La droite LR LREM, RN attaque le salariat, les 35 h, les retraites :

 

 

C’est leur point commun : nous faire travailler plus et nous faire gagner moins.

45 h 65 ans, et fin du contrat de travail tel que nous le connaissions en nous « ubérisant ».

 

Défendre le salariat

 

La propagande de Macron influe les esprits : ils racontent même qu’en 2021 il y aurait eu 950 000 entreprises de plus, alors qu’il s‘agit d’auto-entreprises, de loueurs de bras payés a la tache.

« - Mais à quoi bon défendre le salariat ?  « Les jeunes n’ont plus envie de travailler dans ces conditions ». Une vieille militante me dit : « dans le temps on était fiers de bosser, de notre qualification, de notre savoir-faire, maintenant on y va à reculons ou on y va plus du tout ». Un jeune : « – Les copains maintenant ils ne veulent plus retourner au Mc Do ou à d’autres boulots de service de m… , plutôt galérer ! » « Est ce qu’il ne vaut pas mieux refuser cette exploitation ? ».

Mais ce serait la victoire idéologique de Macron : en cinq ans il a fait reculer la part du salariat de 90 % des actifs à 88 % des actifs, et si par malheur il était ré élu, il la ferait reculer de 88 % à 83 %…

Macron sait ce qu’il fait : il dégoute les jeunes – comme à Nanterre en ce moment où des étudiants qui y ont droit ne peuvent s’inscrire au Master – de faire des études longues et de se qualifier. Il fait voler en éclat les durées du travail légales, pour du travail de gré à gré. Il laisse se multiplier les licenciements sans contrôle et veut même faciliter les démissions. Il tue l’assurance chômage et réduit les indemnités des chômeurs pour envoyer les victimes de tout ça … s’uberiser. Et il présente cette évolution, à la façon d’Uber, comme la « liberté »… de ne pas être salarié.

On a mis des décennies à gagner le Smic, à réglementer la durée du travail, les heures supplémentaires, à avoir des grilles de salaires, avec qualification, des niveaux, coefficients, échelon, à arracher des cotisations, salaires bruts, super bruts pré affectés à nos droits sociaux, on avait obtenu des DP, CE, CHSCT, DS, prud’hommes, médecine du travail, inspection du travail, Macron est en train de faire sauter tout ça systématiquement

Oui, contre tout ça, il faut défendre le salariat, les codes et statuts : à commencer par les salaires, ce qui donne envie de bosser dans des conditions qualifiées, dignes, réglementées et protégées.

 

32 h ET hausse de salaire

 

Déjà dans les années 90 il y avait débat sur la question de la réduction du temps de travail avec hausse ou baisse du salaire.  Ca recommence pour 2022.

A l’époque des tenants pourtant hardis de la réduction de la durée du travail (c’est la seule façon de faire reculer le chômage de masse) préconisaient la réduction des salaires au dessus du salaire médian, comme s’il était nécessaire de « compenser » les 35 h. C’était évidemment insupportable de diviser le salariat en faisant payer les 35 h de tous par quelques uns.

« La domination de la bourgeoisie n’est fondée que sur la concurrence des ouvriers entre eux, c’est-à-dire sur la division à l’infini du prolétariat, sur la possibilité d’opposer entre elles les diverses catégories d’ouvriers » (Friedrich Engels).

Il faut un mot d’ordre uniforme pour mobiliser ensemble toutes les catégories du salariat. Lionel Jospin gagna l’élection législative de juin 1997, en tranchant dans le vif : « une loi pour les 35 h hebdomadaires sans perte de salaire ». Alors le patronat lui déclara officiellement « la guerre » sur le parvis de Matignon et entreprit (même s’il n’y parvint que très peu) de rogner par tous les bouts l’application des 35 h en proposant des « accords » plutôt qu’une loi, en annualisant le temps de travail et en gelant les salaires. Cela rendit chaotique l’application des deux lois « Aubry » de 1998 et 2000. La 2° loi Aubry commit alors l’erreur de faire des concessions en donnant des aides aux entreprises sans contrepartie d’embauche.

Aujourd’hui, plus que jamais ils attaquent les notions de durée légale du travail et de durée maxima du travail, baissent le cout des heures supplémentaires. Ils augmentent le travail de nuit, le travail par roulement, le travail du dimanche, le temps partiel, les contrats dit « courts ». Le contrat, l’accord d’entreprise, les décisions de gré à gré, l’emportent et plus de 6 millions de salariés travaillent 60 h pendant que 6 millions de chômeurs travaillent zéro heures.

Alors en face, il faut y aller carrément, renverser la dégradation opérée depuis 20 ans, il faut  faut réduire frontalement la durée du travail par la loi à 32 h en quatre jours (et que ce soit clair : un jour nous irons à 28 h vers 24 h… c’est la logique des progrès technologiques où on « produit » tous plus). Mais à l’heure actuelle où la question de la hausse des salaires est si nécessaire et si décisive, il est impossible de céder : ces 32 h immédiates doivent être faites par la loi ET avec hausse des salaires ! Seul moyen à la fois

 

Smic a 1800 euros et 300 euros pour tous :

 

Que sont-elles devenues les professions à risques, les métiers essentiels, les premiers de corvée, ces millions de femmes et d’hommes qui sont en dessous du salaire médian et qui ont fait vivre le pays pendant la pandémie ?  En dessous du salaire médian, 1780 euros, comment peut-on bien vivre ? le smic qu’ils ont bloqué depuis si longtemps : en 2021, le Smic s’élève à 1 554,58 euros brut par mois sur la base de 35 heures hebdomadaires, contre 1 539,42 euros en 2020, soit 15 euros supplémentaires. En net, il n’est que de 1230,60, il concerne 13,4 % de salariés, 3,2 millions.

Pendant qu’il y avait confinement ils prenaient le métro, le bus et le TER. Et ce sont ceux qui ont les salaires les plus bas, les tâches les plus dures, les durées du travail les plus longues, les protections sociales les plus faibles, le moins de syndiqués ?  Dans la restauration, il y a surtout des phlébites et des horaires impossibles, pas étonnant que les patrons aient du mal à embaucher, ils n’ont qu’à bien payer. Pour les livreurs, les caissières, les agents du nettoyage, du gardiennage et de l’entretien, les chauffeurs, les femmes de ménage, les aides soignantes,  à tous les niveaux, il y a eu le temps « de la guerre contre le virus », mais le temps de la guerre pour augmenter les salaires en conséquence n’est pas venu. Parfois des primes, des aides, des aumônes sont accordées, mais pas de hausse de vrai salaire brut et net : or le salaire qui compte c’est le brut. Les patrons proposent de l’intéressement, de la participation, des primes exceptionnelles, tout sauf du salaire net et brut.

Ils bloquent les salaires plus qu’ailleurs. Le smic britannique et le smic allemand sont loin devant le smic français. Et Macron, Le Pen, Pecresse, Zemmour sont pour continuer a bloquer le smic. Ils veulent tous « ramener le brut au plus prés du net » ; nous devons carrément défendre un smic en brut, à 1800 euros (ce qui correspond aux 30 % de hausse du smic allemand) 300 euros uniformes de plus pour tous, renégociation de toutes les conventions collectives, niveaux échelons, coefficients.

 

GF

 

 

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