Fusion CSG – IR le hold-up du siècle ? Fusion des recettes ou des dettes ?

Où ira l’argent du nouvel impôt mixé s’il y a fusion IR/CSG ? Au budget de la protection sociale ou au budget de l’Etat ? Dans ce dernier cas, ce ne serait pas une « remise à plat » mais une contre révolution fiscale ! Pas une simplification mais une confiscation !

Car s’il y a DEUX budgets séparés, l’un de l’état et l’autre de la protection sociale, c’est grâce au génie de la Sécurité sociale, à la mise en oeuvre du programme du Conseil national de la résistance (CNR) si joliment intitulé « Les jours heureux ».

Les cotisations ne sont pas un impôt mais du salaire :

En dépit de la confusion qu’entretiennent systématiquement les libéraux sur les « prélèvements obligatoires » nos cotisations ne sont pas une « charge » : ce sont des prélèvements volontaires, une collecte légalisée, c’est une part de nos salaires. Ca figure sur nos bulletins de paie, pas sur un avis d’imposition.

Nos ainés avaient le souci que le salaire mutualisé, mis dans un pot commun ne soit pas utilisé, détourné à d’autres fins que ce pourquoi il avait été collecté.

La différence fondamentale entre impôt et cotisations, c’est que l’impôt n’est pas « pré affecté » alors que les cotisations le sont. Regardez sur vos feuilles de paie, il y a des lignes distinctes pour chaque cotisation, avec des caisses distinctes pour ce qui va à la famille, au logement, au chômage, aux accidents du travail, à la maladie, à la retraite.

Nos ainés ne voulaient pas que ce qui était collecté pour notre maladie ou notre retraite puisse servir à autre chose, par exemple à la guerre, sur un simple vote en opportunité du Parlement. Cela devait rester affecté aux caisses ad hoc de protection sociale.

Cotisations pré affectées, impôt généraliste :

Soulignons que la Sécurité sociale est de droit privée et que son fonctionnement est remarquablement économe et efficace : à l’origine, c’étaient logiquement les syndicats qui géraient cette part de nos salaires et non pas le Parlement.

Mais les libéraux qui réclament toujours moins d’état, paradoxalement, n’ont eu de cesse… d’étatiser la Sécurité sociale !

 

« Etatiser », dans ce cas précis ce serait reprendre la main sur les sommes énormes issues de nos salaires pour les utiliser à leur guise à d’autres fins. Ils l’ont fait depuis les ordonnances de Pompidou-De Gaulle en 1966-67 qui ont, de facto, donné la gestion des caisses au patronat, jusqu’à Rocard qui a repoussé les élections aux Caisses de sécurité sociale en 1989, en même temps qu’il instituait la CSG, et enfin Juppé qui en a confisqué la gestion pour la redonner au Parlement – même si cela est resté une loi distincte du budget, la LFSS.

Derrière, cela nourrit la revendication principale du Medef qui est de ne plus payer tous ces éléments du « brut » qui permettent au salarié de produire : ne plus payer que le « net », l’acte productif ! Le gouvernement ne lui a t il pas déjà concédé la part « allocations familiales » (2,2 milliards en 2014…34 milliards à terme) ?

L’enjeu est le plus gigantesque qui soit dans ce pays : aujourd’hui le budget de la protection sociale est une fois et demie plus important que le budget de l’état. Il est de 450 milliards d’euros contre 300 milliards au budget de l’état. Il s’agit de la baisse du « coût du travail » la plus énorme jamais réalisée : le hold-up géant de ce siècle contre les choix du siècle précédent : transvaser 450 milliards des salaires à l’impôt !

Fusion des caisses, fusion des dettes ?

Il est fondamental, à ce stade, de savoir que 90 % du total de la « dette » présumée de la France ne vient pas du budget de notre protection sociale.

Celle-ci, en dépit de 5 millions de chômeurs, en dépit de 10 millions de pauvres, en dépit du blocage des salaires et des cotisations, ne génère que 10 % de déficit et 10 % de la part globale de la dette. C’est une prouesse, c’est une démonstration de la supériorité de notre système.

Le budget de l’état, lui, génère 78,5 % de la « dette ». Et les collectivités territoriales en génèrent, elles, 11,5 %.

Alors si l’impôt IR et la CSG sont fusionnés que va t il arriver ? Tout cela sera transféré vers le budget de l’état au lieu d’approvisionner le budget des caisses sociales ? De la confusion des recettes, il sera très facile d’aller à la confusion des dettes !

Transferts ou siphonage à la source ?

L’idée du prélèvement à la source, c’est-à-dire sur le bulletin de paie, confortera cette confusion des budgets vers un impôt généraliste que les majorités parlementaires pourront chaque année, affecter à leur gré à d’autres postes…

Il est étonnant qu’il y ait tant de réticence des libéraux à la taxation à la source de chacune de leurs opérations financières par une « taxe Tobin », et tant d’engouement des mêmes pour prélever l’impôt à la source sur le bulletin de nos salaires.

De surcroit, le prélèvement à la source, livrera tous les aspects de la vie personnelle du salarié à la connaissance de l’employeur.

Simplification ou nouvelle usine à gaz ?

En plus d’être inquiétante, cette opération de siphonnage des cotisations vers l’impôt est techniquement très difficile à effectuer, en ce qu’elle impose un passage du foyer fiscal à l’impôt individualisé.

Le quotient familial s’en trouvera affecté. Mais aussi les seuils et tous les barèmes. Cela ressemble aux douze travaux d’Hercule. Quel est l’intérêt à prélèvement constant de se lancer dans une opération de cette envergure, aujourd’hui ?

 

 

 

Note : dans une interview récente à l’AFP le ministre du budget Bernard Cazeneuve manifeste de façon éloquente ce que veut déjà dire dans son esprit la confusion des caisses  :  il se déclare déjà prêt à prendre dans les caisses de la Sécu… pour remplacer le manque à gagner de l’écotaxe !

Question : Comment compenser les renoncements sur l’écotaxe, la fiscalité de l’épargne ? (AFP)

Le ministre répond : « Concernant l’épargne, les 200 millions manquants seront financés par des nouvelles économies que je détaillerai lors du passage en deuxième lecture du budget de la Sécurité sociale au Parlement. Concernant l’écotaxe, nous nous adapterons en fonction de l’évolution de la négociation. »

Il prendra donc sur notre santé indifféremment des budgets, « par des nouvelles économies » les 200 millions manquants suite aux « fiasco » de la taxation des PEA, de l’EBE, de l’écotaxe…

 

Note bis :

« La France  affecte 52 % de ses recettes fiscales à la protection sociale. L’Allemagne  seulement 40 %. Le financement de la protection sociale repose majoritairement  dans les deux pays sur les cotisations sociales. Il s’appuie cependant de  manière croissante sur le budget fédéral outre-Rhin, et sur des recettes fiscales nouvelles en France (CSG et CRDS). Ainsi, une part importante de la politique  familiale repose sur les salaires en France, ce qui n’est pas le cas en  Allemagne. Ce qui fait que le champ de protection sociale est bien plus étendu en France qu’en Allemagne : prise en compte plus importante des charges  familiales, meilleure indemnisation du chômage, couverture maladie pour la  totalité de la population ou encore régime de retraite complémentaire  obligatoire. Résultat: les prestations sociales contribuent à hauteur de 63 % à  la réduction des inégalités en France.

dixit P. Soulier (L’Expansion).

24 Commentaires

  1. Marguerita
    Posted 28 novembre 2013 at 18:10 | Permalien

    on s’en branle totalement
    parce que la CSG, on en veut pas, on n’en a jamais voulu bande de voleurs.

  2. rêveur
    Posted 28 novembre 2013 at 18:29 | Permalien

     » La différence fondamentale entre impôt et cotisations, c’est que l’impôt n’est pas « pré affecté » alors que les cotisations le sont. Regardez sur vos feuilles de paie, il y a des lignes distinctes pour chaque cotisation, avec des caisses distinctes pour ce qui va à la famille, au logement, au chômage, aux accidents du travail, à la maladie, à la retraite.  »

     » Derrière, cela nourrit la revendication principale du Medef qui est de ne plus payer tous ces éléments du « brut » qui permettent au salarié de produire : ne plus payer que le « net », l’acte productif ! Le gouvernement ne lui a t il pas déjà concédé la part « allocations familiales » (2,2 milliards en 2014…34 milliards à terme) ?

    L’enjeu est le plus gigantesque qui soit dans ce pays : aujourd’hui le budget de la protection sociale est une fois et demie plus important que le budget de l’état. Il est de 450 milliards d’euros contre 300 milliards au budget de l’état. Il s’agit de la baisse du « coût du travail » la plus énorme jamais réalisée : le hold-up géant de ce siècle contre les choix du siècle précédent : transvaser 450 milliards des salaires à l’impôt !  »

    Marguerita, « tu t’en branles totalement », et tu as peut-être raison.
    Moi en revanche, « je ne m’en branle pas ». Je trouve ça intéressant. Très intéressant même. La différence entre impôts et cotisations. Que les cotisations sont du salaire indirect (ça je l’avais déjà intégré), mais qu’en plus elles sont déjà pré-affectées. Que l’on ne peut pas (normalement), les réutiliser pour autre chose.

    Bref, des textes comme celui-ci, ça transmet une partie de notre histoire sociale. Et ça permet de mieux comprendre pourquoi le medef (par exemple) ou les libéraux veulent à tout prix les rogner.
    C’est pas évident de tout comprendre, mais on peut relire au besoin.

  3. Thomine
    Posted 28 novembre 2013 at 18:30 | Permalien

    On va pas jouer avec les mots, impôts, cotisation, charge etc… Jusqu’à preuve du contraire, c’est ce que les salariés ne perçoivent pas, ce qui ne va pas dans leur poche, ce qu’ils redonnent. Bref, c’est du passif.

    Il faut arrêter avec ce discours abscons de technocrate !

  4. Posted 28 novembre 2013 at 19:18 | Permalien

    « abscons » la sécu ?
    va donc te faire soigner à tes frais… et paye ta retraite avec tes seuls sous…
    et le pays dépensera 14, 5 % de son Pib pour une santé élitiste comme aux USA au lieu de 11 % pour une des meilleures santé du monde…

  5. Emmanuelle
    Posted 28 novembre 2013 at 20:12 | Permalien

    Monsieur Filoche, vous venez marcher avec nous dimanche ?

  6. Posted 29 novembre 2013 at 10:39 | Permalien

    ah non, le salaire c’est de l’actif, salaire net + salaire brut + salaire super brut c’est du salaire, du bon…

  7. Posted 29 novembre 2013 at 11:41 | Permalien

    Bonjour,

    merci pour cette mise en perspective intéressante et sans doute salutaire si ça peut nous éviter un enfumage aboutissant à amplifier l’érosion des prestations sociales pour combler les dettes de l’Etat.

    Néanmoins sur le fond, le système actuel ne me semble pas si juste, et l’argument consistant à dire qu’on doit contourner l’Etat pour être sûr que notre contribution ne servira pas à financer l’armée me semble dangereux, car purement libéral. On finirait par ne cotiser que pour ce qu’on veut consommer en retour, comme nos assurances de complémentaires santé. Après tout on pourrait tout autant demander de payer une cotisation pour financer l’école via une caisse gérée par des partenaires sociaux avec une représentation plus ou moins démocratique, pour être sûr que le pognon va bien à l’école et pas dans les casernes (ou aujourd’hui, dans les fonds de pension américains qui détiennent la dette).

    A travers ce manque de confiance légitime, n’y a-t-il pas le risque d’aggravation de l’affaiblissement de l’Etat, garant de la solidarité et de l’intérêt général, au profit de nouvelles usines à gaz dédiées(gestion paritaire, ou marchés réglementés, ou libéralisés) pour administrer des prestations sociales à la carte qui plait tant aux libéraux?

    Pour ma part, je pense qu’on aurait à gagner à repenser le système de protection de sociale, car avec la fin du plein emploi, le salaire n’est plus un vecteur suffisant pour redistribuer les richesses produites par les entreprises. Ces dernières n’ont de cesse de le contourner en permanence, pour capter toujours plus de PIB.. Une solution pour moi serait de ne plus raisonner sur l’assiette des masses salariales des entreprises, mais sur l’assiette de leur EBE pour qu’elles contribuent à hauteur de la richesse qu’elles produisent.

    Et puis le salaire, ça reste une redistribution opaque, arbitraire, inégalitaire, dont le montant est déterminé par quoi?
    Le marché ! (oui on oublie que le marché du travail est un marché libéral, des plus injustes qui soient..)

    A défendre notre système de protection sociale, on en défend les défauts, et ils en profitent..

    Si vous avez le temps de lire ma réflexion à ce sujet (à l’occasion du débat sur les retraites, mais cela se rejoint) et me dire ce que vous en pensez, ce sera très enrichissant pour moi :
    http://opinions-opiniez.blogspot.fr/2013/09/les-vieux-sont-lavenir-des-jeunes.html

  8. Anonyme
    Posted 29 novembre 2013 at 14:37 | Permalien

    Ce qui est abscons Monsieur Filloche, c’est votre discours et vos distinctions byzantines entre salaires, impôts, charges, cotisations.
    Parceque un salarié ne fera pas la différence entre la cotisation sur le bulletin de salaire, l’impôt a payer… Jusqu’à preuve du contraire, c’est de l’argent en moins! Peut été que le débit arrive à différents moments mais au bout du bout c’est le même résultat.

  9. Posted 29 novembre 2013 at 21:23 | Permalien

    c’est dur hein de faire des efforts d’intelligence ? persèverez ! il y va de votre vie

  10. Posted 29 novembre 2013 at 21:28 | Permalien

    samedi je suis à Saintes avec Attac, dimanche je suis à Lorient à la fête de l’Huma…
    mais au fait, j’ai pas susivi, vous marchez pour défendre nos retraites ?

  11. Posted 29 novembre 2013 at 21:29 | Permalien

    le programme du CNR et les fondements de la Sécu, c’est du « discours de technocrate » ?

  12. Posted 29 novembre 2013 at 21:30 | Permalien

    merci de votre attention, je suis choqué par les apologies de l’ignorance que certains viennent faire ici
    en fait, pour ne pas s’interesser à l’impôt, aux cotisations sociales, ils ne sont pas de gauche, ni PG, mais FN, ce sont des Philippot

  13. Posted 29 novembre 2013 at 21:31 | Permalien

    quelle lumineuse intelligence est la votre « marguerita » ! heureusement que vous êtes anonyme.. vous auriez trop de fans à gérer

  14. Posted 29 novembre 2013 at 21:34 | Permalien

    Bonjour Claire,

    Jean-Yves Lalanne est suppléant du conseil national, donc ses voyages pour y aller ne sont pas remboursés, donc il ne peut pas y aller. Ça, c’est un coup d’Emmanuel Maurel, soutenu ou poussé par Marie-Noëlle Lienemann et Jérôme Guedj, contre les signataires de la contribution de Démocratie & Socialisme (qui a apporté les deux tiers des voix de la Motion 3), et Jean-Yves n’est pas la seule victime de cette malhonnêteté. Certains dirigeants (nationaux) de la Motion 3 ne valent pas mieux que les dirigeants du PS qui ont exclu tout militant de la Motion 4 des places éligibles sur les listes des européennes. Mais tu remarqueras que, à part Emmanuel Maurel (remercié ainsi par les dirigeants du PS et prenant la place éligible d’un camarade de D&S), aucun militant de la Motion 3 (et surtout pas de D&S) n’est en position éligible sur les listes pour les européennes.
    Je comprends donc très bien ce qu’a supporté Pierre Larrouturou. Mais on ne nous fera pas démissionner, même en nous maltraitant : ils seraient trop contents de se débarrasser des gêneurs. Je suis d’accord avec le communiqué de la Motion 4. Et j’espère qu’au prochain congrès nous aurons un accord entre la Motion 4, UMA et la Motion 3. Mais nous serons attentifs à confier les responsabilités qui dépendent de nous, à des militants honnêtes, respectueux de la démocratie. J’ai encore en tête la réunion de la Motion 3 de Toulouse où les responsables de D&S ont été marginalisés par Maurel-Lienemann-Guedj parce que nous avions commis l’erreur de leur confier un pouvoir dont ils ont abusé, alors que, à leur place, nous aurions respecté la démocratie.

    Amicalement,
    Pierre

    message réexpédié :

    De : Patrick Ardoin
    Objet : Intervention de la motion 4 au bureau national de mercredi
    Date : 28 novembre 2013 17:56:19 HNEC

    Communiqué de la motion 4 « Oser Plus Loin Plus Vite »
    Par leur initiative de créer sans concertation un nouveau parti politique, certains de nos camarades portent tort à notre motion ainsi qu’à l’ensemble du Parti. Nous nous désolidarisons de cette initiative et nous tenons à déclarer officiellement que cette démarche relève de choix individuels et qu’elle n’engage en aucune façon notre motion dont l’action se situe pleinement au sein du Parti socialiste.
    Nous continuerons à défendre dans notre Parti nos grandes orientations qui ont reçu le soutien de plus de 10 000 militantEs à l’occasion du Congrès de Toulouse de l’an dernier.
    Il faut en effet « aller plus loin et plus vite » dans la priorité à donner au traitement du chômage de masse, dans l’engagement vers une transition écologique qui doit déboucher sur un nouveau modèle de développement, dans l’affirmation d’une Europe sociale et dans la rénovation complète de nos pratiques démocratiques. Il est plus que temps de nous entendre tant les défections que notre Parti subit actuellement montrent à l’évidence combien il y a lieu de s’engager fortement sur ces quatre piliers de notre programme.
    C’est donc avec conviction et détermination que notre motion continuera de travailler en ce sens dans le Parti socialiste.
    Motion 4 « Oser Plus Loin Plus Vite »

    Le 28 nov. 2013 à 22:59, Claire Darrou a écrit :

    Pierre,
    Je pense que Pierre Larrouturou est fatigué comme beaucoup de militants d’ailleurs de se battre en interne et de n’être reconnu à aucun niveau. Les désignations pour les européennes ont été d’après les militants de la Motion 4 une farce qui a fait déborder le vase… ou tomber les masques.
    Peux tu me dire ce qu’en pense Jean-Yves qui siège au conseil national / j’ai pas son mail.
    Merci !
    Claire DARROU Envoyé de mon iPad

    Le 28 nov. 2013 à 14:42, Pierre Ruscassie a écrit :

    Bonjour,

    En lançant Nouvelle Donne comme parti politique, Pierre Larrouturou ajoute un parti de plus dans la gauche. La division de la gauche s’aggrave. Pierre Larrouturou s’engouffre dans la même stratégie que Jean-Luc Mélenchon, avec de plus faibles forces, alors que le terrain est déjà occupé. Nouvelle Donne n’est pas une nouvelle force politique, mais une nouvelle faiblesse politique !

    Si en bénéficiant du porte-voix qu’est l’appartenance au PS, Pierre Larrouturou n’a pas pu développer un mouvement de masse pour arriver à pousser le gouvernement, il ne le pourra plus du tout sans ce porte-voix. Il peut devenir sans voix, comme Jean-Pierre Chevènement, comme le PRG ou les Verts, c’est-à-dire ne survivre que grâce à la protection accordée par la direction du PS. Je ne crois pas qu’il dérive, comme Jean-Luc Mélenchon, vers un sectarisme acharné. Mais à quoi bon ?

    La solution à la crise de la gauche ne peut provenir que du PS, comme en 1971 avec le congrès d’Epinay, deux ans après la chute de Deferre à 5 % lors de la présidentielle de 1969. Grâce à l’Union de la Gauche, François Mitterrand atteignait 49,6 % en 1974. Mais le PC a tout cassé en 1977. Aujourd’hui, la solution est, comme toujours l’Union de la Gauche autour d’un nouveau programme commun démocratiquement discuté et diffusé lors d’assises unitaires locales et nationales.

    Amitiés socialistes
    Pierre Ruscassie

  15. Posted 29 novembre 2013 at 21:37 | Permalien

    Syndicat travail emploi formation professionnelle STEFP-CGT Paris
    50ter, rue de Malte 75011 Paris 01 53 36 33 00
    http://www.unas.cgt.fr dd-75.cgt@direccte.gouv.fr dr-idf.cgt@direccte.gouv.fr, idf-cgt.millenaire@direccte.gouv.fr

    Prétendre renforcer les moyens de l’inspection du travail et supprimer des postes, ce n’est pas compatible !

    Dans le cadre de la réforme de l’inspection du travail, Michel Sapin, ministre du travail, a annoncé diverses mesures permettant, selon lui, de renforcer les pouvoirs de sanction des agents de contrôle.

    Ces mesures consistent :

    · à créer des sanctions administratives au moyen d’amendes financières infligées aux entreprises qui violeraient certaines dispositions du Code du travail ;

    · à introduire la « transaction pénale » en droit du travail, permettant à l’administration, avec l’accord du parquet, de proposer au patron délinquant, pour certaines infractions, de payer une somme d’argent en remplacement de poursuites pénales ;

    · à élargir la faculté, pour les agents de contrôle, d’arrêter des situations dangereuses en matière de santé et de sécurité au travail par simple décision à effet immédiat.

    Cette dernière mesure répond à une revendication des agents de l’inspection du travail (exprimée lors des assises de 2012), qui ne pouvaient jusqu’à présent la mettre en oeuvre que pour les travaux en hauteur sans protection, les chantiers de retrait d’amiante où les travailleurs ne sont pas suffisamment protégés ou certaines activités chimiques.

    La transaction pénale et les sanctions administratives, en revanche, s’inscrivent clairement dans la logique de la réforme de l’inspection visant à réduire l’indépendance des agents de contrôle et à protéger un peu plus les entreprises :

    · d’une part les sanctions administratives et la transaction pénale ne seraient pas mises en oeuvre directement par les inspecteurs du travail, qui bénéficient selon la convention n°81 de l’OIT d’une indépendance, d’une protection contre les influences extérieures indues (des entreprises comme du pouvoir politique) et de la liberté de choix dans les suites qu’ils donnent à leur contrôle. Ils n’auraient en effet qu’un pouvoir de proposition au DIRECCTE, ultime décisionnaire, qui pour sa part est nommé par le pouvoir politique. Les dossiers politiquement sensibles pourraient donc être facilement enterrés, comme on l’a vu il y a quelques années lorsque le directeur départemental du travail de Paris a reçu l’ordre du ministère du travail de ne pas signer la mise en demeure sur les risques psychosociaux chez France Télécom, proposée par l’inspectrice du travail ;

    · d’autre part, sur le fond, elles visent non seulement à transférer une partie des (faibles) moyens de la justice sur l’administration qui en a également de moins en moins (austérité oblige) mais également à faire des patrons une catégorie à part, protégée de la justice pénale, dont les infractions se régleront en toute discrétion dans les bureaux feutrés des DIRECCTE (voire du ministre) et plus dans les tribunaux. Elles font passer l’idée que les infractions à l’ordre public social seraient moins graves que d’autres, et surtout négociables. Une façon commode de réduire la délinquance patronale !

    Quoi qu’il en soit, il est vain de prétendre vouloir renforcer les moyens de l’inspection du travail lorsque dans le même temps on y supprime des postes. Le ministre peut créer les moyens qu’il veut, ils ne seront d’aucun effet s’il n’y a personne pour les appliquer. En Île-de-France, une soixantaine de postes d’inspecteurs et de contrôleurs du travail vont ainsi être supprimés en 2014 par l’effet combiné de la réforme et des objectifs de baisse des dépenses publiques (qui affecteront aussi les effectifs de secrétariat). Cela veut dire concrètement que les entreprises vont être moins contrôlées et que les salariés auront un accès réduit à l’inspection du travail. Renforcer les moyens de l’inspection du travail, pour la CGT, c’est avant tout doubler les effectifs de contrôle et de secrétariat pour que les pouvoirs déjà existants (même s’ils sont améliorables) soient mieux en oeuvre !

    La CGT continue donc à revendiquer le retrait de la réforme de l’inspection du travail dans tous ses aspects.

    Paris, le 28 novembre 2013

  16. Posted 29 novembre 2013 at 23:11 | Permalien

    non

  17. Posted 29 novembre 2013 at 23:22 | Permalien

    Nous vous invitons ici à donner votre point de vue, vos informations, vos arguments. Nous vous prions d’utiliser votre nom complet, la discussion est plus authentique ainsi. Vous pouvez vous connecter via Facebook ou créer un compte utilisateur, selon votre choix. Les fausses identités seront bannies. Nous refusons les messages haineux, diffamatoires, racistes ou xénophobes, les menaces, incitations à la violence ou autres injures. Merci de garder un ton respectueux et de penser que de nombreuses personnes vous lisent.
    La rédaction

  18. Posted 30 novembre 2013 at 15:19 | Permalien

    Bonjour Mr Filoche,

    pouvez-vous SVP préciser à qui vous vous adressez dans vos réponses aux commentaires, pour que je parvienne à mieux interpréter le sens de vos propos ?
    Merci d’avance

  19. Dominique Babouot
    Posted 30 novembre 2013 at 15:55 | Permalien

    « Et j’espère qu’au prochain congrès nous aurons un accord entre la Motion 4, UMA et la Motion 3. Mais nous serons attentifs à confier les responsabilités qui dépendent de nous, à des militants honnêtes, respectueux de la démocratie. J’ai encore en tête la réunion de la Motion 3 de Toulouse où les responsables de D&S ont été marginalisés par Maurel-Lienemann-Guedj parce que nous avions commis l’erreur de leur confier un pouvoir dont ils ont abusé, alors que, à leur place, nous aurions respecté la démocratie.  »

    Vous dites que vous êtes floués à chaque fois et pourtant vous souhaitez recommencer encore et toujours!

    Apres Emmanuelli/Hamon c’est Lienemann qui vous gruge!
    Vous dites avoir apporté les 2/3 des voix de la motion 3 alors si c’est vrai pourquoi avoir fait cause commune et accepté de donner le pouvoir de décision dans la motion 3 à la minorité (1/3) cela ne tient vraiment pas debout!
    Vous aviez failli présenter une motion à part, il fallait aller jusqu’au bout et envoyer paître Guedj, Maurel et CIE, oui vraiment si vous étiez la force le plus importante vous deviez avoir les postes clés dans la motion!

    *********CE QUE J’EN CONCLUE SUR LE PLAN PERSO*********

    - Vos cuisines pour des places ne m’intéresse pas
    - J’ai refusé dès le départ de soutenir la motion 3, j’ai bien fait!

    A l’avenir, je voterai dans les congrès comme bon me semble, je soutiendrai les prises de position qui m’agréé et ceci quelque soit la motion de ceux qui les portent, le ps est un parti pluraliste comme dirait Ruscassie, alors oui profitons-en pour être autonome au sein de ce parti et refuser de se laisser embrigader dans ces courants qui ne sont que des machines à manipuler les militants au service des ambitions personnelles de quelques individus.

    Appartenir à une sensibilité, travailler réfléchir ensemble Oui cent fois OUI, s’aliéner son libre arbitre par l’appartenance à des clans qui se font et se défont au gré des intérêts de ceux qui les animent, NON CENT FOIS NON!

  20. Posted 2 décembre 2013 at 0:44 | Permalien

    mais je me fous du prochain congres, je ne suis attentif qu’aux luttes sociales et politiques qui pourraient eviter que le prochain congres soit un congres de défaite, et en cas de defaite, la gauche socialiste reculera elle aussi…

  21. Posted 2 décembre 2013 at 0:45 | Permalien

    chaque fois, normalement, c’est noté et daté

  22. Ollie
    Posted 2 décembre 2013 at 17:50 | Permalien

    30 ans de défaites … tu dois être habitué depuis le temps …

    de toutes façons tu va renouveler ta cotisation à l’UMPS … alors ou est le problème, pas vrai ?

  23. Dominique Babouot
    Posted 2 décembre 2013 at 21:40 | Permalien

    Ce n’est pas moi qui ait mis cette question sur le tapis, je répondais seulement à un post mis en ligne par GF et qui émane de D et S.

    Il ne s’agit pas du congrès mais de la répartition des sièges pour les européennes.

    Pourquoi les camarades proches de la sensibilité D et S ont-ils été écartés systématiquement des listes?
    Surement pas parce qu’on ne les aime pas, mais bien parce qu’ils portent une orientation européenne qui déplait à la direction du parti, pourquoi préfère-t-on les amis de Lenemman , Maurel ou Gedj?
    Parce qu’on soupconne les autres d’avoir été à l’origine du clash de la convention sur l’Europe!

    Alors dans ces conditions pourquoi redire qu’on fera alliance avec des hypocrites qu’on dit soit même qu’ils ne valent pas mieux que les autres de la direction du ps?

    Sauf si on est maso, ou alors c’est que soi même on n’est pas très clair?

    Alors oui ayons le courage d’envoyer balader tout le monde et de dire à notre manière comme l’a fait Mélenchon:

    Ca suffit comme ca!

    Il n’est pas question bien sur de quitter le ps, mais d’oser aller seuls dans les congrès pour y défendre ce que l’on est!

    Comme ca on sera crédible au prêt des adhérents pas en essayant de louvoyer pour obtenir des petits avantages!

    Décidément Méluche est un toquard, je ne le suivrais pas dans une aventure dans laquelle il n’a aucune chance de réussir, mais reconnaissons qu’il a un certain panache, un certain courage qui manque aujourd’hui à nombre de leaders de la gauche socialiste du parti qui tremblent à l’idée de risquer de perdre leur siège!

  24. Posted 2 décembre 2013 at 22:08 | Permalien

    t’inquiètes pepere montre moi donc tes trente ans de victoires !

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  1. Par masterchefsocial.com le 22 avril 2016 à 8:18

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  2. Par www.topdrawerholidays.co.uk le 26 avril 2016 à 7:06

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  3. Par www.trattoriazaza.it le 9 mai 2016 à 12:28

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  4. Par cheap couches phoenix az le 12 mai 2016 à 11:13

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  6. Par http://www.anubhutiretreatcenter.org/ le 15 août 2016 à 0:41

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