Embrouillaminis du Conseil constitutionnel du 5 août 2021

Le Conseil constitutionnel a peur de son ombre, il ne va en rien au fond des choses, et ne formule que des demies objections

il

-       censure la proposition de la rupture anticipée de certains contrats de travail  et le placement automatique à l’isolement.

-       dénonce une différence de traitement entre salariés selon la nature de leur contrat de travail (notamment le fait de rompre les seuls CDD et contrats de mission) car il estime que c’est sans lien avec l’objectif constitutionnel de protection de la santé.

juge que la procédure de suspension du contrat de travail sans rémunération pour les salariés concernés par l’obligation de pass sanitaire n’est pas contraire à la Constitution. Ils observent notamment que la mesure est temporaire, l’obligation du pass ne courant que jusqu’au 15 novembre, que la suspension prend fin lorsque le salarié produit « les justificatifs requis » ou encore qu’un salarié peut se voir proposer un autre poste au sein de l’entreprise.

-       refuse de conditionner « l’accès à certains lieux , établissements, services  ou événements » à la présentation d’un Pass sanitaire. Il dénonce une « atteinte à la liberté d’aller et de venir »  et au « droit d’expression collective et des opinions ». Il exige que le contrôle de documents impliquant à la fois pass sanitaire et papier d’identité soit effectué seulement par les agents des forces de l’ordre.

-       valide l’obligation du passe sanitaire pour les visiteurs ou les patients non urgents dans les établissements de santé et maisons de retraite tant que ce dernier ne fait pas « obstacle à l’accès aux soins ». « La loi ne peut faire échec à l’accès aux soins », la décision sera laissée à « l’appréciation des soignants ». La loi rend obligatoire la vaccination des personnels des hôpitaux, cliniques, Ehpad et maisons de retraite, des sapeurs-pompiers, de certains militaires, ainsi que des professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées, y compris à domicile. À partir du 15 septembre, les soignants non-vaccinés s’exposent à « suspension du contrat de travail« , et ne seront donc plus rémunérés.

-       estime qu’il n’y a « ni obligation de soin ni obligation de vaccination »  dans la mesure où il est possible de présenter à la place un test de dépistage ou un certificat de rétablissement à la suite d’une contamination.

-       écarte l’idée d’un isolement obligatoire de 10 jours jugeant que ce n’est « ni nécessaire, ni adapté, ni proportionné » et que ce serait privatif de liberté sans décision individuelle fondée sur une appréciation administrative ou judiciaire.

Sans être très précis le Conseil met quand même des bâtons dans les roues du gouvernement :

-       il tend à replacer ainsi strictement la loi « dans le cadre de mesures visant à limiter la propagation de l’épidémie de covid-19 ».

-       Il confirme impossible des licenciements motivés pour défaut de présentation de Pass sanitaire. Mais permet donc des mises pied sans solde ? de quelle durée ? par quelle procédure ? Entre le 15 septembre et le 15 novembre ? pour faute ou cause réelle et sérieuse ? est-ce soit pour tous les contrats ou aucun contrat ? Selon la branche ou la nature du poste de travail ? Selon l’avis du médecin du travail : aptitude ou inaptitude ?

-       En expliquant qu’il n’existe pas d’obligation de soin et de vaccination, il renvoie  à des libertés individuelles et même à la liberté « d’aller et venir » et « au droit d’expression collective et des opinions ».

 

Borne sans limite

Au boulot n° 551

 

 

 

Oui, il faut se vacciner si possible à 100 % : quand les égoutiers réclamaient, avec la CGT mobilisée, en 2019 un vaccin obligatoire (donc gratuit) contre la redoutable leptospirose le gouvernement répondait « non ». L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) expliquait pourtant que « l’espérance de vie d’un égoutier était déjà inférieure de 7 ans » et jugeait alors que « l’expérience montre que lorsqu’on ne pousse pas les gens à se vacciner, ils ne le font pas ».

Mais à l’époque, « pousser à se vacciner » signifiait, écouter la revendication syndicale, convaincre, assurer l’information, le suivi du vaccin, et non pas faire chantage père Fouettard au licenciement.

En temps de Covid sur BFM-TV, la ministre du travail Borne met les pieds dans le plat, après le vote du Parlement et avant la décision du conseil constitutionnel : « Je crois qu’il faut être clair. Ça ne veut pas dire qu’il ne peut pas y avoir de licenciement. Cela veut dire qu’il sera moins encadré, peut-être qu’il pourra intervenir plus tôt. »

Grande nouveauté historique : un patron peut se passer du médecin du travail, du médecin conseil régional du travail, de la CRAM, et licencier sans procédure (pour cause réelle et sérieuse ? pour faute ? grave ? lourde ?) pour raison liée à la santé.  Quelques soient la fonction, la qualification, l’ancienneté, vous n’êtes pas vacciné ? Dehors ! Mise à pied et puis chômage. Le salarié rejoint la cohorte des 7 millions de chômeurs et s’il veut saisir les prud’hommes (affaiblis et embouteillés, aux indemnités plafonnées), il lui faudra entre un an et deux ans pour tenter sans garantie de remettre en cause l’arbitraire. Entre temps, sans salaire, il subira le nouveau statut des chômeurs à partir du 1er octobre : tout ça est une tuerie.

Depuis les lois anti travail El Khomri et Penicaud, tous les principes fondamentaux du code du travail sont violés.

Dire que Mme Borne se dit de gauche ce n’est pas seulement une usurpation abusive ça dépasse toute limite.

 

Gérard Filoche

 

Debout les syndicats, les salariés soulevons nous !

Au boulot n°550

Debout soulevons nous !

Depuis 11 ans que je tiens cette chronique, en 550 épisodes, je n’avais encore jamais eu l’occasion de signaler pareille phrase : « C’est à l’employeur de s’assurer que ses salariés sont en conformité avec la loi. Il devra contrôler la validité de leur passe sanitaire chaque jour, sauf pour les salariés qui lui fourniront, sur la base du volontariat (sic), une attestation de vaccination. Des contrôles pourront être effectués par la police pour vérifier que l’employeur effectue bien ces contrôles. Les amendes iront de 1 500 € pour les personnes physiques et de 7 500 € pour les personnes morales, et respectivement jusqu’à 9 000 € et 45 000 € en cas de récidive. Que se passera-t-il pour les salariés qui refusent de présenter un passe-sanitaire ? Ils ne pourront pas rester en poste. Pour éviter d’avoir à aller d’emblée jusqu’au licenciement, nous créons une nouvelle procédure de suspension du contrat de travail, sans rémunération, qui prend fin dès que les salariés se mettent en conformité.» (Elisabeth Borne, ministre du travail).

 

Tout a été ouvert par le renversement de la hiérarchie des normes avec la loi anti travail El Khomri. Hollande avait dit en septembre 2015 : « nous allons adapter le droit du travail aux besoins des entreprises. »  renversant ainsi, d’une phrase, 100 ans de droit du travail pendant lesquels, au contraire, on avait adapté les entreprises aux droits et besoins des salariés.

 

Là, avec Elisabeth Borne, il ne s’agit même plus de la subordination au travail des salariés, il s’agit de la subordination de leur corps, de leur santé. Plus de secret médical. Plus d’intimité. Plus de visite d’aptitude, plus d’avis de la médecine du travail indépendante. Plus de consultation des institutions représentatives du personnel. Plus de CHSCT. Un contrôle, chaque jour, direct, du patron, au salarié. Un contrôle direct de la police : des sanctions en cascade, 1500, 7500, 9000 et 45 000 euros, mise à pied sans salaire sans procédure, suspension du contrat et licenciement sans recours.

 

Debout les syndicats, les salariés, soulevons nous !

 

Gérard Filoche

 

Pour un État protecteur ! À 100% pour la vaccination ! Non à l’autoritarisme et à l’arbitraire de Macron ! Non au pass sanitaire !

 

Bonjour

Vous trouverez ci-dessous et ci-joint un communiqué de presse de Gérard Filoche au nom de la Gauche démocratique et sociale (GDS).

Amicalement

Eric Thouzeau

Membre de l’équipe d’animation nationale de GDS

Pour un État protecteur ! À 100% pour la vaccination !
Non à l’autoritarisme et à l’arbitraire de Macron ! Non au passe sanitaire !

La vaccination est un élément clé pour  combattre la pandémie. Elle doit être développée et les mesures barrières maintenues. Depuis un siècle, les vaccinations massives ont été des réussites car les services de santé ont pu expliquer, inciter, motiver à se protéger. Ces vaccinations ont épargné à l’humanité des centaines de millions de morts prématurées et de vies gâchées, grâce à la vaccination massive contre la rage, la poliomyélite, la variole, la diphtérie, le tétanos, la tuberculose, la grippe saisonnière (et malheureusement pas contre la grippe « espagnole » qui a -faute de vaccins- causé 50 millions de morts en 1918-1919), la coqueluche, la fièvre jaune, la typhoïde…

L’accès à la vaccination pour toutes et tous est une priorité partout dans le monde notamment dans les pays pauvres qui connaissent des millions de morts faute de vaccinations et de soins. La levée des brevets sur les vaccins, refusée par Macron, est une nécessité, non seulement pour les pays du Sud mais aussi pour les habitants de notre pays, car tant que le virus circule, le risque existe que des variants plus létaux, plus contagieux, mettant en danger la vie des adolescents et des enfants puissent émerger. Le Covid-19 et ses variants ne connaissent pas de frontières.

L’échec du pari fait par Macron est flagrant : il a programmé la levée des gestes barrières, sans tenir compte de la possibilité d’arrivée d’une nouveau variant plus contagieux (en l’occurrence, le variant delta), pourtant tout à fait prévisible. Il a voulu avantager l’économie aux dépens de la santé et il a perdu sur les deux tableaux. Pour tenter de faire oublier l’échec de son pari, il essaie maintenant de faire porter la responsabilité de l’arrivée très probable d’une 4ème vague de la pandémie aux soignants qu’il demandait d’applaudir en 2020 et assimile toute forme d’opposition à sa politique à du « complotisme ».

Nous sommes favorables à une politique de sensibilisation et d’explications massives de façon à parvenir à une prescription vaccinale généralisée volontaire le plus vite possible. Il faut plus de médecins, de soignants, de lits, de centres de tests gratuits, de centres de vaccinations ouverts, notamment dans les quartiers et régions en retard sur le vaccin et menacés par le renouveau de la pandémie.

La politique qui consiste à demander aux gens d’aller au vaccin a montré ses limites, il faut maintenant que le vaccin aille aux gens les plus éloignés de la vaccination pour des raisons avant tout sociales : dans la Seine-Saint-Denis qui est le département le plus pauvre de France,  le taux de première injection est de 10 points inférieur à la moyenne nationale chez les 65-74 ans et chez les  20-40 ans.

Nous nous opposons aux mesures du gouvernement Macron car elles sont basées sur la brutalité, la contrainte, l’arbitraire, les inégalités, les sanctions financières ou de licenciements, la stigmatisation des soignants. Le passe sanitaire sera discriminatoire et contreproductif. Il sera aussi inefficace pour rapprocher de la vaccination les  gens qui en sont les plus éloignés et qui ne vont ni au restaurant, ni au spectacle, ni dans les stades, ni dans les boites de nuits ou les bars…

Les services de santé doivent être renforcés, dotés en urgence et quoi qu’il en coûte, de nouveaux moyens pour pouvoir aller à la rencontre des gens, au plus près de leur lieu de vie et de travail. Les procédures pour l’accès au vaccin, aux tests doivent être facilitées.  Macron fait le contraire en divisant et fracturant au lieu de rassembler et de rassurer. Il prend même le risque d’augmenter la  circulation du variant delta en faisant payer les tests. Nous exigeons également la levée de tous les brevets des vaccins, la dissolution du Conseil de défense, la transparence dans les lieux de décisions entre les décideurs et toutes les institutions démocratiques, les syndicats et associations concernés, la mise en place d’un Conseil scientifique indépendant composé d’experts exempts de tout conflit d’intérêt avec les trusts pharmaceutiques.

Les gauches sociales et écologistes doivent se retrouver en toute indépendance pour réclamer une politique de santé pour tous, la défense de l’hôpital public, l’accès aux vaccins pour le plus grand nombre, le refus des mesures de coercition, d’exclusions ou de licenciements. Ce n’est pas aux patrons de décider, mais à la médecine du travail, aux institutions représentatives du personnel, aux CHSCT (qui doivent être réinstaurés et élargis dans leurs compétences).

Nous devons construire ce mouvement en le généralisant au rejet des projets du gouvernement contre les retraites et contre l’assurance chômage, pour l’augmentation des salaires notamment des soignants, pour la retraite à 60 ans, garantie au niveau du Smic.
Gérard Filoche
Porte-parole de la Gauche démocratique et sociale

 

 

11 h de repos quotidien pour tous

Au boulot n°549

11 h de repos quotidien pour tous

Le 18 octobre 2017, Macron, réunissant les chefs de la gendarmerie, de la police et les Préfets à l’Elysée, avait claironné qu’il ne voulait pas respecter la directive européenne sur le repos quotidien de 11 h et la durée maximale hebdomadaire de 48 h. « Sur ce sujet, du temps de travail, je dirai très clairement que ma détermination est complète pour que, aussi bien la Gendarmerie que le ministère des Armées, ne soient pas concernés par la directive bien connueLes choses sont claires, notifiées à qui de droit, et seront portées jusqu’à leur terme. ». La suite du discours du président fut alors couverte par un léger brouhaha, signe de la surprise des cadres de la sécurité intérieure présents sous les ors de l’Elysée. En fait, il était estimé que le respect des 11 h de repos par tranche de 24 h et des 48 h maxima de travail par semaine provoquait une dégradation de 6 % des capacités opérationnelles des armées. Alors Macron viola la directive européenne allégrement : c’était original pour un président nouvel élu d’appeler ainsi à piétiner, quand ça lui chantait, une directive sociale, lui, qui, est un tyran pour faire appliquer celles qui lui conviennent. Comme quoi le respect des traités de papier de l’UE capitalistes est à géométrie variable.

Et voilà que le 15 juillet 2021, la Cour de Justice rend un arrêt qui est une petite bombe : les « activités de garde » exercées par un militaire relèvent de la directive européenne sur le temps de travail sauf lors de la « formation initiale », de « l’entrainement » ou « en opération ». Ce qui exclut des actions de soutien, le service de santé des armées ou de la gendarmerie, les rotations des gendarmes mobiles ou les missions de la prévôté : ce jugement de la CJUE impacte les missions de maintien de l’ordre en France.

Bien que Macron prévoit de dépenser sur 5 ans, « coûte que coûte » un « pognon de dingue » pour l’Armée (bien plus que pour les hôpitaux, la pandémie, les services publics…) il ne prévoyait pas de se donner les moyens de respecter l’UE sur le droit du travail.

Gérard Filoche

 

Cinq ans de cars Macron.

chronique à lire chaque semaine dans l’Humamnité dimanche  ici n°548, 11° année

 

Rappelons nous le tam-tam fait autour de la loi Macron Valls Hollande en 2015. Des cars à la place des wagons de la SNCF. Fi de la pollution, fi des embouteillages, fi des durées de transports, fi des risques routiers, fi de l’inconfort, fi du service public, les cars privés allaient séduire les jeunes.  Ils allaient être moins coûteux et parcourir le pays à la place des « petites lignes » et des trains de nuit fermés. Ceux qui s’opposaient à cette folie, à l’époque, étaient traités plus bas que terre dans les médias. Macron était le prétendu visionnaire des affaires, il se faisait même prendre en photo tout sourire dans un de ces bus produit de son cerveau génial et complexe.

Ça n’a même pas duré un an : taux d’occupation faible, temps de transport fatiguant, prix en hausse, concurrence entre opérateurs du marché, Eurolines, Megabus, Transdev, Flixbus et Blablacar. Des promesses de dizaines de milliers d’emploi avaient été faites – 22 000 avait promis Macron -  il en reste 2000 du fait des banqueroutes, dettes, licenciements, rachats, fusions, qui ont fait place à l’euphorie officielle. Transdev, start up allemande, a quasi instauré un nouveau monopole privé.

La pandémie du Covid aidant, on nous apprend que ces sociétés de cars ont « versé dans le fossé économique ».

Nombre de voyageurs en baisse de 62 %, taux de non-occupation des sièges supérieur à 40 %, offres promotionnelles gonflées, baisse des recettes, baisse du nombre de villes desservies, retards, sous location des véhicules, surexploitation des chauffeurs, embauche d’intérimaires, d’auto entrepreneurs, uberisation, tout y est.

Le modèle Macron de destruction des services publics, de mépris de l’environnement et de la sécurité a prouvé là, en cinq ans, sa faillite totale.

L’amertume des chauffeurs salariés licenciés éclatait déjà en 2016 :  »Ils nous ont démarché », « vendu du rêve ». « On a tous quitté des CDI », certains ont déménagé, acheté des maisons à crédit, pour aujourd’hui « nous dire ‘Merci, au revoir’ ».

Cinq après ça ne s’est pas arrangé.

 

Gérard Filoche

 

 

 

élections régionales et départementales des 20 et 27 juin :

Examinons les résultats des élections régionales et départementales des 20 et 27 juin :

1°) l’abstention :

-        La première raison, sous estimée, par les commentateurs, est institutionnelle. Toute la vie politique de ce pays a été happée par le haut, plus fortement que jamais, avec la pratique forcenée du présidentialisme par Macron. Ce dernier a été élu par surprise et par force en 2017 grâce à 16 millions d’euros, et 300 « une » de journaux accordées en 2017 par le CAC 40, le Medef, les grandes banques : à peine 13 % des inscrits, ça a permis un hold up sur le centre du pouvoir mais ça n’a pas donné une implantation populaire, ni dans les institutions territoriales. Son parti LREM est une création « minute » de bric et de broc qui n’a aucune assise, ses députés étant des créatures artificielles, baroques et sans racines. Des millions d’électeurs, même peu informés, en concluent, dans ce système, que « les (autres) élections « ne servent à rien », ce qui est la phrase la plus couramment utilisée par les abstentionnistes : «  voter (aux régionales départementales) ça ne sert à rien ». En pratique, en même temps, les pouvoirs de ces collectivités locales ont été déracinés et désossés. La « réforme » de Hollande a cassé les anciennes régions, telles qu’elles s’étaient culturellement installées avec le temps, elle en a créé bureaucratiquement des nouvelles, artificielles, qui n’ont pas de sens aux yeux des électeurs, elle a éloigné les centres de décisions, distendu les liens, et même renforcé les prérogatives de Bercy sur les budgets de toutes les collectivités. Avoir disloqué les régions existantes et crée de grandes régions artificielles, multiplié les agglomérations non élues, opacifié les rôles respectifs des régions et départements, supprimé les parts des impôts et budgets locaux, nuit à tous les niveaux à l’intérêt des élections municipales, départementales et régionales. L’abstention n’est pas seulement due au climat politique, elle est due à des collectivités territoriales démocratiquement dévitalisées.

-        La deuxième raison en découle, est politique : puisque tout se décide en haut, attendons l’élection d’en haut. L’importance artificielle mise dans tous les grands médias, depuis de longs mois, sur la sécurité, l’immigration, les querelles religieuses, n’a rien à voir avec la question des régions et départements. Ces institutions n’ont pas de compétence de sécurité et il n’a été question que de sécurité.  Les autres débats réels, comme les questions de service public, de transport, d’école, de santé ont été occultés délibérément par les commandeurs des médias : on n’a parlé ni des ARS, ni de la RATP, ni des besoins des établissements scolaires, ni du logement, ni des « aides aux entreprises » sans contreparties. Réussir à gommer le bilan des Agences Régionales de Santé face à la pandémie, c’est une prouesse dans un débat régional ! Avoir masqué la privatisation en cours de la RATP, dans le débat Ile de France est une autre prouesse. N’avoir parlé ni du logement ni des écoles, et avoir réussi à mener un débat artificiel de diversion sur l’islamo-gauchisme comme Pécresse s’y est acharnée, explique l’abstention.

-        La troisième raison est l’absence de choix politique clair face à LR LREM et RN. La gauche s’est révélée incapable d’offrir une alternative, elle était illisible d’une région à l’autre,  tellement divisée que ses listes n’avaient plus de sens : ni au plan local, ni en écho national. La seule alliance réussie dans les Hauts de France, isolée, a été brouillée par des querelles locales et venues du national. Dans le Grand Est, les appareils bureaucratiques de la gauche ont empêché de réaliser l’offre unitaire ouverte de l’appel inédit Filippetti Fiat Richardot. Dans Paca, alors que seule une pratique unitaire de type « printemps marseillais » aurait pu permettre de ré-émerger, le pire des méthodes d’appareils a été mis en oeuvre pour diviser, exclure, bureaucratiser, obscurcir. En Occitanie, en Normandie, en Auvergne-Rhône Alpes, les exclusives et exclusions ont été à géométrie variable, selon les capacités hégémoniques locales de tel ou tel appareil, le PS excluant la LFI, les Verts excluant le PS, les Verts et le PS excluant le PCF, le PS excluant le PS, la LFI dénonçant partout le PS tout en cherchant à s’allier avec lui et lui reprochant de ne pas le faire, le PCF négociant à l’ancienne, sous la table des accords tout en les refusant ailleurs. Et en Ile de France l’unité est venue, et bienvenue mais au 2° tour, trop tard. Comment était-il possible pour les électeurs de gauche, qui sont pourtant majoritaires à la base, dans le salariat, de s’y reconnaître, de se mobiliser et de voter ?

2°) pourquoi ce qui existait est resté en place : les sortants ont été réélus, les changements sont quasi nuls, la droite a dominé.

A droite : LREM est resté groupusculaire, LR a retrouvé ses bases, le RN s’est tassé au lieu de conquérir des régions.

Pendant la longue pandémie, le terrain politique a gelé, ce qui s’est passé dans la profondeur du permafrost du pays, n’a pas atteint la surface. Ça sourd, ça bouge, mais ces élections qui ont bien failli être supprimées, sont une date prématurée en terme d’éclatement des colères sociales enfouies. Non seulement elles sont un mauvais terrain institutionnel et politique pour que ça explose, mais l’absence de campagne réelle (à part les diversions fantasmagoriques sur les racismes, les xénophobies, les intégrismes) ne l’a pas permis. D’où l’impression que tout a été figé.

LREM est un OVNI en voie d’extinction. La greffe n’a jamais pris. Ce parti n’a pas de racine. Pas même d’idéologie, de sens : les mensonges permanents de Macron pour masquer sa politique ultra réactionnaire empêche toute identité a ce ramassis hétéroclite qui le soutient. Il n’y a que Macron, pas de macronisme. La France start up, la société sans statut, post salariale, ubérisée, sans cotisation sociale ni sécu, c’est ce qu’il fait en pratique tous les jours, mais qu’il ne peut expliquer ni justifier. Comment recruter des zélotes sans pouvoir leur dire pourquoi ?

LR n’est jamais disparu, c’est le parti fort de la droite qui se poursuit depuis les origines de la V° République, il a ses racines, ses fiefs, ses bases, ses clans, ses traditions, sa presse, ses moyens financiers. Un temps secoué par l’éphémère vague Macron, LR a cessé de refluer et reconquiert son terrain au fur et à mesure que LREM s’effrite. C’est le langage de Monod ou Dati : « Nous sommes la droite traditionnelle fière de l’être, et morceau par morceau du territoire nous retrouvons notre clientèle, nous avons la capacité de nous représenter en 2022 et de mettre fin à l’aventure Macron ». Cette solidité organisée est effritée par le RN, mais tient  bon : l’exemple de Muselier, vacillant, recherchant l’appoint de LREM local, rectifié par le national, résistant triomphalement au RN, le prouve. Idem par exemple pour Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse.

RN est aiguillonné, manipulé, avec des hauts et des bas, par les grands médias des grands financiers et patrons qui en jouent comme moyen de pression sur la droite comme sur la gauche. RN atteint certes un seuil élevé pour exister en lui même, mais ne parvient jamais  à concrétiser sa force, il ne peut à la fois à mobiliser ses militants et s’imposer légitimement. En son sein les forces fascistes, racistes, xénophobes, complotistes, sont fortes et dangereuses, mais tenues en bride et paralysées, sa direction étant obligée de les faire taire pour acquérir et conserver l’oreille des médias. Le diable a sans cesse besoin d’être dédiabolisé ce qui nourrit ses contradictions. Ce qui explique à chaque fois, les « surprises » des scrutins, où ils sont tantôt sous estimés, tantôt surévalués. Leurs thèmes sont surexposés, surestimés, et chaque fois font « flop ». Le grand capital les tient en laisse, « au cas ou… » mais les contrôle.  Le Pen s’est Macronisée tout comme Macron s’est Lepenisée.  Elle a écarté ce qu’elle avait fait comme concessions sociales dans son programme d’il y a quatre ans et François Ruffin a raison de la présenter comme « la deuxième candidate des riches » à condition de souligner qu’avec elle ce serait pire car  elle libérerait ces démons que le RN abrite en son sein. En tout cas, au niveau de ces régionales, l’extrême droite RN s’est sérieusement tassée partout au lieu d’emporter trois régions comme la grande presse l’annonçait. Même ses millions d’électeurs sont plus passionnés en dernier ressort par l’emploi et les salaires que par l’islamo-gauchisme.

3°) La gauche a nourri l’abstention de masse. Les réserves sont là mais n’ont été ni motivées, ni mobilisées. La division a trop fait rage. 81 % des électeurs de gauche sont pour l’unité de la gauche et 73 % pour un candidat commun à la présidentielle. Il n’existe pas une discussion à gauche sans que ce sujet ne soit abordé. Quelle plateforme, quel candidat ? D’où le « gap » entre les attentes et les votes exprimés. En notant toutefois qu’on peut apercevoir un score élevé dès qu’on additionne les listes disparates, un « total » autour de 36 à 38 % des voix exprimées.

Les Verts EELV,  un groupe de moins de 20 000 personnes se sont pris d’une volonté d’hégémonisme, qui fait mal à la gauche, mais, leur fait mal aussi. « L’ère de l’écologie » sans la gauche est impossible. Il n’y a pas d’écologie victorieuse sans anticapitalisme. Ils ont voulu prétentieusement s’imposer comme têtes de liste contre la gauche dans toutes les régions, ils n’ont gagné aucune région. Il n’y a pas de vague verte. Il ne peut y avoir qu’une seule vague : rouge rose verte. Ils ont brise l’unité dans le Grand Est et à Paca : ca a couté cher a toute la gauche dans les deux cas. Ils se sont maintenus en Nouvelle Aquitaine et en Bretagne, ça leur a couté cher. Et en Ile de France les 34,6% de la liste commune Bayou-Pulvar-Autain au second tour, permet de croire qu’avec une unité réalisée plusieurs mois plus tôt la dynamique aurait été tout autre et sans doute victorieuse. Dans les Hauts de France, le score final de 21 % est honorable, mais il ne peut y avoir de dynamique unitaire dans une seule région, et surtout les querelles du 1ermai à Lille n’ont pas aidé à la créer.

EELV a certes gagné des voix, mais pas suffisamment de militants, de cadres,  ses divisions internes d’orientation sont trop grandes, pour postuler à diriger la gauche toute entière sur une ligne qui ne soit pas « sociale d’abord ».   L’unité de la gauche et des écologistes ne s’improvise pas mais se construit. L’unité ne se fait pas à la dernière minute, après tout ce qui s’est passé sous le quinquennat Hollande, les électeurs ont besoin d’une dynamique électorale sincère, pas d’un « arrangement ».

Le PS tient : il a gardé ses cinq régions, et de même qu’aux municipales 2020, il reprend des voix. Cela vérifie bien que tant qu’il n’est pas remplacé physiquement, même quand il est affaibli, il « repousse » comme cela s’est produit depuis des décennies. Les électeurs ne voyant rien venir en remplacement, aucune unité de la gauche ne venant, revotent traditionnellement PS. Ceux des ex dirigeants PS qui sont passés chez Macron, ont perdu toute crédibilité. Ceux qui sont restés au PS en dépit des secousses et tentations, doivent à l’existence maintenue de ce parti, d’être réélus ce qui est le cas spectaculaire de Carole Delga qui atteint 58 % des voix. La ligne Hollande pro-Macron eut été un suicide, la ligne Faure opposante à Macron et pro-unitaire avec la gauche, permet au PS de tenir tant bien que mal. Ce qui n’empêche pas les apparatchiks d’en vouloir plus, de contester cette ligne unitaire, d’exiger un candidat à la présidentielle et vouloir ré imposer l’hégémonie du parti. Ce n’est pas joué, ni dans un sens ni dans un autre, tout dépendant des choix interpénétrés qui vont se faire à l’automne dans toute la gauche e au congres PS des 8, et 18 septembre.

Le PCF est mal : il perd symboliquement le Val de Marne, ne trouve sa place vraiment nulle part, écartelé qu’il est, entre la candidature identitaire de Roussel et les exigences d’unité, les seules réalistes. Il est allé plutôt s’allier au PS, et même s’abriter derrière les apparatchiks  scissionnistes du PS en Grand Est. Derrière le succès de Delga en Occitanie. Il a cautionné l’exclusion de la LFI et de GDS en Paca ; il s’est enfermé sur lui-même en Normandie ; il s’est divisé en interne sur la candidature Autain, il s’est rallié à l’unité EELV PS LFI en Hauts de France. Ça ne va pas s’arranger, car la candidature Roussel ne prendra pas, et il n’est pas sûr qu’elle permettra de négocier son « retrait » en échange de « députés » comme certains le disent. L’impasse est là et il faudra aussi la dénouer à l’automne.

La LFI s’est placée dans une impasse profonde. A force de ne miser que sur la candidature présidentielle et à force de vouloir passer en force, en l’imposant sans négocier,  la LFI s’est cornérisée. Elle a longtemps refusé toute négociation nationale  sur une plateforme et un partage en vue de ces régionales et départementales et lorsqu’elle s’est trouvée confrontée à la réalité des rapports de force de terrain,  il était trop tard, les mécanismes bien matériels de division pour la conquête des postes étaient enclenchés. S’autoproclamant de façon triomphaliste comme représentante de tout le peuple (et de la gauche incluse), elle n’a proposé aucune alliance cohérente, réelle à la base ni au sommet. Sans front unique national, ça ne peut pas marcher, nous le savons par expérience. Les dirigeant de la LFI sont placés au pied du mur : unité de la gauche ou déroute.

Des secteurs de gauche de taille comparable à la nôtre comme Ensemble, Nouvelle Donne, GRS, ont fait comme ils ont pu dans cette effroyable division de la gauche.

GDS a cherché partout à construire de longue date des listes unitaires sur la meilleure plateforme possible et les résultats nous permettent de vérifier et conclure que c’était la seule ligne théorique et pratique possible.

C’est toujours la même ligne d’ici la fin de l’année 2020.

- Participer aux luttes sociales, pour l’emploi, les salaires, le droit du travail, la sécurité sociale, les retraites, les allocations chômage, les services publics.

- Développer les appels de masse et rencontres unitaires en faveur d’une plateforme commune à gauche, d’états généraux de la gauche, d’un candidat commun et de listes communes aux législatives.

 

Gérard Filoche

 

 

 

Pour une application pleine et entière de la loi Cressard

Au boulot n°547

La loi Cressard, date du 4 juillet 1974, elle consacre la présomption de contrat de travail des journalistes oeuvrant pour plusieurs employeurs et permet ainsi aux journalistes professionnels rémunérés à la pige de bénéficier du statut de salarié.

Depuis le début du siècle, plusieurs avancées légales, soutenues par les syndicats, ont permis aux journalistes pigistes de bénéficier de certains droits collectifs ou individuels des salariés : la capacité d’être électeur et éligible aux élections des instances représentatives du personnel (2008), le droit à la complémentaire santé (2015), le droit à la formation (Afdas), le calcul de l’indemnité d’activité partielle (2020).

Mais de trop nombreuses entreprises de presse ne tirent pas toutes les conséquences de cette loi. Pire, il y a même tendance à « l’ubérisation » des pigistes notamment dans la presse quotidienne régionale où les patrons demandent aux salariés de se déclarer « auto-entrepreneurs » afin de leur payer les piges au forfait en n’accordant aucun droit annexe.

C’est inacceptable que des journalistes professionnels, de par leur mode de rémunération, soient exclus des augmentations individuelles et écartés des négociations collectives, qui constituent un droit constitutionnel.

Par exemple, le Groupe Moniteur, leader de la presse professionnelle en France, réalise des profits faramineux de l’ordre de 25 % à 30 % chaque année, soit plus de 180 millions d’euros de profits depuis le rachat par le groupe Infopro Digital en 2014. Pourtant, la direction n’a jamais daigné accorder un euro d’augmentation aux pigistes, hautement spécialisés, qui font la richesse des contenus des titres de l’entreprise.

Le SNJ-CGT, réuni en congrès à Lille du 14 au 16 juin 2021, a apporté son soutien total a tous les pigistes a travers le cas des journalistes du Groupe Moniteur, qui exigent d’obtenir tout leurs droits et une revalorisation de leurs barèmes, gelés depuis plus de dix ans.

Gérard Filoche

 

 

Avec Pecresse en Idf La privatisation RATP est en marche.

Au boulot n°546

 

 

Les différents syndicats de maintenance de la CGT RATP ont organisé une manifestation de 5 à 600 participants qui s’est rendue de la gare du RER de Sucy-en-Brie, jusqu’au siège de la direction du centre de maintenance.

La maintenance de Sucy a été maltraitée par la direction de la RATP du fait de la volonté d’augmenter constamment la productivité tout en réduisant en permanence les effectifs. Des conditions dans lesquelles il est impossible de garantir la qualité au service de l’usager.

La direction a résolu de mettre en place une nouvelle chaîne de production permettant de doubler la production des bogies, c’est-à-dire des trains de roues des wagons, avec de nouvelles équipes, de nouveaux horaires.

Il ne s’agit pas seulement de Sucy-en-Brie mais bien de l’ensemble du service intégrant la maintenance des escaliers mécaniques, des trottoirs roulants et des portillons automatiques.

Théoriquement, c’est la Gestion des infrastructures, le service GDI de la RATP, qui a reçu de la MGP (Grand-Paris) la mission d’organiser cette modernisation à travers la rénovation complète du travail de maintenance. Mais, dans la pratique, c’est tout à fait différent parce que, par le biais de la sous-traitance, l’administration de la RATP s’émancipe du cadre du service public et marche à la privatisation.

Nous avons toutes les raisons d’être inquiets : la maintenance du réseau des bus apparaît comme une sorte de laboratoire d’une marche vers la privatisation.

On y perd 80 agents par an depuis 15 ans et un calendrier a été établi : l’ouverture à la concurrence doit être complète en 2025 pour les bus, en 2030 pour les tramways, en 2035 pour le métro, et en 2039 pour le RER. La loi LOM en 2019 l’a confirmé. Il faudrait des assemblées régionales et nationales dans laquelle seraient honnêtement représentés les intérêts des travailleurs et du service public

Si Pécresse n’est pas battue, elle privatisera. Si Macron n’est pas chassé,  la RATP sera privatisée.

 

Gérard Filoche

(Merci à Michel Venon CGT RATP)

 

 

 

Oui, c’est bien la faute à la directive travailleurs détachés et à Macron

Au boulot n°545 chronique humanite dimanche 11° année
Un contradicteur macronien m’écrit à propos de ma dernier rubrique sur la fraude de Terra  Fecundis à la directive les travailleurs détachés : « Non ! Cela ne s’explique par aucune directive. Simplement par la cupidité et l’escroquerie de quelques individus. Et si les faits sont avérés il faudra se réjouir de sanctions justes et sans complaisance…  Instrumentaliser la malhonnêteté à des fins politiques est aussi abject que les faits que vous dénoncez ! »

 

Ce monsieur ne ne connait rien au sujet : les « travailleurs détaches » (« TD ») sont une aubaine pour les patrons français parce qu’ils les paient moins cher que les tous autres salariés travaillant sur notre sol. Ils sont censés payer les cotisations sociales des « TD » au tarif du pays d’origine et par le truchement des organismes de collecte de ces pays. En fait rien n’est contrôlable donc rien n’est payé. Un inspecteur du travail qui fait une lettre à Sofia pour vérifier que les cotisations bulgares ont été payées en Bulgarie ne reçoit jamais de réponse. C’est donc une pure aubaine pour les nombreux patrons voyous : l’immigré qui vient d’Afrique est censé être payé au tarif français net et brut mais pas le travailleur détaché. Discrimination ! Un seul niveau de sous-traitance devrait être autorisé mais ce n’est pas le cas. Donc des sociétés hongroises ou roumaines ou polonaises font venir des Africains par leurs soins sur notre sol et ils sont moins chers en « travailleurs détachés » qu’un immigré venu en direct. Après une boite comme l’espagnole Terra Fecundis n’a qu’à l’amplifier et fait venir des équatoriens mourir ici, en seconde main. Les patrons le savent donc ils utilisent à fond le mécanisme. Le vice est dans la directive et dans la cupidité des patronsIl a fallu dix ans d’enquête pour mettre le système de Terra Fecundis à nu. Il faudrait mille ans pour débusquer les 700 000 victimes en France. Et il y a 3 millions de TD venus de l’Europe de l’Est à l’Europe de l’Ouest.Après ça tous les discours sur « la république » sont du vent ! C’est la faute à Macron (et à Le Pen !) qui  ne dénonce pas cette directive odieuse de traite des humains.
Gérard Filoche