Mobilisons-nous le mardi 17 et le jeudi 19 mai contre le coup de force du 49.3 et le projet de loi El Khomri

par Jean-Jacques Chavigné

 

 

Ils ont osé !

 

Manuel Valls avait vertement repris Myriam El Khomri lorsqu’elle avait vendu la mèche en menaçant, il y a deux mois déjà, de l’utilisation du 49.3.  Il fallait discuter au Parlement assurait, patelin, le Premier ministre qui se déclarait sûr de convaincre.

 

En 2006, lorsque Dominique de Villepin avait choisi de passer en force et de faire adopter le CPE à l’aide du 49.3, François Hollande, premier secrétaire du PS, avait assené avec une parfaite dignité « le 49.3 est une brutalité, le 49.3 est un déni de démocratie, le 49.3 est une manière de freiner ou d’empêcher le débat parlementaire ». Comment s’étonner, avec une telle contradiction entre les paroles et les actes, du discrédit de la parole présidentielle et de la  progression du FN ?

 

Un Président sans majorité au Parlement, totalement isolé dans l’opinion

L’utilisation du 49.3 est l’aveu de faiblesse d’un gouvernement incapable d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale pour faire adopter un projet de loi aussi ostensiblement favorable au Medef.

Nombreux aussi, sont ceux qui s’interrogent sur l’utilisation de la violence d’État et sur son intensification. Les témoignages s’accumulent. Les médias ne parlent plus du 49.3 ou du contenu du projet El Khomri mais des « violences », ce qui est sans doute le but recherché. Depuis le Nigéria, François Hollande dénonce les dégradations commises à Rennes… Là encore, quel aveu de faiblesse ! On se croirait revenu en 1970 quand Georges Pompidou présidait la République et lorsque Raymond Marcellin était ministre de l’Intérieur. A une différence prés cependant : Georges Pompidou était alors très largement majoritaire dans l’opinion, alors que François Hollande plafonne à 16 % d’opinions favorables.

 

L’ « omerta » qui pèse sur les violences sexuelles subies par les femmes dans les entreprises serait encore plus lourde si le projet de loi Travail était adopté

Il a fallu beaucoup de courage aux femmes politiques qui ont osé briser l’ « omerta » qui règne dans les partis politiques, fussent-ils de gauche, quand il s’agit de harcèlement sexuel. Dénoncer les agressions sexistes qu’elles ont subies n’a pas été simple, même lorsqu’elles étaient des élues de la République. Imagine-t-on ce qu’il en serait de cette « omerta » pour des femmes salariées, si la loi El Khomri était votée et permettait à un employeur de licencier à peu près comme il l’entend ?

Le harcèlement sexuel a toujours pour origine un rapport de forces social défavorable aux femmes. La loi El Khomri accroîtrait considérablement le pouvoir du patronat comme de la hiérarchie d’une entreprise et le risque d’agressions sexistes augmenterait d’autant. Le silence des femmes harcelées par ceux qui pourraient décider de leurs emplois, particulièrement s’il s’agit de mères célibataires, serait de plus en plus lourd. Une étude du défenseur des droits, en 2014, affirme qu’ « une femme sur cinq déclare avoir été victime de harcèlement sexuel au travail ». Ce serait bien pire si le projet de loi El Khomri était adopté car, nous le savons tous, si le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.

L’hypocrisie des articles 1 bis, 1 ter, 1 quater et 1-5 du projet de loi Travail, qui prétendent renforcer la lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes, alors que le projet de loi donne au patronat et à la hiérarchie des entreprises un pouvoir aussi arbitraire, est révoltante. C’est ouvrir, à la hache, une brèche dans la barque et essayer de vider l’eau qui s’engouffre avec une petite cuillère.

Censurer le gouvernement !

La gauche du PS a échoué de peu à présenter une motion de censure, avec les élus du FDG et des élus d’EELV. Il aurait fallu la signature de 58 députés mais seuls 56 ont signé cette motion de censure.

Ce n’est que partie remise, le projet de loi est loin d’être encore adopté. Après son passage devant le Sénat, il reviendra en seconde  lecture devant l’Assemblée nationale. Si le gouvernement s’obstine à utiliser le 49.3, il faudra, de nouveau, que les frondeurs essaient d’obtenir les 58 signatures nécessaires au dépôt d’une motion de censure de gauche. Mais si cette motion ne pouvait voir le jour ou si elle n’était pas adoptée, il faudrait bien que les frondeurs en arrivent à se poser sérieusement la question de voter la motion de censure de la droite.  La priorité des priorités n’est-elle pas d’empêcher cette loi scélérate d’être adoptée ?

Manuel Valls n’a pas hésité à déclarer qu’il utiliserait tous les moyens constitutionnels (dont le 49.3) pour faire passer le projet de loi Travail. Au nom de quoi ceux qui rejettent cette loi dictée par le Medef ne pourraient-il pas, eux aussi, utiliser tous les moyens institutionnels mis à leur disposition ?

Myriam El Khomri déclarait le 11 mai au micro de iTélé : « Pour ceux qui nous ont fait des leçons de gauche, on peut se poser la question de où est la cohérence démocratique quand on serait prêt à additionner ses voix avec la droite. Pour moi être frondeur et additionner ses voix à la droite, ce n’est pas être juste frondeur, c’est être un député de droite, tout simplement ». Quel culot !  Comment oser parler de démocratie après avoir utilisé le 49.3 ? Comment qualifier les frondeurs de députés de droite, parce qu’ils voteraient avec la droite, après avoir voulu imposer à la gauche de voter la déchéance de nationalité aux côtés de la droite et de l’extrême-droite ? Imposer une loi de droite que même Nicolas Sarkozy n’avait pas osé essayer de faire voter, est-ce vraiment être de gauche ? Qui brouille, avec acharnement, depuis 2012, les frontières entre la gauche et la droite ?

La droite, nous dit-on, ferait voter une loi encore pire si elle revenait au pouvoir. C’est évident, mais en quoi laisser le projet de loi El Khomri acquérir force de loi pourrait empêcher la droite d’adopter une loi encore plus catastrophique ? Nicolas Sarkozy, lui-même, n’avait pas osé soumettre au vote du Parlement une loi aussi favorable au Medef que la loi Travail. Le vote de cette loi ne servirait pas de contre-feu mais, bien au contraire, de marchepied à la droite pour lui permettre d’aller encore plus loin dans la destruction du Code du travail.

 

Des menaces de rétorsion contre les frondeurs

Jean-Christophe Cambadélis les menace des foudres de la « Haute autorité ». Mais pourquoi ne traduit-il pas Manuel Valls devant cette haute autorité (François Hollande n’a plus sa carte au PS) pour n’avoir pas respecté les engagements pris en 2012 devant les électeurs ? Pourquoi ne se traduit-il pas lui-même, devant cette « Haute autorité » pour ne pas avoir respecté les engagements qu’il avait pris lors du congrès de Poitiers ?

Jean-Marie Le Guen menace les frondeurs d’être privés de l’investiture du PS en 2017. Il se croit, sans doute, bien à l’abri dans l’une des 20 ou 25 circonscriptions qui pourraient rester socialistes en 2017, si François Hollande ou Manuels Valls étaient candidats à la présidentielle. Il n’a rien compris à ce qu’il en irait, dans un tel cas de figure, des résultats des élections législatives. En 1988, le Parti socialiste avait obtenu 218 députés mais en 1993, ils n’étaient plus que 57. Pourtant, le dégoût des électeurs de gauche en 1993 n’avait rien à voir avec le rejet, voire la haine,  que des millions d’électeurs de gauche éprouvent, aujourd’hui, envers le Parti socialiste. La menace de priver les « frondeurs » d’investiture est dérisoire : autant menacer un passager du Titanic de le jeter par-dessus bord.

 

74 % des habitants de notre pays sont contre le projet de loi

54 % approuve les mobilisations contre le projet de loi. 67 % des sympathisants de gauche les soutiennent. 55  % des sympathisants du PS veulent que le gouvernement revienne sur le texte, ce qui est d’autant plus remarquable que le nombre des « sympathisants du PS » ne cesse de se réduire.

 

Renoncer à cette loi dictée par le MEDEF et faire voter une loi protectrice des salariés est l’ultime chance d’empêcher le naufrage intégral du quinquennat.

 

 

31 Commentaires

  1. Posted 16 mai 2016 at 17:05 | Permalien

    Il est rappelé « Myriam El Khomri déclarait le 11 mai au micro de iTélé : « Pour ceux qui nous ont fait des leçons de gauche, on peut se poser la question de où est la cohérence démocratique quand on serait prêt à additionner ses voix avec la droite. Pour moi être frondeur et additionner ses voix à la droite, ce n’est pas être juste frondeur, c’est être un député de droite, tout simplement

    Qu’est-ce qui s’est passé aux régionales dans le Nord et dans le Sud Est voire en Lorraine ou Masseret a été sommé de se faire hara-kiri ? Quels ordres ont été donnés au gouvernement et à la tête du PS ?

    Les électeurs et élus socialistes du Nord, ceux du Sud Est et ceux de Lorraine n’ayant pas voté Masseret, qui ont additionné leurs voix à la droite, seraient-ils de droite ?

    Stupidité donc de l’argument de la ministre.

  2. 1956
    Posted 16 mai 2016 at 19:48 | Permalien

    Rien à ajouter, tout est dit.
    Soyons les plus nombreux possibles dès mardi dans la rue.

  3. Posted 16 mai 2016 at 22:36 | Permalien

    Nous feriez vous une faveur, M.Filoche?
    Après les mensonges du président actuel (mon ennemi, c’est la finance), après l’échec de votre motion au Congrès de Poitiers, et après l’échec de cette première tentative de motion de censure…
    Promettez-nous, enfin, que si la nouvelle tentative en seconde lecture devant l’Assemblée nationale échoue, vous prendrez vos responsabilité, et quitterez ce Titanic qu’est devenu le P.S.
    Rejoignez un vrai partie de gauche, ou créez le votre, ce que vous voulez, mais vous décrédibilisez à jouer les Don Quichotte tout en restant dans la même maison.
    On va finir par croire que tout cela n’est qu’un rôle, à l’instar de Mme Aubry la girouette…
    (Et j’aurais la même conclusion si ce commentaire est censuré :-P)

  4. Posted 16 mai 2016 at 23:25 | Permalien

    l’anonymat et le spam n’autorisent ni l’insolence, ni la betise

  5. socrate
    Posted 17 mai 2016 at 12:08 | Permalien

    F Hollande sur europe 1 déclare qu il n y a pas d’alternative a gauche , le seul rempart face a la droite preuve qu il est pas pret a lacher le morceau
    et ceux qui sont aux manettes au PS vont le suivre car on ne mord pas la main qui nourrit.
    concernant la loi travail in ne veut pas renoncer …nous avons un président qui a des convictions en matière de social et de négociation, c’est fou…
    bravo la social démocratie a la française.

  6. Posted 17 mai 2016 at 13:26 | Permalien

    chirac, 2 jours avant de retirer le CPE affirmait qu’il ne le ferait pas
    quand au reste : vos insultes et sornettes tchao

  7. Raphaël
    Posted 17 mai 2016 at 13:41 | Permalien

    Le Bernie Sanders français que vous recherchez c’est… vous ! Si vous vous presentez, cela pourrait marcher. Mediatiquement, les français vous connaissent et vous avez les arguments et le « coffre » qu’il faut.

  8. Posted 17 mai 2016 at 13:53 | Permalien

    OK

  9. sans ressources
    Posted 17 mai 2016 at 14:07 | Permalien

    il ne retirera pas la loi, car Hollande est fort avec les faibles et faible avec les forts, ceci est tiré de quatre ans d’expérience, il n’y a que Gérard pour y voir des insultes et des sornettes, c’est une réalité vécue
    une preuve, la FNSEA brule en toute impunité portiques et préfectures, vandalise supermarché, et la plus question de fermeté, on oublie la loi, tu en veux d’autres, les pigeons par exemple

  10. Yassin
    Posted 17 mai 2016 at 15:21 | Permalien

    D’accord avec Raphaël. Si vous vous présentez, comme petit militant PC je dirai qu’il faut vous soutenir. On a besoin de sincérité, ça suffit les crétins condescendants breafés par leurs communicants.

    Ce que je comprends pas c’est comment, au sein du PS, la menace d’expulsion des frondeurs est crédible. Vous ne nous aviez pas dit que Cambadelis avait perdu sa majorité depuis le départ des aubristes de la direction en février ?

  11. Posted 17 mai 2016 at 16:29 | Permalien

    Bonjour à tous,
    En complément de ce qu’a écrit notre camarade Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « Pour une radicalité non violente, bloquer l’économie ! », disponible à l’adresse suivante : https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/170516/pour-une-radicalite-non-violente-bloquer-l-economie
    Solidairement.

  12. JeanLouis
    Posted 18 mai 2016 at 17:08 | Permalien

    Superbe analyse comme toujours et actes et commentaires déplorables. On se retrouve dans 2 jours n’est ce pas ??? Et de toute façon comme vous le dites « Pourtant, le dégoût des électeurs de gauche en 1993 n’avait rien à voir avec le rejet, voire la haine, que des millions d’électeurs de gauche éprouvent, aujourd’hui, envers le Parti socialiste ». Rien de ce qui viendra de ce PS désormais ne me fera changer. Plus jamais un vote PS.

  13. Posted 18 mai 2016 at 18:07 | Permalien

    mais personne ne se pressente comme militant d’une boutique ou d’une autre, mais comme un candidat pour toute la gauche !!!!!

  14. André
    Posted 18 mai 2016 at 19:01 | Permalien

    « mais personne ne se pressente comme militant d’une boutique ou d’une autre, mais comme un candidat pour toute la gauche !!!!! »
    Vous qui appelez à voter PS au 1er tour et donc Hollande dès qu’il officialisera sa candidature, vous ne prêchez pas pour votre boutique?

  15. Posted 18 mai 2016 at 21:57 | Permalien

    nous combattons pour écarter hollande par une grande primaire alternative qui lui trouvera un candidat unique de toute la gauche a sa place, trop dur a comprendre pour toi ?

  16. Posted 19 mai 2016 at 21:25 | Permalien

    Et comment comptez-vous « forcer » Hollande à ne pas se présenter ? alors qu’il en meurt d’envie pour pouvoir achever ce qui reste du PS.

  17. Posted 19 mai 2016 at 21:56 | Permalien

    pas besoin de le « forcer » déjà ils doutent tous…
    a l’elysée, plus grand monde croit qu’il va y aller malgré tous les signaux qu’ils s’acharnent a envoyer
    ces signaux sont davantage faits pour l’immédiat, pouvoir résister et gouverner encore un peu jusqu’à la fin avec des apparences d’autorité … plutôt que parce qu’ils y croient
    et sont bien fous ceux qui comme les suiveurs de mélenchon font un épouvantail de Hollande (en fait pour éviter des primaires a leur fameux « chef » : ce n’est pas hollande qu’il craint ce sont les autres candidats)
    de meme quand Hollande tombe le masque, Valls et Macron n’existent plus, ce sont des hommes de paille sans base, finis
    car soit hollande est foutu (c’est le fruit de sa politique, je le crois, il est perdu et perdant)) et pourquoi le craindre ?
    autant le battre aux primaires ( c’est mon analyse)
    soit il ne l’est pas alors pourquoi les melenchonistes font ils campagne pour passer devant lui ?
    s’ils peuvent passer devant lui, pourquoi ne le font ils pas dans des primaires ?
    ainsi mélenchon deviendrait le seul candidat !
    comme cambadelis n’a plus officiellement (ils sont d’accord pour le calendrier les 4 et 11 decembre) qu’une exigence pour les primaires : c’est que tous les candidats s’engagent a soutenir le vainqueur…
    cet engagement vaut dans tous les sens : le Ps devrait soutenir mélenchon !
    que craint mélenchon ? il aurait tout à y gagner ! s’il n’y va pas c’est qu’il ne croit pas pouvoir gagner,
    qu’il croit être derrière
    et qu’en fait il parie sur la défaite de toute la gauche en 17
    seul son epouvantable orgueil l’intéresse, pas le peuple , ni le resultat de l’élection, il joue un coup,d’apres, ce qui n’a aucun sens d’ailleurs, car il perdra aussi le coup d’apres a cause de la façon dont il joue celui la
    en fait de son cote cambadelis joue a poker menteur, il est pour les primaires, en espérant qu’elles n’aient pas lieu et pouvoir accuser PCF et EELV d’être responsables de leur non tenue donc de la défaite
    il faut le prendre a son jeu pour la battre lui aussi, d’ailleurs si on ne fait pas cela toute la gauche perd, mais a cause de mélenchon le pS survivra seul, 25 deputes, zéro Fdg zéro EELV

  18. CRAYENCOUR
    Posted 20 mai 2016 at 13:27 | Permalien

    Ben voyons; toujours la même chose; Mélenchon serait responsable du futur échec de 2017! Tu veux l’unité mais tu passes ton temps à lui taper dessus et à injurier ses partisans; pourtant, à lire ce qui se trouve sur ce blog, les idées que tu défends sont bien plus proches des siennes que de celles de Hollande que tu as passé des années à ménager! Mélenchon a choisi de quitter le cocon du PS pour défendre ses idées; cela me semble bien plus honorable que l’attitude de ceux qui préfèrent rester pour des investitures ou des prébendes, acceptant pour cela de renier leurs idées de gauche. Sa façon de s’opposer à la dérive droitière du PS ne te convient pas, mais pour autant il est incontournable pour une union de la gauche … alors tu pourrais faire taire ta rancœur.
    Autre chose; si, malheureusement il n’y avait ni plateforme commune, ni primaire pour 2017; qui soutiendras tu en cas d’affrontement Hollande/Mélenchon? Le traitre, destructeur de ton Parti et inféodé au medef, ou bien Mélenchon?

  19. Posted 20 mai 2016 at 13:40 | Permalien

    encore une fois le désaccord est stratégique :
    ou se présenter pour témoigner et faire un score, ca c’est organiser la défaite, c’est le désastre programmé, voulu, sans excuse
    ou mener campagne pour gagner en cherchant a unifier la gauche pour être au 2° tour, plateforme, primaires, candidat unique

  20. JeanLouis
    Posted 22 mai 2016 at 8:46 | Permalien

    « s’ils peuvent passer devant lui, pourquoi ne le font ils pas dans des primaires ?
    ainsi Mélenchon deviendrait le seul candidat ! » Et non parce que c’est aussi stratégique et hélas inconciliable !! Les verts par exemple si Mélenchon gagnait une primaire ne voteraient pas pour lui car ils soutiennent à fond l’Europe telle qu’elle est, pas question de tenter un bras de fer pour changer!!! Et donc une primaire ne permettra pas de rassembler sur des idées, sur un programme.

  21. Posted 22 mai 2016 at 8:50 | Permalien

    le prince des primaires c’est que tous ceux qui participent soutiennent le vainqueur sinon il n’y a pas de primaires

  22. Posted 22 mai 2016 at 9:43 | Permalien

    C’est bien ce que je reproche à vos primaires.
    Si au bout du compte les primaires désignent Hollande ou équivalent (ce qui est probable puisque sa ligne est encore majoritaire au PS), il faudrait s’engager à le soutenir ou à voter pour lui.
    Non merci.

  23. Posted 22 mai 2016 at 10:27 | Permalien

    terrible les melenchoniens et les gauchistes, ils disent qu’ils vont faire un score + grand que hollande,… mais pas aux primaires,
    ils le disent battus mais pas aux primaires….
    c’est pourtant là, aux primaires, qu’il a le moins de chances de passer… (s’il veut encore passer, ce qui est douteux)

  24. socrate
    Posted 22 mai 2016 at 14:28 | Permalien

    la candidature de Melenchon ne doit pas empecher la primaire de la gauche.

    1) Melenchon ne rassemblera pas
    2) il y aura certainement a droite plusieurs candidats
    3) s il y a pas de primaire il y aura encore plus de candidats de gauche en isolé

    ce qu il faut c’est rassembler sur un programme a rebours de ce qui a été réalisé depuis 2012 .Cela passe par un positionnement clair et net face a l’europe . Continuer avec l’europe de Merkel et Junker c’est continuer la politique de Hollande.

  25. socrate
    Posted 22 mai 2016 at 19:48 | Permalien

    ce soir M Valls sur bfm tv dit qu il ira jusqu’au bout du parcours parlementaire de la loi travail
    il dit que les salariés n’ont rien a craindre pour les heures supplémentaires…

    nous discutons avec les syndicats depuis des mois depuis le rapport Ccombrexelle c’est trop long.

    Valls dit qu il va légiférer a propos des salaires des patrons.
    mais il dit :
    il y a une difficulté constitutionnelle pour limiter les salaires dans le privé

    a propos des troubles il dit :
    le tract de la cgt concernant la police était insupportable

    a propos de la primaire
    Valls dit :
    il semble qu il faille attendre la décision du chef de l’état avant de faire une primaire a gauche

  26. CRAYENCOUR
    Posted 23 mai 2016 at 11:17 | Permalien

    Ce qui est terrible, c’est que tu reprennes la même terminologie que celle de Valls pour désigner les opposants de gauche de la ligne gouvernementale soutenue par le PS en les traitant de « gauchistes » (post 22); le mépris que vous mettez sous ce terme est assez révélateur et ne manifeste pas vraiment un désir d’unité de la gauche!!!
    Si être gauchiste, c’est être plus à gauche que le PS actuel; oui je suis gauchiste (il faut dire que ce n’est pas bien difficile) et j’en suis fier.

  27. Posted 24 mai 2016 at 15:24 | Permalien

    au contraire il sera battu aux primaires nous n’avons justement rien a craindre mais tout a y gagner

  28. Posted 24 mai 2016 at 16:21 | Permalien

    Christian,

    L’alliance la plus proche de l’Union de la Gauche que Guy Mollet ait réalisée, est la Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste (FGDS) dans laquelle il n’y avait pas le PCF, ni le PSU, mais où on trouvait le Parti Radical (valoisien). En 1958, il a soutenu de Gaulle et la Constitution de la V° République. Guy Mollet obéissait aux consignes de la « guerre froide » : pas d’alliance avec les PC. Pour constituer une majorité parlementaire, il devait donc faire appel au MRP ou au Parti Radical ; c’est en raison de ces alliances contre-nature que la IV° République paraissait autant instable (ce n’était pas dû au scrutin proportionnel). Cette stratégie, dite de 3ème force, conduisit Gaston Deferre à rassembler seulement 5 % des voix exprimées lors de la présidentielle de 1969. François Hollande n’y est pas encore, mais il y tend et, en tout cas, laissera le même mauvais souvenir que Guy Mollet.

    A+
    Pierrre

  29. Posted 24 mai 2016 at 17:11 | Permalien

    Comment Manuel Valls critiquait le gouvernement Fillon lors de la pénurie de carburant en 2010
    Le HuffPost | Par Nabil Touati
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    Publication: 24/05/2016 15h16 CEST Mis à jour: Il y a 1 heure
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    ARCHIVES – D’une grogne sociale à l’autre. Fin 2010, confronté -lui aussi- à des mouvements sociaux dans les raffineries de pétrole et à des blocages de dépôts de carburant, le gouvernement de François Fillon avait mené jusqu’au bout sa réforme des retraites prévoyant notamment le relèvement à 62 ans de l’âge légal de départ à la retraite. Malgré une forte contestation syndicale et de nombreuses manifestations de grande ampleur, l’exécutif n’avait rien lâché. Un « passage en force » dénoncé vigoureusement à l’époque par un certain… Manuel Valls qui doit aujourd’hui se défendre des mêmes accusations sur la loi Travail.

    Interrogé par iTélé, le 19 octobre 2010 à propos de la pénurie de carburant, Manuel Valls (qui s’exprimait presque au futur « en tant que responsable politique d’une formation qui vise à gouverner ») disait son refus des blocages mais il faisait endosser la responsabilité de la paralysie au gouvernement Fillon, accusé de refuser le dialogue social. Et de prophétiser que l’absence de concertation se payerait dans les urnes lors de l’élection présidentielle de 2012, tout en soulignant les mérites… des centrales syndicales que le député PS de l’Essonne jugeait alors « extrêmement responsables ».

    Ce mardi sur Europe1, le premier ministre Manuel Valls a fustigé « l’impasse » des manifestations anti-loi Travail de la CGT en excluant tout retrait du texte. Comme François Fillon avant lui. La preuves en images :

  30. Jack
    Posted 25 mai 2016 at 6:29 | Permalien

    Très bien. Vous croyez donc à fond à cette primaire. Tout comme vous avez cru au Congrès de Poitiers et à la motion de cencure de la loi travail. Pourriez-vous nous dire alors clairement ce que vous ferez si le vainqueur est soit M. Hollande ou M. Valls ou Mme Aubry? (non, malgré son discours qui peut parfois laisser penser le contraire, ce n’est pas une opposante à Hollande, elle a rejoint Valls pour Poitiers, elle a demandé à ses sympathisants de ne pas voter la cencure, ce sont les faits) Vous n’y croyez pas, et ne voulez pas y croire, certes, mais en pure théorie donc, que feriez-vous? Vous resterez terré au P.S jusqu’aux élections suivantes? Vraiment?
    Je suis désolé que vous preniez ce genre de commentaire comme insultant, insolent ou stupide, ce n’est vraiment pas le but. Je ne suis pas pro-Mélanchon ou Poutou, je suis juste anti-Hollande qui nous a tous trahi. J’essaye de comprendre votre position, mais je n’y arrive pas. Je vois le P.S. comme un parti corrompu, qui malgré des promesses et des beaux discours, nous impose une politique que même M.Sarkozy n’avait pas osé. Et je ne sais pas ce qu’il vous faudrait pour vous prouver que vous n’avez aucune chance de renverser le P.S. Peut-être qu’un nouvel échec à ces fameuses primaires y arrivera, mais je commence à en douter.

  31. Posted 27 mai 2016 at 10:01 | Permalien

    ceux qui ont osé nous attaquer en prétendant qu’on ne ferait pas motion de censure, puis ensuite qu’on n’avait fais exprès de « manquer » deux signatures pour la déposer… a quoi bon discuter, ca n’a aucun interêt

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