Macron fait des lois contre les chômeurs 15 ans après l’échec des lois « Hartz »

François Hollande, en janvier 2014, en déplacement en Allemagne les avaient vantées. Macron dans le gouvernement Valls aussi.  Il s’agit des « lois Hartz », lesquelles entre 2003 et 2005, sous Gerald Schröder avaient réduit les droits des chômeurs allemands. Reparlons-en puisque Edouard Philippe est en train de reprendre le même genre de lois contre les chômeurs français.

 

Les quatre lois de Peter Hartz  (du nom d’un DRH de Volkswagen qui avait ensuite fini en prison pour corruption)  préconisaient l’assouplissement du travail intérimaire, limitaient les possibilités d’un chômeur de refuser un emploi, réduisaient les allocations chômage avant de les suspendre. Elles encourageaient les mini jobs, avec un salaire minimum dérogatoire en diminuant les cotisations sociales : cela a frappé 4 millions de sous-salariés. Elles instauraient un système de performances des agences de l’emploi avec primes par chômeur « placé ».  Elles avaient imposé une baisse drastique des revenus des chômeurs, 60 % de l’ancien salaire (67 % pour une personne avec enfants). Et les « Ein-euro-jobs » les boulots à « 1 euro » que les chômeurs longue durée ne pouvaient pas refuser sauf à perdre leurs allocations : la « contrepartie à  l’ aide sociale » selon l’actuel gouvernement français.

 

Plus de 10 ans après, une étude approfondie a été faite de de ces lois Hartz, et à partir d’un fichier de 430 000 personnes travaillant au sein de 340 000 entreprises, entre 2000 et 2007, deux chercheurs, Bradley et Kügler  en concluent qu’elles ont conduit, en moyenne, à une baisse, très faible, du chômage (– 0,16 %), mais surtout à une diminution, beaucoup plus substantielle, des salaires (– 4 %).

Ni emploi, ni salaire : le bilan des réformes Hartz est « intégralement négatif » pour les salariés. Et très grave pour les moins qualifiés, dont l’emploi a diminué de 0,6 %, et le salaire moyen de… 10 %. Au delà d’un an de chômage, les personnes basculaient dans un système d’assistance avec seulement 370 euros par mois. Le nombre d’emplois n’a guère augmenté entre 1000 et 2016 : 9,3% (contre 8,3 % en France, mais en France, la population active s’est augmentée de 5,9 % contre 2,2 % en Allemagne). Tout au plus, des CDI ont-ils été remplacés par des contrats temporaires et de contrats de travail à temps partiel.

Alors pourquoi Emmanuel Macron et Edouard Philippe s’apprêtent ils à imposer des lois Hartz contre le chômage en France si on sait que ça n’a pas marché là bas ?

Au lieu d’adapter, 10 ans après, des mesures qui se sont révélées catastrophiques, il vaudrait mieux partager le travail avec une semaine de 32 h, une retraite à 60 ans, et hausser massivement les salaires de 300 euros pour relancer l’économie, ca sera plus bien utile contre le chômage.

Gérard Filoche

 

 

 

13 Commentaires

  1. nemo
    Posted 16 mars 2019 at 9:11 | Permalien

    Au contraire, c’est grâce aux lois Hartz que l’Allemagne est devenue le leader économique de l’Europe , qu’elle a fait baisser son chômage, qu’elle a des industries compétitives, un taux de prélèvements obligatoires plus faible que le nôtre (revendication des gilets jaunes, non ?)… La baisse du temps de travail, on a essayé, et le résultat est catastrophique, donc il est temps de passer à des mesures qui ont fait leurs preuves ailleurs.

  2. Posted 16 mars 2019 at 19:20 | Permalien

    1°) faux
    2°) faux
    3°) faux

  3. Posted 16 mars 2019 at 19:21 | Permalien

    Cher Monsieur Filoche,

    Si je me permets de vous contacter, c’est pour réagir à votre dernière intervention à Là-bas si j’y suis, le 28 février, à propos des allocations chômage. Je tiens tout d’abord à vous signifier mon admiration sincère pour vos combats aux côtés des travailleurs et des petites gens. Néanmoins, je ne suis d’accord avec certains aspects de votre interprétation de ce que sont la cotisation sociale, de la sécurité sociale et de ce que finance la cotisation. J’aimerais vous en faire part, si vous me le permettez.
    Vous affirmez, pendant votre entretien, qu’un travailleur au chômage a droit à ses allocations chômage parce qu’il a cotisé pour le chômage quand il était dans l’emploi. Cette vision des choses correspond à la logique du « j’ai cotisé, j’ai droit ». Cette logique est purement capitaliste parce qu’elle sous-entend qu’on capitalise des droits ou des points dans l’emploi, droits dont on bénéficie quand on est au chômage, en l’occurrence. Elle est capitaliste aussi parce qu’elle sous-entend qu’on est obligé d’en passer par l’emploi pour avoir ces droits. On doit donc valoriser du capital dans l’emploi pour bénéficier de ces droits. L’emploi (et le marché de l’emploi) est l’un des piliers fondamentaux par lequel s’opère la domination du capital sur le travail. Les comptes dans lesquels on capitalise des points, c’est ce que nos gouvernants sont en train de nous mettre en place pour les retraites dans leurs réformes. Or, c’est complètement opposé à la philosophie de la cotisation, des retraites, des allocations chômage ou familiales, etc., qui ont été pensées en 1946 comme du salaire continué. Par exemple, Ambroise Croizat a conçu le calcul des allocations familiales en référence au salaire moyen d’un ouvrier qualifié de la métallurgie. C’est donc du salaire continué en dehors de l’emploi qui reconnaissaît du travail (et donc de la production de valeur) en dehors de l’emploi, c’est-à-dire sans mettre en valeur de capital. Pareil pour le salaire des soignants hospitaliers et des investissements hospitaliers, financés et subventionnés par la cotisation sociale sans faire appel au capital de ceux qui le concentrent.
    Vous affirmez aussi que la Sécurité sociale est conçue pour garantir la reproduction de la force de travail des salariés sur le marché de l’emploi. C’est aussi adopter le point de vue capitaliste sur cette institution qui subvertit pourtant le capitalisme. C’est adhérer au point de vue de l’adversaire de classe. Le travailleur n’est pas une force de travail qu’il loue sur le marché du travail ou sur le marché des biens et services. Le salaire s’est construit au XXième siècle comme une reconnaissance de la qualification de la personne (dans le statut de la fonction publique) et de la qualification du poste de travail dans le secteur privé. Le salaire fait donc référence à une qualification. Par conséquent, le salaire reconnaît une aptitude à produire de la valeur économique. Le salaire reconnaît le travailleur comme producteur de valeur. Dans la fonction publique, c’est la personne du travailleur qui est reconnue comme productrice de valeur, alors que dans le secteur privé, c’est le poste de travail qui est réputé produire de la valeur. Considérer que les travailleurs se réduisent à une force de travail, c’est nier leur rôle de producteurs de valeur en les posant comme des êtres de besoins. Pour assouvir ces besoins, ils sont censés devoir louer leur force de travail sur le marché du travail ou des biens et services. C’est une vision que je trouve rétrograde, dans laquelle le capitalisme nous enferme pour nous empêcher de voir une réalité fondamentale : les travailleurs sont les seuls producteurs de valeur économique et il existe déjà des institutions révolutionnaires qui subvertissent le pouvoir du capital sur la valeur économique et le travail (la cotisation-salaire, le régime général de Sécurité sociale, les retraites à la française, le statut de la fonction publique). Je vous invite cordialement à écouter et lire Bernard Friot (ex. : « L’enjeu du salaire » ou « Vaincre Macron »).
    Enfin, avec la cotisation, les travailleurs et les patrons ne mettent pas au pot commun. L’affirmer, c’est entretenir un mythe qui ne repose sur aucune réalité comptable. Contrairement à l’impôt sur le revenu, qui est prélevé sur le salaire et les revenus annuels une fois que ceux-ci ont été perçus, la cotisation sociale est prélevée directement sur la valeur ajoutée de l’entreprise. Le salaire brut est une référence comptable qui permet le calcul des cotisations dites « salariales » et « patronales ». En réalité, ce ne sont ni les salariés, ni les patrons qui cotisent de leur poche. La valeur ajoutée d’une entreprise (et le PIB au niveau national) se partage entre les cotisations (salaire socialisé allant aux travailleurs), le salaire net (allant aux travailleurs) et les profits (allant aux profiteurs… euh… aux actionnaires). Les cotisations sont donc prélevées sur la richesse produite par le travail avant même que le capital n’opère la répartition de la richesse entre salaire net et profit. Bref, ce sont les entreprises qui cotisent et personne d’autre. Et les cotisations enlève une partie de la valeur au contrôle et à la logique capitaliste pour financer et subventionner du travail et des investissements en dehors de l’emploi et du crédit. Elles libèrent le travail du dictat du capital. Les cotisations sont aussi prélevées au temps t et réaffectées tout de suite, au temps t, à ce qu’elles financent (retraites, chômage, salaires des soignants hospitaliers, etc.). Il n’y donc aucun capitalisation financière. Voilà aussi pourquoi il est erroné de dire qu’un chômeur perçoit ses allocations à hauteur de ce qu’il a cotisé quand il était dans l’emploi.
    Je finis par vous inviter à lire l’article de Bernard Friot et Christine Jakse, « Une autre histoire de la Sécurité sociale », https://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/FRIOT/54395. Je pense que les idées de Bernard Friot devront vous intéresser, à vous qui vous préoccupez des travailleurs, de leurs droits, de leurs conditions de vie. Le système que B. Friot propose est une voie possible très cohérente pour sortir du capitalisme par le haut parce qu’il élargie le champ de la démocratie au monde du travail et parce qu’il donne aux travailleurs le pouvoir exclusif sur la valeur, la richesse, et donc sur le travail et le sens à lui donner. Il reconnaît le travailleur comme le seul producteur de valeur.

    Je vous remercie d’avance.

    Bien à vous.

    Gilles Emsalem

  4. cyril
    Posted 19 mars 2019 at 20:31 | Permalien

    M. FILOCHE,

    C’est exactement ce que j’explique autour de moi quand on me parle de l’ Allemagne.

    Ce que font nos gouvernants est la même chose qu’en Allemagne sous SCHRODER.

    Il faut rappeler aussi que HARTZ a été condamné pour malversations.

    Je me sens impuissant quand j’entends des prolètaires mettre aux nues Marine LE PEN!

    Je suis sidéré et très très triste.

  5. Posted 20 mars 2019 at 10:04 | Permalien

    la répression policière de Macron Castaner sert a défendre la fraude fiscale, les manifestants veulent stopper la fraude fiscale : enjeu 100 milliards

  6. Posted 20 mars 2019 at 10:04 | Permalien

    Invitée à débattre lundi soir avec Emmanuel Macron, la sociologue Dominique Méda estime que la rencontre s’est transformée en faire valoir présidentiel. Avec un chef de l’Etat qui n’a absolument pas pris la mesure de l’urgence sociale et écologique.
    Tribune. Selon la définition communément admise (1), le débat est «une discussion généralement animée entre interlocuteurs exposant souvent des idées opposées sur un sujet donné». Après celui avec les maires, c’était au tour des intellectuels de tomber dans le piège : car de débat il n’y en eut point.
    J’avais accepté l’invitation à participer pensant – bien naïvement je l’avoue – que nous pourrions au moins de temps en temps rebondir pour, à notre tour, répondre au président de la République. Mais il n’en a rien été. Comme avec les maires, le non-débat avec les intellectuels, a consisté en une litanie inexorable de «réponses» d’Emmanuel Macron aux questions posées par les intellectuels. Comme nous étions plus de 60, il aurait fallu pour qu’il puisse y avoir sinon un véritable échange, au moins un retour sur ce qui avait été dit par le Président, que chacun puisse vraiment se limiter à deux minutes de parole. L’envie de chacun d’exposer plus longuement sa vision a fait que l’on a assisté à la juxtaposition de questions-réponses au cours desquelles le Président a eu tout loisir d’asséner ses convictions devant des intellectuels pris en otage (au moins pour ceux qui étaient en désaccord profond avec sa politique, peu nombreux).
    En le regardant parler pendant huit heures, écoutant certes chacun et répondant en effet aux questions, j’ai compris à quoi nous servions. Comme les maires, nous constituions le mur sur lequel le Président faisait ses balles, jouissant de la puissance de ses muscles et de la précision de ses gestes et donc de la propre expression, cent fois ressentie, de son moi. Nous étions son faire-valoir.
    Sur les questions économiques et sociales, là où il y aurait en effet pu avoir débat, c’est-à-dire discussion animée sur des solutions diverses, la porte a été systématiquement refermée. La réponse aux toutes premières questions a clairement indiqué la voie : il n’y aura ni augmentation des dépenses publiques (ici litanie sur la dette léguée aux générations futures) ni augmentation des impôts des plus aisés (là refrain sur le poids de la pression fiscale) ni grand plan d’investissement dans la transition écologique et sociale (Nicolas Sarkozy l’a fait, et cela n’a rien changé…) ni expérimentation du revenu de base. Fermez le ban. Tout au long de la soirée, le travestissement de la vérité qui consiste à ne pas faire les distinctions qui s’imposent a été de mise, notamment sur la question des impôts. A la question de savoir s’il augmenterait les impôts des plus aisés, le Président a répondu ras-le-bol fiscal de toute la population ; sur l’augmentation de la taxe sur l’héritage, il a opposé la peur des paysans de ne pas pouvoir transmettre leur patrimoine à leurs enfants. Sans jamais distinguer entre les différentes catégories de la population, sans jamais répondre à la question précise portant sur les catégories les plus aisées pour lesquelles il serait évidemment possible de mettre en place une tranche d’imposition supplémentaire (en faisant la pédagogie minimale qui s’impose étant donnée l’ignorance générale qui entoure ce dispositif) ou bien de taxer plus fortement l’héritage.
    Voilà pour la forme. Mais le fond est pire. Car ce débat avait été organisé, presque en urgence, pour discuter de la grave crise sociale que traverse la France, pour mettre sur la table les diverses manières d’en sortir. L’impression que je retire de cette soirée est que le Président n’a absolument pas pris la mesure de la gravité de la situation dans laquelle nous nous trouvons, de l’urgence sociale et écologique. Il n’a pas pris la mesure de la colère sociale et du désir de justice qui traverse le pays, il n’a pas compris qu’à force de ne pas y répondre, le ressentiment s’accumule et que peu à peu, ceux qui jusqu’à maintenant se sont tus, les habitants des quartiers relégués, les allocataires de minima sociaux et les chômeurs menacés de sanctions, risquent de rejoindre la masse des premiers gilets jaunes qui se sont exprimés. Tout se passe également comme s’il ignorait la puissance des symboles : c’est une action symbolique que d’avoir supprimé l’ISF et mis en place le prélèvement forfaitaire unique. C’est une action symbolique qui serait nécessaire pour apaiser la crise.
    Mais les symboles ne suffiront pas. Le mouvement des gilets jaunes est parti d’une réalité bien concrète. En France pour un nombre de plus en plus grand de personnes, le travail ne paye pas, les emplois sont en nombre insuffisant, le coût de la transition écologique ne peut être supporté par les plus modestes. Pour répondre en même temps à la question sociale et écologique, il n’y a qu’une solution, un investissement massif financé notamment par une augmentation du déficit. Le Président l’a refusé mais à mesure que le non-débat avançait, il a semblé prendre en compte une chose : la notion de dépenses publiques est trop générale, en effet certaines «dépenses» sont des investissements et non des coûts. Cela a été reconnu pour les dépenses d’éducation et de recherche (les interventions des Prix Nobel en faveur d’une amélioration du sort fait aux chercheurs étaient remarquables). Mais c’est aussi le cas des dépenses en faveur de la transition écologique et de son indispensable volet social. Encore un effort Monsieur le Président !
    (1) Selon le Centre national de ressources textuelles et lexicales

  7. cyril
    Posted 21 mars 2019 at 18:22 | Permalien

    Et pourquoi ne pas revenir à un impôt progressif sur le revenu avec 12 ou 13 tranches. L’ ISF est un symbole, mais l’impôt progressif rapporterait plus?

    Ce que fait Macron est la fable des investissements d’aujourd’hui font les emplois de demain (moins d’impôts pour les plus riches pour qu’ils investissent) et du ruissellement du haut vers le bas.

  8. Posted 22 mars 2019 at 4:33 | Permalien

    dans le programme GDS c’est 20 tranches et au dessus de 20 smic on prend tout 90 %

  9. Posted 22 mars 2019 at 5:47 | Permalien

    paradoxal joffrin

    ÉDITO
    Les ronds-points de croissance
    Par Laurent Joffrin, Directeur de la publication de Libération — 20 mars 2019 à 21:06
    .
    Des gilets jaunes sur un rond-point à Somain (Nord), le 1er décembre. Photo Vincent Jarousseau. Hans Lucas pour Libération

    Les ronds-points de croissance
    Providentiels gilets jaunes… La croissance française – et l’emploi, qui en dépend largement – devraient se porter honorablement cette année (voir la dernière note de conjoncture de l’Insee). Mieux : pour la première fois depuis des lustres, la France fera mieux que l’Allemagne en matière d’activité économique. D’où vient ce miracle ? Des gilets jaunes ! En lâchant quelque 10 milliards d’euros pour apaiser le conflit, auxquels s’ajoute un bon milliard de primes exceptionnelles distribuées par les entreprises, le gouvernement a favorisé le pouvoir d’achat, et donc la consommation, et donc la croissance. Ce n’était en rien dans ses plans. Orthodoxe en diable, l’équipe Macron avait prévu de modérer la croissance du pouvoir d’achat, de réduire les déficits publics et de favoriser les revenus des entreprises. Le mouvement des ronds-points l’a contraint à faire le contraire. Du coup, les résultats sur l’activité sont meilleurs et le chômage devrait connaître une légère décrue supplémentaire.

    Les gilets jaunes seraient-ils meilleurs économistes que les spécialistes de l’économie qui nous gouvernent ? Les orthodoxes rétorqueront que les concessions consenties par les pouvoirs publics vont creuser le déficit extérieur (par augmentation des importations et ralentissement des exportations) et retarder le retour à un meilleur équilibre budgétaire, dans un pays fortement endetté. En fait, on ne le sait pas encore : la croissance accroît aussi les recettes fiscales et facilite donc le rééquilibrage des finances publiques. Keynes n’est pas mort…

    Ce paradoxe est plus profond qu’il n’en a l’air. Pour sortir de la crise des gilets jaunes, le gouvernement devra écouter l’opinion, qui s’exprime dans la rue, dans le «grand débat» et par voie de sondage. Or, ces trois canaux d’expression disent tous la même chose : les Français demandent une plus grande justice fiscale (avec taxation des hauts revenus, des gros patrimoines et baisse des impôts indirects, comme la TVA sur les produits de première nécessité), un meilleur pouvoir d’achat, de meilleurs services publics. C’est-à-dire le contraire des médications libérales, ou orthodoxes, chères aux «premiers de cordée». Selon un sondage Viavoice du 13 mars, 86 % des Français estiment qu’il faudra «réorienter la politique économique et sociale» à l’issue du «grand débat». Dans quel sens ? Le sondage ne le dit pas mais la réponse n’est pas douteuse, à entendre les revendications exprimées : dans le sens d’une plus grande équité, d’un meilleur pouvoir d’achat, d’un soutien aux services publics. Autrement dit une politique de gauche…

    Paradoxe dans le paradoxe, donc : au moment où la gauche politique se traîne dans la confusion et la division, clairement minoritaire dans l’opinion, la même opinion réclame une politique plus égalitaire et plus sociale. La situation devrait être favorable à l’opposition progressiste. Faute de leaders, de projet, de discours, elle est incapable d’en tirer parti. La pression se porte aussi sur le gouvernement. S’il persiste dans la mise en œuvre de son programme, il tourne le dos à l’opinion. S’il écoute l’opinion, il tourne le dos à son programme. Pas facile, la politique, par les temps qui courent…

    Laurent Joffrin Directeur de la publication de Libération

  10. Posted 24 mars 2019 at 0:21 | Permalien

    Journal de FR3 Nice Côte d’Azur de 19h.

    C’est au début et particulièrement à partir de la 3 ème minute.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/emissions/jt-1920-cote-d-azur

    La femme à terre qui est en sang, est Geneviève Legay militante niçoise bien connue.
    Bousculée ou frappée?

    Les policiers ont chargé sur ordre et sans raison. Les militants étaient pacifiques et moins nombreux que les policiers.

    Estrosi est content: l’ordre règne à Nice.

    Macron pousse à la violence. La haine contre ce pouvoir ne peut qu’augmenter.

  11. JBSay
    Posted 24 mars 2019 at 11:29 | Permalien

    C’est vous qui poussez à la haine Monsieur Filoche. Vos propos sont outranciers et agressifs. Macron a gagné les élections. Et il arrivera en tête aux européennes. Vous récusez la démocratie, le fait majoritaire. Vous et les gilets jaunes n’êtes pas le peuple. Le peuple saura s’exprimer aux prochaines élections et vous constaterez alors que les quelques milliers d’excités qui saccagent les villes françaises chaque week-end ne sont rien.

  12. Posted 24 mars 2019 at 19:48 | Permalien

    il n’y a pas d’argument nouveau de votre part vous etes de droite, macronien, nous pas, et on va gagner conte la dictature de ce type et sa finance

  13. Hervé
    Posted 28 mars 2019 at 1:47 | Permalien

    Le scandale bidon du « rapport-choc » sur le vrai temps de travail des fonctionnaires :

    https://rapportsdeforce.fr/breves/le-scandale-bidon-du-rapport-choc-sur-le-vrai-temps-de-travail-des-fonctionnaires-03263392

    Encore une Fake News de Matignon. Une de plus !

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