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Intervention au Bn du mardi 9 septembre 2014

  Je l’avais dit ici, il y a un peu plus d’un an : nous sommes comme dans un TGV, bien installés dans le siège, tranquilles, il y a la lumière, il y a le paysage, nous avons nos ordinateurs, nous roulons à 300 à l’heure, mais… nous allons nous fracasser dans le mur. J’avais dit [...]

L’entreprise c’est un dancing

« L’entreprise, ce n’est pas un lieu d’exploitation, ce n’est pas un lieu d’accumulation de profits, de richesses » a affirmé de façon assez novatrice, le ministre du budget, Bernard Cazeneuve le 6 janvier sur BFMTV inaugurant brillamment l’an 2014. C’est bien connu, l’entreprise est un dancing, un club de rencontre, un centre de repos, un institut de [...]

La République ne doit pas se plier aux entreprises mais les contraindre

La République ne doit pas se plier aux entreprises mais les contraindre

« L’entreprise, ce n’est pas un lieu d’exploitation, ce n’est pas un lieu d’accumulation de profits, de richesses » affirmait, de façon assez étonnante et hardie, le ministre du budget, Bernard Cazeneuve sur BFTV le 6 janvier 2014.

C’est ce qu’il faudra dire aux 5 millions de chômeurs expulsés du travail, le plus souvent par des entreprises dont les seules « difficultés » sont de rechercher à faire davantage de bénéfices, vu que le nombre des licenciements boursiers abusifs ne cesse d’augmenter.
C’est ce qu’il faudra dire à la moitié des 23 millions de salariés « actifs occupés » qui gagnent moins de 1680 euros nets, aux 10 millions de pauvres en dessous de 900 euros.
C’est ce qu’il faudra dire aux 20 millions de salariés qui travaillent normalement à temps plein, c’est à dire à 35 h hebdomadaires alors que la durée moyenne de travail estimée est plus proche de 41/42 h, alors qu’il y a 1 milliard d’heures supplémentaires dissimulées. Aux temps partiels subis, aux CDD renouvelés, aux contrats « atypiques », aux 3 X 8, aux 4 X 8, aux 5 X 8, aux travailleurs de nuit et du dimanche.
C’est ce qu’il faudra dire aux accidentés, handicapés, malades du travail, aux précaires, aux discriminés et harcelés, aux tués et suicidés du travail, à la souffrance de ceux qui subissent un management féroce, des troubles psycho sociaux et du burn out.
C’est ce qu’il faudra dire aux 98 % de salariés qui gagnent moins de 3200 euros nets, la moyenne des salaires même des « petits » des patrons étant de 4500 euros.
C’est ce qu’il faudra dire à tous ceux dont les salaires ont perdu près de 10 points par rapport aux profits depuis 25 années, alors que les dividendes distribués ont atteint 196 milliards en 2012.
C’est ce qu’il faudra dire aux 1000 entreprises de plus de 1000 salariés qui produisent 48 % du Pib et déterminent ainsi la vie de tous leurs sous-traitants (PME PMI TPE) en cascade, lesquels, pour 50 % n’ont qu’un seul donneur d’ordre.
C’est ce qu’il faudra dire aux 500 familles les plus fortunées qui possèdent 330 milliards, 16 % du Pib, et qui ont réussi à gagner 59 milliards ( + 25 %) en une seule année dite « de crise » pour tous les autres.
C’est ce qu’il faudra dire, si le ministre du budget les trouve, aux fraudeurs du fisc, qui détournent 80 milliards et qui placent 590 milliards d’avoirs français dans les paradis fiscaux – dont ces grandes entreprises du CAC 40 qui « optimisent » leurs impôts au point de n’en payer que 8 %.

En comprenant que le capitalisme ce n’est pas seulement le profit mais la recherche du surprofit maxima.

Ce ne sont pas les patrons qui « donnent du travail », ce sont les salariés qui vendent leur force de travail, ils produisent les richesses et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent. Chacun sait que le travail n’enrichit personne. Ce qui enrichit c’est l’exploitation du travail des autres. Et ce qui enrichit encore plus c’est la spéculation sur l’argent dérivé du travail des autres. Car la finance, les surprofits et dividendes placés sur les casinos des bourses et trafics, rapporte, il est vrai, encore plus que le travail et l’entreprise.

Alors s’il faut faire un « pacte » avec les entreprises, c’est en partant de leur réalité, elles sont un lieu d’exploitation et de profit. Ce qui compte pour elles, c’est la rentabilité, au détriment de tout le reste, de la compétitivité, de la productivité, du développement durable. Il urge de les encadrer, de les délivrer de la contrainte féroce de la finance qui les entraine dans une spirale récessive.
Il faut, au contraire de ce que dit le ministre, contrebalancer l’exploitation et redistribuer les richesses abusivement détournées par la majorité écrasante des grandes entreprises et des banques.

Mon intervention au BN du PS du mardi 7 janvier 2014 : quel « Pacte » de responsabilité avec LES entreprises ?

Si vous voulez convaincre les PME et TPE, faire un « pacte de responsabilité »… moi, je vous dis comment faire : commencez par réguler la sous-traitance.