à l’université soumis à des tarifs inabordables ?

Notre santé conçue pour  limiter les soins,  faire mourir les patients dans des lits dans les couloirs des hôpitaux,  avec des infirmières  débordées et démoralisées ?

Des fonctionnaires diminués et remplacés par des contractuels soumis ?

D’une constitution remaniée à l’américaine avec moins d’élus à tous les échelons, mais des notables plus puissants au service des multinationales ?

D’une société post-salariale, start up nation macronisée, ubérisée, sans statuts ?

Serons-nous soumis à cela ou bien nous révolterons nous avant qu’il soit trop tard et réussirons nous à nous débarrasser de Macron au plus vite ?

Aurons nous le sursaut nécessaire, nous le salariat pour occuper les entreprises, au moins les 1000 qui font 50 % du Pib ?

Car on le sait, après les « places des villes » Nuit Debout, après les « ronds points des champs » des meilleurs des Gilets Jaunes, après les tentatives de blocage de la distribution, c’est seulement le blocage de la production qui leur fera peur, stoppera la casse sociale en cours et leur imposera de redistribuer les immenses richesses du pays, celles que nous produisons et dont nous ne recevons pas la part que nous méritons ?

Avec tous nos syndicats, nos associations, tous nos partis, serons nous capables de nous unir à gauche pour cela ?

Gérard Filoche

 

 

 

lire chaque semaine dans l’Humanité-Dimanche la rubrique « au boulot »

 

4 Commentaires

  1. Posted 28 décembre 2018 at 20:02 | Permalien

    ainsi, comme une révolution, qui n’a pas besoin de représentant, ni de
    s’annoncer à l’avance à qui que ce soit (surtout pas aux autorités) et
    générer une vague gigantesque dégageant tout ce qui doit l’être afin d’assainir le Pays par consultation citoyenne.

  2. Posted 28 décembre 2018 at 20:26 | Permalien

    pour exploser une révolution n’a pas besoin de direction, mais pour gagner si

  3. Posted 29 décembre 2018 at 19:19 | Permalien

    ..et pour être encore mieux compris les GJ devraient modifier leur
    appellation, par exemple : LE PEUPLE en Gilets Jaunes, ou encore LA RUE en
    Gilets Jaunes et tout rabougrissement deviendrait impossible… non?

  4. Posted 3 janvier 2019 at 9:58 | Permalien

    La sanction US contre la Société Générale considérée comme l’un des événements 2018 par la presse cubaine

    Le site d’information Cubadebate, auquel nous devons beaucoup pour cette rubrique « Brèves », a sélectionné « dix jalons qui ont marqué Cuba en 2018 »
    Parmi eux : « Une banque française paiera plus d’un milliard de dollars pour avoir violé les sanctions américaines contre l’Iran, le Soudan et Cuba »
    « L’extraterritorialité du blocus est l’une des caractéristiques des mesures d’agression américaines que les autorités cubaines dénoncent le plus, parce qu’elles violent le droit international ». Le site rappelle que : « Le Crédit Agricole a accepté en 2015 de payer 787 millions de dollars (environ 700 millions d’euros) pour éviter des charges pour les transactions en dollars détectées dans le cadre d’une enquête sur des agences américaines par des banques européennes ayant des opérations avec les pays sanctionnés par Washington. En juillet 2014, un autre géant français, BNP Paribas, avait payé le montant record de près de 9 milliards de dollars pour violation des politiques de sanctions américaines. »

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*