Non à la ratification du Mécanisme européen de solidarité (MES)

L’article 136 du traité de l’Union Européenne autorise la création d’un Mécanisme européen de solidarité (MES). Il est proposé à la ratification du Parlement français le mardi 21 février.

La gauche dans son ensemble et les élus socialistes en particulier devraient voter contre cette ratification pour 2 raisons essentielles.

 

  1. Parce que le MES est un mécanisme de solidarité à l’usage exclusif de la Finance


Les « plans d’aides » de l’Union européenne et du FMI se présentent comme des plans d’aide à la Grèce, à l’Irlande et au Portugal. En réalité, les Grecs, les Irlandais, les Portugais n’ont jamais vu la couleur d’un seul euro des aides qui leur ont été soi-disant apportées par l’Union européenne, le Fonds européen de stabilité financière FESF) dont le MES devrait prendre la succession) et par le FMI. Les fonds prêtés par ces institutions vont directement rembourser les banques, les assurances et les fonds spéculatifs lorsque les titres des dettes publiques grecques, irlandaises ou portugaises qu’ils détiennent arrivent à échéance.

Par contre, c’est bien aux peuples grecs, irlandais ou Portugais de rembourser les sommes versées directement à la Finance par le Fonds européen de Stabilité financière (FESF). Il en irait de même, demain, pour les sommes directement versées à la Finance par le MES si des pays européens (l’Italie, l’Espagne…) choisissaient de faire appel à l’Union européenne et au FMI.

Par contre, ces sommes versées directement à la Finance seront assorties de conditions, c’est-à-dire de plan de destruction sociale tels que ceux qui ont été imposés à la Grèce, au Portugal ou à l’Irlande. Cette institutionnalisation des pratiques du FMI et de l’Union européenne serait inscrite dans le traité puisque le texte soumis à la ratification du Parlement stipule expressément : « l’octroi au titre du mécanisme de toute assistance financière nécessaire sera subordonné à une stricte conditionnalité ».

Constater les effets économiques, financiers et sociaux de ces « conditionnalités » en Grèce ne peut qu’entrainer le refus de ratifier le MES.

La Grèce subira en 2012 sa cinquième année de récession consécutive. Les plans de destruction sociale qui lui ont été imposés ne lui ont pas permis de sortir de la récession liée à la crise bancaire de 2007-2008. En 2011, son PIB a encore diminué de 6 %. L’année 2012 sera encore pire.

En 2010, la dette publique grecque s’élevait à 140 milliards d’euros. Moins de deux ans plus tard, les conditions imposées à la Grèce ont amené cette dette à 162 milliards d’euro.

Le chômage dépasse les 22 % de la population active et atteint 45 % chez les jeunes (49,5 % chez les jeunes femmes). Les salaires et les retraites ont été amputés de 50 % et même, dans certains cas, de 70 %. La malnutrition fait des ravages parmi les enfants de l’école primaire. La faim fait sa réapparition surtout dans les grandes villes du pays dont le centre est occupé par des dizaines de milliers de SDF, misérables, affamés et en haillon. Les hôpitaux ne peuvent plus fournir les médicaments de base. 35 % des grecs font maintenant appel aux hôpitaux de rue pour pouvoir se soigner (5 % avant la crise)… Le nouveau plan de restructuration sociale que vient de voter le Parlement grec supprimera les conventions collectives, imposera la suppression immédiate de 15 000 emplois dans le secteur privé et abaissera de 22 % le salaire minimum, de 32 % pour les jeunes qui ne percevront plus que 527 euros par mois quand ils auront la chance d’avoir un travail à temps plein. Les retraites complémentaires diminueront de 15 %. Par contre les cotisations sociales patronales diminueront de 2 % en 2012 et de 13 % en 2013 !

2. Parce que le MES est indissociable du traité européen que veulent nous infliger Sarkozy et Merkel : le « Traité sur la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire » (TSCG)

L’octroi d’une « assistance financière » par le MES sera conditionné à partir du 1er mars 2013 à la ratification du TSCG qui inclut, notamment, la « règle d’or » de Merkozy.

Qui accepte l’un, accepte l’autre.

Pour appuyer la volonté de François Hollande de renégocier le traité de Merkozy, il est nécessaire de ne pas lui entraver les mains en votant pour une ratification du MES et par là-même du TSCG.

En votant contre cette ratification, les élus socialistes aideraient François Hollande à créer un rapport de forces qui lui faciliterait la tâche lorsqu’il ira, comme il l’a annoncé, rencontrer Angela Merkel pour renégocier le TSCG.

Jean-Jacques Chavigné/ Gérard Filoche

63 Commentaires

  1. Plault
    Posted 18 février 2012 at 12:23 | Permalien

    Bonjour

    Ne peut on pas croire, malgré la position affichée du PS qu’il se passe ce qui s’est passé au Traité de Lisbonne où entre les abstentions et les votes contre, on s’est retrouvés baisés ?

  2. Posted 18 février 2012 at 15:58 | Permalien

    POURQUOI LA CHINE VIENT EN AIDE A LA ZONE EURO.

    La Chine a multiplié les achats de dette européenne ces derniers mois. Une aide intéressée, qui ne va pas sans contreparties économiques et diplomatiques.

    Bienvenido Mr Li ! » Le titre du quotidien économique espagnol Expansion, le 4 janvier dernier, à l’occasion de la venue de Li Keqiang, le vice-Premier ministre chinois, ne reflétait pas seulement le sens de l’hospitalité ibérique. Il faisait surtout allusion au film de Luis Berlanga, Bienvenido Mr Marshall !, satire aigre-douce de l’Espagne des années 1950, avide de modernité et d’américanisation. Un demi-siècle plus tard, c’est un haut dignitaire du Parti communiste chinois qui était reçu avec les honneurs à Madrid. Mais aussi à Londres, Lisbonne et Berlin : partout où l’ont conduit ses pas, dans une Europe saisie par le froid, « Mr Li » a été accueilli avec le même enthousiasme décomplexé. Le successeur annoncé de Wen Jiabao au poste de Premier ministre est, il est vrai, arrivé les bras chargés de cadeaux. Et, pour la vieille Europe, aboulique et endettée, il n’est plus guère temps de jouer les divas…
    Après l’Afrique, la Chine investit largement en Europe provoquant parfois des réactions hostiles, comme ici au port du Pirée en Grèce.

    Des cadeaux ? Une intraveineuse, plutôt, pour les pays du sud de l’Europe, prêts à tout pour engranger le cash qui leur évitera le coup de grâce que préparent les marchés. En octobre 2010, Athènes avait déjà déroulé le tapis rouge pour Wen Jiabao. Les commentateurs avaient emphatiquement décrit cette nouvelle route de la soie reliant l’Asie à l’Europe, suivant l’itinéraire des caravaniers des premiers siècles après Jésus-Christ. Après l’Afrique, l’empire du Milieu a en effet décidé de placer ses pions dans le berceau de l’Occident : investissements dans les infrastructures (chemins de fer, ports, dont celui du Pirée, désormais en partie contrôlé par le géant Cosco), doublement des échanges commerciaux, accords sur l’achat de matières premières, comme le marbre par exemple. Surtout, dans une Grèce exsangue, Wen Jiabao s’était engagé solennellement à « soutenir les pays de la zone euro en difficulté. »

    Le raid sur Athènes annonce sans aucun doute une offensive plus générale. A Madrid, Li Keqiang a en tout cas de nouveau sorti le carnet de chèques : des contrats commerciaux d’une valeur de 5,6 milliards d’euros ont été signés dans l’énergie, les transports et le tourisme, et la promesse a été faite d’acheter encore davantage de dette espagnole – aujourd’hui déjà détenue à 10 % par l’empire du Milieu.

    A Lisbonne, selon le Jornal de negocios, le dirigeant chinois se serait même montré encore plus précis, en s’engageant sur la somme de 5 milliards d’euros. « Cela ne représente pas forcément un gros effort comparé à leurs 2 800 milliards de dollars de réserves de change, analyse Patrick Chovanec, professeur d’économie à l’université Tsinghua, à Pékin. Mais, pour les Européens, être soutenu par un acteur étatique aux poches aussi profondes est vital. »

    La Chine est ainsi en train de devenir l’un des principaux créanciers de l’Europe. « Il est difficile de savoir quelle est la part exacte de la dette de la zone euro détenue par Pékin, analyse François Godement, directeur de l’Asia Center à Sciences po. Contrairement aux Américains, les Européens ne disposent pas de données précises sur l’origine des acheteurs. » Selon un calcul du Financial Times, Pékin détenait en avril 2010 pour 630 milliards d’euros de dette de la zone euro, soit 7 % du total. Des montants considérables, en augmentation rapide, qui font craindre à certains que le Vieux Continent, devenu accro aux liquidités de son nouveau créancier, ne soit en voie de vassalisation accélérée.

    Une collaboration renforcée avec les européens

    Bien sûr, ce n’est pas par philanthropie que Pékin tend la main aux Européens. Diaboliser ses intentions serait cependant une erreur. « Les Chinois sont pragmatiques avant tout, estime François Godement. L’Europe représente l’un de leurs plus importants marchés (28 % de leurs exportations), et ils ont donc tout intérêt à ce que la zone euro ne s’effondre pas. » Pékin poursuit également une stratégie de diversification de ses considérables réserves de change, alimentées par des excédents commerciaux massifs. Jusque récemment, le gouvernement se satisfaisait de détenir la plus grande part de ses réserves en dollars. Mais, avec la crise, les doutes sur la solvabilité des Etats-Unis se sont accrus. Et les Chinois ont commencé à acheter des yens, des livres sterling, et surtout des euros. « Dans un premier temps, les troubles de la zone euro ont un peu refroidi leurs ardeurs, constate Patrick Chovanec. Mais plus le temps passe, et plus ils pensent que l’Europe va surmonter la crise. Du coup, la situation actuelle ne présente pour eux que des avantages : ils apparaissent comme des sauveurs, sans prendre de risque excessif. »

    Pékin voit également les bénéfices qu’il peut tirer d’une collaboration renforcée avec les Européens. « Dans le cadre de son nouveau plan quinquennal, le Parti communiste a défini sept priorités en matière économique, décrypte André Loesekrug-Pietri, président du fonds A Capital et fin connaisseur de la Chine. Il s’agit de l’efficacité énergétique et environnementale, des biotechs, des technologies de l’information, de l’industrie à haute valeur ajoutée (ferroviaire, aéronautique…), des nouveaux véhicules et des nouveaux matériaux. Dans la plupart de ces domaines, la Chine juge que ce ne sont pas les Etats-Unis, mais l’Europe qui est en pointe. » Les autorités chinoises ont ainsi profité de leur récent périple européen pour signer des accords d’échanges technologiques, comme, par exemple, avec la Grèce dans le domaine des télécommunications.

    Rompre le front Etats-Unis Europe

    Pékin espère bien aussi tirer de sa générosité financière quelques dividendes sur le plan diplomatique. « Globalement, la stratégie des Chinois consiste, pour un certain nombre de sujets abordés dans les grandes négociations internationales (G 20, OMC, conférences sur le climat…), à essayer de rompre le front commun Etats-Unis-Europe », décrypte Antoine Brunet, directeur du cabinet de conseil AB Marchés. Plus précisément, Pékin a deux priorités en tête : décrocher le statut d’ »économie de marché », qui lui permettrait d’éviter de payer des droits de douane prohibitifs, et obtenir la fin de l’embargo sur les armes, que l’Europe avait failli lever il y a cinq ans, avant de renoncer, sous la pression des Américains.

    Pour autant, la Chine fait encore preuve d’une certaine retenue dans ses ambitions. « Contrairement à ce que l’on entend en Europe, la presse chinoise a plutôt tendance à reprocher à ses dirigeants de ne pas réclamer davantage de contreparties en échange de son aide », témoigne Bei Xu, économiste chez Natixis. Reste à savoir si cette réserve perdurera ou si, grisé par sa puissance, l’empire du Milieu deviendra plus arrogant. Et plus exigeant. « Pour l’instant, le pays demeure plutôt isolationniste, ajoute Bei Xu. Un peu comme les Etats-Unis au début du xxe siècle, il ne sait trop que faire, politiquement, de sa nouvelle force de frappe financière. » Pour beaucoup d’experts occidentaux, la Chine pourrait devenir la première puissance économique mondiale d’ici à 2030. Ou plutôt le redevenir, puisqu’elle le fut longtemps, jusqu’en 1840. Les deux siècles séparant ces dates n’auraient alors été qu’une simple parenthèse.

  3. Posted 18 février 2012 at 17:18 | Permalien

    on assiste à la 3eme guerre mondiale de l’Asie contre l’Occident.

    La guerre n’est pas faites militairement mais économiquement.

    l’Hégémonie de la civilisation Occidentale s’estompe de plus en plus.

    Etats-unis et Europe ont des dettes insurmontables.

    la chine envahit d »abord économiquement: rachète de la dette occidentale+rachète des participations dans des entreprises européennes.

    Puis il y aura la phase deux: l’invasion humaine> arrivée de travailleurs chinois en Europe.
    la chine compte encore 150 millions de pauvres à 1 dollar par jour à caser quelque part.Et pourquoi pas en zone occidentale ?
    Il faut donc pour cela faire de la place: objectif: faire le plus de diminution de population en zone occidentale pour s’y installer( par augmentation de la mortalité et diminution de la natalité).
    Comme ça on fait essentiellement un développement sur zone urbaine et on limite les coûts du développement exorbitant des zones rurales.
    En chine et en Europe les populations se concentrent de plus en plus en zones urbaines.
    çA PRENDRA 50,70,100,200 ANS ? NUL NE LE SAIT.
    Sournoisement sans guerre militaire.
    C’est comme ça que des civilisations ont lentement disparues dans l’antiquité !!
    C’est pourquoi beaucoup nous appellent avec ironie « le vieux continent »appelé à se faire phagocyter.

    Devant une telle puissance de feu nos politiques sont impuissants, ils savent très bien que cela finira comme ça …
    les politiques savent qu »ils ont perdu le pouvoir de faire de la politique.Alors ils se sont reconvertis, ils sont devenus des businessmen.
    Ils se servent des salaires et de avantages énormes des emplois cumulables avec des retraites cumulables.
    Ils servent les intérêts des grands financiers créanciers, des banques, des grandes multinationales ,des fonds de pensions ecct …
    Ils reçoivent leur récompense: leurs commissions directement versées sur des comptes dans des paradis fiscaux !!
    Pour SARKOZY la victoire de 2007 à l’esbrouffe au mensonge c’était l’euphorie de la victoire:le FOUQUET’S,le Yacht de BOLLORé,les cadeaux fiscaux aux grandes fortunes du premier cercle, les grandes entreprises du CAC 40 qui ne payent pas d’impôts
    L’organisation du chômage de masse avec destruction du code du travail, perte du pouvoir de l’inspection du travail, affaiblissement de la médecine du travail, affaiblissement des syndicats … pour diminuer le coût du travail
    Destruction des retraites…
    Attaque en règle de population les plus fragiles:titulaires du RSA,Chômeurs, personnes âgées…
    les 3 premiers mois de son mandat arrogant, méprisant,méchant Sarkozy s’est fait rappelé à l’ordre par ses proches collaborateurs qui avait en ce temps là encore le droit à la parole; » c’est quand tu veux que tu arrête tes frasques? » lui de mauvaise foi » quelles frasques ? » …  » tu sait bien de quoi on veut parler » lui de répondre » de tout façon je m’en fous, maintenant ce que je veux c’est faire c’est du pognon » et il joint le geste à la parole en tapotant la poche de son veston.

    Donc le choix pour les présidentielles Françaises 2012 est simple: d’un côté un méchant dépourvu de toute humanité qui veut tuer tout le monde’SARKOZY l’ultra-libéral)et de l’autre côté le social-démocrate HOLLANDE plus humain qui sera moins dur

  4. marie Caroline Porteu
    Posted 18 février 2012 at 17:26 | Permalien

    Ce traité est beaucoup plus nocif que la simple modalité de mécanisme technique dont il revêt la parure .
    C’est une prise de pouvoir total par la finance privée de tous les rouages de nos démocraties puisqu’en inscrivant son sauvetage systématique dans le traité , il lui accorde un privilège qui est celui de faire sauver des intérêts privés par le détournement de fonds publics .

    De plus , si on se donne le peine d’étudier le texte lui même , le secret des opérations accordé aux gouverneurs , l’immunité juridique et judiciaire totale , l’absence de comptes à rendre , ainsi que la précipitation dans laquelle il est voté devrait attirer notre attention.

    Je ne parlerais pas de son invraisemblable statut de banque privée , exempte de tout contrôle et encore moins de sa soumission au FMI ..

    Ce texte est une véritable insulte à tous nos fondements juridiques et démocratiques , ceux qui ont fait la France depuis deux siècles ..

    On a évoqué récemment la rumeur de soutien à la City de la part de François Hollande , le texte montre la véracité de cette rumeur puisqu’il immunise les banquiers contre toutes les suites des comportements délictueux ou criminels , comme ceux qu’un Stiglitz dénonce déjà sur le soupçon de fraude qui pèse désormais sur la BCE .
    Main basse sur la BCE : http://www.project-syndicate.org/commentary/stiglitz148/French

    D’ailleurs il est fort probable que les « Gouverneurs » de ce mécanisme soient issus du même cénacle que l’actuel Président de la BCE .

    Aucun député se prétendant le dépositaire des valeurs de notre démocratie et de notre république ne peut imaginer voter Oui à ce texte , si jamais il a pris soin de le lire .

  5. Posted 18 février 2012 at 18:29 | Permalien

    L’avenir s’assombrit pour l’usine d’aluminium de Rio Tinto en Maurienne

    GRENOBLE – L’avenir de l’usine d’aluminium de Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie, apparaît de plus en plus menacé en l’absence de contrat énergétique avec EDF, alors que Rio Tinto Alcan est accusé de vouloir fermer ce site, un des deux derniers de production d’aluminium en France.

    L’échéance se rapproche inexorablement. Si aucun accord n’est trouvé dans les prochaines semaines avec EDF, le géant minier anglo-canadien a d’ores et déjà menacé de fermer l’usine, qui fait vivre toute une vallée, employant 600 personnes et représentant 2.200 emplois indirects en Maurienne.

    En avril 2014, le site n’aura en effet plus d’électricité pour fonctionner du fait de l’extinction de son contrat de fourniture. Et Rio Tinto Alcan estime qu’il lui faut deux ans de préavis pour prévenir ses clients.

    Or, voilà des mois que les discussions patinent. Elles sont difficiles parce qu’on part d’un tarif d’électricité historiquement bas, explique Michel Bouvard, député UMP de Savoie.

    Implantée depuis 104 ans en Maurienne, l’usine avait conclu un accord de fourniture d’électricité très favorable avec EDF en 1984, à l’époque où elle appartenait au groupe Péchiney. Aujourd’hui, un alignement sur les prix de marché augmenterait les coûts de production de 50 millions d’euros par an et mettrait l’usine en péril, estime la direction.

    Dans le cadre des négociations en cours, EDF a fait des efforts ces dernières semaines, avance M. Bouvard, affirmant avoir bon espoir qu’on trouve une solution industrielle.

    Mais en attendant, les salariés sont au bord de la rupture, s’alarme Yannick Bacaria, délégué CGT de l’usine. On ne sait pas si on ferme ou si on continue. Ils n’en peuvent plus, ajoute-t-il.

    D’autant que derrière le bras-de-fer entre EDF et Rio Tinto, certains doutent de la volonté réelle du géant minier de pérenniser l’usine, la dernière produisant de l’aluminium en France avec celle de Dunkerque.

    Il y a un plan délibéré de Rio Tinto pour fermer ce site, tempête ainsi Jean-Pierre Vial, sénateur UMP de Savoie, en dénonçant les mensonges éhontés du groupe minier.

    Pour l’instant, aucune décision n’est prise, a assuré à l’AFP une porte-parole de Rio Tinto Alcan. Un comité d’entreprise doit se tenir mercredi sur l’état des négociations sur le contrat énergétique.

    Les dires de M. Vial sont pourtant confirmés par les témoignages de plusieurs anciens cadres de l’ex-Péchiney. En 2004, (le groupe canadien) Alcan a racheté Péchiney. J’avais alors un plan de fermeture de toutes les usines européennes avec les dates, dont Saint-Jean-de-Maurienne en 2012, raconte Olivier Baud, ancien président d’Aluminium Péchiney.

    La stratégie, c’était d’organiser la pénurie en Europe et de faire remonter les prix de l’aluminium, ajoute-t-il.

    Après avoir racheté Alcan en 2007, Rio Tinto a poursuivi cette stratégie en rejetant tout projet de reprise et en sous-investissant dans la maintenance de l’usine, selon M. Baud.

    D’après lui, le manque d’investissement s’élèverait à 10 millions d’euros par an, un chiffre confirmé par Yannick Bacaria.

    Comme ils ne mettent plus l’argent nécessaire, ils dégradent l’outil et à un moment donné, on va aller à la rupture, estime Christian Cochard, ancien chef des services de l’électrolyse de l’usine.

    La fermeture de l’usine est déjà programmée mais ils veulent trouver un coupable, en l’occurence EDF, approuve Jean-José Aizpuru, sous-directeur du site jusqu’en 2008.

    Frappée d’un plan social en 2009, l’usine ne produit plus que 90.000 tonnes de fil d’aluminium par an, pour une capacité de 135.000 tonnes.

    S’il n’y a pas un projet industriel et 300 millions d’euros d’investissements, donner de l’électricité à cette usine, c’est jeter de l’eau dans le sable, conclut M. Baud.

  6. Guy Liguili
    Posted 18 février 2012 at 19:16 | Permalien

    Pourquoi nous dire çà à nous alors que ce sont les députés PS qui vont s’abstenir plutôt que voter contre qu’il faut convaincre ?

  7. Guy Liguili
    Posted 18 février 2012 at 19:36 | Permalien

    Le PS, par l’intermédiaire de Cambadélis, vous répond :
    http://www.marianne2.fr/Cambadelis-le-PS-s-abstiendra-sur-le-MES-au-Parlement_a215581.html?com#comments

  8. André
    Posted 18 février 2012 at 21:18 | Permalien

    Pari gagné les députés PS vont s’abstenir. Et après ils renégocieront le traité, vraiment prendre les gens pour des cons.
    Entre la neutralité et la collaboration il n’y a pas loin (cf. seconde guerre blanchiment de l’argent nazi par les suisses et monaco)
    Cela va bien sûr dans le sens de rassurer les marchés et la city.

  9. Posted 18 février 2012 at 22:53 | Permalien

    on va connaître le même sort que la grèce
    le retour en force de l’esclavage des années 1830
    il a fallu en Françe 200 ans de luttes plusieures révolutions des morts à la pelle
    pour nous reprennent tout en 10 ans.
    Maintenant la révolution citoyenne à la MELENCHON tu te doute bien que tu ne leur fait pas peur ils te rient au nez
    Les indignés avec leurs petites tentes> quelques coups de matraques quelques tirs de balles en caoutchouc et hop le tour est joué
    Les étudiants anglais ont mis le feu au siège du parti de CAMERON, il n(en ai pas mort il est toujours là CAMERON
    Il a dit que SARKOZY était son ami et qu’il était d’apprendre qu »il était candidat !

  10. Posted 18 février 2012 at 23:08 | Permalien

    on a perdu 700000 emplois industriels en 10 ans et créer 500000 emplois de fonctionnaires en 10 ans pour masquer les chiffres du chômage
    de toute façon les emploi industriels étaient subventionnés à grand coup d’argent public: subvention des collectivités, pas d’impôts, enveloppes exceptionnelles de l’état
    les sites sont casi tous entre des mains étrangères ; canadien, indien, chibois, indonésien …
    85% des échanges commerciaux européens sont intra-européens seulement 15% d’export à l’extra-européen
    L’Europe vit en économie fermée à crédit et va vers l’asphyxie et sera envahie de plus en plus
    Alors venir perdre son temps sur ce blog pour faire toujours les mêmes constats ça sert à rien !

  11. Posted 18 février 2012 at 23:33 | Permalien

    Eux ils te narguent et te disent: la vraie révolution ? chiche tu n’as pas les couilles de me la faire et si tu essaye je te tirerai dessus à balle réelles !! comme en Syrie,Libye,Égypte.

    Rappelons nous la tentative de révolution à TAIWAN
    la police a tiré les émeutiers au fusil à lunette: une balle dans le cœur ( net que là il y a intention de tuer)
    Les chefs rebelle se sont réfugiés dans le centre ville et ont mis le feu à la bourse avant de se rendre( tout un symbole).
    Les journalistes Français se sont bien gardé d’employer le terme de révolution ils ont toujours prononcé le mot révolte
    A la fin des évènements un certain DSK PATRON DU FMI socialiste ancien potentiellement présidentiable(soutenu jusqu’au boutisme par moscovici et cambadélis)s’est exprimé à la fin de ces événement en employant lui aussi le mot de révolte en disant « qu’il se félicitait de la résolution rapide de la révolte par le gouvernement car cela était mauvais pour les affaires et perturbait l’équilibre économique mondial » … ET OUI SI,SI IL L’A VRAIMENT DIT !!

  12. Posted 18 février 2012 at 23:41 | Permalien

    « UMPS » (sic) = slogan FN

  13. crapoteux
    Posted 18 février 2012 at 23:46 | Permalien

    vas raconter tes berceuses à tes potes députés qui vont se coucher une fois de plus : mieux, vas voir ton copain hollande, il t’expliquera encore une fois ce qu’il a dit au guadrian, tu as l’air d’être un peu dur de la feuille en ce moment

    finalement au 2ieme tour entre hollande et sarko je voterai sarko juste pour te récompenser de nous prendre pour des crétins …. et crois moi je serais très loin d’être le seul

  14. Posted 19 février 2012 at 0:10 | Permalien

    « Crapoteux », là, je vais le laisser longtemps, ton post, très longtemps, pour que tous nos lecteurs, auxquels il faut expliquer que je t’efface souvent, comme cela se doit, puissent, sans ambiguité, identifier la vraie plume, la vérité, des intervenants (néo quoi ? fascistes, réacs, décomposés, malades ?) de ton genre qui viennent sous divers pseudos anonymes ici à répétition, ouf, jusqu’à épuisement, inlassablement polluer, débat, intelligence fraternité à gauche. Ne prends pas la survie exceptionnelle de ce post ci pour un succès, toutes tes autres tentatives identifiées seront effacées. OK ?

  15. mrben
    Posted 19 février 2012 at 0:37 | Permalien

    Bonjour Monsieur Filoche,

    Je vois que la décision du PS est finalement l’abstention, avec volonté d’approuver le MES sans la suite, si on lit Cambadélis. Je souhaite que ce soit faux. Si c’est bien vrai je suis désolé que vous n’ayiez pas réussi à convaincre la majorité de vos camarades.

    Peut-être posterez vous sur le sujet du coup. Pouvez alors nous dire quelle était la tonalité des débats ? Est-ce-qu’il reste un espoir qu’une bonne partie du PS change d’avis ?

    Bonsoir.

  16. J-louis
    Posted 19 février 2012 at 1:10 | Permalien

    Voici une réponse à mon courrier de demande de vote contre le MES, envoyé ce jour, un par un (!), à tous les députés (sauf, évidemmment, à ceux du groupe GRD :

    « Ne nous berçons pas d’illusion, ce texte sera adopté avec les voix de la Majorité.
    François Hollande, s’il est élu, propose de renégocier le Traité, pour qu’il soit facteur de croissance et de justice sociale, en non pas un simple instrument de contraintes au dogme de la rigueur !
    Je partage cette volonté.
    Pour autant devons nous nous abstenir de mettre en place des instruments de solidarité en cas de nécessité ? En soit c’est nécessaire et intéressant. Ce sont les conditions de cette solidarité qui, comme tu le soulignes posent problèmes. Mais cela n’est pas directement l’objet du texte que nous examinons mardi prochain. Le débat devra porter sur le traité lui même qui fixe ces conditions et non pas sur la constitution du fonds de solidarité qui selon les disposition du traité peut être un instrument utile pour les pays en proie à des attaques spéculatives. Il nous faut bien avoir des instruments pour lutter contre cette spéculation !!!
    Le vrai débat de fond n’est pas sur cet instrument mais sur la façon dont on pourra s’en servir, ce qui n’est pas directement l’objet du texte examiné mardi, même si on doit profiter de ce débat pour poser nos conditions !!
    Il y a beaucoup de combats à mener, mais ne faisons pas feu de tous bois dès qu’il s’agit de l »Europe.
    Sa politique actuelle et ses mécanismes ne nous conviennent pas, mais utilisons là pour gagner les combats qui engagent notre avenir plutôt qu’à chercher à la détruire au risque d’instaurerr un espace sans aucune règles ».

    Jérôme Lambert
    Député de la Charente
    Vice-Président de la Commission des Affaires Européennes

  17. Posted 19 février 2012 at 1:36 | Permalien

    Que ce soit clair : ici tous ceux qui disent Ump = PS n’ont pas leur place. « UMPS » est une expression ennemie et imbécile. Contre l’histoire. Contre le réel. Contre la théorie. Contre la pratique. Nous ne tolérons pas l’expression « UMPS » . Nous la haïssons. Sans retenue ni nuance. Sans excuse. Sans prescription, sans indulgence.
    Nous sommes PS et ne tolérons pas qu’on nous traite d’UMP. N’importe qui peut comprendre cela. Nous sommes des militants sérieux, pas complaisants.
    Nous sommes militants de gauche dévoués et ne pouvons tolérer d’être assimilés à nos ennemis de classe.
    Nous savons que cela ne peut venir de gens de gauche militants et conscients, seulement de salauds ou de stupides. Nous les repoussons comme tels.
    Quand on est de gauche on ne peut pas être sectaires,menteurs, agresseurs à ce point.
    Et si par malheur des gens de gauche se laissent aller dans ce sens, ils méritent d’être aussi maltraités que ce qu’ils veulent nous imposer.
    « UMPS » cela vient d’ailleurs, du camp d’en face, des gens tordus dissimulés. Cela vient de l’UMP et du FN dont c’est la stratégie, diviser la gauche, saper, troubler, affaiblir, casser les militants socialistes de gauche… pourquoi ? parce qu’ils soutiennent le seul candidat qui peut gagner le 6 mai.

  18. Posted 19 février 2012 at 2:59 | Permalien

    Monsieur Filoche,

    Je comprends votre réaction face à l’expression d’UMPS. Cette réaction est légitime et s’explique par le fait que vous êtes sincèrement de gauche. Votre article et votre position sur le MES en attestent.

    Comprenez simplement que c’est de la majorité libérale, qui mène la danse dans votre parti, qu’il est question dans cette assimilation avec l’UMP. Et que tant que vous n’aurez pas rompu à votre tour pour rejoindre le parti de gauche, là ou sont la masse de socialistes qui n’ont pas abandonné leurs idéaux et se sont battus pour créer une unité sans précédent à gauche, et bien tant que vous serez liés à cette majorité sociale-libérale vous continuerez d’y être assimilée. Car votre courant est absolument inaudible et qu’il ne parviendrait à aucun internaute se laissant aller à l’expression UMPS de penser qu’il existe encore dans ce parti, qui a tant déçu, un courant socialiste sincèrement de gauche et qui ne cède pas.

    Votre place est au Front de Gauche, qu’attendez-vous ? Ce ne pourrait être qu’un honneur et une fierté pour vous et les votres, idem pour les chevènementistes.

    Pensez-vous sincèrement arriver à quoi que ce soit avec François Hollande ? N’est-il pas flagrant à vos yeux que ce dernier ai été amené au poste de candidat pour que le projet néo-libéral puisse se poursuivre ? Jusqu’à épuisement des ressources publiques, humaines et naturelles ? La cruauté de ce scénario politique qui dure depuis pinochet, puis les plans d’ajustements structurels en Afrique, jusqu’aux attaques européennes récentes ne vous heurtent-elle pas suffisamment pour que vous vous sentiez agressé dans votre identité socialiste ?

    Persévérer plus longtemps au Parti « Socialiste » ne vous grandis pas et je vous demande, sans condescendance aucune, de sauter le pas. Vous aideriez profondément à la reconstruction d’une gauche forte et légitime.

    Nous avons besoin d’espoir Monsieur Filoche.

    Je vous remercie de m’avoir lu jusqu’au bout.

  19. Posted 19 février 2012 at 3:07 | Permalien

    Une pétition circule depuis 4 jours pour insister auprès des députés PS à voter contre le MES, et nous sommes déjà plus de 4000 en 4 jours.

    http://www.petitionpublique.fr/?pi=MES2012

    Etant donné la gravité de la situation et s’il advenait que les députés socialistes s’abstiennent comme ils l’ont annoncé, je souhaite que le Parti Socialiste soit rudement sanctionné lors des législatives.

  20. André
    Posted 19 février 2012 at 12:15 | Permalien

    peut-être ne pas préjuger des présents au 2ième tour.
    Et si on est démocrate on attend d’abord les résultats du 1er, c’est curieux cette conception de faire comme si le 1er tour n’existait pas.

    Chacun sa définition de salaud, pour moi quelqu’un qui trompe l’électeur fait partie de cette catégorie

  21. mrben
    Posted 19 février 2012 at 12:22 | Permalien

    Bonjour tout le monde,

    Je constate que beaucoup de partisans de la vraie gauche viennent sur ce blog exprimer leur dégout à chaque fois que François Hollande donne tout seul son nouveau coup de pelle pour creuser un fossé entre eux et lui.

    Mais bon sang vous êtes pas obligés une fois sur deux de vous foutre de la gueule de Gérard Filoche. Il est bien bon de répondre aux insultes, tiens. Ça doit être frustrant.

    On s’en fout qu’il tente de faire changer le PS au lieu d’aller au front de gauche. Vous dites que ça marchera jamais, moi j’en sais rien, je ne suis pas expert du PS et j’y ai jamais mis les pieds et vous non plus.

    J’en sais rien, moi ça me gonfle. Un commentaire sarcastique apportera un réponse énervée et voilà bravo, beau débat.

  22. Posted 19 février 2012 at 14:58 | Permalien

    « Mais bon sang vous êtes pas obligés une fois sur deux de vous foutre de la gueule de Gérard Filoche. »
    « On s’en fout qu’il tente de faire changer le PS au lieu d’aller au front de gauche. »
    « Un commentaire sarcastique apportera un réponse énervée et voilà bravo, beau débat. »

    Alors 1/ Je ne sais pas si je suis visé mais je n’ai pas répondu à Gérard pour me foutre de sa gueule comme vous dites. 2/ Je ne me fous pas de savoir s’il compte changer le PS ou se barrer, car j’estime que c’est une question qui est devenue suffisamment sérieuse. Il y a un levier de poids à l’exterieur du PS pour agir sur ce dernier, autant l’utiliser.
    3/ Quand à la réponse enérvée, vous l’avez apporté tout seul, personne ne vous y a poussé, bravo.

    En tout cas, votre réponse, M.Filoche, à mon commentaire 18 m’intéresse beaucoup, j’espère que vous me répondrez.

    Bon dimanche :)

  23. mrben
    Posted 19 février 2012 at 17:48 | Permalien

    Non non Michael Le Sauce, votre message sur l’explication de l’UMPS il est bien. Parce oui, sans votre mise au point ça démarre mal.

    J’imagine que Gérard Filoche passe plein de temps à essayer d’expliquer le socialisme pour les nuls à la DIRECTION (?!?!) de son parti, qu’il constate qu’il ne l’écoutent pas, que depuis 2005 c’est l’encéphalogramme plat. Et quand il va sur son blog, il y a des messages pleins de sarcasme comme s’il voyait rien plein de raccourcis et d’approximations genre : « eh ben très bien camarade, mais va falloir l’expliquer à ton pote le fromage mou qu’il fait fausse route en se couchant d’avance devant la finance ». Disons que ça fait drôle de se faire balancer ça par quelqu’un qui veut vous faire rejoindre son mouvement.

    Bon mais soit dit en passant je suis d’accord que vu de l’extérieur, Gérard Filoche passant au front de gauche serait un sacré levier pour ses idées. Ce serait un évènement médiatique par exemple.

  24. Madiran
    Posted 19 février 2012 at 20:45 | Permalien

    La mise ne place du Mécanisme Européen de stabilité (MES) impose une modification du traité de Lisbonne (conseil UE avril 2011, « Euco 10/1/11″)

    Ce mardi 21 février, notre Assemblée nationale examinera deux projets de loi :
    - L’un validant la décision du Conseil européen modifiant l’article 136 du Traité de Lisbonne.
    - L’autre pour le Mécanisme européen de stabilité, le « MES ».

    Le MES ou Mécanisme européen de stabilité ?

    Le MES n’est en aucune façon une « aide », et encore moins une mesure de « solidarité ».
    Le MES est « garant » pour l’UE : il demande aux banques qui empruntent au prix du marché pour le revendre : Le pays libéralise pour payer les traites, réduire ses dépenses mais pas sa dette !l
    Le MES est une « organisation inter gouvernementale », jouissant d’immunité quasi totale, gérée par la Commission Européenne, supervisée par les ministres des finances de l’Euro

    Le MES ne prête pas son argent mais celui des marchés en imposant au destinataire des mesures strictes de réduction des dépenses publiques (tous secteurs : Réduction de retraites et salaires…) et par effet « boomerang » une réduction des emplois et salaires privés par « compression » des entreprises.

    Le MES ne prêtera de fonds qu’après accord entre la Commission Européenne, le conseil des ministres des finances de l’Euro, (avec le représentant Anglais) et le pays demandeur, à la condition de suivre les restrictions imposées à l’instar d’un FMI Européen.

    Le pays demandeur, devra signer le « pacte budgétaire Sarkozy Merkel » qui impose au pays demandeur à soumettre son budget à l’accord de Bruxelles et par-là perdre sa souveraineté.

    S’abstenir de voter revient à voter « pour »… Messieurs du PS, à vos bulletins !

  25. Posted 20 février 2012 at 8:29 | Permalien

    commencons par rectifier deux choses :
    1°) la mise en place du MES est à 100 % de la responsabilité politique de Sarkozy pas du PS
    2°) apparemment personne ne peut rien y faire puisqu’il y a une majorité UMP dans ce que tu appelles « notre » assemblée nationale
    donc en premier tu t’en prend à Sarkozy et à l’UMP pas au PS…svp
    d’autant que le PS ne votera pas ce projet de MES
    ensuite, du point de vue symbolique je préférerai en effet que le PS, pour sa part, en tant qu’opposant vote « non » plutôt que de choisir l’abstention.

  26. Posted 20 février 2012 at 8:36 | Permalien

    non seulement il est hors de question de quitter MON, NOTRE parti, mais en plus je vous invite à le rejoindre, à « franchir le pas » dans ce sens là, car c’est là que la bataille décisive se mène,… « en cherchant à prendre la bête par le col, pas comme aiguillon derrière le cul de la vache » (c’était une expression à Mélenchon quant il était avec nous…)

    l’intelligence ce n’est pas de chercher a casser, diminuer, minorer le rôle de notre bataille, de notre stratégie, vous devriez vous REJOUIR de notre action

    et avec tous mes amis de la gauche socialiste, de D&S, je vous le redis, vos « débauchages » condescendants et maladroits, vous devriez les arrêter une bonne fois pour toutes, car c’est contre-productif et irritant,

    et vous devriez plutôt vous poser la question de l’unité de toute la gauche, de ce que vous devez et devriez faire pour le 6 mai, et, dans ce cadre, des points communs que nous avons à défendre. 35 60 1700 20

  27. Posted 20 février 2012 at 8:45 | Permalien

    MAIS SI ! On PEUT et on DOIT, si on fait de la politique réelle, si on a un brin de culture et d’intelligence, « préjuger des présents au 2e tour », pas sur la base des sondages, mais sur la base d’une analyse concrète de la situation concrète, des rapports de force, de l’organisation des forces politiques et sociales actuelles à gauche…
    c’est curieux cette façon, sinon, de s’aveugler, de faire semblant, au lieu de comprendre, et d’agir en conséquence
    quand à la définition de « salaud » : ce n’est pas « tromper l’électeur » que de combattre l’expression sale « UMPS », il faut bien sûr combattre ceux qui l’utilisent, trompent, caricaturent, font le jeu préféré de Sarkozy et sont étrangers au combat de toute la gauche…

  28. Posted 20 février 2012 at 8:49 | Permalien

    « beaucoup de partisans de la vraie gauche » ? en effet, c’est une expression insupportable. Cela me provoque un haut le coeur. Comment peut on s’autoproclamer et dans une même phrase exclure ? en quoi pareille expression relève t elle… de la gauche ?

  29. Posted 20 février 2012 at 8:56 | Permalien

    Merci de défendre D&S à travers moi… mais vous savez, à la gauche socialiste, on a une peau de mammouth, cela fait 20 ans que notre revue (lisez là au moins…) défend notre stratégie… et avec vigueur, chaque mois, (3 euros, 24 p… abonnement 30 euros = un an)
    nous prenons sur nous pour pas être condescendants avec ceux qui commettent l’erreur de ne pas partager notre stratégie ! Mais nous sommes hélas, rarement payés de retour,
    pourtant chacun de nous, s’il est membre d’un parti, a ses raisons et c’est parce qu’il pense que c’est là qu’il est le plus utile, forcément
    il faut donc se respecter…
    dire à quelqu’un « tu t’es trompé de parti » c’est forcement l’insulter gravement,
    (on le pense… pour vous, mais nous, on ne vous le dit pas dans chaque « post »)
    on préfère, par delà nos appartenances, et en respectant la votre, quoiqu’on en pense, chercher ce qui peut nous unir… 35 60 1700 20 « non au MES » et au traité merkozy
    vous comprenez ce point de méthode ?

  30. Posted 20 février 2012 at 9:00 | Permalien

    ça n’aurait rien de « médiatique » et le « médiatique » on s’en fout…
    on a une stratégie, et nous ne la quitterons pas dans la situation actuelle (si on était au PASOK… ce serait autre chose…)
    c’est au sein du PS, avec ses 100 000 adhérents, tous ses élus dévoués, sincères, actifs, et les 3 millions de sympathisants qui sont venus aux primaires, que se mène la bataille politique essentielle pour l’avenir de toute la gauche…

  31. PrNIC
    Posted 20 février 2012 at 11:25 | Permalien

    Pour ma part , je ne demande pas à Gérard de changer de camp (C’est un peu lassant , cette manie de vouloir récupérer dans sa propre chapelle qq PS ou qq verts ou qq Fase , au lieu de s’impliquer pour toucher les 55% d’abstentionnistes)

    Par contre
    1-son expression « devraient voter CONTRE » gagnerait en force si elle était écrite « doivent voter

    et ensuite ……..
    2-aller signer http://www.petitionpublique.fr/?pi=MES2012
    3-Ecrire à son député pour l’inviter à voter contre

  32. mrben
    Posted 20 février 2012 at 12:32 | Permalien

    Oui Monsieur Filoche, je vous demande pardon pour « la vraie gauche ». C’est l’expression qui me vient quand les leaders du PS me mettent en boule. Le front de gauche.

    Et pour le « médiatique » ok on s’en fout des médias. (J’imaginais une dynamique causé par l’arrivée de fameux socialistes au front de gauche mais avec évidemment comme finalité de dépasser le PS. Mais bon je ne suis pas un fin analyste non plus.)

    Une fois je vous avais écrit que j’avais peur que vos interventions dans les médias soient contre productives puisqu’il est facile de vous opposer que François Hollande dit le contraire. Et donc au final vous affaiblissez le PS. Et finalement je pense qu’elles ont de toutes façons un effet de prise de conscience chez les citoyens, c’est l’essentiel, après ils en font ce qu’ils veulent. Que vous soyez au front de gauche où au PS d’ailleurs elles auront à peu prêt le même effet.

    Merci de continuer à débattre au sein de votre parti.

  33. Isadora
    Posted 20 février 2012 at 13:27 | Permalien

    « c’est au sein du PS, avec ses 100 000 adhérents, tous ses élus dévoués, sincères, actifs, et les 3 millions de sympathisants qui sont venus aux primaires, que se mène la bataille politique essentielle pour l’avenir de toute la gauche… »

    Ben, c’est facile pour vous qui êtes dedans de penser cela.
    Mais moi, j’entends Hollande, Moscovisci,Sapin, Valls,Cahuzac. Et là je peux pas adhérer, pas y croire un seul instant. Si vous et ceux de votre courant étaient présents dans les médias, alors peut-être pourrais-je y croire. Et ne pas trouver que seul le FdG donne de l’espoir à l’électeur(trice) lambda de gauche.

  34. Rolant Degous
    Posted 20 février 2012 at 15:01 | Permalien

    ben alors qu’est ce que tu fais ? depuis 20a il dérive à droite et depuis 20a tu nous sors la même rengaine mais tu ne fais rien ! bosse dans le parti au lieu de venir nous raconter des balivernes!

    a discuter au ps tu te sens peut-être utile mais le résultat c’est 0 (zéro) …

    nous on veut du concret maintenant alors on vote Mélenchon !

  35. Posted 20 février 2012 at 15:34 | Permalien

    Réforme du travail: une marée humaine envahit les rues en Espagne

    Des centaines de milliers de manifestants, agitant des drapeaux rouges, ont envahi les villes d’Espagne dimanche pour protester contre la réforme du travail, première réponse de masse au gouvernement qui espère lutter contre un chômage de près de 23%.

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    Manifestants opposés à la réforme du travail, dans le centre de Madrid, le 19 février 2012

    AFP

    Les deux principales manifestations, selon des journalistes sur place, ont rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes à Madrid et Barcelone, répondant à l’appel des syndicats pour protester contre cette réforme qui va selon eux « accélérer la destruction d’emplois ».

    Des manifestations semblables étaient convoquées dans 57 villes d’Espagne contre la réforme annoncée par le gouvernement conservateur dans le but d’aider le pays à sortir de la crise et d’un chômage de 22,85%, un record parmi les pays industrialisés.

    Les syndicats ont fait état d’une très forte mobilisation, annonçant 500.000 manifestants à Madrid, 400.000 à Barcelone, 150.000 à Valence, 50.000 à Séville. Selon la police, les manifestants étaient 50.000 à Madrid, 30.000 à Barcelone, 25.000 à Valence, 5.000 à Séville.

    A Madrid, les manifestants rassemblés à l’appel de l’UGT et de Comisiones Obreras (CCOO), les deux grands syndicats espagnols, ont envahi les grandes avenues du centre de la capitale en portant des pancartes avec les mots « Non à la réforme du travail injuste, inefficace, inutile » ou « Non à la réforme et aux coupes budgétaires. Grève générale ».

    « Grève, grève, grève », criaient les manifestants, qui ont appelé le gouvernement à ouvrir des négociations sur la réforme du travail.

    « Il faut bouger. Ils commencent comme cela puis ils vont continuer à supprimer nos droits », lançait Victor Ogando, un manifestant de 44 ans portant un chapeau noir orné de l’insigne rouge et blanc de la CCOO, ancien employé dans la construction aujourd’hui au chômage.

    Parmi la foule défilaient aussi des enseignants portant le tee-shirt de la « marée verte », un mouvement de contestation né en septembre contre les coupes budgétaires dans l’éducation dans la région de Madrid, ou des manifestants du mouvement des « indignés ».

    « Je suis ici contre la réforme du travail mais aussi contre les coupes dans les services publics », déclarait Clemencia Alvarado, une enseignante de 54 ans arborant le tee-shirt vert avec le slogan « Ecole publique de tous, pour tous ». « L’enseignement n’est pas une dépense, c’est notre avenir », ajoutait-elle.

    Premiers frappés par le chômage, avec 48,6% des 16-24 ans sans emploi, les jeunes étaient aussi au rendez-vous.

    « Je crains que notre génération ait moins de droits que celle de mes parents, que nous ne vivions pas aussi bien. Je sens que l’Espagne et l’Europe retournent en arrière avec ce genre de réformes », confiait Jordi Alsedo, un étudiant ingénieur de 23 ans, vêtu de noir.

    « Banquiers, voleurs, rendez les millions », criaient aussi les manifestants qui défilaient à Barcelone.

    Le gouvernement de Mariano Rajoy a adopté le 11 février une nouvelle réforme pour flexibiliser le marché du travail, incluant la baisse des indemnités de licenciement et des mesures pour stimuler l’emploi des jeunes.

    Répondant aux manifestants, dont certains brandissent la menace d’une grève générale, le chef du gouvernement a défendu une nouvelle fois dimanche sa réforme lors de la clôture du congrès de son parti, le Parti populaire, à Séville.

    « C’est la réforme dont l’Espagne a besoin pour éviter que nous soyons le pays d’Europe qui détruit le plus d’emplois », a lancé M. Rajoy. Cette réforme « nous situe au même niveau que les pays d’Europe les plus avancés, et en finit avec les injustices du marché du travail », a-t-il dit.

    Après la réforme budgétaire visant un déficit zéro en 2020 et celle du secteur bancaire pour le nettoyer de ses mauvais actifs immobiliers, le marché du travail est le troisième grand chantier amorcé par le nouveau gouvernement espagnol pour tenter de redresser l’économie du pays.

  36. Posted 20 février 2012 at 15:39 | Permalien

    Et voilà c’est la révolution qui démarre en Espagne comme en Grèce.
    A mon avis c’est pas la révolution citoyenne pacifique à la GANDHI qui va se dérouler: c’est la vraie révolution violente comme les printemps arabes avec destructions et des morts
    puis ça ferra tâche d’huile au Portugal

  37. Posted 20 février 2012 at 16:05 | Permalien

    Le compte à rebours des révolutions est lancé ils ne peuvent plus les arrêter !!

  38. Posted 20 février 2012 at 16:39 | Permalien

    Imminence de la Révolution en Grèce
    La Grèce en lutte de 2012 comme l’Espagne de 1936 pour les peuples d’Europe !blog du FSC

    Par Sonia Mitralia

    (Ce discours de Sonia Mitralia, membre du Comite grec contre la Dette et de l’Initiative des Femmes contre la Dette et les Mesures d’Austérité, a été prononcé au meeting de Marseille du 17 février, organisé par la campagne française « pour un audit citoyen de la dette publique »).

    Le cours de l’histoire s’accélère et les événements cataclysmiques des derniers jours en Grèce doivent désormais convaincre même les plus hésitants : La Grèce tend à devenir aujourd’hui pour cette Europe de 2012 ce qu’a été l’Espagne pour l’Europe de 1936 ! Cette constatation apparemment osée n’est pas le fait de quelques romantiques.

    Non, c’est le fait de nos gouvernants car ceux qui nous l’assènent à longueur de journée depuis bientôt deux ans, ce sont ceux d’en haut, les Merkel et Sarkozy, le FMI et les banquiers, la réaction néolibérale par delà les frontières nationales, ceux qui ont choisi de transformer la Grèce en laboratoire de leurs politiques inhumaines et les grecs en cobayes de leur thérapie de choc. Il est plus que temps que nous, ceux et celles d’en bas de toute l’Europe, prenons à la lettre ce que nous disent nos Merkozy et leur Troika, et que nous agissons enfin en conséquence.

    Acceptons le défi et répondons leur que désormais, sans tarder, la Grèce va devenir un cas/test pour nous aussi, pour le mouvement des travailleurs, pour les mouvements sociaux et féministes, pour les peuples et les exploités de toute l’Europe ! Oui, faisons leur comprendre que Oui, nous sommes tous des grecs car, nous sommes pleinement conscients que le combat du peuple grec est plus que jamais notre combat. Que s’ils arrivent à briser les résistances et à soumettre le peuple grec, après ce sera notre tour, le tour de tous les autres peuples européens, l’un après l’autre, de passer à la trappe…

    Peut être vous vous souvenez qu’au tout début ils nous racontaient des balivernes du genre « c’est un cas unique et spécifiquement grec dû au fait que ces grecs sont des fainéants, rompus à la corruption et au mensonge » Cependant depuis lors, on a appris que le trou noir de la dette n’est pas spécifiquement grec, qu’il n’est pas dû à la prétendue…hypertrophie de l’Etat grec, car il est aussi bien américain que français, italien que japonais. En somme, qu’il est typiquement capitaliste et sa crise tout simplement…systémique.

    Mais, attention aux phrases toutes faites et aux clichés parce qu’ils sont inopérants pour décrire l’actuelle réalité grecque. Peut-on encore parler d’austérité même draconienne quand les salaires et les pensions baissent en Grèce de 40, 50 ou même de 60% ? Quand le pouvoir d’achat de l’écrasante majorité de la population est déjà amputé de 50, 60, ou même de 70% et plus ? Quand la classe moyenne de ce pays est ruinée et en voie de paupérisation galopante ? Quand les nouveaux salariés ne touchent plus que 417 euros et les nouveaux pensionnés 320 euros ? Est-ce de la simple « rigueur » quand un sur deux jeunes grecs est chômeur et le chômage atteint désormais 25% ? Comment peut-on parler des simples… « sacrifices passagers » quand la malnutrition fait des ravages parmi les petits élèves de l’école primaire, et la faim pointe le nez dans les quartiers même petit bourgeois des villes grecques ? Et comment peut-on prétendre que tout ca c’est « nécessaire pour mettre de l’ordre dans les finances » de la Grèce quand les bourreaux eux-mêmes admettent cyniquement que leurs politiques imposées de force à la Grèce ont échouées, ne font qu’enfoncer ce pays toujours plus profondément dans une récession monstrueuse et que la dette grecque ne pourra jamais être remboursée ?

    Alors, simple sadisme de la tristement célèbre Troïka ou plutôt guerre ouverte et déclarée du capital contre le monde du travail ? La réalité quotidienne nous oblige à l’admettre : Oui, nous en Grèce nous assistons à une véritable guerre de ceux d’en haut contre ceux d’en bas, des très riches contre tous les autres. Et en même temps, ne l’oublions pas car c’est très grave, nous assistons à la résurrection du pire néocolonialisme quand nous voyons la Grèce humiliée et dépourvue de pratiquement toute souveraineté nationale, traitée pas ses prétendus… partenaires européens comme une véritable colonie, un protectorat sous tutelle, dirigée sur place par un quelconque Gauleiter de Madame Merkel et de Monsieur Schaeuble…

    Et les grecs eux-mêmes, que font-ils ? Attention, ne croyez pas ce qu’on vous raconte des grecs. Vos medias sont comme les nôtres : la réalité qu’ils nous décrivent est totalement irréelle. Nous parlant de la Grèce actuelle, ils insistent sur le fait qu’il y a à Athènes un gouvernement d’Union Nationale appuyé par les quatre cinquièmes des représentants du peuple grec. Donc, si on les croyait on arriverait à la conclusion que les grecs sont plutôt maso et adorent être maltraités…
    Evidemment, la réalité est toute autre. Une douzaine de grèves générales en moins de deux ans, d’innombrables luttes et grèves très dures dans tout le pays, un climat presque insurrectionnel depuis des mois, un mouvement des Indignés -les Aganaktismeni grecs- qui a balayé toute la Grèce pendant 3 mois, des affrontements très violents avec les forces de répression déchaînées, des ministres et des députés qui n’osent plus sortir de chez eux depuis 10 mois car ils sont hués ou même tabassés par les passants, un parlement assiégé de plus en plus fréquemment par des centaines des milliers de manifestants qui tôt ou tard vont le prendre d’assaut,… voila un bref aperçu de ce qu’est devenue la routine presque quotidienne en Grèce depuis de longs mois.
    Mais tout ca ne représente que des secousses prémonitoires du très grand séisme social qui est en train de se préparer. En effet, un coup d’œil plus attentif suffirait pour qu’on découvre que la colère populaire bat actuellement des records historiques, que le pays est comme un volcan social prêt à exploser. D’ailleurs, les sondages qui se multiplient sont tous éloquents. L’appui populaire à ce gouvernement dit d’Union Nationale ne dépasse plus le 8% tandis que l’ensemble des partis à la gauche du PASOK social-démocrate font un score dépassant désormais les 50% ! Tout change à une vitesse hallucinante et le paysage politique grec subit un véritable chambardement sans précédent parce que des pans entiers de cette société sont à la recherche des solutions radicales à la crise et à leur paupérisation galopante. Vous voulez un exemple qui illustre parfaitement cette situation tout à fait exceptionnelle, qui ressemble de plus en plus avec ce qui se passait dans un certain entre deux guerres dans notre continent ? Le PASOK qui, il y a deux ans, a fait un triomphe gagnant les élections avec le score-record de 45%, obtient maintenant, selon tous les sondages, moins de 10% tandis qu’un groupuscule de tueurs néonazis atteint depuis peu les 3% ! Oui, la société grecque est déjà en train d’expérimenter sa propre République de Weimar…

    Alors, que faire ? La première chose c’est de crier haut et fort que les grecs ne doivent pas payer cette dette qui les étrangle et qui n’est pas la leur. Qu’on doit suspendre tout de suite son paiement. Pourquoi faire ? Pour faire ce que nous oblige de faire le droit international, l’ONU, nombre de conventions internationales signées d’ailleurs par nos gouvernements : Pour investir les sommes astronomiques consacrées maintenant au service de cette dette, à la satisfaction des besoins élémentaires de la société grecque, à la santé, l’éducation, les infrastructures, les services publics, les chômeurs, les gosses affamés, les familles monoparentales, les malades et les infirmes, les femmes qui sont maintenant contraintes d’assumer gratis et en famille toutes ces taches assumées par les services publics avant leur démantèlement et leur privatisation.

    Pour combien de temps ? Pour le temps qu’il faudra pour réaliser un audit citoyen de la dette afin d’identifier sa part illégitime qu’il faudra annuler et ne pas payer. Et tout ca en refusant obstinément de tomber dans le piège des chantages de nos bourreaux qui nous répètent à longueur de journée qu’une telle politique radicale mène automatiquement le pays à la sortie de l’euro et de l’Union Européenne, à un repli national obligatoire…

    Non, non et non. Nous refusons de payer cette dette et en même temps nous restons dans la zone euro. Et la raison principale est simple : parce que nous voulons nous battre avec vous, tous ensembles, la main dans la main avec tous les peuples et tous les travailleurs de ce continent, pour foutre en l’air cette Europe du capital, des Merkel et des Sarkozy. Parce que nous voulons créer et amplifier ce qu’on appelle la « crise systémique » de cette Union Européenne antidémocratique et antisociale des riches. Oui, il n’y a désormais qu’une seule perspective, la seule réaliste et faisable, celle du combat commun de ceux d’en bas partout en Europe. Camarades, c’est maintenant plus que jamais que l’union fait la force. Unissons-nous car tous ensembles nous pouvons toujours changer ce monde qui est en train de pourrir. Avant qu’il ne soit pas trop tard… Et rappelez-vous : Si ce n’est pas nous, alors qui ? Si ce n’est pas maintenant, alors quand ?…

  39. Posted 20 février 2012 at 20:43 | Permalien

    @GERARD FILOCHE: HUMOUR

    « UMPS » (sic) = slogan FN ? NON !! ça veut juste dire de façon humoristique  » blanc bonnet et bonnet blanc » !!

    tous les politiques (quelque soit le parti) se valent c’est des carriéristes qui vendent leurs salades et font des petites offrandes aux citoyens !!
    Ils se battent comme des chacals pour les bonnes places pour eux,leurs copains et leur progéniture.
    la politique c’est du clientélisme.
    Ils mangent des gros gigots lardés aux truffes et offre des miettes de pain dure aux petits moineaux pour qu’ils n’approchent pas trop près de la table du banquet, histoire de ne pas déranger les riches convives.
    Sauf que cette fois-ci nos amis les gros gras politiques ont prévenu les petits moineaux avant les élections: » pour 2012 et après il n’y a pas et il n’y aura plus de pain dur pour minimum euh..euh.. voyons.. nous réfléchissons avant de vous répondre … POUR TOUJOURS !! la fête est fini pour les moineaux.. vous avez qu’a devenir des rouges-gorge … un peu de témérité que diable !!!

  40. Arnaud D.
    Posted 20 février 2012 at 22:03 | Permalien

    J’adhère à votre post M. Filoche.
    Rejoindre le PS ? Aujourd’hui le projet du PS c’est celui Hollande : un taux d’imposition sur le revenu au rabais, 63k postes de fonctionnaires/an à supprimer on ne sait ou, une personnalisation outrancière (« Je, Je, Je »), 20k postes dans l’éducation (par rapport aux 80k suppressions de NS), une « négociation » sur le travail le dimanche, pas de retour sur le statut de la Poste, pas de retraite à 60 ans pour tous, un soutien au plan « d’aide » à la Grèce… etc etc etc etc …Après analyse politique, il y a incompatibilité majeure.

  41. Posted 21 février 2012 at 6:51 | Permalien

    de la sincérité de certains écrits ici :
    À l’aune de mon sondage d’opinion personnel en particulier aux marchés, devant les écoles, aux sorties de métros où je distribue mes tracts de la campagne Hollande, je n’entends pas les militants du PG appeler à un vote blanc au deuxième tour, entre Sarkozy et Hollande. Le débat est rude c’est vrai, mais fraternel, surtout que nous nous connaissons depuis longtemps et que nous continuons à nous croiser dans de multiples associations. De là à m’imaginer que certains « posts » qui concluent dans ce sens sur ce site, c’est de l’enfumage. C’est de l’intox. De l’huile sur le feu. Un plan de communicants. De l’UMP ou consorts. FF

  42. Posted 21 février 2012 at 7:06 | Permalien

    réponse sur « D&S » à celui qui accuse Papandréou de TOUT ce qui s’est passé en Grèce : pillage de la Grèce, rigueur en Europe : Mobilisation européenne ! 21 février 2012, par GF

    Non ce n’est pas vrai, ce n’est pas Papandréou. C’est incroyable d’écrire cela comme vous le faites. Vous êtes un menteur cynique ou inconscient. En tous cas vos 4 phrases sont un joli coup de pub pour la droite et contre la gauche évidemment pas neutre à la veille des élections d’avril 2012.

    C’est un mensonge sur les faits, sur la chronologie.

    C’est la droite Caramanlis qui a fait la dette. C’est Goldman Sachs qui l’a cachée, manipulée sous la droite et révélée quand c’était la gauche qui a gagné. Ensuite c’est la droite troïka UE/BCE/FMI, et le duumvirat Merkel Sarkozy qui ont mené toute la politique criminelle contre la Grèce et l’ont égorgé sous couvert de « l’aider ».

    Papandréou, lui, a trahi son peuple, au lieu de résister, il a capitulé et mis en oeuvre les exigences de la droite, cette capitulation est impardonnable et d’ailleurs l’immense majorité de son peuple ne le lui pardonne pas.

    Il aurait dû avoir le courage de faire un referendum et de s’appuyer sur son peuple pour résister aux exigences criminelles de la droite. Il ne l’a pas fait c’est une grande faute, mais encore faut il en préciser la nature et ne pas blanchir la droite DN grecque

    et il faut féliciter les 22 députés du Pasok qui ont résisté et refusé de voter…

  43. Olivier
    Posted 21 février 2012 at 13:00 | Permalien

    Eloge de la trahison, éternel ballet des vendus se tenant par la barbichette sur la carcasse fumante du peuple …

    et pendant ce temps là, le ps soutient sarko comme d’habitude …

  44. Guy Liguili
    Posted 21 février 2012 at 22:18 | Permalien

    Alors, heureux ? Heureux de l’abstention honteuse des députés PS ? En bon socialiste, j’ai décidé de prendre modèle sur vous et de m’abstenir aux prochaines élections dès que je verrai une de vos listes ! Merci pour la leçon ! Inutile de nous faire de grands éditos de gauche, le PS n’est plus un parti de gauche !

  45. Thomas Turbe
    Posted 22 février 2012 at 1:07 | Permalien

    ça c’est clair que question abstention je vais m’abstenir de voter ps à vie ! et je vais tâcher de convaincre le maximum de gens autour de moi (ça ne sera pas très difficile …)

    honte à ceux qui ne pensent qu’à la bonne soupe !

    on va rigoler à la présidentielle ET aux législatives

  46. Posted 22 février 2012 at 14:22 | Permalien

    M.Filoche,

    Vos réponses m’ont convaincu qu’effectivement il est bien qu’il reste un pôle de résistance à l’intérieur du Parti Socialiste, pour ne pas abandonner le navire, puisque les métaphores marines ont la côte en ce moment. En effet les députés du groupe SRC ont touché le fond hier !

    Cependant ! Je me questionne …
    Quel est s’il vous plaît l’intérêt d’avoir un pôle de résistance à l’extérieur (PG et FdG) et un autre à l’intérieur (la Gauche Socialiste) si c’est pour travailler chacun de son côté, chacun son candidat en espérant que les convergences se feront par la force des choses ?

    La force montante du FdG ne réprésente-t-elle pas un levier pour votre courant ? Je ne demande qu’à être convaincu du contraire, si vous avez un bon argument à opposer à ma proposition mais je pense que toute la gauche du PS devrait opérer, en privé, un chantage pur et simple à la majorité sociale-libérale. Se tourner clairement vers les partenaires de gauche en affichant la volonté de travailler avec eux, OU soutenir, en cas de refus, la candidature de Jean-Luc Mélenchon avec un communiqué de presse retentissant.

    Et oui c’est cela qui est fabuleux dans cette élection, c’est que nous avons le choix entre deux socialistes (-ismes). Pas un vrai et un faux, mais l’un cohérent et l’autre stérile.

    Si vous jugez ma proposition débile, puérile, ou irréaliste, je voudrais bien savoir quels leviers vous avez prévu d’utiliser pour arriver à vos fins.

    Désolé de vous ennuyer mais vous savez quand on a une idée dans la tête … ;)

    Merci de votre réponse, et bon courage pour la suite, je vous laisse tranquille ensuite.

  47. Posted 22 février 2012 at 16:49 | Permalien

    de la part de PC :

    Si je ne partage pas toujours l’optimisme de Gérard Filoche, le vote sur le MES mérite un bilan qui n’est pas négatif. Je m’explique.
    Le vote « abstention » n’est pas un désintérêt, la politique de la chaise vide, mais un vote actif et une claire prise de distance avec le texte. Et cette fois, AUCUN vote PS n’est venu l’approuver. Cela mérite un petit retour en arrière et de ne pas oublier l’engagement réaffirmé de François Hollande de ne pas ratifier et de renégocier le traité de camisole budgétaire que Sarkozy s’apprête à signer avec Merkel. Le 2 mars.

    La semaine dernière, le Groupe PS de l’Assemblée était sur une position d’un vote pour le MES et contre son corollaire la modification de l’article 136 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. C’était alors incompréhensible
    Est venue la réunion du bureau national du PS préconisant un vote « contre », alors que dans le même temps des députés socialistes comme E. Guigou continuaient à défendre le MES. Puis les députés européens Pervenche Berès et Liêm Hoang-Ngoc (UMA pour ce dernier) ont rédigé un texte ci-joint, approuvé par Catherine Trautmann déléguée Europe de François Hollande expliquant que le vote « pour » était inenvisageable et préconisant l’abstention.

    Au final, après de grands débats, le Groupe SRC a retenu un vote d’abstention couplé à un engagement réaffirmé de refuser le traité Sarkozy-Merkel de discipline budgétaire.
    En clair: « oui à la solidarité budgétaire, non à l’austérité imposée qu’on vaudrait lui conditionner ».
    Pour certains, ce résultat peut paraître frustrant car la logique du MES n’est pas conforme à nos options. Mais avoir réussi à convaincre tous nos camarades que le MES posait tellement de problèmes que le vote « pour » était impossible et qu’aucun ne désolidarise de ce choix est une victoire pour ceux qui veulent ancrer le PS à gauche.

    Une partie du Front de gauche théorise (rappelez-vous Corinne Morel-Darleux à Saint-Chamond, et ses propos qu’elle a d’ailleurs repris sur son site) qu’il y une « vraie Gauche » et une « fausse Gauche » irréconciliables.(sic) C’est tout le problème d’une certaine frange de la Gauche qui en quête de la pureté, même au prix de l’impuissance politique. A quoi servirait un PC à 10% si dans le même temps le PS prônait l’union avec le centre ou la droite ? Heureusement, le PS s’est toujours défini comme de gauche et D&S est un des traits d’union, pas le seul, mais un lien important qui fait que la gauche de la gauche n’est pas condamnée à l’impuissance solitaire et que le PS reste un parti clairement identifié à Gauche par les électeurs.

    Très clairement, il aurait été possible d’avoir 40 ou 50 voix au PS contre le MES (y compris de personnes JC Cambadélis pas identifiés à l’extrême-gauche du PS… ). Qu’est-ce que cela aurait changé ? Juste l’emplacement de la ligne que certains s’obstinent à placer entre les traîtres consommés et les traîtres potentiels. Il ne faut pas se laisser traiter ainsi.

    Car l’engagement de François Hollande, qu’on a pu sous-estimer, de refuser la constitutionnalisation de la « règle d’or » (par le traité bientôt signé par Sarkozy, mais qui ne sera pas ratifié avant les élections et que François Hollande s’est engagé à renégocier) a pris encore plus de solennité grâce au fait que TOUS les députés socialistes aient refusé de conditionner la solidarité à une « règle d’or ».

    Le MES est un sujet important…(…) . Le combat contre le monde de la finance est-il définitivement clos ? Bien sûr que non. Les parlementaires de droite sont majoritaires et il était donc difficilement imaginable que le MES serait rejeté.

    Par ailleurs tout le dilemme est que voilà trois ans que les Socialistes exigent un « mécanisme de solidarité » qui, s’il avait existé en 2008, aurait empêché bien des drames, tout en sachant que des pays comme la Finlande ou les Pays-Bas ont un extrême réserve contre le principe même d’un mécanisme de solidarité budgétaire. L’engagement de 150 milliards de la France n’est pas l’enjeu majeur (qu’on retrouve dans plusieurs pétitions cependant), mais bien la contrainte exercée par la « règle d’or budgétaire » contenue dans les articles 5 et 12 du MES qui subordonne un soutien à son acceptation.

    Or, précisément l’engagement solennel de ne pas accepter le futur traité auquel l’article 5 fait référence est réaffirmé avec force, y compris en assumant les dures critiques de la Droite déjà faites et qui se reproduiront le 2 mars au Conseil européen. Le fait qu’aucun parlementaire socialiste n’ait voté pour le MES est clairement un point d’appui pour refuser la constitutionnalisation de la discipline budgétaire ce qui a été mal apprécié par la gauche de la Gauche

    Il est dommage que la newsletter d’UMA du 22 février donne la parole au seul Olivier Dussopt en expliquant les raisons de son vote négatif sans expliquer les motivations et les raisons de l’abstention d’autres élus éminents (Alain Vidalies, Liem Hoang Ngoc…) qu’on ne peut taxer d’être moins à gauche qu’Olivier Dussopt et le 15 autres qui l’ont suivi. En ce sens, il est très regrettable que la newsletter d’UMA ne donne aucun élément sur la portée du fait qu’aucun député socialiste n’ait voté le MES face à la droite ni aux injures de certains à gauche.

    Maintenant, après le vote sur le MES, et au-delà des engagements partisans de chacun au premier tour, il faudra au second tour que toute la Gauche se rassemble pour soutenir le candidat de Gauche qui accédera au second tour pour qu’il puisse renégocier le traité du 2 mars et prive ainsi le MES de la plupart de ses tares. Le fait qu’aucun député de Gauche devrait plutôt faciliter ce report que l’entraver… si on sait expliquer ce vote.

  48. Posted 22 février 2012 at 16:52 | Permalien

    la Gauche du Parti socialiste a amené 20 députés à voter CONTRE, un peu plus que le FdG (18)

    AUCUNE voix de gauche n’a approuvé le MES

    Seule l’UMP l’a voté…

  49. Posted 22 février 2012 at 16:55 | Permalien

    vous êtes un drôle de personnage, vous écrivez que le PS n’est « plus à gauche », au moment ou il fait un pas à gauche, 0 voix pour le MES (rupture avec le PSE pour la 1e fois) 153 abstentions, et 20 voix contre ( un peu plus que le FdG (18)
    et
    vous voulez le renvoyez dos à dos avec l’UMP (sic) au moment ou seule l’UMP, qui a la majorité absolue dans cette affaire, fait passer le MES…

    curieux personnage, curieux mode de pensée

  50. Posted 22 février 2012 at 17:01 | Permalien

    je laisse votre « post » en dépit de sa nullité, comme cela nos lecteurs en faisant le lien avec votre autre « post » sur la gréce pourront voir comment s’expriment ici des « trolls » du FN.

  51. Paul Oivrot
    Posted 22 février 2012 at 17:26 | Permalien

    le PS au contraire s’est honoré de cette position clairement en faveur d’une europe unie sans donner quitus à merkozy

    les populismes ne passeront pas et grâce au grand parti de la classe ouvrière qu’est le PS nous reprendrons le pouvoir sans nous être sali les mains avec Jean Luc Chavez !

  52. Axel
    Posted 23 février 2012 at 14:11 | Permalien

    M. Filoche,
    Il me semble que 4 députés sont revenus sur leur vote pour s’abstenir.
    Soit 16 députés du groupe socialiste et 18 du groupe front de gauche. 15 à 20% du groupe socialiste, 100% du groupe « front de gauche ».

    Que va t-il se passer au sénat ? quelle sera l’influence de la gauche du parti socialiste le 28 février ?

    Certes on ne peut pas confondre le vote ump et le vote ps. Je ne l’ai pas fait lors du vote du traité dit de Lisbonne au congrès, mais le résultat parle pour lui, non ?

  53. shaher
    Posted 23 février 2012 at 17:01 | Permalien

    Sur le vote du PS relatif au MES, vous avez toute mon admiration pour cet exercice rhétorique du verre à moitié plein. Çà n’est pas une mauvaise façon de présenter les choses, d’autant qu’il faut passer au coup suivant : faire sauter ce truc au Sénat et le porter devant le conseil Constitutionnel, comme le proposent les sénateurs FdG. Je pense que le soutien de la gauche socialiste à cette entreprise sera sans faille.

    Je reviens néanmoins sur la façon dont j’ai vécu cette abstention :
    il ne s’agit pas d’identifier d’hypothétiques traîtres à clouer en place publique, mais de constater qu’elle constitue un formidable frein à la charge contre la droite. Comment être audible à accuser la droite de nous vendre à l’autoritarisme ultra-libéral, dès lors que la majorité de l’opposition s’abstient « dynamiquement », et fait face à une droite unie qui déballe sa propagande ? Qui aurait pu croire que le PS serait contre la solidarité en votant non ?
    J’insiste aussi sur les réactions dont j’ai été témoin sur le forum de Libé. La quasi-totalité des internautes de gauche qui se sont exprimé, et les sympathisants PS en particulier, n’ont rien compris. La quasi-totalité de ces gens raisonnables hurlait à la trahison. Le PS a fait en une journée ce que 2 mois de trolling FdG ont échoué : faire exploser les promesses de vote Mélenchon chez des gens acquis au vote utile. Je ne sais pas si ces réactions sont représentatives de l’électorat de gauche. Sans doute certains ramasserons leurs dents pour y revenir. Mais je crois qu’il faudra plus que de la pédagogie pour les convaincre : la réaction au Sénat n’est pas une alternative pour le PS, c’est un devoir de classe et un impératif électoral pour rassurer les nôtres.

  54. Posted 24 février 2012 at 8:57 | Permalien

    ce n’est pas n « congres », lors de la ratification de Lisbonne, le vote abstention « empêchait d’empêcher » mais pas là. Là, l’UMP a la majorité absolue et nul ne peut l’empêcher de faire voter le MES puis le traité. Le résultat parle par lui même et AUCUNE voix de gauche n’a cautionné le MES. Et l’explication de vote annonce un « non » au traité en l’état.

  55. touzinau jean pierre
    Posted 24 février 2012 at 12:52 | Permalien

    Sur le MES, je considère pour ma part, mon cher Gérard, qu’il y a là un trompe l’oeil, car c’est en s’abstenant que le PS le laisse passer, car sinon, il aurait fallu le présenter au sénat, en cas de refus du PS, et merkosy n’aurait plus eu le temps de le faire passer avant les élections. De plus, on aurait pu attendre un vote non du ps majoritaire au sénat, qui obligeait à représenter le txte à l’assemblée nationale.
    On se fait donc avoir encore une fois avec une part de responsabilité du ps comme ce fut déjà le cas pour le vote du traité européen. Non seulement on ne tient pas compte de l’avis majoritaire du peuple consulté, qu’on le veuille ou non, c’est le peuple qui s’est exprimé, respecter ce vote, c’est tout simplement respecter un système peut être imparfait mais qui s’appelle « la démocratie ». De plus, celà confirme une fois deplus la dérive libérale du PS qui se cache derrière un vocabulaire de gauche ou républicain ou révolutionnaire, comme d’autres savent aussi le faire…(suivez mon regard!)Ne cherchons pas à noyer le poisson! Bien cordialement jp touzinaud, fase24.

  56. Axel
    Posted 25 février 2012 at 0:19 | Permalien

    « ce n’est pas un congrès » : c’est le vote du Parlement réuni en congrès. Vous aviez compris j’en suis sûr.

  57. Posted 25 février 2012 at 2:42 | Permalien

    nul ne peut empêcher le MES de passer, l’UMP a la majorité absolue !

  58. Gilbert
    Posted 25 février 2012 at 12:40 | Permalien

    Contrairement à ce que dit Gérard, je ne pense pas que s’abstenir au lieu de voter non ne soit que « symbolique ». Tu parles d’un symbole ! C’est plutôt un encouragement. Comment peut-on dire sérieusement que l’on va renégocier un mauvais traité quand on l’a laissé passer en s’abstenant et qu’on n’a rien fait pour s’y opposer (en votant non, par exemple).
    Gérard, ce double discours que tu essaies de nous faire avaler, en le banalisant, est de plus en plus insupportable. Tu te rapproches dangereusement de la compromission.

  59. Posted 25 février 2012 at 21:10 | Permalien

    Il n’y a pas de double discours, Gilbert. C’est la lutte politique et la vie. Nous nous sommes battus pour le « contre »‘. On a réussi à faire taire les « pour ». Le compromis « abstention » (dont 20 contre) ne nous satisfait pas mais il vaut mieux que les « oui » du PSE. Sont stupides ceux qui veulent mélanger cela et dire que l’abstention égale le « oui » : c’est faux bien sur. Ils sont doublement stupides en politique, car on doit toujours chercher à valoriser, à tirer dans le bon sens, pas à repousser, ni à diviser…Nous cherchons à convaincre pas a nous réjouir de n’avoir pas convaincu c’est ça la méthode de l’unité

  60. VF
    Posted 26 février 2012 at 3:04 | Permalien

    Merci pour toute cette page de débat.
    Le commentaire très juste de Prnic (31) parait condenser toute la discussion. Je voudrais dire à Gérard Filoche combien la lecture de son blog m’avait empêchée de perdre courage pendant et après la lutte contre la loi sur les retraites. C’est exactement de ça qu’il s’agit, de ne pas perdre nos forces, de ne pas faire ou dire les choses à moitié, de ne pas rater ou gâcher les occasions de regagner du terrain.
    Donc pas de demi-mesure, c’est plus que ce que nous pouvons supporter aujourd’hui, complètement inapproprié, et peu crédible :
    si on pense que les députés et sénateurs ps doivent voter contre le MES, alors il faut le dire au présent, signer la pétition qu’on leur a adressée et écrire à ses députés et sénateurs dans ce sens

  61. Shaher
    Posted 28 février 2012 at 22:10 | Permalien

    Suite du 53.
    « Le Sénat a à son tour, après l’Assemblée nationale le 21 février, approuvé mardi les deux traités qui vont remplacer à terme l’actuel Fonds européen de solidarité (FESF), par le MES. Les socialistes se sont abstenus. » (AFP)

    Bon. On est majoritaire au Sénat. Cette abstention n’a pas le même sens que celle des députés.

  62. Posted 5 mars 2012 at 17:45 | Permalien

    a Shaher
    si elle a le même sens et elle est expliquée de la même façon

  63. JITO
    Posted 17 avril 2012 at 11:15 | Permalien

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20120404trib000691958/auto-le-traite-de-libre-echange-europe-coree-fatal-aux-europeens.html
    Merci l UE
    moi de plus en plus souvent , je me sent le neuneu du commerce international, celui qui accepte tout au nom du libre échange tandis que les autres états s en gardent bien.
    Vas y Lamy fait nous un bon discours sur les joies de la mondialisation

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