Qui peut, qui doit et comment arrêter la crise économique qui arrive derrière le krach boursier ?

La gauche le peut.
Si elle s’unit et « attaque » les spéculateurs au lieu de les « rassurer » comme le fait la droite sarkozyste.
Il faut menacer, enquêter, combattre et ne pas se laisser faire par les financiers.
Il y a eux et nous. La finance contre le peuple. À nous de relever le défi.
Au niveau de la France comme au niveau de l’Europe, c’est le même problème, mais il y a les mêmes solutions possibles.

Car tout ce qu’a fait le fantoche Sarkozy, c’est d’aller depuis des années dans le sens des « marchés » des « bourses », des « banques », des « spéculateurs » des riches et grandes fortunes françaises et européennes.
Ça fait deux ans que Sarkozy nous dit que « la crise est finie » et, vu les cadeaux qu’il a multipliés aux fauteurs de crise, vu la façon dont il pille nos droits sociaux pour les livrer à la finance, vu la façon dont s’enrichissent, contre nous, ses amis du Fouquet’s, il n’est pas surprenant que ça empire.
Toute la politique de Sarkozy de a à z est responsable à part entière de cette  crise, lui qui prônait dés 2007 dans sa campagne électorale, les subprimes, les prêts hypothécaires, la déréglementation boursière et bancaire et qui, depuis, fait mine de s’y opposer tout en laissant tout faire. Le 21 juillet dernier, au prétendu sommet de sauvetage de l’euro, il nous jurait que tout était en voie de règlement ! Depuis, tout s’effondre davantage.
Il veut faire inscrire dans la Constitution une « règle d’or » interdisant les déficits alors qu’une telle règle appliquée en 2007-2008 aurait interdit aux Etats de financer le sauvetage des banques et plongé l’économie dans une crise systémique du type de celle de 1929. Cette règle ne s’appliquera jamais aux banques. Elle est entièrement dirigée contre le salariat à qui il veut faire payer la note de la crise de 2007-2008 et de la récession qu’elle avait provoquée. Les seuls responsables sont, pourtant, les banques, les marchés financiers et les gouvernements qui, depuis des décennies, organisent leur domination.

Les banquiers, les financiers nous pillent : Stop !
Il faut dire « stop » à ceux qui s’abritent secrètement derrière la « main invisible des marchés » mais dont tous les noms sont connus au firmament des grandes fortunes mondiales et françaises.
Stop aux banksters qui trafiquent des produits dérivés, d’abord sur les dettes privées et maintenant sur les dettes publiques.
Stop aux usuriers qui « prêtent » à des taux inouïs au fur et à mesure que leur chantage avance contre l’intérêt de ceux qui produisent des richesses dans le monde entier.
Stop aux sinistres « plans de redressement » d’« austérité », de « rigueur » qui aggravent la récession généralisée. Défense des droits du travail, des services publics, des droits sociaux, de l’emploi et des retraites !

Il n’y a pas de fatalité à cette crise. Elle est le fruit d’une politique néolibérale délibérée, elle est le fruit de tous les choix politiques de Sarkozy et de ses semblables dans le monde
Il n’y a aucune raison que nous payions les pots cassés. Il n’y a aucune obligation de subir chômage et ruine pendant que les fauteurs de crise bien connus continuent de s’enrichir.

La démocratie plutôt que les agences de notation

Qui dirige le monde aujourd’hui ?
Le G20, le G7 ? Ils ont beaucoup brassé de vent après la crise de 2007-2008. Ils avaient, disaient-ils, régulé la finance et les banques, moralisé le capitalisme. Mais aujourd’hui, alors que le monde est en plein crise, ils rasent les murs et se gardent bien de se réunir car ils savent que cela ne serait qu’étaler publiquement leurs différends.
Les dirigeants de la zone euro ? Sarkozy en tête, ils rasent eux-aussi les murs. Leurs différends sont aussi importants que ceux du G20.
Barak Obama ? Standard and Poor’s vient de lui infliger un camouflet historique.
Les « Agences de notations » ? Oui, ce sont celles qui dirigent le monde aujourd’hui. Mais elles ne le peuvent que parce que les États ont consciemment, volontairement, patiemment organisé leur soumission aux marchés financiers. Sans remise en question de cette soumission, le pouvoir restera aux mains des agences de notations, des entreprises privées, partiales, à la vision étriquée et éminemment dangereuse.
Elles doivent céder à la place à la démocratie, à la souveraineté populaire. Remplacer la “main invisible du marché” par la main visible de la démocratie

Commençons par l’Union européenne.

La gauche doit prendre l’initiative pour :

1°) Imposer que la BCE reprenne directement à son compte une partie des dettes publiques de la zone euro afin de les mettre à l’abri des marchés et de la spéculation.
2°) Décréter immédiatement et pour six mois un moratoire sur toutes les dettes publiques (versement des intérêts et remboursement des titres arrivés à échéance)
3°) Engager un audit public de toutes les dettes publiques de la zone euro, pour trier les dettes légitimes, illégitimes et odieuses.
4°) Annuler les dettes odieuses
5°) Annuler totalement ou partiellement les dettes illégitimes
6°) Renégocier les dettes légitimes à des taux appropriés
7°) Restaurer une véritable fiscalité juste, directe, progressive sur les fortunes et les sociétés.
8°) Socialiser, « européaniser », « nationaliser » les banques que les dirigeants libéraux ont laissé continuer à spéculer exactement comme avant la crise de 2007-2008 et dont les agissements mettent en danger la société tout entière.  Ne nous y trompons, la prochaine étape vers une crise systémique (pire que celle de 1929 car les économies sont aujourd’hui beaucoup plus interdépendantes) sera une nouvelle crise bancaire alimentée par les actifs toxiques pourris des banques.
9°) Organiser la relance immédiate de l’économie par la redistribution des richesses, la hausse massive des salaires et des prestations sociales.

11 Commentaires

  1. Guillaume Tournat
    Posted 10 août 2011 at 9:55 | Permalien

    Je suis d’accord avec le constat et les propositions, que je partage. Mais pas sur le moyen de les mettre en oeuvre. Le PS ne fera jamais cela, car il cache dans ses murs nombre de Papandreaou, de Zapaterillo, voire de Blair. Et ne t’en déplaise camarade, ce sont eux qui pilotent, à l’air libre ou en sous-marin.

  2. Guillaume Tournat
    Posted 10 août 2011 at 9:59 | Permalien

    Sans même parler des Pascal Lamy, des Strauss-Khan, des Moscovici, Valls, et toute la cohorte des libéraux et de leurs affidés, qui sont comme des poissons dans l’eau au FMI, à l’OMC, au Club le Siècle, dans les milieux bobo branchés, Think Tank, …

    Le pôle d’unité et de combat à gauche, crédible et déterminé à prendre le pouvoir pour changer la vie, c’est le Front de Gauche. Le FDG n’existe qu’à cause de l’incurie du PS.

  3. get38
    Posted 10 août 2011 at 10:24 | Permalien

    c’est exactement ce que je me disais en lisant l’article de M. Filoche : mais pourquoi soutient-il encore le PS ?
    ce parti, autrefois de gauche, a ete noyaute et pris en main par ces « sociaux-liberaux », qui laissent faire quand ils n’accompagnent pas cette soumission a la finance mondiale.

    c’est bien ce qu’on compris les fondateurs du front de gauche, qui propose de vraies idees de gauche, et pour qui le pouvoir democratique doit revenir dans la main du peuple !
    (en plus d’une vision ecologiste plus avancee que celle du PS… voire d’eelv, qui se recentre… au centre)

    allez, encore un petit effort M. Filoche : au vu de votre passe, de vos combats, cela me desole tellement de vous voir soutenir ce parti maintenant fantoche ;o)

  4. Anonyme
    Posted 10 août 2011 at 11:59 | Permalien

    je crois que vous revez gerard, ce que vous dites est de bon sens, mais vous revez, personne ne mettra jamais cela en application…

  5. Phil Ogm
    Posted 10 août 2011 at 12:35 | Permalien

    En tout cas, ce n’est pas en mettant le parti « socialiste » au pouvoir que ces propositions seront mises en oeuvre…

  6. MetalKing
    Posted 10 août 2011 at 14:09 | Permalien

    A quel moment, Martine Aubry, que tu soutiens lors des primaires, dit vouloir appliquer la moindre de ses réformes concernant la dette ?
    Ses seules déclarations sur le sujet sont :
    - endettement à 3% d’ici 2013 (ça sent la rigueur)
    - « répartition des efforts demandés » pour réduire les déficits (bref, ce ne sera pas qu’aux riches de payer. Un p’tit tour de visse pour le plus grand nombre en prévision)

    Pis, dans son plan d’action pour résoudre la crise, à aucun moment elle ne pointe la responsabilité des banksters.

    Bref, tu n’as aucune chance de voir Aubry, si elle est élue comme tu y aspires, réaliser la moindre des mesures que tu présentes ici.

    Je te trouve, en outre, bien optimiste sur le fait qu’Aubry et les députés socialistes, n’allongeraient pas la durée de cotisation pour les retraites. Ils l’ont inscrit dans leur programme et se feront un honneur d’être « responsable » (autre mot pour servile) en le respectant.

    Pourquoi ne soutiens-tu pas le Front de Gauche qui lui présente exactement ce à quoi tu aspires ?

  7. Didier
    Posted 10 août 2011 at 18:11 | Permalien

    Je pense que Gérard a raison. Le parti socialiste a besoin de gens comme lui. Des aiguillons pour le maintenir à gauche.
    Je pense à Emmanuelli aussi. Continue même si parfois tu dois t’y sentir un peu seul.

  8. tal
    Posted 10 août 2011 at 19:12 | Permalien

    L’inspection du travail va mal :
    http://eco.rue89.com/2011/08/10/linspection-du-travail-martyrisee-au-bord-de-la-crise-217318

  9. THEBAULT
    Posted 12 août 2011 at 10:11 | Permalien

    Mille fois d’accord avec mon ancien inspecteur du travail préféré.
    Mais je croyais qu’il écrivait une lettre de rupture avec le PS. Ou alors se sent-il assez de force et de courage pour changer, avec d’autres, les choses de l’intérieur ?

  10. get38
    Posted 12 août 2011 at 10:11 | Permalien

    @didier : malheureusement, le PS ne fait que peu de cas de ceux qui pensent et developpent des idees de gauche.
    il n’y qu’a voir comment a ete traite Larrouturou (Pierre)…
    superbement ignore par les « instances dirigeantes » du parti, il tente un passage par eelv ces temps-ci (si ca pouvait aider eelv a revenir a gauche ce serait bien aussi ;o) ).

  11. EVA L'ESPOIR ?
    Posted 8 septembre 2011 at 13:16 | Permalien

    Le ps est comme la droite, ils ne changeront absolument rien, et ne feront que suivre les directives des banksters et autres ..marchés financiers etc.. La seule qui osera à mon avis bifurquer complètement c’est EVA JOLY et le front de gauche, le reste n’est que pipo et ouverture à l’esclavage des peuples. Allez voir de + près qui est EVA JOLY et les changements qu’elle mettrait en oeuvre si elle était élue,que du bonheur pour TOUS les français. sauf bien-sûr pour les mafieux de tout poil! ABE

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