Mettez de la confiance dans vos fêtes : « Le départ de Nicolas Sarkozy en 2012 se prépare et commence aux régionales de 2010 ! » Peut-être même avant.

Oui, on peut gagner 22 régions sur 22 en 2010, gagner le Sénat en 2011 et battre le méprisable Sarkozy et sa bande en 2012. Peut-être même avant. La France est de gauche et SI la gauche est à la hauteur de ses espérances, la victoire ne fait aucun doute. Il y en a assez des manques de confiance, des disputes à répétition, des divisions, l’unité de toute la gauche est nécessaire, vite.

La gauche, c’est TOUTE la gauche : huit partis et huit syndicats, au moins. Appartiennent à la gauche, celles et ceux qui s’en revendiquent. Il n’y a pas de carte d’identité préalable à présenter aux sectaires. Il n’y a pas place pour un Besson à gauche qui aurait le pouvoir de décider l’identité de gauche, qui en est et qui n’en est pas. Sont à gauche toutes celles et tous ceux qui ont et expriment le sentiment d’appartenir la gauche. Et on doit travailelr tous ensemble, le mieux possible.

La gauche est majoritaire, elle dirige 2 villes sur 3, 61 départements sur 100, 20 régions sur 22 et si elle se met d’accord sur un programme, elle gagnera la présidentielle et l’Assemblée nationale avec.

Pour cet objectif, non seulement il ne faut exclure personne, mais au contraire il faut rassembler.

L’enjeu ne saurait être d’exclure une gauche et d’en faire gagner une autre, avant de battre la droite… Pas de préalables à l’unité. Pas d’exclusives à gauche. L’enjeu est de créer une dynamique qui entraîne toute la gauche.

Pour y parvenir, cela ne peut se faire que sur un programme rédigé au cœur de la gauche et non pas à ses marges. Ce programme ne peut pas être social-libéral ni droitier, car sinon, il repousse une partie de la gauche. Ce programme doit tendre à satisfaire la majorité de la gauche telle qu’elle est. Le bon sens veut qu’il mette le social en avant et qu’il redistribue, vite et clairement les richesses.

Il doit pouvoir se concentrer en quelques mots d’ordre lisibles, concrets, convaincants pour des 22 millions de salariés qui produisent toutes les richesses et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent. Les salariés c’est 93 % de la population active, le salariat c’est « tout » : les « jeunes » sont des salariés en formation, les « chômeurs » sont des salariés temporairement privés d’emploi, les « seniors » vivent chaque jour leur retraite en direct grâce à ceux qui travaillent.

Lutter pour l’emploi, c’est travailler tous mieux, moins et gagner plus : revenir aux 35 h hebdomadaires pour tous, augmenter le Smic à 1600 euros, assurer la retraite à taux plein à 60 ans. Redistribuer les richesses, c’est faire le contraire de Sarkozy qui persiste à protéger les riches à 50 %. Nous, nous ne voulons pas de revenu supérieur à 20 fois le Smic : au dessus l’impôt républicain doit tout prendre !

35, 60, 1600, 20 serait un programme commun à toute la gauche, au cœur de celle-ci, assurant son unité. Ca colle avec les trois « E » de Martine Aubry, Emploi, Ecole, Environnement, qui s’oppose fort bien aux trois « I » de Sarkozy, Identité forcée, Insécurité organisée, Injustice sociale. On doit, on peut s’opposer terme à terme au projet de « civilisation » ultra libérale intégriste que Sarkozy émule de Reagan-Thatcher veut continuer de nous imposer, jour après jour.

Il ne faut pas dire que Sarkozy « ne tient pas ses promesses » ou qu’il est « incohérent », ni mettre en avant, d’abord, « qu’il a accru les déficits » : Ce ne sont pas les bons angles d’attaque. Il est cohérent avec sa politique ultra libérale, et il frappe chaque jour impitoyablement, même les indemnités des accidentés du travail. Il sert les riches, pille les pauvres et travailleurs, il privatise tout et combat tout ce qui est public, collectif, protection sociale. Il faut donc l’attaquer en dénonçant son projet d’ensemble et en traçant une alternative, démontrant comment il a fait tous les premiers pas pour privatiser la santé, l’école, l’université, Edf, la Poste, la Sncf, les équipements, le patrimoine, et pourquoi en face, nous allons abroger ses lois, restaurer, reconstruire, un GRAND secteur public, eau, énergie, télécommunications, transports, logement, santé, école, équipements collectifs, et crédit.

Notre problème n’est pas le déficit, notre problème est la répartition des richesses. Il faut redonner 200 milliards aux salariés et non pas aux banques : avec 200 milliards les salariés consommeront et l’économie repartira, tandis qu’en se serrant la ceinture pour rembourser le déficit aux banques et aux actionnaires, ils rejoueront à l’économie casino, gaspilleront et nous pilleront une nouvelle fois.

Le Parti socialiste a pris position dans sa déclaration de principes en juin 2008  pour une ECONOMIE MIXTE : cela veut dire un puissant service public qui encadre enfin la jungle du marché. Nous voulons remplacer la prétendue « main invisible du marché » qui a fait faillite dans le monde entier par la main bien visible de la démocratie. La loi de la jungle doit partout être remplacée par le droit du travail. Oui, il faut un crédit public, qui pèse dans le sens de l’investissement, du développement et non pas de la spéculation banqueroutière. L’OIT doit disposer de pouvoirs de sanctions autant que l’OMC et le droit du travail doit être constitutif du droit de la concurrence. Assez de traders voleurs, de bonus volés, de stocks option et retraites chapeaux, d’initiés et de banquiers délinquants, d’élites voraces, rapaces, insatiables, assez de la dictature des actionnaires. Démocratie, contrôle citoyen, République sociale !

République sociale, parlementaire démocratique, laïque, féministe, écologiste, il n’est pas dur à écrire ce programme commun à gauche, il est sur les lèvres et dans le cœur de dizaines de millions de salariés.

Evidemment il s’oppose aux trusts médiatiques, aux 2 % de privilégiés pour lesquels Sarkozy travaille inlassablement, mais il y a une immense majorité de gauche à mobiliser. Confiance, confiance, confiance ! Il est encore possible que Sarkozy, qui dévisse, ne termine même pas son quinquennat, que tout cela se termine en un grand rassemblement et une grande lutte sociale avant 2012 ! Terminez cette année avec cette volonté et préparez 2010 comme si cela allait arriver, vous mettrez de l’espoir dans vos fêtes.

9 Commentaires

  1. Sprlmvitch
    Posted 13 décembre 2009 at 22:05 | Permalien

    SPINOZA disait :  » lorsque l’état se comporte d’une façon qui répugne à la nature humaine nous devons détruire l’état  »

    Pour SAINT-JUST : « lorsque la tyrannie s’installe le souverain peut et doit recourrir à son droit à l’insurrection ( le plus indispensable des droits et le plus sacré des devoirs ).

    Alors je ne comprend pas pouquoi on nous demande d’attendre 2012… La FRANCE est une poudrière parce que le SARKOZYSME la viole, la souille, la conchie et la compisse…
    Je m’explique…Sarko représente l’abject ultralibélisme R-U + USA et aussi l’exécrable néo-puritanisme ( politique d’ostracisation des fumeurs pour accompagner des attaques contre l’assurance maladie), il est l’emblème d’une politique répressive et régressive qui doit n’inspirer que le plus profond dégoût ( aux gens de gauche et aux honnêtes citoyens ).
    Le P.S doit être composé de gens aisés et confortablement installés dans la société…Alors le P.S n’est pas préssé et ne veut surtout pas jetter d’allumette dans la poudrière.

  2. michel 13
    Posted 14 décembre 2009 at 10:06 | Permalien

    Le dernier paragraphe me semble tout à fait exact : « Le P.S doit être composé de gens aisés et confortablement installés dans la société…Alors le P.S n’est pas préssé et ne veut surtout pas jetter d’allumette dans la poudrière. »
    Non, le PS n’est pas pressé d’arriver aux affaires. Il n’a aucun programme de gouvernement et perd ses forces et son temps à essayer de régler des questions d’ego. Le PS est mort, il faut passer à autre chose.

  3. le loet
    Posted 14 décembre 2009 at 10:58 | Permalien

    Sarkozy a bien dit :1/3 pour les actionnaires,1/3 pour les salariés,1/3 pour les investissements. J’avais compris alors qu’il s’agissait du bénéfice des sociétés après impot. ce qui avait l’avantage d’ètre tres clair.Aujourd’ui le problème se transforme en débat sur le partage de la valeur ajouté ,je ne comprend pas pourquoi ?.Je vois dans ce déportement organisé comme une tentative d’enterrer les paroles trop hatives de l’auteur.J’aimerais bien avoir des explications.,

  4. BD
    Posted 14 décembre 2009 at 11:01 | Permalien

    L’article de Mr Filoche est bon mais beaucoup de gens ne comprennent pas les mécanismes financiers.
    les hommes syndicalistes et politiques engagés qui veulent défendre le peuple d’en bas devraient expliquer clairement et simplement ce que les décisions des gouvernements entraînent comme conséquence à leur niveau. Ainsi leurs choix électoraux seraient plus réfléchis au moment de mettre leurs bulletins de vote dans les urnes

  5. GaucheToute
    Posted 14 décembre 2009 at 18:31 | Permalien

    Dommage encore une fois que le discours va changer du tout au tout quand le PS se vendra aux straukhaniens pour nous faire avaler une pillule libérale bien plus amère que tout ce que pourrait faire craindre une alliance Royal-Bayrou!!!

  6. F
    Posted 14 décembre 2009 at 19:54 | Permalien

    les hommes syndicalistes et politiques engagés qui veulent défendre le peuple d’en bas devraient expliquer clairement et simplement ce que les décisions des gouvernements entraînent comme conséquence à leur niveau

    Réponse à BD : Utopie ! Les syndiqués en France ne sont plus aujourd’hui que 6 % des salariés du privé. Quand à ceux qui s’engagent dans l’action syndicale, (la vraie, pas celle de la CFDT par exemple, qui se dit apolitique car adossée à l’UMPS), comment peuvent ils faire quand ils n’ont pas le droit de ralentir la cadence de ceux qui travaillent pour leur parler (à condition aussi que ceux-ci acceptent qu’un syndicaliste viennent leur parler quand la part de leur salaire liée à des objectifs de productivité est de plus en plus imprtante. D’autre part, il ne faut oublier que les salariés se sont laissés également endormir par un parti, le PS, pour lequel nos médias sont payés pour faire croire qu’il est de gauche, alors que son ex premier secrétaire, par exemple, déclarait publiquement : Le syndicat qu’il faut combattre, c’est Sud !

  7. Sprlmvitch
    Posted 15 décembre 2009 at 0:16 | Permalien

    Le nombre de syndiqués c’est une donnée…
    Le nombre d’électeurs lors des élections syndicales ( prud’hommes, délégués…) c’est une autre donnée…
    Le nombre de salariés en grêve en 1968 était de 10 000 000…

    Sinon il faut remercier ce faux mage de HOLLANDE de faire de la PUB à SUD…

  8. Posted 15 décembre 2009 at 1:48 | Permalien

    D’accord avec Sprimvitch…
    Depuis le temps qu’on attend…on va finir par être morts sans avoir vu le printemps de la vraie gauche…une gauche unie, OK, mais sur des positions de rupture avec les intérêts des capitalistes…
    Sinon, je préfère rester dans mon coin et écrire…
    Au fait, une petite revendication:
    Défendez, au fait, si vous pouvez le faire Patric Jean, le cinéaste de La Domination masculine, documentaire féministe (et sur des positions correctes) qui passe en catimini dans toute la France, conspué et menacé d’interdiction par M.Zeimour, du Figaro.
    Au pays de Voltaire, qu’on veuille censurer un film, le premier film féministe au bon sens du terme, de plus écrit par un homme (quel pied!) qui nous aide, c’est un véritable scandale! Cela donne le niveau exact de la condition de la femme dans nos pays dits avancés!
    Les noirs n’ont pas gagné sans les blancs aux USA, les femmes ne gagneront pas sans les hommes à leurs côtés dans le monde entier.
    Personnellement, je vais aller voir ce film avant qu’il soit totalement interdit et en parler, parler, parler….

  9. GaucheToute
    Posted 16 décembre 2009 at 18:28 | Permalien

    La gauche est toujours de rupture dans les discours d’avant élections…
    Mme Aubry, membre du gouvernement Jospin, ce gouvernement qui a hérissé les organisations d’aide aux sans papiers pour avoir inventé les charters, maintenant opposante propose la régularisation massive des sans papiers… qu’elle s’empressera d’oublier au nom du réalisme s jamais elle était élue….
    Mme Aubry a lancé il y a quelques semaines que grâce à elle il n’y aurait plus de charters Sarko-Besson… Hier, tout le monde savait qu’un charter allait décoller et elle était où la Mme Aubry??? Nul ne le sait… en tout cas, on ne l’a pas entendue…

    Le Sarkozisme finira peut être avec les régionales, mais le PS est fini depuis que le duo Aubry-DSK a pris par la force le PS, violant les urnes du scrutin militant!!!

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