Contre le Medef, organisons la contre-offensive ! Exigeons l’augmentation du Smic et des salaires !

Contre le Medef, organisons la contre-offensive !

Exigeons l’augmentation du Smic et des salaires !

Pierre Gattaz a le sens des rapports de forces. Après avoir obtenu une politique favorable aux entreprises sans contreparties, il en appelle au gouvernement pour obtenir le retrait d’un amendement socialiste, pourtant voté, qui avait imaginé assujettir modestement les dividendes versés aux employeurs aux cotisations sociales… Michel Sapin comprend la demande et s’exécute. Aussitôt obtenu, voilà le même Gattaz qui demande la suppression de toute justification au licenciement. Et si, au-delà de l’indignation nous engagions enfin la contre-offensive ?

Le patron du Medef explique : « Il faut sortir de la convention 158 de l’Organisation internationale du travail qui nous oblige à justifier les motifs de licenciements. Tant qu’on aura cette contrainte supranationale, peu importe le contrat, le fond du problème ne sera pas traité ». La convention 158 oblige l’employeur à justifier le licenciement pour un motif « valable » , une  « cause réelle et sérieuse. » Ne pas appliquer cette convention serait revenir avant 1946 !

La stratégie du Medef est claire : obtenir du gouvernement le maximum ! Elle s’appuie, bien entendu, sur la politique de Valls dont l’oreille est attentive. Mais elle s’appuie aussi sur l’atonie du mouvement social. Il est temps d’engager la contre-offensive !

Pour une augmentation des salaires, pour une hausse de 10 % du SMIC !

Alors que la déflation guette, que la politique de l’offre montre son échec à résoudre la question du chômage, que l’électorat socialiste et de gauche déserte les urnes, il est urgent d’inverser la tendance.

Augmenter d’un euro le smic horaire, ou de 10 % le Smic mensuel serait un signe fort. Augmenter de 10 % c’est un pas de plus vers un Smic à 1700 euros revendiqué par la CGT. En augmentant le point d’indice dans la Fonction publique, le signe serait double !

Ce serait un formidable encouragement aux négociations annuelles obligatoires dans les entreprises privées et les branches. Ce serait enfin une contrepartie au pacte de compétitivité. Ce serait un plan de relance basé sur la demande rééquilibrant la politique de l’offre menée jusqu’ici.

Deux mesures à porter ensemble à gauche !

Si l’augmentation du Smic et le dégel du point d’indice ne peuvent résumer à eux seuls les mesures d’urgence qu’une majorité Rose-Rouge-Verte devrait prendre, ces deux mesures indiqueraient un chemin pour la remobilisation des forces sociales et politiques. Une remobilisation indispensable pour changer de cap.

8 Commentaires

  1. Posted 6 novembre 2014 at 9:24 | Permalien

    On peut mieux faire ! Nous démontrons ici comment il est possible d’augmenter les salaires tout en diminuant les cotisations sociales pour 90 % des salariés, et de revaloriser le SMIC à 1440 € NET, aux frais des entreprises les plus florissantes : http://progressocial.org/propositions/prop1/application/

  2. rêveur
    Posted 6 novembre 2014 at 11:04 | Permalien

    « On peut mieux faire ! Nous démontrons ici comment il est possible d’augmenter les salaires tout en diminuant les cotisations sociales pour 90 % des salariés »

    Hmm hmm… juste en passant,
    les cotisations sociales SONT DU SALAIRE.

    Baisser les côtisations pour augmenter le NET n’est absolument pas une augmentation du salaire.
    C’est au mieux, de l’écriture comptable. Ca fait croire que … mais ça remplit pas l’assiette (quand tu es retraité et que ta pension baisse sérieusement vu qu’au lon de tes 43 années de cotisations, tu as cotisé moins)…

    LE salaire = LE BRUT + Les COTISATIONS SOCIALES (salariales et patronales)

    donc, on fout clairement la paix aux cotisations et à la limite on mutualise TOUT le salaire. QUi est ensuite versé aux salarié par une caisse (gérer par les salariées). On détache l’emploi du travail… cf Bernard Friot

  3. Posted 6 novembre 2014 at 11:35 | Permalien

    @Rêveur : Merci pour la critique constructive (sincèrement).

    Notre proposition part du principe d’un abattement de 1350 € pour le calcul des cotisations : les 1350 premiers euros touchés sont affranchis de cotisations. Ça présuppose évidemment une correspondance avec un plancher raisonnable pour les bénéfices des cotisations !

    À partir du moment où le cumul des cotisations sur l’ensemble des salariés ne change pas (ce qui est le cas dans notre proposition, qui repose sur une augmentation des cotisations sur les 10 % de salariés les mieux rémunérés), l’argent est toujours là, et il est trivial de modifier les règles pour que la redistribution soit équivalente (sinon meilleure) à ce qu’elle est actuellement.

  4. Cap2006
    Posted 6 novembre 2014 at 14:53 | Permalien

    augmenter de 10% le point d’indice, c’est 8 milliard d’Euros par an….

    cool mr Filoche…

  5. Posted 6 novembre 2014 at 16:13 | Permalien

    ca fera plus de carnets de commande et d’emplois que de les donner aux actionnaires

  6. rêveur
    Posted 6 novembre 2014 at 16:48 | Permalien

    « augmenter de 10% le point d’indice, c’est 8 milliard d’Euros par an…. »

    … et on en file près de 345 en exonération de charge (comprendre que c’est la société entière qui va en pâtir… des minots et vieux aen passant par les actifs)

    « ca fera plus de carnets de commande et d’emplois que de les donner aux actionnaires »

    C’est carrément çà en fait … sauf qu’on ne l’entendra jamais dans la bouche des « chiens de garde »

  7. axiome
    Posted 6 novembre 2014 at 23:28 | Permalien

    Il faut surtout augmenter tous les minima sociaux de 500 euros… Nous serons tous soit chômeur longue durée, soit au minimum vieillesse, voire même adulte handicapé…
    Les chômeurs font pression sur les salariés parce qu’ils sont dans la misère et prêts à accepter des emplois de merde payés des miettes!

  8. Posted 8 novembre 2014 at 14:13 | Permalien

    salut,
    pas d’accord avec toi, Gérard sur le fait la « contrepartie au pacte de compétitivité », cela
    aurait du être la mise en place d’une surveillance avec obligation de rendre les aides si
    les objectifs attendues n’étaient pas obtenues.
    la lutte de classe pour augmenter notre smic ou notre point d’indice c’est reconnaitre notre
    force de travail, notre pouvoir d’achat, et pas une gâterie pour nous imposer une saleté.

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