Pas un seul centime de salaire en moins

 

Depuis un an, Macron a refusé catégoriquement d’entendre les revendications de l’écrasante majorité du personnel hospitalier. Trois mois de grève aux urgences, 200 services touchés. Pénurie de soignants. Démissions en masse des personnels. Salaires trop bas. Internes soumis à un horaire de travail délirant. 1200 hauts responsables des hôpitaux démissionnent. 800 chercheurs sans budget. Couloirs de la honte où les malades sont sur des brancards. 16 700 lits supprimés en 5 ans. Restrictions budgétaires étouffantes, tarification à l’activité (T2A), virage ambulatoire technocratique imposé aveuglément, sans omettre les « primes à la suppression des lits » d’Olivier Véran, nouveau ministre de la santé, celui-là même qui voulait le 3 juillet 2018 sortir la « sécurité sociale » de l’article 34 de la constitution.

L’hôpital public a été maltraité, donc impréparé au virus : c’est par la faute de Macron !

Que celui-ci répare ses méfaits, il ne suffit pas d’en appeler au dévouement des personnels, aux « jeunes retraités », au bénévolat, aux heures supp’ sans limites et non payées, il faut que Macron paie : 5 milliards tout de suite pour les hôpitaux, une hausse immédiate des salaires de 300 euros, c’est un  rattrapage a minima. C’est à Macron de payer ! Et tout de suite, car sinon dans quelques mois il « oubliera » et continuera de casser hôpitaux, retraites et sécu.

Pareil pour les autres salariés concernés par le virus, le confinement, le chômage temporaire. Ce n’est pas à eux de souffrir tandis que Macron déverse 25 milliards pour les chefs d’entreprise (15 milliards de report de cotisations, 3 milliards de prêts, 5 milliards de chômage partiel, 2 milliards de prise en charge des IJSS pour les arrêts de travail, création d’un fonds de solidarité)

Que vont recevoir les salariés victimes de chômage partiel ?  Bruno Le Maire a affirmé qu’ « aucun salarié ne perdrait un seul centime ». Ca voulait dire 100 % du salaire. (Et des primes car les patrons font tomber les primes d’absentéisme !). Mais Muriel Pénicaud, 4 heures seulement après Bruno Le Maire corrigeait le tir en affirmant que ce ne serait que 84 % du salaire. Pourquoi ?  Si l’état paye 70 % aux patrons, ceux ci peuvent verser 30 % tout de même ! Exigeons 100% du salaire !

Refusons le temps partiel, ils n’ont pas le droit de l’imposer ! Idem pour le télétravail : il y faut un accord collectif ou une « charte ». (Article L.1222-9 du Code du travail modifié par Ordonnance n°2017-1387). Certes, il est devenu légal de recourir au télétravail en cas d’ « épisode de pollution ». Mais c’est un danger car l’exigence de contrôle du temps de travail est supprimée. Le paiement par le salarié de l’ensemble des coûts du travail à domicile et du matériel informatique utilisé, est « permis ». Méfiance !

Gérard Filoche

 

23 Commentaires

  1. Hubert SAUNER
    Posted 17 mars 2020 at 10:14 | Permalien

    Ne serait il pas possible de vous taire un peu de temps en temps ? Genre vous mettre en quarantaine…
    Affirmer que les patrons peuvent payer les 30 % mais vous en savez quoi abruti fini.
    Ras le bol de cette guerre que vous entretenez comme un fond de commerce. Même dans cette période bien compliquée vous mettez de l’huile sur le feu.
    Un peu de décence.

    Hubert, patron de plusieurs PME, sans aucune rémunération garantie !

  2. Posted 17 mars 2020 at 17:35 | Permalien

    les fachos dans votre genre se sentent toujours attaqués quand on défend les droits humains, les droits des salariés.. donc vous etes prêt a ce que l’etat paie 70 % des salaires de vos « plusieurs PME » mais pas a mettre 30 % de votre poche, espèce d’assisté va !

  3. Posted 17 mars 2020 at 17:35 | Permalien

    confessions de Buzyn ; macron et son monde sont vraiment des salopards

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/17/entre-campagne-municipale-et-crise-du-coronavirus-le-chemin-de-croix-d-agnes-buzyn_6033395_823448.html

    « On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade » : les regrets d’Agnès Buzyn

    Catastrophée par la crise sanitaire, l’ex-ministre de la santé revient pour « Le Monde » sur sa campagne à Paris et son départ du gouvernement en pleine crise du coronavirus.

    « Je me demande ce que je vais faire de ma vie. » Agnès Buzyn est enfin rentrée chez elle, lundi 16 mars, en milieu d’après-midi. Elle vient de « fermer la porte du QG » de sa campagne parisienne et a posé son sac, seule, « effondrée », dit-elle. Elle pleure, et ses larmes n’ont rien à voir avec celles « d’émotion » et de « déchirement » essuyées entre deux sourires lors de la passation de pouvoir au ministère de la santé, il y a un mois. Ce sont des larmes lourdes, de fatigue, d’épuisement, mais aussi de remords. Elle se livre sans fard et l’aveu est terrible. « Quand j’ai quitté le ministère, assure-t-elle, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu. » A mots à peine cachés, l’ex-ministre de la santé reconnaît ce qui la déchire : fallait-il abandonner son poste en pleine tempête, alors qu’elle devinait le drame à venir ?

    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Elections municipales : la préparation du second tour éclipsée par la gestion de la crise sanitaire
    Agnès Buzyn n’est arrivée qu’en troisième position à Paris et sans attendre les directives de La République en marche (LRM) ou l’annonce du report du second tour, a annoncé ce lundi qu’« en raison de la situation sanitaire et dans les hôpitaux », elle se retirait du jeu. « C’est ma part de liberté, de citoyenne et de médecin. » L’avait-elle donc perdu, ce libre arbitre, durant son aventure électorale ? Ses propos le laissent deviner. « Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée. » Le mot dit tout. A-t-on jamais gagné une élection en affichant pareille dualité ?

    Tragédie intime

    En politique aussi, l’inconscient parle. Dimanche 15 mars, Agnès Buzyn est allée voter dans le 5e arrondissement, près de chez elle. Essayer de voter, plutôt. La tête de liste de LRM avait d’abord oublié sa carte d’identité chez elle, dans un autre sac. Le temps que son équipe s’active, elle a fait le pied de grue devant le bureau de vote. Au moment de glisser son bulletin, impossible de débloquer la pompe du flacon de gel hydroalcoolique… Mauvais karma, mauvais signal.

    Le soir, elle a été distancée par la maire socialiste sortante, Anne Hidalgo, et par Rachida Dati. Benjamin Griveaux aurait-il fait mieux ? « Sûrement pas, tranche-t-elle. Quand je suis arrivée, il était à 13 %. » Par tempérament, Agnès Buzyn n’est pas du genre à jouer les supplétifs. Si elle s’est présentée, c’est avec la conviction qu’elle pouvait bousculer le jeu. C’était son moment, pensait-elle. Ou son calvaire, vues les circonstances. Aujourd’hui, c’est toute cette séquence qui lui revient, jusqu’à faire de sa confession l’expression d’une tragédie intime.

  4. Posted 17 mars 2020 at 17:47 | Permalien

    La peste noire en 1348 et l’instauration d’un salaire maxima – blog de Gérard Filoche http://gerard-filoche.fr/2020/03/17/la-peste-noire-en-1348-et-linstauration-dun-salaire-maxima/#.XnDj5flnaME.twitter

  5. Hubert SAUNER
    Posted 18 mars 2020 at 9:30 | Permalien

    Mais en fait, à la relecture de vos propos me concernant qui me traite de facho, d’assisté, de personne qui se fout des droits humains, je me rends compte que vous n’avez rien d’autre que de l’injure à m’opposer.
    Que savez vous de ma situation ? Que savez vous de ma trésorerie personnelle et d’entreprise, que savez vous de mes motivations ? Je ne vous ai jamais injurié et j’espère ne jamais le faire, tout juste je vous vois comme un tout petit bonhomme et tout juste j’ose vous décrire comme le porteur d’une idéologie que je juge mortifère, même si avec des intentions généreuses…

  6. Hubert SAUNER
    Posted 18 mars 2020 at 9:34 | Permalien

    Et un salarié qui réclame l’intégralité de son salaire alors qu’il ne peut se rendre à son travail ne serait pas assisté ? Si et heureusement que cela existe, au nom de quoi l’état devrait venir en aide au salarié et pas à l’entreprise ? Pensez vous que si je dépose le bilan ce sera mieux pour les futurs chômeurs. J’admets l’assistanat, et j’admets que dans un monde aussi peu libéral il est fondamental à tous les étages. Je n’ai jamais dit le contraire et cela ne me rend ni agressif ni injurieux. Ce serait peut être intéressant pour vous de chercher à comprendre ce qui vous rend, au delà de la surface des choses, si agressif et si vindicatif. Pourriez vous entendre que peut être vous vous trompez quelquefois ?

  7. Posted 18 mars 2020 at 16:05 | Permalien

    à Béziers EELV et FI n’avaient pas la possibiité de se présenter sans alliance, faute de candidats en nbre suffisant) et de telles ambitions personnelles ds un scrutin de liste, même dérisoires (un exemple parmi tant d’autres de la formule espagnole « tant de pain pour si peu de chorizo » : les magouilles au PS de ma ville ds l’espoir d’être élu conseiller municipal d’opposition, espoir pas totalement stupide -ms presque – pour le premier ou les deux premiers, ds la perspective des régionales) que l’unité décidée nationalement avait ou plutôt aurait eu peu de chances de se réaliser. On n’est plus à l’époque où Defferre avvait dû faire alliance avec le PC (1983, si je me souviens bien, et il siégeait au conseil des ministres avec des communistes). Pour l’anecdote (significative) en 1962, le PC avait assez de force pour imposer à son candidat aux législatives, arrivé en tête au premier tour, et pas n’importe qui (permanent depuis 1930, grand résistant, membre du Cc depuis 45, député de 46 à 51 et de 56 à 58) le désistement pour un socialiste (et pas n’importe lequel : Jules Moch, le ministre de l’Intérieur de 47-48 !)

    > > Un dernier point. Le § sur Montpellier est factuellement faux : le PS était uni derrière Delafosse, qui avait aussi sur sa liste le PC. Par le PS, j’entends tt ce qui reste du PS, y compris Calvo (qui fut Dupré ds les temps anciens et lié depuis Dijon à Montebourg via Alliès), et ce d’autant que Hamon sur place, c’était jusqu’en 2016 Delafosse, qui avait avec lui des liens étroits, politiques et personnels (l’un a été le témoin de mariage de l’autre…). Très honnêtement, je suis persuadé que notre cde Manteghetti aurait fait la campagne de cette liste. En dehors de cette liste, il y avait 1/ ceux qui st partis du PS en 2014 avec Saurel (« sa » section), plus l’ex-président du CG, plus encarté depuis qu’il a quitté sa fonction, et qui en veut bcp à son successeur, dernier de cette liste où sa fille figure en position éligible 2/ Vignal, tête de liste (député PS de 2012 à 2017, ps député LREM) avec 2 ou 3 débris de l’ère Frêche et 3/ à titre « décoratif », en fin de liste Altrad, un ancien élu au CG et au conseil municipal, qui s’était présenté contre Navarro comme premier fédéral lors du congrès de Reims et c’est tout.

    > > Ms stt, il est absurde de parler d’échec comme si les jeux étaient faits, alors que si Delafosse réussit à intégrer les Verts officiels ds sa liste (difficile d’imaginer une gde réconciliation incluant les Verts d’Ollier liés à la majo locale de la FI) il pt gagner en battant Saurel (dépourvu d’alliés) et Altrad (qui va devoir gérer le ralliement éventuel du clown – il en a fait son slogan jusque sur ses bulletins : Yes we clown ! – animaliste, qui lui-même aurait du mal à cohabiter, en plus, avec Vignal, type même du politicien et qui porte le stigmate LREM). Qt à la liste citoyenne agréée par la FI officielle, elle ne pt se maintenir, ni vraisemblablement fusionner avec une autre liste. Ms que feront ses électeurs ?

    > > Le jeu est totalement ouvert. Bien sûr, si les gens d’Ensemble ! avaient su se montrer plus discrets sur la lsite Ollier (y compris sur Internet, voire ds des messages a priori privés), les Verts n’auraient pas pu vider Ollier, elle était devant, fusionnait avec Delafosse, et le tour était joué. Si…

  8. Posted 18 mars 2020 at 16:07 | Permalien

    vous me traitez « d’abruti fini  » et vous revenez me dire que vous ne m’avez jamais injurié ?
    allez passez votre chemin

  9. Posted 18 mars 2020 at 16:10 | Permalien

    l’était verse 70 % des salaires au patron,
    le patron ne verse que 14 % au salarié,
    et le salarié perd 16 %
    vous trouvez ça « équitable, vous ?
    vous vivez, vous, avec 84 % du smic déjà scandaleusment bloqué depuis dix ans
    les petits patrons, eux, gagnent en moyenne 4800 euros

  10. Posted 18 mars 2020 at 17:34 | Permalien

    Ne vous arrêtez pas à cet « objet » provocateur. Mais en ces temps de confinement, et donc de temps (relativement) libre, je vous recommande amicalement la lecture, sur le blog d’Yvon Quiniou, du dernier texte publié, à partir d’un ouvrage récent, Le dernier Marx, sur la possiblité (envisagée par Véra Zassoutlich) du passage en Russie de la commune agricole au communisme. J’en extrais ce passage :

    sous l’influence d’Engels, un tout autre éclairage va être donné… réconciliant Marx avec le fond réel de sa pensée et nous permettant de retrouver une perspective communiste, à la fois authentique et crédible, aujourd’hui.

    C’est ainsi que dans la Préface à le seconde édition russe du Manifeste du Parti communiste, ils affirment tous deux, par rapport à cette interrogation fondamentale, que « la seule réponse qu’on puisse faire à cette question est la suivante : si la révolution russe donne le signal d’une révolution ouvrière en Occident, et que toutes deux se complètent, la propriété commune actuelle de la Russie pourra servir de point de départ à une évolution communiste »[2].

    Mais il y a mieux et plus, de la part d’Engels, doté d’un « sens historico-politique » plus fort que celui de Marx selon moi, quand, dans ses Réflexions sur la commune agricole russe[3], il affirme carrément, contre un commentateur russe soutenant que le communisme est plus proche en Russie qu’en Occident, bien que les paysans y soient propriétaires alors que les ouvriers d’Europe sont salariés : « C’est juste le contraire. S’il y a quelque chose qui puisse encore sauver la propriété communautaire russe et lui permettre de se changer en une forme nouvelle, bien vivace, c’est une révolution prolétarienne en Europe occidentale (souligné par moi) »[4]. Et il enfonce le clou bien plus tard, en 1894, alors que Marx est mort depuis longtemps : « La commune russe ne peut pas sortir de son état par elle-même, mais seulement en union avec le prolétariat industriel de l’Ouest. La victoire du prolétariat d’Europe occidentale sur la bourgeoisie, le remplacement – qui y est lié – de la production capitaliste par la production dirigée socialement, tel est le préalable nécessaire à une élévation de la commue russe au même niveau. »[5]

  11. Hubert SAUNER
    Posted 18 mars 2020 at 19:12 | Permalien

    Tant que ce site sera libre, et j’avoue avoir des doutes sur la suite de la diffusion de mes messages, je continuerai à faire entendre ma voix de petit patron. Et pour info, je me paye depuis un certain temps 400 €, soit moins de la moitié de ma stagiaire que j’ai pris parce qu’à défaut elle perdait ses études.
    Vous parlez de moyenne, il me semblait pourtant que vous saviez voir les gens et les situations derrière les chiffres. Me serais je fourvoyé ?
    Je vous prie de m’excuser de vous avoir traité d’abruti fini, saurez vous en faire autant quant à vos injures ?

  12. Posted 20 mars 2020 at 11:30 | Permalien

    mais si vous vous payez vraiment 400 euros, (sans profiter des petits avantages de votre boite par ailleurs comme le font si souvent les patrons) c’est que votre boite ne fonctionne pas. C’est que vous vous illusionnez, elle n’est pas viable. Fermez la et retrouvez du boulot, un vrai, comme on dit. Il y en des dizaines des milliers de boites comme ça qui ne méritent pas d’exister, qui sont un placebo au chômage.
    avouez, vous êtes chômeur, en fait ? vous servez à masquer les statistiques, c’est tout, hein ?
    sur un million d’auto entrepreneurs, les deux tiers sont bidons, et ceux qui restent gagnent maxi 1400 euros en s’échinant 70 h par semaine : c’est qu’ils sont escroqués par des plateformes
    la pauvreté augmente chez les indépendants, 16,6 %
    au lieu de 5,9 % chez les salariés (88 % des actifs sont salariés),

  13. Posted 20 mars 2020 at 11:30 | Permalien

    Bonjour à toutes et à tous,

    Nous, Corinne Morel-Darleux, Pablo Servigne, Éric Beynel, Pierre Bonneau
    et Gaspard d’Allens, vous proposons d’être signataires de la tribune en
    PJ : « Face à la pandémie, retournons la « stratégie du choc » en
    déferlante de solidarité ! ».

    Elle sortira samedi en fin de matinée simultanément sur Médiapart, Lundi
    Matin, Politis, Reporterre et sans doute (à confirmer) Terrestres, Ballast.

    Merci de la diffuser dans tous vos réseaux !

    Tout en respectant le confinement, cette tribune propose de répondre à
    la crise systémique qui s’annonce par l’entraide à la base. De retourner
    la stratégie du choc en auto-organisation populaire à toutes les
    échelles. De répondre à la rhétorique de la « guerre » par un tissage de
    solidarités de terrain, de proche en proche.

    Elle appelle plus spécifiquement à rejoindre et renforcer le réseau de
    solidarité COVID-ENTRAIDE FRANCE qui se monte depuis une semaine sur les
    réseaux sociaux et le terrain, avec des dizaines de groupes locaux peu
    partout en France. Voir ici :
    - Le site (en construction) : https://covid-entraide.fr
    - La cartographie collaborative : https://covidentraide.gogocarto.fr

    Svp, envoyez votre signature à l’adresse entraidepandemie@riseup.net
    avant SAMEDI 21 MARS À 10h !

    Merci pour vos retours, et bon courage pour ces temps difficiles et
    bouleversants.

    Pierre, Corinne, Pablo, Éric, Gaspard.

    (Désolé si vous l’avez déjà reç

  14. Hubert SAUNER
    Posted 20 mars 2020 at 12:58 | Permalien

    Ma décision est prise je vous sors de ma vie, vous êtes vraiment trop plein de certitudes, ce qui vous rend méprisant et stupide. Ce n’est pas une injure, un simple constat. Dans la vraie vie, au nom de l’estime que vous m’inspirez, je chercherais le dialogue, mais pas simplement par ces petits messages.
    Je ne doute pas que vous resterez confit dans vos certitudes, comme d’autres le sont dans leur paresse, comme tous le sommes parfois dans notre paresse. D’ailleurs c’est un peu la même chose…
    Bonne continuation néanmoins

  15. Posted 20 mars 2020 at 14:56 | Permalien

    A bas la loi dite d’urgence sanitaire
    c’est une loi anti salariés

    300 euros de hausse de salaire
    tout de suite pour
    les hospitaliers et soignants

    Confinés ça ne veut pas dire en congés
    Pas touche à nos congés payés

    Qui décide des conditions de travail ?
    c’est nous qui travaillons
    rétablissez des CHSCT partout
    pour notre protection

    Rétablissement d’un contrôle des licenciements
    autorisation préalable de l’inspection du travail

    Supprimer les jours de carence
    pour maladie

    Réparer ce que Macron a détruit :
    5 milliards tout de suite pour les hôpitaux

    Réparer ce que Macron a détruit
    5 milliards tout de suite pour la recherche

    Pas de « prime » de risque
    Du salaire pour vivre !
    300 euros pour toutes et tous

    Abominable Pénicaud
    qui traite de « défaitistes » et de « manque de civisme »
    les ouvriers du bâtiment qui ne travaillent pas
    arrêt immédiat des chantiers !

    Que les cliniques privées
    soient alignées sur le public

    rétablissez l’ISF
    les riches doivent payer
    pour la pandémie

    nationalisation du secteur
    pharmaceutique

    Sécurité sociale universelle
    Une seule grande mutuelle

  16. Posted 20 mars 2020 at 14:57 | Permalien

    plus facile que de répondre

  17. Posted 20 mars 2020 at 14:59 | Permalien

    Bonjour,

    Voici le communiqué suite aux annonces d’Emmanuel Macron « d’augmenter » le budget de la recherche:

    https://universiteouverte.org/2020/03/19/5-milliards-des-effets-dannonce-mais-toujours-pas-de-moyens-pour-la-recherche/

    Nous sommes outrés par cet effet d’annonce!

    N’hésitez pas à continuer à remonter sur cette liste ce que vous essayer de faire localement pour résister en contexte de confinement.

    Bon courage à toutes et tous!

    Le comob de la coordination nationale des facs et labos en lutte.

    Mailing-list de l’Association Nationale des Candidats aux Métiers de la Science Politique (ANCMSP)

    - Envoyer un message sur la liste : diffusion@listes.ancmsp.com
    - Charte d’utilisation : http://ancmsp.com/charte-mailing-list
    - Mode d’emploi : http://ancmsp.com/guide-mailing-list
    - Se désabonner : envoyer un email vide à diffusion-unsubscribe@listes.ancmsp.com depuis l’adresse à désabonner.

  18. Posted 21 mars 2020 at 0:51 | Permalien

    Patrick Brody Oui ! T as raison marre de cette unanimité débile. Il faut un front uni syndicats partis associations contre les mesures Macron. Arret de l activite de toutes les entreprises non nécessaires à la lutte contre le virus.Paiement des salaires a 100 pour cent. Pour les autres mesures de protection des salaries: gel gants masques depistages. Pour la distribution alimentaire c est pas aux grands groupes de décider mais aux salariés : ouverture des magasins en alternance le matin et l apm. Réduction du temps de travail à 2 jours semaines ou 3heures par jour.

  19. Posted 21 mars 2020 at 12:03 | Permalien

    Bonjour à tous,

    C’était bien sympa d’entendre tout le monde !

    Je précise un peu comment ça c’est passé pour le boulot :
    Dans l’annonce de Macron de jeudi dernier, il avait bien dit de ne pas arrêter de travailler.
    Donc chez nous ils ont voulu continuer. Pb, quand il y a un cas dans un bâtiment, les personnes à côté doivent rentrer chez elles. Du coup ils se sont rendu compte que des projets s’arrêtaient complètement. D’où l’idée de passée en 2×8 sans rencontre entre les deux équipes : 6h-13h15 14h15-21h30, si une équipe est contaminée, l’autre continue.
    On a eu aucune info officielle de la boite sur le nombre de cas, on est juste au courant suite aux bruits de couloirs (aux moins 4 bâtiments concernés). Les syndicats demandaient la fermeture. Enfin aujourd’hui ils ferment !

    Quelques infos sur les erreurs de gestion du gouvernement pour préciser mes propos de tout à l’heure :
    1) Aucune limitation des échanges avec la Chine quand elle est seule contaminée (contrairement aux recommandations de l’OMS)
    2) Aucune préparation pour anticiper l’expansion de l’épidémie (notamment achat de masque)
    3) Sous-estimation du problème traité avec une grande légèreté :
    a) c’est un militaire dans l’avion qui rapatriait les français de Chine qui a contaminé l’Oise (ça vient donc de l’État).
    b) aucune action pour retrouver tous les passagers de l’avion venant d’Egypte, les cas se sont donc déclarés un peu partout en France jour après jour
    c) pas d’annulation du salon de l’agriculture, qui a propagé le virus sur toute la France
    4) Une fois les premiers cas le gouvernement a minimisé le problème :
    a) c’est rien du tout
    b) continuer à voyager et à consommer
    c) match Lyon Turin : pas de pb !
    5) Quand ils ont compris que l’épidémie n’était plus évitable ils ont choisi le lissage de l’épidémie : or le lissage permet d’éviter la surmortalité liée aux saturations des services médicaux mais ne change pas le nombre de mort au final. Ainsi contrairement à la Chine qui a choisi de stopper la diffusion, la France (et l’Europe en général) ont choisi le lissage, donc de sacrifier volontairement ceux qui ne résistent pas au virus.
    6) C’est à partir du millième mort en Italie et à plus de 2000 cas en France qu’ils ont commencé à réaliser que les services médicaux étaient déjà presque saturés et à prendre les mesures de confinement, mais :
    a) contrairement aux recommandations de l’OMS, qui demande de tester tous les cas suspects, la France ne teste que les cas graves (on soigne trop tard et on ne confine pas les cas non graves)
    b) il n’y a pas de masque pour la population, et même pas assez de masque pour les soignants.
    c) ils n’ont pas arrêté l’activité économique non vitale. La Corée par exemple a continué à faire tourner les usines MAIS, ils testent systématiquement les cas suspects (no de téléphone et un médecin vient à domicile pour faire le test), et masque disponible pour tous les citoyens pour sortir dans l’espace public. La Corée a aussi réagi beaucoup plus tôt (fermeture école et université) => Il faut environ autant de temps pour passer de 1 cas à 1000 cas que de 1000 cas à toute la France.
    d) élection municipale non annulée
    7) Mépris et abandon de l’hôpital depuis le début du quinquennat malgré les appels du personnel hospitalier

    Bref, Macron démission !
    Bon, la bonne nouvelle c’est que l’épidémie d’Ebola est terminée en RDC (bravo l’OMS !).

    A bientôt

    Thomas

  20. Posted 21 mars 2020 at 22:08 | Permalien

    Coronavirus : les capitalistes ne peuvent pas être la solution alors qu’ils sont à l’origine du problème
    Avec le discours et les annonces de Macron, notamment la fermeture de l’ensemble des établissements scolaires, la « crise du coronavirus » entre dans une nouvelle phase. Pour nous, l’équation à résoudre est la suivante : ne pas nier la gravité de la crise sanitaire, ne pas nous opposer à des mesures de bon sens au prétexte qu’elles seraient proposées par les autorités, mais refuser toute forme d’union nationale et participer à la construction d’une mobilisation indépendante autour d’un plan d’urgence sociale et sanitaire.
    Partie d’un marché aux animaux en Chine, l’épidémie de coronavirus SARS-CoV-2, Covid19, est devenue une pandémie qui touche tous les continents. Il est désormais inéluctable qu’elle continue de s’étendre dans les semaines qui viennent.
    Sans revenir longuement sur ses causes, il faut néanmoins les rappeler. Le retour des grandes épidémie (SIDA, H1N1, SRAS, Zika, Ebola…) est un effet du capitalisme mondialisé et de sa quête de profit, à l’origine de la circulation irrationnelle et inutile des marchandises et des hommes, du réchauffement climatique, de l’agro-business, de l’entassement de populations dans des mégapoles, de l’absence de services de santé fiables accessibles à tous. 
    Cette crise est un élément d’un chaos mondial croissant, produit du système capitaliste, et qui l’amplifie.

    Oui, cette crise sanitaire est grave 
    Même si beaucoup d’inconnues subsistent. Les propos assurant qu’il s’agit seulement d’une « grosse grippe », dont les effets sont outrageusement amplifiés par les média et les gouvernements, ne sont pas de mise. L’évolution dramatique, en quelques jours seulement, au sein de le 8e économie mondiale, l’Italie, est là pour nous le rappeler. Cette situation peut être la même, à très court terme, en France.
    Cela à été souvent répété : dans environ 80% des cas, il n’y a pas de dangerosité particulière. Cependant, plusieurs éléments sont à prendre au sérieux pour mesurer la potentialité dramatique du virus : sa nouveauté, sa puissance, sa rapidité de contamination et son taux de mortalité élevé pour certains secteurs de la population d’un côté ; l’absence de traitements ciblés et de vaccins, l’incapacité du système de soins à assurer les traitements nécessaires face à un afflux de patients de l’autre Dès aujourd’hui en Italie, les soignantEs sont confrontés, faute de matériel et de personnel suffisant, aux choix déchirants de la sélection des patientEs. Là comme ailleurs, ce sont les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables qui paieront le plus lourd tribut à la maladie.
    Ce n’est donc pas aux militantEs dont l’organisation est à l’origine du slogan « Nos vies valent plus que leur profits » de banaliser la situation : il faut prendre toute la mesure de sa gravité. 

    La dimension économique de la crise
    La production et le commerce mondial reculent, les marchés financiers se sont écroulés, le CAC 40 a connu une chute historique. La crise sanitaire semble le prélude d’une crise économique mais, en fait, ne l’est pas : de multiples signes annonçaient cette crise.
    L’économie mondiale était déjà en 2019 dans une phase de ralentissement avec des manifestations évidentes de surproduction dans certains secteurs (automobile, sidérurgie…). La chute actuelle des marchés financiers s’ancre dans la dérive des cours par rapport aux réalités de l’économie productive et dans le risque que la masse d’actions et de titres de crédit (qui représentent un droit de tirage sur la valeur future) ne trouve pas de contreparties suffisantes. 
    Bien sûr, il convient d’analyser l’impact de la crise du coronavirus. Pour ce qui est de l’impact économique :
    - La crise sanitaire en Chine, la 2e économie mondiale, a provoqué un double choc économique sur la production (avec l’arrêt et le ralentissement des usines chinoises qui fournissent produits intermédiaires ou finaux) et la demande (baisse des importations chinoises, arrêt du tourisme international…). Le prix du pétrole s’effondre à la fois du fait de la baisse de la demande chinoise et des désaccords entre les grands producteurs. Si la situation italienne devait se généraliser une récession profonde mondiale serait à l’ordre du jour. Le coronavirus agit comme révélateur des fragilités existantes, en accroit l’acuité et peut donc être le facteur déclencheur immédiat d’une récession depuis longtemps prévisible.
    - Pour ce qui est de la finance, le risque principal aujourd’hui dans la machinerie capitaliste semble être du côté bancaire si un nombre significatif d’entreprises (ou de ménages) se trouvaient incapables d’honorer leurs engagements, ce qui est un danger très sérieux avec le ralentissement économique accéléré par la crise du coronavirus. C’est ces derniers jours, la principale préoccupation des marchés financiers ; il faut noter l’effondrement des cours des actions des banques européennes.
    - Cette désorganisation d’un capitalisme mondialisé peut amener dans le futur des redéploiements des chaines de valeur avec transfert d’activités dans des pays autres que la Chine. Mais les capitalistes veulent toujours produire au moindre coût. Les relocalisations vers les pays du « centre » seront limitées et dépendront largement des pressions politiques.
    La logique capitaliste est et restera de maintenir autant que possible et de faire reprendre au plus vite toutes les activités productives de plus-value, quitte à mettre en danger les salariés et à provoquer une relance de l’épidémie. Les réactions contre les « droits de retrait » jugés « intempestifs » en témoignent. Capitalistes et gouvernements vont également s’efforcer de faire payer la crise aux les salariéEs et exploitéEs. D’ores et déjà, des salariéEs sont priés de prendre des congés imposés. L’indemnisation intégrale des jours non travaillés ou consacrés à la garde des enfants n’est pas réalisée, des plans de licenciement sont annoncés, des intérimaires et vacataires ont déjà perdu leur emploi.

    Pas de « sauveur suprême » ni de boucs émissaires
    Après avoir banalisé l’épidémie, le pouvoir est contraint de prendre acte de sa réalité, et des effets désastreux des contre réformes de la santé pour y faire face. Il a défini une stratégie : faire endosser à Macron le costume de chef de guerre contre le virus et de rassembleur de la nation dans ce combat, comme en témoigne son discours pétri de références à « l’union nationale », « l’union sacrée ». Cette rhétorique est le prélude à des mesures autoritaires de la part de l’État (centralement ou par le biais des préfets) sur l’organisation du travail et de la vie sociale, culturelle et démocratique, sur la base de critères qui ne sont pas les nôtres : le maintien de la production, l’absence de débat démocratique sur les mesures à prendre, l’abandon des travailleurEs précaires et des personnes difficiles à soigner.
    L’exécutif espère aussi reprendre la main dans une crise politique et sociale qui s’enlisait depuis des semaines avec la mobilisation contre la réforme des retraites puis le débat parlementaire.
    L’épidémie est là. Elle va avoir des effets sur l’économie et l’ensemble de la vie sociale et le rôle des anticapitalistes dans cette situation est d’en dénoncer bien sûr les causes réelles et les conséquences pour notre camp social. Mais il est avant tout de tracer une perspective et des objectifs d’action pour agir et à ne pas rester tétanisés par une situation anxiogène. C’est aussi le seul moyen de limiter le développement de peurs irrationnelles, attisées par la droite et l’extrême droite qui cherchent à canaliser les angoisses et les frustrations vers des boucs émissaires.  
    Macron refuse le confinement général car cela ferait perdre de l’argent massivement aux entreprises. Il ferme les écoles, évoque des solutions de gardes (lesquelles ?), alors que les salariéEs vont continuer à aller travailler, pour la plupart sans aucune mesure de protection. Macron parle de l’État providence et des services publics qui doivent se situer en dehors des logiques des marchés… après avoir passé son mandat à les détruire. Et il n’y a aucune annonce budgétaire sur la rallonge pour l’hôpital, aucune mesure concrète, vérifiable, sur la compensation des chômages partiels et les licenciements. Les mesures prises vont se traduire, comme d’habitude, par un transfert de richesse des poches des classes populaires vers celles des grandes entreprises et du patronat. 

    Une mobilisation indépendante et solidaire

    Pour l’exécutif, ce sont les « premiers de cordée », ceux qui savent, qui prennent des décisions, que le peuple doit ensuite docilement appliquer, au nom de « l’unité nationale », aboutissant à une forme de militarisation de la société.
    Notre positionnement général est de ne pas nier la crise sanitaire tout en refusant l’union nationale et un chèque en blanc à des pouvoirs dont les politiques néolibérales, sur le terrain de la santé, mais pas seulement, renforcent la crise. Nous n’avons aucune confiance en ce pouvoir pour organiser la lutte contre l’épidémie. Là encore, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes, sur la solidarité concrète, sur l’auto-organisation des salariéEs et de la population.
    Le contrôle et la vigilance de la population (avec ses organisations associatives, syndicales…) sont d’autant plus de mise qu’il y a un danger réel que les mesures prises, et justifiées par la lutte contre l’épidémie, relèvent d’autres buts moins avouables, comme celui de restreindre les libertés démocratiques, d’empêcher toute forme de contestation et de mobilisation sociale, ou de faire tourner à tout prix la machine économique dans l’intérêt des possédants.

    Notre positionnement général

    Notre position ne saurait s’en tenir à la seule dénonciation du capitalisme et doit articuler différents éléments pour construire une mobilisation indépendante autour d’un plan d’urgence sanitaire et sociale :
    - Exigence de mesures immédiates de sauvegarde pour diffuser les techniques minimales de protection, réquisitionner les moyens nécessaires, y compris du côté du privé (cliniques, médecine de ville) ;
    - Contribuer à l’arrêt de l’épidémie ; c’est pourquoi nous encourageons l’ensemble des travailleurEs à respecter les mesures sanitaires (prise de distance, confinement, lavage de mains, port de masque, etc. ) ;
    - Batailler dans les syndicats pour appeler à arrêter le travail et la production de l’ensemble des travailleurEs qui ne sont pas indispensables à la vie quotidienne et à la lutte contre l’épidémie, avec maintien de l’intégralité du salaire ;
    - Faire en sorte que la grande masse de la population ne supporte pas la crise. L’heure n’est pas à verser sans aucune garantie des milliards aux entreprises, mais à protéger les salariéEs ; 
    - Refus de la militarisation de la société, exigence d’information et de contrôle, par des collectifs de syndicats, d’associations de citoyens, des mesures mettant en cause les droits démocratiques ou imposant le maintien au travail ;
    - Organisation de la solidarité dans les quartiers, pour les personnes vulnérables, qui sont isolées (distribution de courses, de médicaments, etc.) ;
    - La question du maintien des manifestations et rassemblements est désormais posée. Tout le problème est de savoir comment articuler, d’une part, refus de contribuer à la propagation de l’épidémie et, d’autre part, maintien de la visibilité de la contestation sociale et du refus d’une quelconque « union sacrée » avec le gouvernement. Nous sommes opposés aux interdictions. C’est aux organisateurEs de mesurer les risques et de prendre les décisions de maintien en conscience ;
    - Propagande anticapitaliste : irrationalité d’un système qui « marche sur la tête », dimension écologique de la crise (agro-business) ;
    - Dénonciation des politiques néolibérales en matière de santé et argumentation autour de nos revendications traditionnelles.

    Un plan d’urgence sanitaire et sociale

    Dans ce cadre général, nous défendons un plan d’urgence sanitaire et sociale : 

    Volet sanitaire 
    - Campagne d’information massive actualisée sur l’épidémie et les comportements nécessaires pour la freiner ;
    - Distribution gratuite d’un matériel médical de base à la population (thermomètre, gel, masques, désinfectant) ;
    - Satisfaction immédiate des revendications des personnels hospitaliers permettant recrutements massifs et ouvertures de lits, embauches de personnels (aide-soignantEs, infirmierEs…) en CDI aux 32 heures, avec une revalorisation salariale ;
- Augmentation immédiate des budgets hospitaliers, afin de rouvrir tous les services ; 
    - Discussion avec les professionnels dans les établissements sur l’utilisation de ces crédits et sur l’organisation interne pour faire face à la crise ;
- Mise sous contrôle public des industries produisant le matériel nécessaire pour faire face à l’épidémie (masques, gel…) et plafonnement des prix ;
    - Mobilisation des établissements privés (cliniques) pour accomplir des missions de service public ;  
    - Ouverture de laboratoires et embauche de personnels pour pouvoir mener des tests de dépistage gratuits ;
    - Des gardes d’enfants individuelles doivent être intégralement financées pour les personnels indispensables à lutter contre la crise, notamment les personnels soignants.
    
Volet social 
    - Respect du droit de retrait, c’est-à-dire la possibilité pour les salariéEs, de façon unilatérale, de quitter leur travail en cas de crainte pour leur santé ou celle de leurs proches ;
    - Interdiction de tout licenciement et toute suppression d’emploi (y compris intérimaires et vacataires) ;
    - Indemnisation intégrale, à hauteur du salaire, en cas de chômage partiel ou de confinement ;
    - Versement du salaire intégral en cas d’arrêt pour garde d’enfant ou protection préventive pour les personnes présentant des comorbidités ;
    - Refus de toute forme de télétravail pour les salariéEs devant garder leurs enfants
    - Suspension de toute forme de contrôle des bénéficiaires de prestations sociales ;
    - Financement, par les employeurs, des mesures d’hygiène sur les lieux de travail (gels, temps de pause pour se laver les mains, etc.) ; 
    - Suppression du jour de carence ;
    - Retrait de la réforme des retraites et de l’assurance chômage ;
    - Interdiction des expulsions locatives et réquisition des logements vides ; 
    - Impôt exceptionnel sur les grandes fortunes et sur les entreprises du CAC 40 pour financement du plan. 

    Le pouvoir a montré son incapacité à anticiper et gérer la situation en amont. Aujourd’hui, les mesures qu’il prend sont, pour certaines, indispensables, tandis que d’autres poursuivent l’objectif de maintenir à tout prix le fonctionnement de l’économie, c’est-à-dire de répondre aux besoins des classes dominantes, au mépris dans bien des cas des besoins des classes populaires.
    La crise du coronavirus est donc représentative du fait que les capitalistes ne peuvent pas offrir une solution à une situation dont le capitalisme est à l’origine. Nous réaffirmons le slogan « Nos vies valent plus que leurs profits », nous affirmons que l’action et la solidarité, par en bas, des classes travailleuses, sont la meilleure voie pour répondre à l’urgence comme pour en finir avec ce système en perdition.
    NPA le 16-03-2020

  21. Posted 22 mars 2020 at 12:18 | Permalien

    La loi d’urgence sanitaire a été adoptée à l’AN cette nuit.

    Synthèse du vote
    Nombre de votants:575
    Nombre de suffrages exprimés:547
    Majorité absolue:274
    Pour l’adoption:510
    Contre:37

    FI (17) et PCF (16) ont voté contre. 3 députés socialistes (Hutin, Karamanli, Lambert) aussi, les autres (27) se sont abstenus. Jean Lassalle aussi a voté contre :)

    http://www2.assemblee-nationale.fr/static/15/scrutins/scrutin_pjl_covid-19.pdf

  22. Posted 22 mars 2020 at 12:20 | Permalien

    Exemple à populariser. Les grèves s’étaient multipliées ces derniers jours pour réclamer la fermeture d’usines et chantiers etc. A noter que la liste des secteurs non-essentiels a été établie avec les syndicats.

    « Le gouvernement a décidé de « fermer toute activité de production sur le territoire qui ne serait strictement nécessaire, cruciale et indispensable afin de nous garantir les biens et services essentiels », a précisé Giuseppe Conte dans une allocution officielle.
    Le Premier ministre italien a ajouté que les pharmacies, les supermarchés et magasins d’alimentation, les services postaux, financiers et d’assurance, les transports continueraient de fonctionner.

    Il n’a pas précisé la liste des activités considérées comme essentielles, mais a expliqué avoir « travaillé avec les syndicats pour faire une liste détaillée des filières les plus nécessaires au fonctionnement de l’Etat dans cette phase d’urgence ». »

    https://www.rts.ch/info/monde/11185024-litalie-arrete-toute-activite-de-production-non-essentielle.html?fbclid=IwAR0vU2SKLth2qAOzcmu3r_QQWnTOS-guh-7i-MlXRO86t50qgLF9WqXjo04

  23. Posted 22 mars 2020 at 12:21 | Permalien

    Si PCF et FI ont voté contre et que le PS s’est abstenu, c’est beaucoup mieux que ce qu’on a initialement craint.

    http://www.leparisien.fr/politique/coronavirus-l-assemblee-nationale-donne-son-feu-vert-au-projet-de-loi-d-urgence-sanitaire-22-03-2020-8285262.php

    Il paraît que la loi a bougé depuis mercredi.

    « Comme le réclamaient les syndicats et l’avait annnoncé le gouvernement, l’Assemblée a aussi voté la suspension temporaire du jour de carence des salariés en cas d’arrêt maladie pendant la durée de l’état d’urgence sanitaire qui doit être prochainement déclaré. Autre signal envoyé aux syndicats, un accord d’entreprise ou de branche sera finalement nécessaire pour permettre aux employeurs d’imposer à leurs salariés une semaine de congés payés pendant la période de confinement. »

    « Compte tenu de sa « mauvaise expérience » de l’état d’urgence post-attentats de 2015, Jean-Luc Mélenchon a aussi dit son « extrême méfiance » quant à l’état d’urgence sanitaire qui doit être instauré dès l’entrée en vigueur de la loi, et pour deux mois. Plusieurs orateurs ont dénoncé, à l’instar de Boris Vallaud (PS) « un champ absolument infini de dérogations à l’état du droit ». »

    Il faudrait que je regarde le nouveau texte du coup avant de faire un projet. Je peux faire ça dans l’après-midi. Appel ou tribune, peu importe, mais il nous faudra quelque chose qui concrètise l’opposition de la gauche tout en faisant de la pédagogie sur le contenu de la loi.

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