Fête de la musique à Nantes : la police provoque une tragédie

Écrit le 25 juin 2019 par Éric Thouzeau

déclaration de nos deux camarades élus municipaux à la ville de Nantes.

La Fête de la musique 2019 à Nantes a pris une tournure tragique

La Fête de la musique 2019 à Nantes a pris une tournure tragique, après que les forces de l’ordre ont tenté de disperser un rassemblement musical, aux alentours de 4 heures du matin. Usage de gaz lacrymogène, de lanceurs LBD, de tasers, de matraques, de chiens. Quatorze personnes repêchées dans la Loire. Une personne toujours disparue. Si la description des faits reste confuse, la violence de l’intervention des forces de l’ordre est manifeste.

Rien ne peut justifier un tel déploiement de violences à l’égard de jeunes gens venus à cette manifestation festive. Le non-respect de consignes liées aux horaires, le bruit excessif, la consommation d’alcool ou de drogues ne peuvent être des motifs à faire usage d’armes défensives. Pire, auprès d’une foule électrisée et fatiguée, près des quais de Loire, il est irresponsable d’opérer de la sorte.

Nous pensons d’abord à la famille du jeune, toujours recherché, dont on espère qu’il sera retrouvé. Nous nous joignons à l’association Free form qui estime claire la « disproportion entre la nuisance et les conséquences de l’intervention de la police ». Free form est une association sérieuse, reconnue sur l’ensemble du territoire national, comme référence d’organisation d’événements électro. L’IGPN a été saisie. Il est nécessaire que la chaîne de responsabilités soit établie et que des mesures soient prises.

Nous ne supportons ni le climat d’interdictions, de répressions et de violences lors des manifestations sportives, sociales, festives, ni le silence assourdissant qui les entoure. Nantes est depuis trop longtemps le théâtre d’affrontements qui ne permet pas le maintien de l’ordre et qui, au contraire, éloigne les forces de polices de leur rôle, la protection des habitant·e·s.

Franck Noury, conseiller municipal de Nantes

Catherine Touchefeu, adjointe au maire de Nantes

 

 

 

 

 

8 Commentaires

  1. Nemo
    Posted 25 juin 2019 at 20:27 | Permalien

    Il fallait quand même pas être malin pour autoriser un événement musical, quel qu’il soit, à cet endroit des quais, non sécurisés. La mairie a aussi une part de responsabilité .

  2. Posted 26 juin 2019 at 10:24 | Permalien

    et pas la police ?

  3. Nemo
    Posted 26 juin 2019 at 20:37 | Permalien

    Ben non, pas la police. Apparemment la fête devait s’arrêter à 4 heures du matin, mais les fêtards ne voulaient rien entendre et encore moins obéir aux injonctions des forces de l’ordre… vous qui êtes un fervent défenseur de l’ordre public social, vous devriez aussi défendre l’ordre public tout court.

  4. Posted 26 juin 2019 at 21:16 | Permalien

    qu’est ce que ça pouvait faire, y’avait pas de voisins, c’était loin de tout ? quel ordre a défendre ?

  5. Marc
    Posted 27 juin 2019 at 22:59 | Permalien

    J’ai participé à des dizaines de fêtes sauvages bien plus trash que celle-ci entre 1990 et 2000, en général les flics venaient et on négociait une heure de fin avec eux, puis ils ne revenaient pas et du coup on restait jusqu’à midi.
    Puis il y a eu la loi Mariani et ensuite Valls et sa politique répressive qui ont durci le ton.
    Désormais on a Macron qui après avoir laissé les GJ saccager les champs s’est reconverti en Mr répression …

  6. Bernard67
    Posted 28 juin 2019 at 11:25 | Permalien

    Je suis entièrement d’accord avec Gérard Filoche et les deux élus Nantais. J’ai récemment visité Nantes et j’ai emprunté en vélo ce quai (enfin son prolongement) pour me rendre à Rezé. Cet endroit est loin de tout lieu habité et se destinait particulièrement à ce genre de fête. La tolérance pour le dépassement horaire se justifiait d’autant. Mais que la Police se croit autorisée à agir de la sorte est symptomatique. Il faut qu’elle se ressaisisse et réévalue ses actions.

  7. sans ressources
    Posted 28 juin 2019 at 11:53 | Permalien

    peut importe le motif, dans ce monde macroniste, ne pas obéir aux « forces de l’ordre » et c’est la peine de mort, sans jugement ni recours

  8. Posted 29 juin 2019 at 12:07 | Permalien

    Chères et chers camarades,

    Même s’il sera temps après le 30 juin d’échanger sur le bilan à faire de nos diverses initiatives, il nous paraît utile de vous faire part dès à présent de ce qui nous semble être les problèmes rencontrés, lesquels suscitent quelques interrogations.

    Le premier est le fait d’avoir renoncé par rapport à la réunion du 30 juin à une invitation ou un communiqué commun aux 3 appels, voire au-delà. C’est ce qui avait été décidé lors de la rencontre entre les appels « Sursaut » et « Big bang » du 21 mai.
    Ne pas avoir concrétisé un tel geste nous apparaît dommageable en ce que s’en trouve relativisée la dynamique de convergence, et cela au profit de ce qui peut apparaître comme une volonté de privilégier l’influence de « Big bang » sur l’initiative du 30 et éventuellement ses suites.

    Le second touche au planning des interventions le 30. Outre que le temps de parole donné aux autres appels est réduit à la portion congrue, il semble que tout soit organisé de manière à éclipser la participation ou la présence des organisations politiques en tant que telles ou au travers de prises de parole de personnalités le souhaitant et illustrant la diversité du large champ concerné à gauche.
    Ce n’est pas seulement vrai pour Ensemble, GDS, le PC qui ont annoncé leur présence, mais aussi pour FI/PG qui ne semblent pas avoir été sollicités pour participer à ce moment de débat.
    Quant aux interventions de Guillaume Balas et Olivier Besancenot, parlent-t-ils en leur nom ou comme représentants de leurs organisations respectives ? Enfin quid d’EELV, au-delà des responsables écologistes partie prenante à un autre titre à l’initiative ?
    S’il s’agit là d’un choix délibéré, il ne nous paraît pas judicieux.
    Dès lors qu’on veut ouvrir un espace de débat pour réfléchir le plus largement possible à ce qu’il convient de provoquer à gauche, il nous semble qu’il faut interpeller les organisations qui devraient s’inscrire dans cet espace de gauche et écologiste, et les écouter quant à leurs projets. Et non laisser entendre qu’on s’inscrit dans un « ailleurs » qui devrait leur rester étranger.
    C’est d’ailleurs ce que nous avions compris de l’échange avec Elsa Faucillon le 18 juin lorsqu’elle avait évoqué la possibilité pour des personnalités de chaque courant politique de pouvoir s’exprimer.
    Ces observations valent aussi pour les choix « société civile » : syndicalistes, mouvement associatif …
    Voilà les deux points que nous voulions soulever. En espérant que nous aurons l’occasion d’en débattre plus précisément après le 30 juin.

    Dans l’immédiat nous vous remercions de nous donner la parole en ouverture de cette rencontre.

    Avec nos salutations militantes.

    Jean Claude Branchereau, Roland Mérieux, Francis Sitel, Eric Thouzeau

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