A propos de l’article de Libération de Rachid Laïreiche sur la non-unité Hamon-Mélenchon le 23 avril – à relire D&S 246

L’unité en 18 mois et en 10 points

 

L’unité en dix épisodes

épisode 1 : ça commence le 21 janvier 2016, tous les dirigeants de la gauche sont là dans la même pièce, à Paris dans le 20°, on est quarante et on discute deux heures, pour construire une plateforme commune et une candidature commune pour la présidentielle, tout est cassé par Mélenchon qui nous dit « il n’y a pas de débat, la plate-forme c’est celle de 2012, la mienne, et il faut un candidat expérimenté, qui sache faire, il faut 9 millions, qui ait l’argent, c’est moi » cette position brutale de refus d’unité s’avérera quels que soient nos efforts ensuite, immuable.

épisode 2 : février avril : Melenchon ira tout seul s’auto proclamer sur TF1 et refusera ensuite toute alliance, toute discussion. Il s’opposera et dénoncera activement des grandes primaires de toute la gauche, prévues par toute la gauche, et même un moment proposées à toute la gauche PCF et Vert, par le PS les 4 et 11 décembre, dans le but de parvenir à une plateforme et à un candidat commun. Il découragera le PCF, les Verts, le PS lui même de les organiser, alors qu’au départ toute la gauche (et bien au delà, Libé, etc) les voulait. L’argument était qu’Hollande les emporteraient : je disais urbi et orbi que « non », il serait perdant et perdu, et qu’il ne se présenterait pas. Et je disais aussi que si c’était Valls il serait battu, il n’y aurait rien a craindre, ce serait un candidat de gauche et non pas un candidat du quinquennat qui l’emporterait. La preuve en a été faite. Les rapports de force issus notamment de la grande mobilisation sociale anti loi El Khomri étaient favorables à ce qu’un candidat de la gauche unie l’emporte après avoir écarté Hollande et Valls. Macron n’y va pas, alors que Hollande les a accepté : si Macron y était allé il aurait été battu lui aussi, comme Valls. Probablement que Mélenchon les aurait emportées s’imposant sans conteste à gauche : seul un candidat valable de la gauche socialiste aurait pu été en concurrence avec lui.

épisode 3 : juin – octobre : le temps passant faute de primaires, et en dépit de nos efforts et appels pour l’unité, les congrès des Verts et du PCF y renoncent  (début juin), même si on en débat lors des universités d’été des verts et du PCF (où on va à trois de D&S à Angers et Lorient fin août), puis à celle de la motion B (La Rochelle, 11 septembre ou je gagne à l’applaudi maitre en proposant des primaires et l’unité) Le CN du PS renonce à ces grandes primaires de décembre le 2 octobre et les convoque les 22 et 29 janvier. En fin 2016, Melenchon enregistre des « ralliements », du PCF, de « Ensemble, » les Verts font leur propre primaire et choisissent Jadot. Tout en refusant de discuter de sa campagne, en refusant tout accord, toute plateforme, tout collectif, Mélenchon accepte les ralliements en traitant fort mal les « ralliés« . Il confirme à chaque étape manifestement son choix d’une campagne plébiscitaire et non pas « unitaire ». Il refuse toute campagne collective (nous l’aurons critiqué tout au long de l’an 2016, espérant modifier ses convictions, à l’usage des faits et débats, sans être jamais entendus, et c’est ce qui causera la défaite finale sur laquelle nous ne cessons d’alerter).

épisode 4 : octobre – janvier : quand, par défaut, des primaires plus petites du point de vue de leur périmètre sont organisées les 22 et 29 janvier par le PS « ouvertes de la gauche et des écologistes » – mais épurées par Cambadélis, j’en suis écarté alors…  que je pouvais les gagner), Mélenchon les raille, sort un livre de Corbières contre leur principe, publie des affiches pour les saboter et appeler ouvertement à les boycotter, Mélenchon explique à ce moment là qu’il préfère Valls ou Hollande.

En effet sans primaires, Hollande y serait peut être « allé » et sans primaires le PS aurait désigné Valls. C’est le vote de 2,1 millions d’électeurs militants qui va en décider autrement de façon démocratique, en dépit de l’hostilité des amis de Mélenchon.

épisode 5 : janvier : la gauche socialiste réussit pour la 1e fois depuis un siècle à battre la majorité de l’appareil du PS, après avoir réussi à ce que Hollande ne soit pas candidat, elle gagne les primaires en éliminant Valls. Hamon est le candidat élu. Un million et demi de voix, 60 % c’est sans conteste. Valls s’incline alors. Hamon (comme Montebourg), a promis d’appeler JL Mélenchon le 29 janvier et de faire avec lui un programme commun de gouvernement, et, de lui même il ajoute « j’irais à cette discussion sans faire de ma candidature un préalable ». Au lieu de se féliciter de la victoire de la gauche socialiste, de saisir la perche, Corbières la conteste, tente de la ridiculiser. Mélenchon encaisse le coup les premiers jours : il a fait campagne solitaire depuis un an, il a 250 000 supporters et 9 % des voix, Hamon a 1,2 million d’électeurs et 16 % des voix. Mélenchon accuse alors Hamon d’être resté sous tutelle de l’appareil, de ses candidats députés. Ses amis nient à Hamon l’autorité d’être de la gauche socialiste et le traitent comme s’il était comptable de la trahison du quinquennat. Ils font l’amalgame au lieu de se réjouir que la gauche socialiste ait gagné : un clivage lourd polémique et sectaire, va s’installer qui contribuera à faire perdre ensuite le 23 avril.

Hamon met en place un organigramme de campagne où figurent peu à peu les notabilités du quinquennat sortant, il veut amadouer le parti, mais pas nous, la gauche socialiste ni D&S, qui avions combattu le quinquennat depuis le début, (congrès de Toulouse, ANI, lois Sapin, Ayrault, Macron El Khomri, ce que n’avait pas fait avec autant de force Hamon) nous pouvions contribuer à lui donner visibilité et autorité, Hamon ne nous utilise pas une seule fois en trois mois. Pourtant nous n’allons cesser d’être actifs et de prendre des initiatives, y compris en donnant notre version du revenu universel, et en incitant sur le « candidat de la feuille de paie ». Et surtout en menant le combat jour et nuit pour l’unité et éviter le désastre du 23 avril à 20 h.

épisode 6 : Mélenchon dit qu’il ne peut y avoir accord s’il n’y a pas épuration des députés de droite du PS. Hamon refuse de « couper des têtes » à juste titre. Je fais aussitôt la proposition personnelle puis publique sur RMC, qu’il y ait un accord global, un programme de gouvernement commun, que Hamon soit président et Mélenchon premier ministre, et qu’il y ait une nouvelle convention PS pour redésigner les députés après la présidentielle. Cambadelis accepte évidemment la convention. Et Cambadelis dit « Hamon est libre de sa campagne » : ce qui est vrai. Personne ne dicte à Hamon ses choix. Hamon a été libre de sa campagne de bout en bout. Il commet l’énorme erreur de ne pas tenir sa parole et de ne pas appeler Melenchon pour le contraindre à un accord à chaud après le 29 janvier. Personne ne relaie ma proposition « Melenchon premier ministre ». Dans l’équipe autour de Hamon, certains parient que Mélenchon va baisser à 7 %, moi j’affirme qu’après un an de campagne ce ne sera pas le cas et qu’il garde les 11 % et ira au dessus, et que nul ne peut gagner sans accord, que ce soit à 15/15 ou à 17/7 ! Mais les jours s’écoulent sans que Hamon, donné par les sondages à 16 ou 17 % tandis que Mélenchon baisse à 9 %, n’engage le travail pour une candidature unique, je me bats comme un beau diable à côté de Hamon, au repas du 4 février, au comité politique du 11 février, auprès de ses amis Cherki, Hanotin, Germain, Balas, par contacts, téléphones, réunions, par lettre, par mail, puis par un « appel » puis par des pétitions unitaires, pour qu’il le fasse, sur mon blog, avec tous le réseau D&S mobilisé. Mais Hamon n’écoute pas et ne saisit pas l’opportunité, ne tient pas sa promesse faite au cours des primaires, il a totalement tort et il va perdre a cause de cela. Il signe avec Jadot seul, prétendant aborder Mélenchon avec une meilleure position.

épisode 7 : Mélenchon écrit à Hamon une lettre que je caractérise comme « ouverte » contrairement aux apparences, et je propose à Hamon d’y répondre. J’en écris un brouillon (publié sur ce blog remontez après le 23 avril -idem pour un projet de programme commun). Hamon commet une nouvelle erreur, il aurait du y répondre. Cependant il va au Portugal, chercher l’excellent exemple du gouvernement unitaire de là-bas. Bonne intention, mais au lieu de revenir avec le bon exemple, Mélenchon depuis Paris traite pile poil le PS de « corbillard », et depuis Lisbonne, la délégation Hamon rompt à cause de cela. Maladroitement. Nouvelle erreur grave et définitive car c’est là que commencent la crise et la descente.

épisode 8 : je cherche à renouer les liens avec JLM, j’obtiens un quitus pour le faire de façon discrète, j’écris un projet de programme commun, mais le soir du jour ou un RV est esquissé, JLM et BH vont se voir directement pendant deux heures dans un restaurant chilien du 20°. Et là ils se quittent sans accord, même si avec une « clause de revoyure » (mentionnée par JC Cambadelis en BN). Façon la pire dans la 5° République, ils décident à deux en tète à tète du sort de millions de gens et du pays tout entier, sans débat, sans écoute, sans expliquer. C’est foutu. Mélenchon a imposé à Hamon qui ne se bat pas, l’absence d’accord dont il ne voulait à aucun prix depuis le début. Hamon acquiesce sans combattre car lui même n’en a pas la force. Mélenchon croit passer en puissance : nous disons, nous crions :  c’est impossible, ca va être le désastre.

épisode 9 : Voyant cela, l’aile droite du PS crie « ouf » et se détache, Valls comprend que sans alliance avec Melenchon, Hamon et la gauche ont perdu. Il sait qu’il peut alors retourner sa veste sans risque et trahit donc en s’en allant chez Macron, avec les Delanoë, Le Foll, Ferrand, Castaner, Collomb, Le Drian, etc.… ils vont chez Macron quand ils comprennent qu’il n’y a pas d’accord, car, avant, la perspective d’un accord les tétanisait. Cela a un résultat immédiat, à chaque coup de poignard, Hamon commence à baisser et Mélenchon à monter dans les sondages, la courbe s’inverse. Le sabotage distillé jour après jour affaiblit encore plus Hamon qui recule derrière Melenchon. Tout cela nourrit abondamment Macron, qui, sinon, commençait à reculer. Et liquide le PS, car 160 « hollandais » qui croyaient s’allier à Macron et récupérer le PS vont exploser en vol dans le processus destructeur qu’ils ont enclenché et qui va les pulvériser.

épisode 10 : nous savons que la progression de Mélenchon ne sera pas suffisante pour franchir l’obstacle de 3, 4 ou 5 points qui le sépare de Le Pen, Macron, Fillon. Pour cela il y faudrait l’unité. On va multiplier les efforts jour et nuit, semaine après semaine, pour arriver à un accord politique global. Nous faisons des manifs, délégations, téléphones, quatre samedi de suite, nous multiplions les appels déclarations de personnalités. Nous sommes certains que sans unité on ne peut gagner. (Il eut été possible de faire un peu comme Le Pen Dupont-Aignan en « 72h » ou en « 48 h »).

Jamais il n’a été question de ralliement, de retrait, de désistement, de soumission de l’un à l’autre ! Pourquoi ? Parce que,  pour que ça marche, il fallait un accord politique afin de permettre le transfert du maximum de voix. D’ailleurs le maximum de transfert de voix s’est produit, de facto vers la fin Mélenchon a gagné deux ou trois millions voix socialistes qui ne voulaient pas perdre et votaient « utiles ». Mais cela n’a évidemment pas suffi et il est resté 2,4 millions de voix socialistes, qui se seraient reportées et auraient permis la victoire s’il avait été signé un accord politique global. Sans accord politique, ces voix n’ont pas été « spontanément » vers le vote utile, la dynamique a été insuffisante.  La majorité de D&S n’a pas voulu faire croire ni céder à la superstition, à la magie, à la dernière chance, le désastre était théoriquement prévisible, inscrit, inévitable sans unité. Mais Melenchon a refusé et coulé toutes les « chances »  jusqu’au bout puisqu’à la fin il s’est même vanté dans « le Parisien  » vendredi 14 avril d’avoir eu « raison de résister à l’unité ». Il confirmait, par défi, pour lui -même et pour les autres,  son impossible et folle théorie initiale du 21 janvier 2016, de passer seul au forcing, sans alliance.

Voila le drame de cette présidentielle qui fait des deux « chefs » Jean-Luc et Benoit les deux dirigeants de gauche les plus bêtes du monde.

S’ils s’étaient mis d’accord par un accord global le 29 janvier la gauche aurait gagne, non seulement on aurait gagne la présidentielle, mais en plus, on aurait refonde une nouvelle gauche unitaire en une circonstance historique qui lui aurait donné un caractère exceptionnel

Gérard Filoche

 

 

Dans Libé

Rachid Laïreiche :

 

 

Retour sur le pas de deux, mais à contretemps, entre le candidat du PS et celui de La France insoumise.

Hamon-Mélenchon, une danse trop gauche

Nous sommes à quelques heures du mois de juillet. Benoît Hamon s’installe au Terminus, un rade à la sortie du métro Balard. Le futur-ex-socialiste commande un café allongé. Puis, il jette un dernier coup d’œil dans le rétroviseur : le bilan de la présidentielle. Ses erreurs, les coups pieds sous la table des pontes de la rue de Solférino. Il n’oublie rien. Au fil des mots, les passants défilent. Souvent, Benoît Hamon a droit à un regard, un sourire, un mot sympa. La défaite rend certaines âmes sensibles.

 

La tasse de café se vide lentement. Il se lève, l’addition est payée. Il s’apprête à partir. Soudain, un jeune homme s’approche de lui. Hésitant, les bras ballants. Il se lance : «Pourquoi vous n’avez pas fait une alliance avec Mélenchon à la présidentielle ?» demande-t-il, la tête baissée. Ce n’est pas la première fois que la question est posée à Benoît Hamon. Qui ne trouve toujours pas la bonne réponse. Au mieux, il lâche un «c’est comme ça». Ou bien, un petit «on avait des désaccords». En fait, il aimerait se plonger dans sa nouvelle histoire. Mais la page n’est pas totalement tournée. Les regrets persistent. Alors que tout le monde ou presque connaissait la fin : l’alliance entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon était un doux songe malgré la demande, l’envie des militants. Le désir était logique : c’était la seule chance pour la gauche d’atteindre le second tour de la présidentielle, voire l’Elysée.

Hamon sur son nuage

L’histoire débute le dimanche 28 janvier. La presse et quelques supporteurs de Benoît Hamon (qui vient de remporter à la surprise générale la primaire du PS) se tassent dans la cour de Solférino. Une pluie fine tombe. Le nouveau champion, Manuel Valls et Jean-Christophe Cambadélis apparaissent. Une poignée de mains entre les deux finalistes. La photo est prise. Puis, le premier secrétaire du PS s’intercale entre les deux. Tel un arbitre à la fin d’un match de boxe, il lève le bras de Benoît Hamon. Cette scène n’était pas prévue au programme.

Plus loin, la salle de la Mutualité est au bord de l’implosion. Les militants, souvent jeunes, attendent leur nouveau héros. Benoît Hamon arrive un peu avant 23 heures. La sécurité l’encadre. Le socialiste vient de changer de planète. Il est candidat à la présidentielle. Sur scène, il remercie les militants, les curieux. Il prévient : «Chaque génération est un peuple nouveau, c’est à vous de décider quel peuple vous voulez être.» Un sondage tombe déjà : Benoît Hamon approche les 20 %, le double de Jean-Luc Mélenchon. Le frondeur est sur un nuage.

Quelques minutes plus tard, on le retrouve au cinquième étage de la Mutualité. Il est entouré de ses proches. Le champagne coule. Ça rigole fort. Il nous confie : «Dès demain, on se tourne vers l’avenir, pas le temps de tergiverser. On rassemble la famille et on ne reste pas sur les rancœurs. Maintenant, il faut continuer à parler d’avenir et ouvrir le parti.» Benoît Hamon s’imagine faire le lien entre la droite de son parti et le reste de la gauche. Après avoir échangé avec le chef de l’Etat, il promet de contacter, dans les prochaines heures, le candidat des écolos, Yannick Jadot, et celui de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

Trois jours après son sacre, on retrouve Benoît Hamon dans son QG, au 11e étage de la tour Montparnasse. Les affaires sont dans les cartons. Le socialiste est à la recherche d’un nouvel endroit, plus grand. En attendant le déménagement, on s’installe dans son bureau pour une interview. Au même moment, Jean-Luc Mélenchon publie une vidéo sur sa page YouTube. Le tribun a l’air fatigué. Un peu sonné. La victoire de Benoît Hamon modifie ses plans. Il s’attendait à affronter Hollande, voire Valls. Pas un frondeur qui place, comme lui, l’écologie au centre de son programme. Cravate rouge, carte de France derrière lui, il s’adresse à «monsieur Benoît Hamon». Le candidat socialiste souhaite lui parler ? «Mais évidemment qu’on doit le faire !» Toutefois, il pose sa condition. Benoît Hamon doit choisir entre lui et les socialistes qui ont soutenu Hollande durant le quinquennat.

Posté à son bureau, le vainqueur de la primaire guette la vidéo d’un œil. L’un de ses proches, Pascal Cherki, arrive avec des hamburgers. C’est l’heure du déjeuner. On se lève, l’interview se termine mais Cherki tient à nous livrer son analyse : «Jean-Luc s’est complètement planté sur la primaire. Il n’a pas voulu y participer parce qu’il ne voulait pas soutenir Hollande ou Valls. Le premier a été empêché, le second s’est fait sortir. Et tout cela s’est passé sans lui ! Il est en train de faire la même erreur que Podemos en Espagne : son électorat, comme le nôtre, veut un programme de gauche, mais il veut aussi le rassemblement !»

Echange de textos

Les jours passent : la campagne de Benoît Hamon peine à décoller. Et Jean-Luc Mélenchon attend toujours de ses nouvelles. Dans l’opinion publique, l’écart se resserre. Ils se neutralisent. L’alliance rôde encore dans certains esprits et dans le cœur des militants. Mais toujours rien de concret. L’espoir s’envole jusqu’au dimanche 26 février. Le site Diacritik balance une info à l’aube. Le titre de l’article : «Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon se sont longuement vus vendredi soir en plein Paris.» Un coup de tonnerre.

La rencontre a eu lieu l’avant-veille. On contacte l’entourage des deux candidats pour en savoir plus. Les infos sont rares. Mélenchon et Hamon ont organisé cette entrevue après un échange de textos. Un rendez-vous secret. Au départ, le candidat de La France insoumise voulait que ça se fasse chez lui, près de la gare du Nord. Benoît Hamon a refusé. Mélenchon a eu le choix du restaurant : le Chilien Moai Bleu, au cœur de Ménilmontant.

A table, ils comprennent très vite que l’accord est impossible car les désaccords sont trop nombreux, notamment sur l’Europe. Le repas dure deux heures et une décision est prise : «Un pacte de non-agression» est signé sur un bout de table. Comprendre : chacun dans son couloir et que le meilleur gagne. Au sein du PS, beaucoup regrettent ce choix. A l’image de Julien Dray : «On ne signe pas un accord avec Jean-Luc Mélenchon, c’est une erreur car en politique, lorsqu’on peut éliminer un candidat, on l’élimine, on ne sympathise pas avec lui.»

Le vent tourne en mars. Cette histoire d’alliance appartient au passé et Jean-Luc Mélenchon fait désormais jeu égal avec Benoît Hamon. Ce dernier se rend compte, chaque jour un peu plus, que ses ennemis sont plus nombreux que ses amis à Solférino. Pour lui, la campagne devient douloureuse. Le 20 mars, le premier débat entre les candidats n’arrange rien. Le socialiste arrive essoufflé. La veille, il était à Bercy pour un grand meeting. Le candidat de La France insoumise est, lui, en pleine forme. Il enquille les punchlines. Elles tournent très vite, tel un gimmick, sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, durant le débat, Jean-Luc Mélenchon est mentionné près de 420 000 fois. Un chiffre supérieur à celui de ses adversaires. La responsable de sa communication, Sophia Chikirou : «Je connais mon candidat, sa force, je n’ai pas été surprise par sa prestation. Après chaque émission, on voit de nouveaux soutiens arriver. Cette fois, on a eu beaucoup plus de retours car le débat a été suivi par plus de 9 millions de téléspectateurs.» Hamon tire la langue et regarde le Scud passer. Deux jours plus tard, alors que le socialiste est à Bruxelles pour un meeting, le dernier sondage tombe : Jean-Luc Mélenchon lui passe devant. C’est une première. Le socialiste fait mine de gérer la situation. Il tente de nous faire croire que le soleil reviendra. Mais au fond de lui, Benoît Hamon sait : c’est la fin.

Pour Jean-Luc Mélenchon, c’est différent : le second tour est encore loin, mais il y croit. Dopé par les sondages, il grimpe tel un Lance Armstrong de la grande époque. Ce qu’il ne sait pas, c’est que cette histoire d’alliance va refaire surface à grande vitesse. Invité sur RMC, Manuel Valls oublie ses engagements. Le candidat à la primaire plante Benoît Hamon sur le bord de l’autoroute et roule pour Emmanuel Macron. Le socialiste désigné est furax. Il convoque la presse à son QG. Une déclaration courte, dure. «Ce matin, ce qui est le plus grave pour notre pays mais aussi pour la politique au sens noble du terme, c’est que la démocratie a pris un coup de plus, la parole donnée, la parole signée, devant le peuple, doit être scrupuleusement respectée», cingle Hamon sans citer le nom de son ancien rival. La suite est plus surprenante. Benoît Hamon remet une pièce dans le juke-box : «J’ai déjà réuni autour de moi de grandes familles de la gauche et des écologistes, j’appelle tous les électeurs, ceux qui sont engagés dans la lutte contre les injustices. J’appelle les sociaux-démocrates véritablement attachés au progrès social et à la démocratie mais aussi les communistes, Jean-Luc Mélenchon et tous les insoumis à réunir leurs forces aux miennes.»

«Ils sont dingues au PS»

Le feuilleton reprend, la presse s’enflamme et le PCF demande à Hamon et Mélenchon de se rencontrer afin de mettre au point une candidature commune. Au même moment, le candidat de La France insoumise se trouve au port du Havre, il discute avec les dockers. L’annonce le surprend. On tente de le faire parler, on interroge son entourage. Pas de réponse. Il abordera ce sujet dans la soirée lors de son meeting.

Le temps passe lentement. Un camion du PCF se pose devant la salle. Les militants font griller des merguez. Des curieux, des supporteurs rappliquent. On croise Lucas et Nicolas. Ils viennent d’accéder à la majorité, votent pour la première fois. Ils ont opté pour le tribun à la chevelure grise après avoir feuilleté son programme. «Le plus complet», disent-ils. Et Benoît Hamon ? Nicolas : «Je l’aime bien mais je fais plus confiance à Mélenchon et il a plus de poids que le socialiste.» Lucas : «Mélenchon est en campagne depuis plus d’un an et lors du débat, entre les candidats, tout le monde a capté qu’il était plus solide qu’Hamon.» Pour eux, le ralliement c’est oui mais à une seule condition : le candidat de La France insoumise porte le drapeau.

A l’intérieur de la salle, quelques minutes avant la prise de parole de Jean-Luc Mélenchon, on tombe sur Manuel Bompard, son directeur de campagne. Il dégaine son plus beau sourire et balance : «Ils sont dingues au PS, on n’arrive pas à comprendre à quel jeu ils jouent. Pourquoi ce qui n’a pas fonctionné le mois dernier, fonctionnerait aujourd’hui ?» On comprend alors que le tribun ne saisira pas la main tendue de Benoît Hamon alors qu’il est en position de force. Sur scène, devant plus de 6 000 personnes, Jean-Luc Mélenchon argumente : «J’ai marché avec vous mon chemin, sans céder, jamais. Je ne dépends que de vous. Je ne négocierai rien avec personne.» Depuis, l’ancien candidat à la présidentielle répète à l’envi qu’il a raté le second tour à 600 000 voix. Chez lui, la déception est grande mais les regrets sont invisibles.

Rachid Laïreche

 

 

 

 

118 Commentaires

  1. Posted 7 août 2017 at 20:38 | Permalien

    Quelle est l’utilité de resasser le passé ? Comme on dit, l’histoire ne repasse pas les plats.
    Il faut aller de l’avant que ce soit au PS et à LR pour construire un projet cohérent respectivement de gauche et de droite car le balancier repartira forcément à droite ou à gauche après le « et de droite et de gauche » qui commence déjà à montrer des limites.
    On peut travailler en bonne intelligence avec des adversaires politiques mais il faut que le positionnement soit clair au départ.

  2. Posted 7 août 2017 at 23:06 | Permalien

    sans passé pas d’avenir
    sans histoire pas de futur
    sans théorie pas d’action
    l’histoire c’est le matérialisme et la lutte de classes qui nous conditionnent toutes et tous
    les hommes font tout autant les circonstances que les circonstances font les hommes

  3. socrate
    Posted 8 août 2017 at 17:09 | Permalien

    oui je ne vois pas trop l’intéret aussi longtemps apres de vouloir trancher qui a tort , d’autant que les torts sont partagés.
    Peu importe de savoir si c’est a 45-55 ou 40-60
    Si le PS avait été plus clair sur sa ligne politique l’union se serait faite plus facilement…
    Ni Hamon ni Melenchon n’ont gagné ils sont puni tous les deux a la différence qu’un joue un role actif a l’assemblée nationale et l’autre pas…

  4. Posted 8 août 2017 at 17:14 | Permalien

    MAIS Non ! il ne faut pas lâcher le morceau, ce n’est pas le passe qui est en jeu mais l’avenir :
    une seule liste de gauche aux européennes ou… cinq listes ?
    une seule liste aux municipales ou sept listes ?
    une seule manifestation le 12 septembre ou une diversion le 23 septembre ?
    la division est criminelle, elle nous a fait tout perdre le 23 avril, et elle va continuer a nous faire tout perdre
    les torts sont assurément partagés,
    mais ce n’est pas BH ni JLM qui ont été punis c’est nous,
    et puis Hamon ce n’était pas le PS c’était la gauche socialiste (pas la meilleure, nous aurions fait mieux…) l’unité aurait été possible et la victoire était a la clef, c’e'st ecoeurant qu’ils ne soient pas mis d’accord

  5. Posted 9 août 2017 at 8:14 | Permalien

    Les européennes c’est dans 2 ans, et les municipales dans 3. Ça laisse le temps de discuter.
    Il peut y avoir manifestation le 12/9 ET le 23/9. Et il devrait y en avoir toutes les semaines, pas juste comme ça une en passant.

  6. Posted 9 août 2017 at 8:33 | Permalien

    NON on annonce une manifestation a la fois, on se concentre pour la réussir ! pas une concurrence criminelle de manifestations !

  7. gege
    Posted 9 août 2017 at 12:15 | Permalien

    etape 11:

    Hollande en fin de campagne du 1er tour attaque avec une violence extreme MELENCHON en le traitant entre autre de dictateur….. et bien entendu pas un mot pour salir le FN de sa part.
    Voila les 600000 voix qui ont manqués.
    Qu en pense monsieur FILOCHE?

  8. Posted 9 août 2017 at 12:18 | Permalien

    ridicule
    il manquait les 2,4 millions de voix qui se sont portées sciemment en faveur de hamon faute d’un accord politique JLM BH

  9. Dominique Babouot
    Posted 9 août 2017 at 12:24 | Permalien

    L’art de prévoir ce qui ce serait passé si…
    Avec des sion mettrait Paris en bouteille!
    Pour la nème fois on va revenir dans la polémique, cela ne sert à rien que d’exacerber les tensions et de retarder la nécessaire réunification de la gauche en éliminant les plantes toxiques c’est à dire ceux qui n’ont rien à y faire, c’est d’ailleurs la cause première,ce qui a déclenché la désunion car quoi qu’il est dit ici, c’est bien le fond ou tout au moins ce qui a justifié le refus de l’unité, à chaque fois au cours du parcours chaotique de la gauche au cours de cette présidentielle et d’ailleurs cela ne date pas de la campagne, cela date d’avant du quinquennat Hollande ou meme l’aile gauche du parti a tardé à condamner la politique de Hollande.
    En fait on avait sommé BH de choisir entre l’aile droite du ps et l’alliance à gauche, il ne l’a jamais fait, encore une fois ses amis qui sont restés au ps ne l’ont pas toujours fait puisqu’ils participent à une direction provisoire que l’auteur de ce blog a qualifié lui-meme de honteux!

    Donc reprenons l’argumentaire du déroulé des évènements, on va voir qu’à chaque fois ce qui exprimé comme une évidence, aurait très bien pu se passer autrement, il est trop facile de dire une fois les faits passés ce qui ce serait produit si on avait agi autrement!

    Et si Mélenchon avait participé à une grande primaire de toute la gauche, il l’aurait gagné?

    Pas si sur, qui peut nier que le puissant appareil de propagande néo-libéral qui veille à la survie du système politico-économique actuel, non seulement en France mais dans tout le monde occidental et a meme ses ramifications ailleurs et qui est au dessus des partis politiques aurait laisser faire?

    Une victoire du candidat de la gauche radicale représentait pour eux un risque trop important, prendre pour preuve que Hollande a été éliminé et Valls de meme lors de la primaire restreinte est un argument faussé au départ car il ne tient pas compte du contexte, meme qui dit qu’une victoire de valls avec division des voix de Macron aurait été une bonne nouvelle pour le système ? Cela permettait en tout cas en faisant des calculs arithmétiques simples de produire un scénario ou les deux finalistes auraient été Lepen et Mélenchon, ce qui était une catastrophe pour le puissant système de propagande qui domine la planète…

    Et si Mélenchon/Hamon s’étaient réunis après la primaire du ps, le seul candidat restant pouvait etre prétendre à etre présent au deuxième tour?

    D’abord la situation est pratiquement inextricable, il faut qu’il n’en reste qu’un et forcer la main des électeurs dans cas comme dans l’autre, il y aurait eu des pertes importantes…
    En suite etre au second tour ne suffit pas, si on ne gagne pas! L’évidence et que face à un candidat très marqué à gauche et rejeté nettement par une partie droitière de l’opinion et loin au centre y compris dans les rangs du ps, implique que celui qui est en concurrence soit pire pour forcer cet électorat tout du moins à s’abstenir!
    Il fallait donc que ce soit le Pen qui soit opposée pour que JLM ait quelques chances de l’emporter!
    Et si c’était Benoit, après tout tout de suite après la primaire il était le mieux placé!
    Qui dit qu’il aurait fait le plein des voix à sa gauche? surtout avec la méfiance par rapport au ps, et les hésitations de celui-ci son impossibilité à faire le grand écart?

    Reste une dernière théorie, et si on parlait d’unité meme si le résultat est défaite?

    Je dis NON, la situation actuelle est meilleuere il y a deux groupes de gauche radical à l’AN qui ont réussi à entrainer le groupe socialiste pour le dépot d’un recours devant le conseil constitutionnel sur la loi travail. Qui dit que il n’y aurait pas moins de députés de gauche à l’AN si il y avait eu un seul candidat à la présidence et qu’il avait perdu, c’est probable!
    En cas de victoire l’unité décuple les forces de tout le monde, en cas de défaite, elle les diminue toutes proportionnellement, mais il est toujours plus rentable d’etre séparés et de laisser s’exprimer les divergences!
    Quand il s’agit de gagner les électeurs sont prets à faire des compromis sur leurs convictions respectives, quand il y a certitude de perdre, ils préfèrent réaffirmer leurs convictions respectives!

    Pour la suite, ce ne sont les partis politiques qui sont à la manoeuvre mais les syndicats, leurs adhérents et leur sympathisants…

  10. Posted 9 août 2017 at 12:28 | Permalien

    MAIS Non ! il ne faut pas lâcher le morceau, ce n’est pas le passe qui est en jeu mais l’avenir : je suis un indigné de la division, un indigné de la défaite qui pouvait etre une victoire

    et moi je ne commente après avec des « si », j’ai été acteur, je sais comment cela pouvait se passer autrement
    il n’y avait aucun désaccord politique capable de justifier qu’il n’y ait pas ‘accord sur le fond

    une seule liste de gauche aux européennes ou… cinq listes ?
    une seule liste aux municipales ou sept listes ?
    une seule manifestation le 12 septembre ou une diversion le 23 septembre ?
    la division est criminelle, elle nous a fait tout perdre le 23 avril, et elle va continuer a nous faire tout perdre
    les torts sont assurément partagés,
    mais ce n’est pas BH ni JLM qui ont été punis c’est nous,
    et puis Hamon ce n’était pas le PS c’était la gauche socialiste (pas la meilleure, nous aurions fait mieux…) l’unité aurait été possible et la victoire était a la clef, c’e’st ecoeurant qu’ils ne soient pas mis d’accord

  11. Dominique Babouot
    Posted 9 août 2017 at 13:19 | Permalien

    Tu veux la polémique?

    On y va!

    La principale cause de ce gachis c’est la désatreuse expérience de la gauche au pouvoir 201é-2017!

    Il ne suffit pas de répèter en sautant comme un cabri que « Nous sommes la gauche socialiste » On n’a rien avoir la dedans!

    Est-ce que vous etes décidés à rompre avec les clitoniens, les partisans de la colloaboration de classe, c’est le seule question qui mérite qu’on en discute! Oui ou Non!

    Vous nous avez toujours endormi avec votre grand parti pluraliste, cela n’existe pas il peut y avoir pluralisme et diversité à condition qu’il y ait cohérence!

    Au vu de ce qui se passe actuellement, au ps rien n’est règlé il existe encore dans ce parti des gens qui lorgnent vers Macron sans l’avouer, tant que vous ne leur donnerez pas à choisir, vous perdez votre temps!

    L’affaire du Vénézuela est un détail, n’empeche qu’elle en dit beaucoup, il y a ceux qui par réflexe estiment qu’il peut y avoir alliance entre les conservateurs et une partie des socialistes et les autres. Quand je parle d’éradiquer les plantes toxiques avant de faire l’unité, je trouve que c’est une vraie image!
    Et celà ne date pas d’hier, vous etes incapables de prendre vos responsabilités depuis le référendum de 2005!

  12. Posted 9 août 2017 at 13:50 | Permalien

    on l’a pris en 2005 et encore en 2017, la gauche socialiste a ecarte Hollande et battu valls

  13. Pacifiste
    Posted 9 août 2017 at 16:28 | Permalien

    JLM-FI appelle à la manifestation du 12-09-2017, ce qui lui donne le droit de programmer sa propre manifestation le Samedi 23-09-2017…
    A mon avis la CGT ne veut qu’un demi succès le 12 (sauver l’ « honneur » et pleurer la défaite humiliante inéluctable si on reste dans ce type de mouvement). JLM-FI, les sauveurs de planète de gauche et quelques gauchistes décaféinés vont utiliser cette manifestation du 23 pour se montrer et se la jouer « seule vraie opposition crédible et organisée ». Alors je préconise la tactique « marcher séparément / frapper ensemble » : organiser plusieurs manifestations à Paris le 23-09-2017, dont une pour rappeler que la France dépense beaucoup trop de fric pour l’armée et exiger une politique de défense sobre hostile aux expéditions punitives impérialistes et de la françafrique…

  14. Posted 9 août 2017 at 19:15 | Permalien

    mais c’est indéfendable !
    cette accusation contre la CGT principal syndicat de ce pays n’a aucun sens, il faut tout faire tous ensemble pour unir et réussir le 12 septembre,
    appeler a une autre manif avant de connaitre le succès de la 1iere et sans avoir tout fait pour qu’elle réussisse est honteux, scandaleux
    ça affaiblit tout le mouvement

    la seconde manifestation lancée dés maintenant est criminelle, jointe a un autre appel diviseur et sur une autre plateforme de diversion le 23 septembre,
    ensuite on ne mobilise pas sur 15 points différents (ordonnances, austérité,, armée, mali, syrie, etc…),

  15. Posted 9 août 2017 at 19:41 | Permalien

    SECTION DU TRAVAIL

    VINGT ANS DE COMITÉ D’HYGIÈNE, DE SÉCURITÉ
    ET DES CONDITIONS DE TRAVAIL

    Synthèse de l’étude présentée au Bureau au cours de sa réunion du 23 octobre 2001 par M. Gérard Filoche, rapporteur au nom de la section du travail présidée par M. Christian Larose.

    M. Gérard Filoche, Inspecteur du travail, a été membre de la section du travail du 1er septembre 1999 au 31 août 2001.

    *

    **

    Cela fera bientôt vingt ans que les missions des comités d’hygiène et de sécurité se sont élargies aux conditions de travail, résultat d’une lente mais profonde évolution historique.

    C’est en effet la dernière des lois Auroux qui, en décembre 1982, a fusionné les CHS créés à la Libération et les commissions d’amélioration des conditions de travail instituées au début des années soixante-dix au sein des comités d’entreprise, considérant que les risques professionnels sont fréquemment le résultat de mauvaises conditions de travail liées à l’organisation du travail ou aux modes de production.

    Le Conseil économique et social a donc souhaité qu’un bilan des vingt années d’application de la loi puisse être effectué afin de mesurer l’écart existant, le cas échéant, entre la volonté du législateur et la pratique constatée sur le terrain.

    Le CHSCT, premier acteur de la prévention des risques professionnels dans l’entreprise

    Aujourd’hui, le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail -CHSCT- est devenu le premier acteur chargé de la prévention des risques professionnels dans l’entreprise, aux côtés de partenaires internes (employeurs, syndicats, comités d’entreprise, délégués du personnel) ou externes (médecine du travail, caisses régionales d’assurance maladie, Institut national de recherche et de sécurité, inspection du travail, agences nationale et régionales pour l’amélioration des conditions de travail).

    Une implantation différenciée, pour les trois quarts des entreprises assujetties

    Il n’est guère facile d’avoir une vision précise sur le fonctionnement des 22 000 CHSCT en place aujourd’hui, en raison du peu de données et de statistiques disponibles.

    Quelques éléments permettent toutefois d’apporter un éclairage sur la situation actuelle :

    o les CHSCT couvrent près des trois quarts des établissements assujettis (c’est à dire employant au moins 50 salariés) et concernent un tiers de l’ensemble des salariés ;
    o leur taux d’implantation augmente avec la taille de l’entreprise (96 % dans les entreprises de 500 salariés et plus contre 60% dans celles de moins de 100 salariés) ; l’ancienneté de l’entreprise constitue un autre critère important, du fait semble-t-il de la prise de conscience des institutions représentatives du personnel de la nécessité de disposer d’une structure spécifique pour traiter des questions de santé et de conditions de travail ;
    o l’existence ou non d’un CHSCT est également fortement influencée par la présence syndicale, le climat social et partant, la reconnaissance par l’employeur d’un dialogue social nécessaire et de qualité ; on note en effet une certaine corrélation entre conflictualité et existence/dynamisme des CHSCT ;
    o les très petites entreprises (jusqu’à 10 salariés), non soumises à l’obligation de CHSCT, connaissent cependant un certain nombre de difficultés : durées de travail généralement plus élevées que dans les grandes et moyennes entreprises, qualifications plus faibles, précarité et turnover plus importants, accidents du travail et maladies professionnelles plus nombreux.

    Un rôle irremplaçable en termes de prospection et d’enquêtes

    Le CHSCT apparaît comme un lieu privilégié d’échanges en matière d’hygiène, de santé, de sécurité et de conditions de travail au sein duquel les salariés peuvent valablement faire part de leurs expériences et de leurs observations concrètes. C’est une instance spécifique qui a un rôle exceptionnel de prospection, d’enquêtes systématiques sur les accidents du travail permettant d’en identifier les causes et de rechercher des solutions pour l’avenir.

    Des missions qui ne cessent de se développer…

    De façon générale, force est de constater que les missions dévolues aux CHSCT n’ont cessé de croître au fil des années. Ainsi, au-delà des risques professionnels que l’on pourrait qualifier de  » classiques  » tels que la prévention des incendies, les équipements de protection, la situation des femmes et celle des salariés handicapés, les comités se sont sensibilisés sur des sujets plus spécifiques : l’exposition aux fibres d’amiante, dont on sait désormais qu’elle est responsable d’environ 2 000 décès par an, les appareils de climatisation au regard de la légionellose, révélée lors d’accidents récemment médiatisés ou encore la protection des non-fumeurs.

    D’autres formes de risques ont par ailleurs émergé en matière de santé psychologique des salariés comme le stress au travail ou le harcèlement sexuel qui trouvent de fait leur place dans le champ de compétences des CHSCT ; les comités pourraient également, dans un avenir proche, connaître du harcèlement moral comme l’envisage le projet de loi sur la modernisation sociale, actuellement en discussion au Parlement.

    …. et mettent en lumière les limites des moyens actuels.

    Si l’on mesure aisément, tout au long de l’analyse effectuée et des exemples retenus, l’importance croissante des missions qui sont dévolues aux CHSCT, on perçoit, dans le même temps, les limites des moyens dont ils disposent pour assurer l’ensemble des responsabilités confiées par le législateur. Des exigences nouvelles sont en effet apparues en matière de prévention et de traitement des risques professionnels tant physiques que moraux et psychiques, qui appellent des réponses novatrices et adaptées.

    L’étude pose à ce sujet plusieurs interrogations sur le mode de désignation des membres de l’institution, sur la dotation d’un budget de fonctionnement, sur l’augmentation des heures de délégation, en particulier pour les petites entreprises, sur les besoins de formations de plus en plus pointues …

    *

    **

    L’étude a été approuvée par le Bureau du Conseil économique et social au sein duquel sont représentés l’ensemble des groupes qui constituent l’assemblée après avoir été adoptée par la section du travail à la majorité des membres présents (15 voix pour, 6 voix contre).

    *

    **

    Auditions effectuées par la section :

    o M. Jean-Denis Combrexelle, directeur des relations du travail au ministère l’emploi et de la solidarité ;
    o M. Paul Guenoun, chef du département Formation à l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) ;
    o M. Jacques Brossais, ingénieur conseil régional adjoint à la Caisse régionale d’assurance maladie (CRAM) de Rouen.

  16. Pacifiste
    Posted 10 août 2017 at 1:38 | Permalien

    @ GF. /je ne comprend pas ta réponse. Si JLM organise le 23-09 un rassemblement à Bastille pour soutenir HULOT et le général De Villiers en ayant l’air de combattre Macron et la majorité LREM, je n’aurais aucune envie de participer à ce bastringue confus. Par contre, si le même jour il y avait 12 ou 15 manifestations un peu partout dans Paris: 1/ ça foutrait un joyeux bordel. 2/ ça signifierait « marcher séparément / frapper ensemble ». 3/ JLM-FI et les autres partis-syndicats-mouvements se verraient dans l’obligation de se ressaisir et de se coordonner sous peine de voir naître des coordinations et des forces alternatives plus « gauchistes », imprévisibles et difficile à canaliser. Je n’ai rien contre la CGT, ce sont d’ailleurs des militants de base de la CGT qui voudraient une orientation plus combative de leur syndicat et qui pensent que la direction CGT est plutôt résignée et qu’elle n’envisage rien face à l’hyper répression policière et judiciaire telle qu’elle s’est manifestée au printemps 2016.

  17. Posted 10 août 2017 at 6:28 | Permalien

    allons allons, si on fait une manifestation c’est pour faire nombre, pour convaincre par l’unite, pas des « joyeux bordels » en deux manifestations séparées divisées…
    sans syndicat nous ne sommes rien, toute notre histoire sociale est avec eux, leurs luttes, leur unité,
    cette tentative de division et d’affaiblissement de l’action de nos syndicats par le groupe FI est incroyable

  18. Posted 10 août 2017 at 6:35 | Permalien

    onjour !
    Pour être signataire de cet appel, et avoir pas mal contribué à sa création :
    Il s’agit de fait d’un texte de riposte. Vous le savez nous sommes sujet à une grave crise interne.
    Il y a une minorité qui agit par coup de butoir pour qu’Ensemble! « rentre » dans la France Insoumise. Le dernier en date de ces coups de butoirs étant un appel public prennant la forme d’une prise de position officielle d’ensemble! (« nous, animateur d’Ensemble!’) : La France insoumise, pour construire une nouvelle force émancipatrice (https://www.ensemble-fdg.org/content/la-france-insoumise-pour-construire-une-nouvelle-force-emancipatrice)
    Une contribution (traditionnellement interne aux chaines mails propres à l’orga), mais là partagé en masse publiquement par les signataires, et reprise en boucle par les militants FI sur les réseaux sociaux, à coup de « bienvenue les camarades », « heureux qu’Ensemble! ait fait le bon choix » « finalement vous nous rejoignez, bienvenue ! » etc …

    Il nous a donc fallu, pour notre « sensibilité » dans Ensemble! (qui ne porte pas de nom, regroupe des histoires politiques différentes (ex GU, ex Les Alternatifs, ex Convergence & Alternatives, ex PCF ajdh ACU etc), et des personnalités diverses (Jean-Claude Mamet, Francis Sitel, Pierre Cours-Salies, Cécile Silhouette etc…) mais se retrouve sur le travail effectué autour de l’Appel des 100) porter une réponse coordonnée, un peu massive, pour faire redescendre un peu les camarades … Oui Ensemble! existe, il continuera à exister, et pour nous il faut mener la bataille politique pour qu’Ensemble! existe comme outils de rassemblement de la gauche de transformation sociale, écologique et démocratique.
    Et ce n’est pas avec des coups de butoir comme celui là qu’il nous feront nous auto-dissoudre dans la nébuleuse insoumise : il faudra attendre la consultation de novembre pour que les adhérents d’Ensemble! se prononce pour son avenir et tranchent grosso modo dans un sens (intégration dans la FI dans un modèle Anticapitalistas dans Podemos, à travers un cadre interne-externe) ou dans l’autre (force indépendante de trait d’union en vue d’un Syriza/Izquierda Unida à la française, alliance avec FI certes, mais pas dissolution dans FI). La seconde position étant celle sur laquelle notre « sensibilité » se retrouve …
    Un CN en septembre étudiera la forme de la question, qui est l’enjeu d’une bataille politique.
    Pour l’heure il est impossible de savoir quelle position sortira victorieuse de la consultation d »ensemble »

    Nous avons donc sorti à la base une contribution signé par une vingtaine de nom, représentatif de notre implantation sur le territoire, surtout des militants peu connus pour justement sortir de l’effet « vieux cadres parisiens de la Ligue qui signent une contribution supplémentaires ». Il s’agit des « premiers signataires » sur le blog mediapart.
    A ces 20 noms, nous avons connus une vague assez incroyable de mail et de soutiens de militants et d’adhérents d’Ensemble!, faisait monter le nombre de signataires à plus de 150 en une semaine. Pas si mal pour un mouvement diagnostiqué en état de mort clinique par certains.

    C’est donc un texte rédigé à la hâte :
    Plusieurs aspects du coup :

    - le coté perspective existe peu. C’est essentiellement un texte défensif, et cela nous a beaucoup été reproché.
    => a cet égard, il y aura justement pour le CN de rentrée, un meilleur texte, qui présente en positif le projet de notre sensibilité pour l’action d’Ensemble! sur les prochains mois, et sur notre analyse de la recomposition à gauche.
    - c’est un texte construit à la hâte à la mi-juillet. De nombreux camarades partis en vacances n’ont pas pu regarder leurs boites mails et décider de signer ce texte. Il y a donc des signatures de camarades qui ont signer nos autres textes (vote P2 en 2016, contribution « Ensemble! doit continuer » etc …)

    - Jean Claude pour sa part n’a pas souhaité signer ce texte, si je ne me trompe pas. Bien que d’accord avec le fond du texte, il craignait un effet « pétition » et donc un effet d’escalade de tribunes (avec pléthores de signataires) entre les deux sensibilités, et donc l’éclatement final d’Ensemble! à travers de facto un « vote avant l’heure ».

    Oui cette affaire est un peu compliqué, mais elle mérite d’être étudiée : c’est un cas évocateur des petites formations qui sont aux pieds de l’ouragan France Insoumise.

    Fraternellement C

    Ensemble ! Un mouvement dont nous avons besoin, maintenant !

    18 JUIL. 2017 PAR ETIENNE.ADAM@ANPAG.ORG BLOG : LE BLOG DE ETIENNE.ADAM@ANPAG.ORG
    Plus de 150 animateurs et animatrices et/ou militant.e.s d’Ensemble!, investi.e.s dans les champs politiques, syndicaux et/ou associatif, signent pour qu’Ensemble!, troisième force du Front de Gauche, évolue et s’engage en tant que force indépendante pour la construction d’une force politique pluraliste et démocratique nouvelle (avec l’ensemble des forces de gauche, notamment la FI)

    Les événements qui ont marqué la fin du quinquennat de François Hollande – refus de la déchéance de nationalité, mobilisation contre la loi Travail, la campagne présidentielle puis celle des législatives…- ont bouleversé le champ politique.
    Le vote pour Jean-Luc Mélenchon a participé de ce bouleversement et a inscrit France insoumise comme une réalité politique nouvelle et incontournable. Mais les défis de la nouvelle situation ne se résument pas à l’ambition de constituer France insoumise comme « alternative globale au système ».
    Emmanuel Macron n’a pas seulement réuni les libéraux de droite et de gauche. Il a également donné à la bourgeoisie financière une unité politique et entraîné avec elle d’importants secteurs des catégories sociales intermédiaires. Quant au Front national, sa pression reste forte dans la société.

    Dans cette situation, les forces de la gauche et de l’écologie, dans leurs dimensions politiques, sociales, cultuturelles, sont affaiblies et désorientées, mais disposent des ressources pour réagir.
    Il s’agit aujourd’hui d’œuvrer, face à ce pouvoir, à la constitution d’une opposition de gauche, sociale et politique, en commençant par la mobilisation en vue d’empêcher la grave régression sociale et démocratique qu’il veut imposer. Et qui permette de travailler à l’élaboration d’un projet de société.
    C’est dans cette dynamique unitaire et citoyenne que pourra se refonder et se déployer à gauche une force, nécessairement pluraliste et démocratique.

    Une chose est de souhaiter un « processus constituant » pour rassembler largement à gauche, dont « l’équipe animatrice » de France insoumise devrait prendre l’initiative. Autre chose est de considérer que France insoumise, en l’état, représente d’ores et déjà un tel cadre qu’il suffirait de rejoindre. En quoi inviter Ensemble ! à le faire en tant que mouvement pourrait-il faire apparaître en cours une telle transformation, que ses dirigeants ni n’annoncent ni ne proposent ?
    Pour notre part, nous considérons que c’est en tant que mouvementent indépendant qu’Ensemble ! doit intervenir, se transformer et se renforcer. Et par là-même appuyer les choix d’investissements militants, dans diverses initiatives et notamment dans France Insoumise, de tel ou tel membre ou de groupes locaux.

    Ensemble ! témoigne par sa création et son existence de la possibilité de rassembler différents courants, traditions et expériences. Il s’agit là d’un atout précieux qu’il faut préserver. De même que le projet pour une alternative au capitalisme, autogestionnaire, écologique, féministe, altermondialiste que porte Ensemble ! Les insuffisances organisationnelles doivent être surmontées, pour qu’Ensemble soit une force à l’échelle nationale de proposition et d’action, apte à animer des campagnes politiques, et à contribuer à la construction, à la base et au sommet, d’unrassemblement à vocation majoritaire.
    Ensemble ! doit évoluer et se donner les moyens de peser dans la situation présente, afin de favoriser au mieux l’avancée vers cette force pluraliste et démocratique nécessaire. La tâche de l’heure est bien d’accroître l’efficacité d’Ensemble !, non de renoncer à son existence comme mouvement indépendant.

    Premier.e.s signataires
    Etienne Adam (Calvados), Monique Barillot (Var), Laurence Boffet (Rhône), Mariano Bona (Isère), Yoran Bonneau (Ille-et-Vilaine) Forence Braud (Val-d’Oise), Patrick Brody (Yvelines), Francois Caussarieu (Pyrénnées Atlantiques), France Coumian (Paris), Armand Creus (Rhône), Christiane Dedryver (Seine-Saint-Denis), Françoise Doussain (Seine-Saint-Denis), Michèle Ernis (Seine-Maritime), Cyril Escoffier (Rhône), Michael Fishelson (Ardèche), Karl Ghazi (Seine-Saint-Denis), Vive Guinot (Marseille), Marie-Claude Herboux (Calvados), Bertrand Heulin (Manche), Catherine Krcmar (Paris), Françoise Laroche (Var), Sylvie Larue (Ille-et-Vilaine), Arthur Leduc (Alpes-Maritimes), Jacques Lerichomme (Var), Thierry Lescant (Paris), Liliane Margerie (Var), Alexis Mayet (Allier), Chantal Tambour (Manche), Nicole Taquet (Nord), Sarah Tiano (Bas-Rhin), Stéphanie Treillet (Seine-et-Marne), Thomas Vacheron (Haute-Loire).

    Signatures de soutien :

    Allier (01) : Alexis Mayet
    Aisne (02) : Guy Bories
    Hautes Alpes (05) : Cécile Leroux, Jean Paul Leroux, Laurent Eyraud Chaume,
    Alpes Maritimes (06) : Florence Ciavarola, Bruno Della Sudda, Arthur Leduc, Alice Ribière, Alain Ribière, Guy Giani, Bernadette Bouchard, François Voisin
    Ardèche (07) : Bernard Defaix, Hervé Moula, Richard Neuville, Michael Fishelson
    Aude (11) : Rosine Charlut, Rosine Charlut, Bernadette Sire, Mohamed Dadou, Agnes Servais-Maurel, Nadine Lhenoret, Jean-Luc Blanchard, Alain Dallongeville, Guy Ayats
    Bouches-du-Rhône (13) : Veve Guinot, Jacques Pradel, Jean-Marc Pelat, Jean-Claude Picca
    Calvados (14) : Etienne Adam, Nicolas Benies, Marie-Claude Herboux, Daniel Leroy
    Côtes d’Armor (22) : Hélène Pechey, Etienne Miossec
    Doubs (25) : Jeanne Poitevin
    Eure-et-Loir (28) : Willy Proust
    Finistère (29) : Louis Aminot, Dominique Resmon, Daniel Ferrenbach
    Gironde (33) : Daniel Desmé, Marie-Claude Desmé, Olivier Salles
    Ile-et-Vilaine (35) : Sylvie Larue, Yoran Bonneau
    Isère (38) : Mariano Bona, Claude Furminieux, Noelle Thorent, Jean-Marc Thorent
    Haute-Loire (43) : Thomas Vacheron
    Loiret (45) : Alain Degrigny
    Manche (50) : Alain Canu, Chantal Tambour, Bertrand Heulin
    Haute-Marne (52) : Bernard Clément
    Morbihan (56) : Catherine Destom-Bottin
    Nord (59) : Nicole Taquet
    Pyrénées Atlantiques (64) François Caussarieu
    Hautes-Pyrénées (65) : Denis Daumas, Claude Martin, Laurent Rougé, Georges Dussert Peydabay
    Bas-Rhin (67) : Sarah Tianov
    Rhône (69) : Laurence Boffet, Alain Touleron, Cyril Escoffier, Danielle Carasco, Armand Creus, Yoletty Bracho, Vincent Bollenot, Apolline Decaesteker, Gilles Lemée, Gilbert Dumas
    Saône et Loire (71) : Pierre Zarka, Sylvie Faye-Pastor
    Savoie (73) : Jean-Pierre Delbonnel, Florence Dalzon
    Haute-Savoie (74) Sylvie Touleron
    Paris (75) : Gérard Chaouat, Vincent Russier, Claude Chopard, Eric Chopard, Francis Sitel, Nadine Slyper, Didier Epsztajn, Laurent Lévy, Vincent Russier, Cécile Silhouette, Thierry Lescant, France Loirat, Catherine Krcmar, Roland Mérieux, Jean Morisot , Thomas Fénard, Michel Rousseau, Serge Seninsky, France Coumian, Marie Davée, Jean-Pierre Lefebvre, Alexis Cukier
    Seine Maritime (76) : Michèle Ernis, Francis Lecomte, Brigitte Cherprenet-Berger, Denise Bayle, Jean-Marie Fouquer
    Seine et Marne (77) : Stéphanie Treillet, Armand Ajzenberg
    Yvelines (78) : Patrick Brody
    Deux-Sèvres (79) : Alain Billy, Chloé Billy
    Var (83) : Monique Barillot, Vonick Laubreton, Liliane Margerie, Françoise Laroche , Jacques Lerichomme, Françoise Laroche
    Vaucluse (84) : Jean-Luc Fauche
    Yonne (89) : Alain Job, Daniel Vey
    Essone (91) : Tarek Ben Hiba
    Haut de Seine (92) : Michel Fenard, Corinne Agnes, Bénédicte Goussault, Françoise Guyot, Gérard Badeyan, Olivier Barberousse, Philippe Antzenberger, Valéry Lasprèses, Abdelhalim Benassem, Monique Couteau, Jacques Bidet
    Seine St Denis (93) : Pierre Cours-Salies, Etienne Doussain, José Tovar, Karl Ghazi, Jean-Gil Cousin, Françoise Doussain, Patrick Silberstein, Christiane Dedryver, Corinne Agnès, Gérard Badeyan, Olivier Barberousse, Stephan Beltran, Dominique Martel, Colin Falconer, Daniel Marguerie, Patrick Vassalo, Joseph Rabie
    Val de Marne (94) : Jean-Claude Mamet, Jean Bigot
    Val d’Oise (95) : Stephan Bekier, Florence Braud
    Guyane : François Crec’hriou
    Grande Bretagne : Philippe Marlière

  19. GREG
    Posted 10 août 2017 at 6:46 | Permalien

    « marcher séparément / frapper ensemble »
    Impossible un truc pareil.

    Personne n’a marché séparément en 36 et 68. La force du salariat c’est le nombre, c’est ce qu’il faut lui faire entendre aujourd’hui parce qu’il ne le sait pas lui même.

    Il n’y aura jamais assez de flics pour barrer la route à des occupations d’entreprises dans tout le pays.

    C’est notre seule chance si on veut dégager Macron avant 2022. Parce que ce mec va nous apporter le Pen si on ne se prend pas en main.

  20. socrate
    Posted 10 août 2017 at 12:03 | Permalien

    sans passé pas d’avenir
    quand le PS va t’il faire un vrai bilan autocritique du quinquennat de Hollande comparant les promesses de 2012 et ce qui a été réalisé ?
    Car la défaite de 2017 de la gauche vient essentiellement de la?

  21. Posted 10 août 2017 at 12:18 | Permalien

    oui bien sur,
    mais elle aurait pu etre évitée avec un accord BH JLM

  22. Posted 10 août 2017 at 12:18 | Permalien

    L’historien israélien Shlomo Sand remet en place Macron concernant son amalgame entre “anti-sionisme” et “antisémitisme”

    L’historien juif israélien, Shlomo Sand, qui avait récemment déclaré « J’ai honte d’être Israélien », a donné une véritable leçon de vocabulaire à Emmanuel Macron, qui a repris à son compte, lors de la visite de Netanyahou, le chantage à l’antisémitisme, en condamnant sans aucun fondement l’anti-sionisme.

    Lettre ouverte à M. le Président de la République française
    vendredi 21 juillet 2017 par Shlomo Sand

    Par Shlomo Sand, historien israélien (Traduit de l’hébreu par Michel Bilis). Publié dans le club de Médiapart, le 21 juillet 2017.

    L’historien israélien Shlomo Sand interpelle Emmanuel Macron sur son discours, tenu en présence de Benjamin Netanyahou, pour la commémoration de la rafle du Vél’ d’Hiv : « L’ancien étudiant en philosophie, l’assistant de Paul Ricœur a-t-il si peu lu de livres d’histoire, au point d’ignorer que nombre de juifs, ou de descendants de filiation juive se sont toujours opposés au sionisme sans, pour autant, être antisémites ? »

    En commençant à lire votre discours sur la commémoration de la rafle du Vel’d’hiv, j’ai éprouvé de la reconnaissance envers vous. En effet, au regard d’une longue tradition de dirigeants politiques, de droite, comme de gauche, qui, au passé et au présent, se sont défaussés quant à la participation et à la responsabilité de la France dans la déportation des personnes d’origine juive vers les camps de la mort, vous avez pris une position claire et dénuée d’ambiguïté : oui la France est responsable de la déportation, oui il y a bien eu un antisémitisme, en France, avant et après la seconde guerre mondiale.
    Oui, il faut continuer à combattre toutes les formes de racisme. J’ai vu ces positions comme étant en continuité avec votre courageuse déclaration faite en Algérie, selon laquelle le colonialisme constitue un crime contre l’humanité.

    Pour être tout à fait franc, j’ai été plutôt agacé par le fait que vous ayez invité Benjamin Netanyahou, qui est incontestablement à ranger dans la catégorie des oppresseurs, et ne saurait donc s’afficher en représentant des victimes d’hier. Certes, je connais depuis longtemps l’impossibilité de séparer la mémoire de la politique. Peut-être déployez-vous une stratégie sophistiquée, encore non révélée, visant à contribuer à la réalisation d’un compromis équitable, au Proche-Orient ?

    J’ai cessé de vous comprendre lorsqu’au cours de votre discours, vous avez déclaré que :

    « L’antisionisme… est la forme réinventée de l’antisémitisme ». Cette déclaration avait-elle pour but de complaire à votre invité, ou bien est-ce purement et simplement une marque d’inculture politique ? L’ancien étudiant en philosophie, l’assistant de Paul Ricœur a-t-il si peu lu de livres d’histoire, au point d’ignorer que nombre de juifs, ou de descendants de filiation juive se sont toujours opposés au sionisme sans, pour autant, être antisémites ? Je fais ici référence à presque tous les anciens grands rabbins, mais aussi, aux prises de position d’une partie du judaïsme orthodoxe contemporain. J’ai également en mémoire des personnalités telles Marek Edelman, l’un des dirigeants rescapé de l’insurrection du ghetto de Varsovie, ou encore les communistes d’origine juive, résistants du groupe Manouchian, qui ont péri. Je pense aussi à mon ami et professeur : Pierre Vidal-Naquet, et à d’autres grands historiens ou sociologues comme Eric Hobsbawm et Maxime Rodinson dont les écrits et le souvenir me sont chers, ou encore à Edgar Morin. Enfin, je me demande si, sincèrement, vous attendez des Palestiniens qu’ils ne soient pas antisionistes !

    Je suppose, toutefois, que vous n’appréciez pas particulièrement les gens de gauche, ni, peut-être, les Palestiniens ; aussi, sachant que vous avez travaillé à la banque Rothschild, je livre ici une citation de Nathan Rothschild, président de l’union des synagogues en Grande-Bretagne, et premier juif à avoir été nommé Lord au Royaume Uni, dont il devint également la gouverneur de la banque. Dans une lettre adressée, en 1903, à Théodore Herzl, le talentueux banquier écrit : « Je vous le dis en toute franchise : je tremble à l’idée de la fondation d’une colonie juive au plein sens du terme. Une telle colonie deviendrait un ghetto, avec tous les préjugés d’un ghetto. Un petit, tout petit, Etat juif, dévot et non libéral, qui rejettera le Chrétien et l’étranger. » Rothschild s’est, peut-être, trompé dans sa prophétie, mais une chose est sûre, cependant : il n’était pas antisémite !

    Il y a eu, et il y a, bien sûr, des antisionistes qui sont aussi des antisémites, mais je suis également certain que l’on trouve des antisémites parmi les thuriféraires du sionisme. Je puis aussi vous assurer que nombre de sionistes sont des racistes dont la structure mentale ne diffère pas de celle de parfaits judéophobes : ils recherchent sans relâche un ADN juif (ce, jusqu’à l’université où j’enseigne).

    Pour clarifier ce qu’est un point de vue antisioniste, il importe, cependant, de commencer par convenir de la définition, ou, à tout le moins, d’une série de caractéristiques du concept : « sionisme » ; ce à quoi, je vais m’employer le plus brièvement possible.

    Tout d’abord, le sionisme n’est pas le judaïsme, contre lequel il constitue même une révolte radicale. Tout au long des siècles, les juifs pieux ont nourri une profonde ferveur envers leur terre sainte, plus particulièrement pour Jérusalem, mais ils s’en sont tenus au précepte talmudique qui leur intimait de ne pas y émigrer collectivement, avant la venue du Messie. En effet, la terre n’appartient pas aux juifs mais à Dieu. Dieu a donné et Dieu a repris, et lorsqu’il le voudra, il enverra le Messie pour restituer. Quand le sionisme est apparu, il a enlevé de son siège le « Tout Puissant », pour lui substituer le sujet humain actif.

    Chacun de nous peut se prononcer sur le point de savoir si le projet de créer un Etat juif exclusif sur un morceau de territoire ultra-majoritairement peuplé d’Arabes, est une idée morale. En 1917, la Palestine comptait 700.000 musulmans et chrétiens arabes et environ 60.000 juifs dont la moitié étaient opposés au sionisme. Jusqu’alors, les masses du peuple yiddish, voulant fuir les pogroms de l’empire Russe, avaient préféré émigrer vers le continent américain, que deux millions atteignirent effectivement, échappant ainsi aux persécutions nazies (et à celles du régime de Vichy).

    En 1948, il y avait en Palestine : 650 000 juifs et 1,3 million de musulmans et chrétiens arabes dont 700.000 devinrent des réfugiés : c’est sur ces bases démographiques qu’est né l’Etat d’Israël. Malgré cela, et dans le contexte de l’extermination des juifs d’Europe, nombre d’antisionistes sont parvenus à la conclusion que si l’on ne veut pas créer de nouvelles tragédies, il convient de considérer l’État d’Israël comme un fait accompli irréversible. Un enfant né d’un viol a bien le droit de vivre, mais que se passe-t-il si cet enfant marche sur les traces de son père ?

    Et vint l’année 1967 : depuis lors Israël règne sur 5,5 millions de Palestiniens, privés de droits civiques, politiques et sociaux. Ils sont assujettis par Israël à un contrôle militaire : pour une partie d’entre eux, dans une sorte de « réserve d’Indiens » en Cisjordanie, tandis que d’autres sont enfermés dans un « réserve de barbelés » à Gaza (70% de ceux-ci sont des réfugiés ou des descendants de réfugiés). Israël, qui ne cesse de proclamer son désir de paix, considère les territoires conquis en 1967 comme faisant intégralement partie de « la terre d’Israël », et s’y comporte selon son bon vouloir : jusqu’à présent, 600 000 colons israéliens juifs y ont été installés….et cela n’est pas terminé !

    Est-cela le sionisme d’aujourd’hui ? Non ! Répondront mes amis de la gauche sioniste qui ne cesse de se rétrécir, et ils diront qu’il faut mettre fin à la dynamique de la colonisation sioniste, qu’un petit État palestinien étroit doit être constitué à côté de l’État d’Israël, que l’objectif du sionisme était de fonder un État où les juifs exerceront la souveraineté sur eux-mêmes, et non pas de conquérir dans sa totalité « l’antique patrie ». Et le plus dangereux dans tout cela, à leurs yeux : l’annexion des territoires occupé constitue une menace pour Israël en tant qu’État juif.

    Voici précisément le moment de vous expliquer pourquoi je vous écris, et pourquoi, je me définis comme non-sioniste, ou antisioniste, sans pour autant devenir antijuif. Votre parti politique inscrit, dans son intitulé : « La République », c’est pourquoi je présume que vous êtes un fervent républicain. Et dussé-je vous étonner : c’est aussi mon cas. Donc, étant démocrate et républicain, je ne puis, comme le font sans exception tous les sionistes, de droite comme de gauche, soutenir un État juif. Le Ministère de l’Intérieur israélien recense 75% de ses citoyens comme juifs, 21% comme musulmans et chrétiens arabes et 4% comme « autres » (sic). Or, selon l’esprit de ses lois, Israël n’appartient pas à l’ensemble des Israéliens, mais aux juifs du monde entier qui n’ont pas l’intention de venir y vivre. Ainsi, par exemple, Israël appartient beaucoup plus à Bernard Henry-Lévy et à Alain Finkielkraut qu’à mes étudiants palestino-israéliens qui s’expriment en hébreu, parfois mieux que moi-même ! Israël espère aussi qu’un jour viendra où tous les gens du CRIF, et leurs « supporters » y émigreront ! Je connais même des français antisémites que cette perspective enchante ! En revanche, on a pu entendre deux ministres israéliens, proches de Benjamin Nétanyahou, émettre l’idée selon laquelle il faut encourager le « transfert » des Israéliens arabes, sans que personne n’ait émis la demande qu’ils démissionnent de leurs fonctions.

    Voilà pourquoi, Monsieur le Président, je ne peux pas être sioniste. Je suis un citoyen désireux que l’État dans lequel il vit soit une République israélienne, et non pas un Etat communautaire juif. Descendant de juifs qui ont tant souffert de discriminations, je ne veux pas vivre dans un État, qui, par son autodéfinition, fait de moi un citoyen doté de privilèges. A votre avis, Monsieur le Président : cela fait-il de moi un antisémite ?

    Shlomo Sand, historien israélien

    (Traduit de l’hébreu par Michel Bilis)

    Source Mediapart

    Auteur : Rédaction alNas
    Posté le : 24 juillet 2017
    Catégorie : Politique

  23. Pacifiste
    Posted 10 août 2017 at 15:58 | Permalien

    @ Greg 19 / Le problème c’est que tout le monde soupçonne tout le monde de « double jeu », de simulacre, de trahison pré programmée, de logique de chapelle… Il ne faut pas oublier que HUE et BRAOUZEK ont appelé à voter Macron avant même qu’il soit favori des sondages et que, sans le soutien de N. HULOT LREM aurait eu beaucoup moins de députés. Beaucoup de syndicalistes CGT, SUD et même FO pensent que Martinez fera tout pour empêcher une grève générale prolongée et hargneuse. Alors je crois qu’il faut tenir compte de cette sale ambiance, créer des coordinations pour déborder les manœuvres des appareils et recruter de nouveaux militants sur la base des luttes. Par la suite, ces nouveaux ressentiront la nécessité de s’organiser durablement. La CGT a très peur que cela renforce démesurément SUD, ses dirigeants préfèrent se faire chier avec FO, CFDT, UNSA …

  24. Valentin
    Posted 11 août 2017 at 0:29 | Permalien

    C’est quand même incroyable de voir la critique portée sur les autres alors que les membres du Parti socialiste ne sont pas fichus d’avoir, encore maintenant, une prise de position claire.

    Gérard Filoche, toi même, tu es encore repoussé hors les murs alors que ce parti se meure. Tu as bien beau d’appeler à l’unité mais tu te trompes toujours lourdement. Tu as vu Hamon comme celui qui serait le mieux positionné pour rallier. Mais rallier sur quelles idées? Qui? Il est lui même sorti de ce parti dont les membres lui ont fichu des coups de haches dans le dos durant l’élection.

    Le combat se mène de manière claire au niveau de la France Insoumise. Il y’a une lutte pour que le peuple reprenne les rennes de son avenir en luttant contre l’oligarchie.

    Le 12 et le 23 seront des dates de lutte. Les deux dates sont à chaque fois mentionnées par les députés lors de leurs interventions. Il me semble que c’est une bonne chose. La semaine la lutte est portée par les syndicats et le week-end par un mouvement.

    Les grèves sur les retraites ont laissé des traces. Certains ont perdu pas mal de leur salaire et il peut leur sembler qu’il sera difficile de lutter contre les décisions de ce gouvernement dans les mains des oligarques. Si le 23 septembre est une réussite, celle-ci donnera de l’engouement aux gens qui se mobiliseront davantage pour la suite.

  25. Posted 11 août 2017 at 4:51 | Permalien

    nous la gauche socialiste sommes clairs, en tous points, D&S incarne cette clarté cf n°246 spécial
    aucun doute, aucun problème sur les idées et le programme, nous sommes prêts et en continuité depuis longtemps
    nous n’avons jamais prétendu que Hamon incarnait cette clarté, c’est lui qui l’a emporté comme candidat de la gauche socialiste mais nous aurions été meilleurs et aurions fait l’unité, c’est pour cela que j’étais candidat et le serais encore
    je l’ai annonce pour le secrétariat du parti
    cesse de faire joujou de façon délibérément perverse et de mélanger sans cesse la majorité du PS et la gauche socialiste ce sera plus sain intellectuellement, politiquement pour tout le monde

    il n’y a rien de clair dans FI : qu’est ce que le « peuple » ? quelle classe sociale défendez vous ?
    le salariat ?
    si oui dites le
    sinon dites nous à quelle collaboration de classes vous vous livrez ?
    on ne peut pas à la fois etre pour le salariat et pour le patronat
    le 12 est le point de ralliement unitaire pour les syndicats et la gauche, c’est clair ça aussi
    le 23 annoncé maintenant, avant le 12, (pour qui ? pour le peuple , contre la gauche ?) est une diversion, une division inqualifiable… ou plutôt si c’est qualifiable, c’est un coup de poignard contre tout mouvement unitaire, toute mobilisation unitaire, contre les syndicats,
    et ça nous ne le tolérons pas
    nous n’avons pas cette pratique, nous la condamnons et combattons,
    nous appelons a grouper toutes nos forces pour l’unité, le 12 et a faire le maximum ce jour là

  26. GREG
    Posted 11 août 2017 at 6:39 | Permalien

    PACIFISTE

    Mais Hue ou Braouzec n’ont aucune influence sur les votes. Macron n’a pas eu besoin d’eux pour gagner. Il a bénéficié de tout l’appareil médiatique dès qu’il a démissionné du gvt précédent. Aude Lancelin résume bien ça sûr son blog. Et Macron a eu un soutient financier inouïe pour arriver là où il est aujourd’hui. Comment pourrait-il en être autrement, lui qui était un quasi inconnu il y a encore 4 ans ? Dans une élection présidentielle caractérisée par la personnalisation du politique , c’est forcément le cas.

    Pas besoin d’un Hulot non plus qui va dans le sens du vent.

    Attendez le 12 septembre pour la suite. J’aimerais aussi qu’il règne une autre ambiance à ce niveau.

    Ce sera d’abord le gvt qui empêchera une grève générale. Ne tapons pas à l’avance au sommet des OS. On verra ce qu’il en est après le 12 septembre.

  27. Pacifiste
    Posted 11 août 2017 at 13:03 | Permalien

    @26 Greg / J’espère que tu plaisantes ! Les soutiens très précoces de gens comme Cohn Bendit, Hue, Braouzek, ont contribué à désenclaver l’image de Macron et de confirmer les positions des ultra droitiers du PS et Ecolos qui se torchaient avec le résultat de la belle primaire de la non alliance. Le « système » (je n’aime pas ce concept…) voulait MLP à 30% + un choc émotionnel du type grosse frayeur + une somptueuse victoire de Macron (lorsque Fillon fut carbonisé). Avec le travail très pro de JLM ils ont eu très peur et ont affirmé que Macron était le seul capable de passer devant MLP dès le premier tour (prophétie autoréalisatrice). Vaincu, le PS s’est ensuite chargé avec l’aide de certains mass media d’éviter à tous prix que JLM passe devant MLP histoire de nous crétiniser avec un débat second tour affligeant et des élections législatives pitoyables…

  28. Posted 11 août 2017 at 14:18 | Permalien

    ce genre de complotisme m’énerve « le système voulait…  »
    mais rien n’était joué, et le système n’etait sur de rien, pas meme de lui,
    nous, nous n’étions sur que de nos moyens, que de nos forces, que de nos actions, celles et ceux de notre classe, et helas les deux dirigeants qui ont été portés a la tete électorale de notre classe BH et JLm ont été les plus bêtes du monde, la vantardise de melenchon l’a empêché de s’unira avec hamon et nous a fait tous perdre…
    et c’est ainsi que le « système » a fait élire sans y croire l’improbable macron, dont personne ne pensait qu’il gagnerait,

  29. Pacifiste
    Posted 11 août 2017 at 15:10 | Permalien

    On nous a quand même rebattu les zoreilles pendant des mois avec MLP en tête, 30%, 35% des homosexuels, 30% des juifs, 33% des ouvriers, 30% des jeunes, 35% des paysans…etc. Les détails croustillants donnant à l’ensemble un charme indéfinissable… MACRON est devenu le candidat des Rothschild-medef au bon moment, de suite après l’avortement de la candidature Fillon, et des quantités de fric impressionnantes furent investies, s’ajoutant aux efforts bénévoles des patrons de la presse et des politiciens arrivistes-tirelires. Tout cela explique au moins 50% de la victoire de Macron..

  30. Valentin
    Posted 11 août 2017 at 15:25 | Permalien

    @GF : tout d’abord je tiens à préciser que je ne fais pas partie des élus, candidats de la France Insoumise. Je suis un militant qui n’a pas d’implication particulière dans le mouvement de la France Insoumise donc contrairement à toi dans le parti socialiste.

    Donc je ne représente aucunement le mouvement d’une quelconque manière.

    Ceci étant dit : je ne mélange pas les choses. La gauche socialiste dont tu parles n’a pas les rennes de ce parti. Encore là, malgré la débâcle toi et tes amis vous vous faites écarter de la refondation qui a lieu en ce moment. Donc vous représentez bien une frange de ce parti mais on vous mets bien des obstacles pour que vous ne fassiez que de la figuration.

    Vous auriez fait mieux, je le partage aussi, en tous les cas je l’espère. Mais pour l’heure, tu as soutenu Hamon alors qu’il a commis une erreur impressionnante. Pour ma part, je reconnais à Jean-Luc Mélenchon le courage de partir de ce parti parcequ’il ne s’y retrouvait pas. Et d’avoir relancer une dynamique qui a su redonner espoir dans la politique. Il connait suffisamment le PS pour savoir qu’il y’aurait eu toutes les forces nécessaires pour que les idées humanistes, écologistes et fraternelles ne puissent s’exprimer. Et toi, qui a été si joliment écarté tu ne peux pas continuer à nier qu’il en aurait été de la sorte.

    Pour répondre à ta question s’agissant du peuple : il me semble que nous sommes dans un système politique qui est devenu une oligarchie qui prône des idées et des valeurs qui visent leur maintient aux manettes. Le peuple constitue la part de celles et ceux sur qui s’appuient l’oligarchie pour maintenir leurs positions de dominations et d’exploitations économique, sociale et écologique.

    S’agissant du 12 et le 23. J’ai l’impression que tu ne lis pas ce que j’ai écrit… Oui ou non, il y’a une déception énorme vis à vis des mouvements syndicaux, vis à vis des grèves suite notamment aux mobilisations qu’il y’a eu pour les retraites? Donc les gens ont en marre de perdre de l’argent alors qu’ils ont du mal à boucler les fins de mois et proposer un rassemblement en week-end sera une manière de proposer de continuer dans la lancée du 12 pour mettre la pression au gouvernement.

    Il n’y a pas de désunion. Je serai présent le 12 et le 23 dans la rue. Tu te plantes d’ennemis. Pour le moment, ils sont dans ton parti et ils font tout pour que toi et tes amis ne puissiez pas être entendus.

  31. Posted 11 août 2017 at 18:23 | Permalien

    la gauche socialiste pour la premiere fois depuis cent ans a battu l’appareil du PS le 29 janvier, nous avons eu « les rênes » pendant 11 semaines, c’était une opportunité incroyable, inouie, sans précédent,
    la majorité du PS était battue, c’était a saisir, l’unité aurait valu victoire et un changement extraordinaire, que JLM et BH ont fait échouer par leur entêtement sectaire et borné
    JLM a eu TORT de partir de ce parti, on y aurait été majoritaires encore plus il aurait été candidat et nous, nous y aurions gagné
    là il a fait tout perdre à des millions de gens qui souffrent par sa faute
    il plastronne, mais le 23 avril a été un désastre, pas une victoire, mais un désastre ! et le 18 juin aussi, une catastrophe
    le peuple inclut Gattaz, le salariat combat Gattaz, je soutiens le salariat contre Gattaz
    je préfère un ouvrier allemand qui mange du hareng, qu’un patron français qui veut nous bouffer tout cru
    je ne suis pas « patriote et insoumis », je suis salarié, syndiqué, unitaire et de gauche
    je ne veux pas de parti du « peuple » plébiscitaire, vertical ni centraliste
    je veux un parti de gauche pluraliste, démocratique et unitaire
    sans les syndicats nous ne sommes rien, je milite pour des syndicats, indépendants, de masse, de classe, démocratiques et unis
    si mon syndicat n’en fait pas assez, je ne l’accuse pas, je me bats dedans, je n’appelle pas a une autre manifestation que celle avec mon syndicat qu’on essaie de réussir
    j’appelle à concentrer tous les efforts, tous les tracts, toutes les prises de parole, tous les effort de greve, toutes les énergies par branche par entreprise, par quartier, par quartier, pour réussir le 12 septembre avec le maximum d’unité pas de division, pas de dispersion, un seul message un seul but, une seule chance, réussir le 12 septembre

  32. GREG
    Posted 11 août 2017 at 18:23 | Permalien

    Et toutes les unes des journaux avec la tête à Macron, tous ces journalistes limites gâteux devant le « renouveau » c’est Cohn Bendit et co qui les ont faites ou les 9 milliardaires qui possèdent 95% des médias ?

    « Avec le travail très pro de JLM »
    Toi aussi tu déconnes j’espère ?
    T’es comme Coquerel qui avait dit dans je ne sais plus quel média : « La FI a réussi sa campagne. » ?

    Nous, on est en train de se taper Macron mais eux ils ont « réussi leur campagne. » On réussi sa campagne quand on gagne. C’est bien la preuve que JLM (et Hamon) n’étaient pas à la hauteur de l’enjeu.
    A vouloir gagner tout seul on fait perdre tout le monde.

    D’ailleurs à tous les groupies de JLM, ils seront content d’apprendre que celui ci a voté Macron au second tour de l’élection présidentielle. C’est sortie d’une interview dans l’Obs cette semaine. Ils peuvent le traiter de tous les noms maintenant qu’ils l’ont fait avec ceux qui ont fait le boulot à leur place.

    Y’a pas d’opposition à l’AN malgré toute la bonne foi que peut avoir la FI dans l’hémicycle. Elle est dans la rue, l’opposition c’est nous.

  33. socrate
    Posted 11 août 2017 at 18:36 | Permalien

    quand on voit Dray réclamer des comptes a Hamon au sujet de la campagne on voit bien que l’unité au PS n’est pas pour demain
    commencer a cla-ri-fier pour qu’enfin on sache

    quelle est la ligne du PS ou de ce qu il en reste
    pour le moment c’est toujours le grand écart entre les pros et les anti a peu près sur tous les sujets

    et je pense que cette façon d’agglomérer des gens qui au fond ne partage presque plus rien en commun est une façon dépassée de faire de la politique

  34. Posted 11 août 2017 at 18:49 | Permalien

    l’enjeu est QUI dirige ?

  35. Pacifiste
    Posted 12 août 2017 at 0:10 | Permalien

    @ Greg 32 / Pfff ! On ne doit pas vivre dans le même « pays »… Macron 24%, Le Pen 20%, Fillon 19%, Dupont-Aignan 4%, Asselineau 1% = 68% de partisans de la dictature du patronat… C’est ça la France réelle après 5 ans de Hollande-Valls-MACRON-Cazeneuve… Donc, au maximum, avec un miracle, JLM aurait pu être au second tour et perdre contre toutes les forces réactionnaires coalisées. Alors, bien sûr, seul un phénomène style mai68 pourrait éventuellement changer l’ambiance de ce pauvre pays triste et lobotomisé.
    Autre chose: un ami proche de la FI me dit que le 12 on manifestera contre la loi travail et les ordonnances. Et que le 23 on pourrait manifester aussi contre l’état d’urgence et l’illégitimité de l’assemblée nationale en plus des mêmes revendications que CGT-SUD… Ce n’est pas stupide.

  36. Posted 12 août 2017 at 12:00 | Permalien

    si c’est stupide,
    stupide d’appeler a une manif avant une autre,
    et encore plus stupide de mettre 50 points comme mot d’ordre
    une manif c’est « for on single issue », sinon ca rassemble pas

  37. Pacifiste
    Posted 12 août 2017 at 15:26 | Permalien

    Ce serait en effet STUPIDE si ils ne justifiaient leur point de vue en prévoyant que la manifestation du 12 n’est qu’un baroud d’honneur sans préparation d’une grève générale opiniâtre et prolongée en cas de mépris avéré de nos revendications.

  38. Posted 12 août 2017 at 19:41 | Permalien

    qu’est ce que tu en sais ?
    cela fait 40 ans que des incompétents écrivent ce genre de trucs comme toi,
    mais si le 12 ne réussit pas, rien ne réussira,
    pour un mouvement d’ensemble, il faut réussir les moments qui le construisent

  39. Posted 12 août 2017 at 21:38 | Permalien

    On ne court pas deux lièvres a la fois, on prépare une manifestation a la fois et on fait tout pour qu’elle reussisse avant de parler d’une deuxième … j’appelle à concentrer tous les efforts, tous les tracts, toutes les prises de parole, tous les efforts de greve, toutes les énergies par branche par entreprise, par quartier, par quartier, pour réussir le 12 septembre avec le maximum d’unité pas de division, pas de dispersion, un seul message un seul but, une seule chance, réussir le 12 septembre

  40. Posted 12 août 2017 at 22:24 | Permalien

    M. Filoche, permettez moi de vous dire que vous poussez le bouchon un peu loin dans votre diatribe contre FI.
    Le 12/09, les syndicats appellent à une manifestation syndicale pour défendre les intérêts des travailleurs contre la Loi Travail XXL. C’est leur rôle. Il y a fort à parier qu’il y aura dans les cortèges, en plus des drapeaux syndicaux, des drapeaux du PC, de FI, voire, rêvons un peu, du PS.
    Le 23/09, FI appelle à une manifestation politique contre la politique générale du gouvernement Macron/Philippe. Je n’ai pas les détails, je ne sais pas si c’est une manifestation nationale ou des cortèges régionaux. Dans tous les cas, il y aura sûrement dans cette (ou ces) manifestation(s) des drapeaux FI, PC, CGT, peut-être même PS, CFDT ou FO.
    Il est quasiment certain que je serai dans le 1° cortège, et il n’est pas exclu que je sois dans le deuxième.
    Ces deux appels n’ont pas la même signification, ils ne se font pas concurrences mais ils se complètent.
    On ne peut que souhaiter le succès des deux.

  41. Posted 12 août 2017 at 22:29 | Permalien

    vous faites semblant de ne pas comprendre, ou de jouer les têtes de linottes,
    je n’ai qu’une main pour distribuer les tracts et j’en distribue un seul a la fois,
    si j’en donne deux sur mon marché, j’affaiblis forcement la manifestation du 12 septembre contre les ordonnances Macron anti travail
    si je propose plusieurs objectifs, j’affaiblis forcément le thème du combat anti ordonnances
    et je fais donc croire que je ne cherche a gagner sur aucun d’entre eux
    si je suis dans une entreprise et que je demande à mes collègues de quitter leur boulot le 12 pour manifester, je ne parle pas du 23 qui est un samedi ou ils n’auront pas a le faire

  42. Pacifiste
    Posted 13 août 2017 at 14:04 | Permalien

    Gérard, toi qui connaît du monde, qui a une influence et une notoriété méritées, peux tu demander à la CGT de mettre sur leur site internet un appel CLAIR à la GREVE + MANIFESTATIONS le 12-09… Un minuscule rectangle avec  » le 12 septembre : je propose, j’agis avec la CGT  » ce n’est pas suffisant.
    Ils attendent sûrement les AG de rentrée pour définir les modalités concrètes du 12-09 ???

  43. GREG
    Posted 13 août 2017 at 17:15 | Permalien

    C’est si compliqué de comprendre qu’il vaut mieux concentrer nos forces sur une manif que sur deux ?
    Que FI rassemble ses forces le 12, elle y gagnerait plus que le 23.
    C’est quoi cette manie de se démarquer des autres mobilisations à une intervalle si courte en plus, c’est pas unitaire pour un rond.

  44. socrate
    Posted 14 août 2017 at 11:28 | Permalien

    il est en effet grand temps de faire l’unité anti Macron
    avec le PS si celui ci arrive a etre clair ou avec du PS qui rejettent le libéralisme a la sauce Macron.
    Peu importe les partis , les institutions ce qui compte c’est l’unité dans l’action avec un discours clair sans but de recruter pour un clan.

  45. Posted 14 août 2017 at 11:59 | Permalien

    le 12 septembre pour commencer

  46. Jean-Luc Lefèbvre
    Posted 16 août 2017 at 15:24 | Permalien

    L’article de Laïrèche est mensonger. Il n’y a jamais eu de main tendue de Benoît Hamon.

  47. Posted 16 août 2017 at 15:55 | Permalien

    C’EST TOI QUI MENT : BENOIT HAMON AVAIT CLAIREMENT AFFICHE SA VOLONTE DE FAIRE UNE ALLIANCE DE GOUVERNEMENT AVEC JEAN LUC MELENCHON ET DE NE PAS FAIRE DE SA CANDIDATURE UN PREALABLE

  48. Posted 16 août 2017 at 16:40 | Permalien

    onAir Politique‏ @onAir_Politique
    .@gerardfiloche sur @LCI dans @24henquestions à partir de 19H30 le mercredi 16 aout
    https://www.onair-alert.com/gerard-filoche?utm_source=TwitterAlert&utm_medium=Politique&utm_campaign=onAirAlerts … #CheckOnAir

  49. Posted 17 août 2017 at 4:50 | Permalien

    Bonsoir M. Filoche,

    Je ne suis ni socialiste ni encarté à un parti ou movement mais un cadre du CAC40 à +50h/semaine. Aux dernières elections j’ai voté blanc au second tour.

    Je viens d’entendre votre intervention sur LCI et voulais partager avec vous mon adhésion à votre analyse tant au sujet de la bulle Macron, que ses intentions de dépeçage du code du travail que la nécessité d’agir des travailleurs afin de contrer les plans du lobby financier du MEDEF.

    Cordialement,

    Frédéric L

  50. Posted 17 août 2017 at 4:50 | Permalien

    Bonsoir Xavier

    Tu as écrit à Gérard Filoche. Il est en vacances. Je te réponds.

    Nous nous battons pour le rassemblement de la Gauche, comme au
    Portugal.

    La FI seule n’arrivera jamais à rassembler la Gauche. pour de nombreuses
    raisons.

    Nous voulons conserver le PS à gauche, et y contribuer à ce rassemblement.
    C’est possible et nécessaire, faute de quoi ce sera un appendice de Macron.
    mais il conservera néanmoins une capacité résiduelle à mobiliser 5% des votes,
    et empêcher ainsi la Gauche de gagner.

    N’oublions pas non plus EELV. Localement, ça peut constituer une force.

    Il ne faut pas te contenter de la lecture du MD sur l’Allemagne, et suivre aussi
    ce qui se passe en GB, où la social-démocratie est en train de rassembler les
    électeurs de gauche, et même d’autres encore.

    Tu peux m’appeler pr en discuter au 0672818027. A bientôt !

    Christian VELY

  51. Posted 17 août 2017 at 4:51 | Permalien

    Salut camarade,

    Je viens de t’entendre sur LCI. OK sur ton analyse sauf que le PS reste trop ambigu dans la contradiction… Donc tu ne sera jamais le premier secrétaire du PS car tu es trop progressiste trop socialiste. L’avenir à gauche ce ne peut être que les insoumis à condition que des personnes comme toi le rejoignent pour en faire une réelle organisation politique qui ne repose pas exclusivement sur quelques personnes. Il faut lire le monde diplomatique de juillet sur la sociale démocratie en Allemagne, ainsi que l’article du mois d’aout sur Belkacem… Enfin bref, le PS avec Dray et Le Fol et toute la bande c’est mort. Actuellement la direction du PS c’est un peu l’arche de Noé !
    Tu veux être candidat soit mais je peux déjà te dire que pour dépenser ton énergie plus positivement et plus utilement il ne te reste plus qu’à quitter le PS. A bientôt chez les insoumis à ce jour je ne suis pas encore adhérent mais je pense que si les progressistes du PS les rejoignent alors je vais être obligé d’adhérer chez les insoumis. Plus une voix pour l’ambiguité du PS qui usurpe l’histoire sociale.

    Bon courage camarade !

  52. Inkey
    Posted 17 août 2017 at 16:56 | Permalien

    « C’EST TOI QUI MENT : BENOIT HAMON AVAIT CLAIREMENT AFFICHE SA VOLONTE DE FAIRE UNE ALLIANCE DE GOUVERNEMENT AVEC JEAN LUC MELENCHON ET DE NE PAS FAIRE DE SA CANDIDATURE UN PREALABLE »

    Je ne suis pas certain que de répondre de la sorte soit très productif, il y à avec raison une grande méfiance de tout côté et si pour toi, l’affichage était clair, ce n’est pas une évidence pour tous.

    Parler de mensonge est donc douteux.

  53. Posted 17 août 2017 at 16:59 | Permalien

    mais enfin, remonte le fil, je réponds a quelqu’un qui m’accuse de de mentir

  54. Posted 18 août 2017 at 1:36 | Permalien

    c’est ici : https://we.tl/rEnVBpLxcO

  55. andré
    Posted 18 août 2017 at 8:00 | Permalien

    « C’EST TOI QUI MENT : BENOIT HAMON AVAIT CLAIREMENT AFFICHE SA VOLONTE DE FAIRE UNE ALLIANCE DE GOUVERNEMENT AVEC JEAN LUC MELENCHON ET DE NE PAS FAIRE DE SA CANDIDATURE UN PREALABLE »
    Mais non à la fin de la campagne Montebourg représentant Hamon avait demandé à Melenchon de se retirer, ce que vous avez fait également!

  56. Posted 18 août 2017 at 11:43 | Permalien

    pur mensonge, montbourg comme hamon ont annonce dans les primaires que des le 29 janvier ils prendraient contact avec melenchon pour un programme de gouvernement commun et hamon a rajouté quil ne ferait pas de sa candidature un préalable
    il suffisait a melenchon de se saisir de cette déclaration…

  57. Dim
    Posted 18 août 2017 at 13:22 | Permalien

    Quand Hamon a gagné la primaire, il était censé appelé Mélenchon «dès le lendemain», c’est Jlm qui a pris l’initiative d’ouvrir la discussion sur le programme via une lettre à laquelle Hamon n’a même pas daigné répondre. Enfin dans les dernières semaines de la campagne, quand Hamon s’est effondré et qu’il est apparu que Jlm était le seul en capacité d’être au second tour, Hamon a passé son temps à l’insulter pour creuser le fossé entre eux, expliquant qu’il avait «un problème avec la démocratie». Il l’a même mis dans le même sac que Le Pen et Fillon, réduit à un «poutinien». Dans tes longs papiers sur la campagne, tu ne mentionnes jamais les torrents de calomnies et d’injures qu’a déversé Hamon sur Mélenchon, seul candidat social et écolo en capacité d’être au second tour. Un oubli probablement….

  58. Posted 18 août 2017 at 13:44 | Permalien

    j’ai déjà répondu dix fois
    votre chronologie est fausse
    c’est melenchon qui apres le 29 janvier a engagé la polémique, contre les futurs candidats deputes prévus (??) au PS, du genre « BH n’est rien, il est prisonnier de l’appareil » … et ce au lieu de sauter sur l’occasion pour proposer l’unité et la réussir
    tout le temps melenchon a biseauté la question faisant semblant d’accuser hamon d’étre comme ou similaire à la majorité le PS sortant au lieu de se réjouir qu’il ait battu le PS sortant
    la these d’Hamon était stupide : il voulait l’accord avec jadot d’abord pour aborder « plus fort » melenchon, et croyait que melenchon allait baisser vers 7 % (il était à 9 %),
    effectivement hamon a eu l’énorme tort de ne pas engager tout de suite quand meme les débats… comme il l’avait promis et je le lui ai reproche des le premier jour
    la lettre de melenchon est plus tardive et semble « dure » et rechercher le non accord ( ce que je ne croyais pas incontournable puisque j’ai fait un projet de réponse au nom d’hamon, qu’il n’ pas retenu, et hamon a eu totalement tort, il aurait du répondre !!)
    mais Hamon va au Portugal pour prouver que l’accord est possible comme la bas, à Lisbonne
    c’est le moment ou Melenchon parle du PS comme d’un « corbillard »‘ Cherki a tort depuis la bas de le prendre au mot et comme dans une cour d’école de tomber dans le panneau et de lui répondre
    enfin je tente une entrevue, je suis le seul a dire tout au long que l’un doit etre président et l’autre premier ministre (en changeant en cours de route)
    c’est alors que JLM declenche la rencontre bilatérale du restau chilien ou TOUS LES DEUX COMMETTENT UN CRIME CONTRE NOUS TOUS, puisqu’ils decident a deux mode V° République de ne pas d’entendre, et ce contre l’opinion de 80 % de leurs électeurs
    mêlenchon déverse lui aussi des brassées d’insultes contre le PS et tous ses partisans sur les reseaux totalement sectarisés font l’amalgame odieux, honteux et stupide entre Hamon et le PS, feignant de ne pas voir l’éclatante victoire de la gauche socialiste contre hollande et valls donc creusant le chemin du desastre du 23 avril
    cette victoire de la gauche socialiste offrait pourtant une fenêtrer de 11 semaines unique dans l’histoire de la gauche pour la recomposer entièrement
    ensuite sur la fin Mélenchon se réjouit de ne pas avoir fait l’unité
    et hamon commet a son tour le grand tort de polémiquer écoutant des conseillers stupides qui lui disent que s’il est derriere mêlenchon c’est parce qu’il ne montre pas assez les différences
    jusqu’au bout melenchon refuse toute plateforme commune pourtant facile a faire (j’en ai fait un projet) et hamon se referme davantage, bêtement ils nous font perdre tous les deux

  59. Pacifiste
    Posted 18 août 2017 at 15:44 | Permalien

    Vu qu’il n’y a pas de matériel de propagande CGT pour le 12 septembre alors que nous avons du temps libre…
    « Appel du front social pour la grève du 12 septembre » (belle affiche)
    https://paris-luttes-info/appel-du-front-social-pour845

  60. Posted 18 août 2017 at 17:55 | Permalien

    il y a abondance de matériel CGT pour le 12 septembre, des centaines d’affiches et tracts dans toute la france

  61. Posted 18 août 2017 at 20:34 | Permalien

    ici : https://we.tl/rEnVBpLxcO

  62. Dim
    Posted 19 août 2017 at 11:56 | Permalien

    Non, ma chronologie est exacte. Hamon avait bien promis d’ouvrir les nego «dès le lendemain» de sa victoire. Il n’en a rien fait. Sur la lettre de Mélenchon à laquelle Hamon n’a même pas daigné répondre, tu explique selon tes besoins argumentaires du moment qu’elle est «dure» ou «ouverte». Il faudrait savoir…
    Sinon tu réécris à postériori tes prises de position sur la campagne :« l’un doit etre président et l’autre premier ministre (en changeant en cours de route)». C’est purement et simplement faux tu n’as jamais dis ou écris pendant la campagne que Mélenchon devait être président et Hamon premier ministre.
    Je répète ici que Hamon a passé les dernières semaines de la campagne a insulter Mélenchon alors qu il avait donné sa parole lors de l’entrevue au restaurant de ne pas sombrer dans l’attaque personnelle. Tu ne trouveras pas dans toute la campagne un mot de Mélenchon contre Hamon

  63. Posted 19 août 2017 at 12:41 | Permalien

    Hamon n’a rien fait, à tort, a grand tort, le 30 janvier mais melenchon non plus, c’est melenchon qui a ouvert la polémique au lieu de proposer l’unité ce qui aurait force hamon a tenir sa promesse
    oui la lettre de JLM est a la fois « dure » et « ouverte » on pouvait l’interpréter des deux façons, c’est pourquoi j’ai fait une réponse détaillée (cf sur mon blog le 25 avril)
    en effet, j’ai d’abord dit BH président et puis JLM premier ministre, ce qui était déjà révolutionnaire, aucun des deux n’a saisi la perche ni dans un sens ni dans un autre,
    quand les sondages ont tourne j’ai cesse de dire qui allait faire quoi, j’ai garde la formule pdt 1er mi en algebrique pour ne pas gêner BH s’il rouvrait la négociation, mais c’était a eux deux de s’emparer de cette idée, simple, claire, originale, et reversible en effet…
    bien sur que si JLM a formule moultes insultes contre BH, fermé les portes (au Havre) et surtout organisé les reseaux FI pour qu’ils fassent sans cesse l’amalgame de la gauche socialiste avec la droite socialiste, de BH avec la majorité PS,
    au lieu de tirer la gauche socialiste vers lui, vers nous, ensemble, en alliance il ne cesse de la repousser en ennemie complice soupçonnée, accusée de la majorité PS … et tous les godillots FI ont imité rageusement cette posture
    meme quand valls rompt, puis tous les ex socialistes rejoignent macron, JLM ne re-tend pas la main, alors que c’est clair
    BH passe derriere dans les sondages, fragilisé par la trahison des hollandais, et des millions de socialistes vont vers le vote utile…, et JLM devient de + en + arrogant se felicitant d’avoir « su résister a l’unité », il croit qu’il va passer en force alors qu’il est évident qu’il va perdre,
    c’était encore un temps pour lui puisqu’il avait la main de renouer l’unité ! JLM n’en fait rien et fait perdre toute la gauche et des millions de salariés, de ce point de vue c’est JLM qui est le principal fautif
    quand aux promesses qu’il se seraint faites je n’en sais rien, tu n’y etais pas, moi non plus, ce genre d’accord pseudo secret est le contraire de la democratie et de la transparence, c’est la V° république contre le VI° république

  64. Inkey
    Posted 19 août 2017 at 14:09 | Permalien

     » en effet, j’ai d’abord dit BH président et puis JLM premier ministre, ce qui était déjà révolutionnaire  »

    Je pense ce qui serait vraiment révolutionnaire, c’est d’arrêter de vouloir que le PS soit au centre du monde de gauche.
    Le PS à trahi, le ps ne peut plus représenter la gauche. Un candidat étiqueter PS ne pouvait pas gagner, ne pouvait pas rassembler la gauche déçu du quinquennat et encore moins les sympathisant Front de Gauche qui considérait déjà de base que le PS n’avait pas de légitimité à cela.

    S’il y aurait eu quelque-chose à faire, c’est bien avant la campagne : Créer une ligne de rupture claire
    avec le pouvoir en place plutôt que d’attendre par opportunisme.

  65. Posted 19 août 2017 at 14:34 | Permalien

    mais personne absolument personne n’ a autorité pour representer la gauche !
    qu’avez vous fait de plus a part nous faire perdre le 23 avril et le 18 juin de façon désastreuse ?
    est ce vous qui avez écarté hollande et battu valls ?
    non, c’est nous
    BH n’était pas étiqueté PS, la preuve, on a battu le PS sortant, on était gauche socialiste, sur un programme différent du PS sortant et FH MV et cie
    on fait ce qu’il fallait au moment et a temps, quand il le fallait,
    vous avez refusé de saisir l’occasion, betement « fiers d’avoir sur résister à l’unité »
    on a ouvert une « fenêtre » de 11 semaines entre le 29 janvier et le 23 avril, tout était possible, seules les étroitesses d’esprit de JLM et de BH et leurs entourages nous ont fait rater cette occasion exceptionnelle

  66. Pacifiste
    Posted 19 août 2017 at 15:23 | Permalien

    En fait HAMON aurait parfaitement pu être le candidat unique de la gauche réformiste ( PS – FI – EELV )… Le jour de sa victoire aux primaires il aurait dû exiger que le PS fasse un congrès en urgence pour tenir compte de la sanction subie par les sociaux traîtres (VALLS et De RUGY, les parjures prévisibles) et aussi de retirer les investitures aux macronistes prévisibles… Cela aurait mis en évidence les « frondeurs » qui auraient été élus sous cette étiquette parce que les media auraient parlé d’eux… Je me demande encore pourquoi HAMON n’a pas agi ?

  67. Posted 19 août 2017 at 17:36 | Permalien

    mais c’était infaisable

  68. Pacifiste
    Posted 19 août 2017 at 17:46 | Permalien

    Pourquoi était ce infaisable ? Est ce qu’Hamon n’a pas franchi le Rubicon parce qu’il ne sait pas nager ? Ou quoi ? Les statuts du PS sont ils ineptes au point de rendre impossible de réagir promptement à une actualité brûlante ?

  69. Posted 19 août 2017 at 17:48 | Permalien

    aucun congres ne peut se faire en moins de trois mois…

    hamon etait libre de sa campagne,

    si on gagnait unis on gagnait tous les congres ensuite

  70. socrate
    Posted 20 août 2017 at 10:19 | Permalien

    Melenchon a eu au moins le mérite de faire un courrier a Hamon , qui ne lui a pas répondu
    pour moi rien que cela traduit le fait que BH ne voulait pas d’une union
    Quand a JLM qui refusait d’aller aux combats avec certains députés siglés PS tels El Khomri ou Valls ; la suite lui a donné raison….
    et maintenant que Hamon a déserté le PS on peut se poser laz question de l’incarnation réel d’un candidat qui s’est évaporé….

  71. luc
    Posted 20 août 2017 at 10:56 | Permalien

    Incroyable, endetté jusqu’au cou, le Venezuela est menacé de défaut de paiement.

    Comme l’explique LEPOINT, le Venezuela « vit sans doute ses pires heures depuis maintenant deux ans, aussi bien du point de vue social que politique et économique.

    Les pénuries d’aliments sont fréquentes, engendrant de plus en plus de manifestations et de contestation du pouvoir de Nicolas Maduro.

    (…) Or, la situation pourrait en réalité empirer alors que se profile le spectre d’un défaut de paiement. »

    Grâce au Venezuela, on sait à quoi aurait ressemblé la France si Hamon (ou Mélenchon) avait été élu.

    Source
    LEPOINT Endetté jusqu’au cou, le Venezuela est menacé de défaut de paiement.

  72. Posted 20 août 2017 at 11:03 | Permalien

    allons melenchon s’est vante « d’avoir su résister a l’unité » ça résume tout !!!!!! in le parisien 14 avril
    et aller au combat avec El Khomri ou Valls personne personne ne l’envisageait… c’était pur prétexte artificiel tout le monde savait que si on gagnait la présidentielle le 23 avril, la liste de TOUS les candidats députes PS serait revue
    « quant à Hamon qui a quitté le PS » et donc ne l’incarnerait pas ou plus… qu’est ce c’est que cet argument ? vous le vouliez ? vous le vouliez pas ?
    on a tout fait pour garder les millions de voix socialistes, tout en s’emparant de l’appareil au maximum
    c’était possible, tout était possible pendant la fenêtre des 11 semaines du 30 janvier au 23 avril
    on avait fait notre part enorme, nous, la gauche socialiste, nous avions écarté Hollande et battu Valls, si votre JLM avait eu l’intelligence, l’imagination, le courage, la grandeur d’esprit nécessaires on aurait tous gagné le 23 avril

  73. Posted 20 août 2017 at 11:13 | Permalien

    le point et toute la presse française sont réac de chez reacs sur le venezuela…
    jamais ils ne se souviennent de ce que c’était avant Chavez, pays d’inégalités de violences, dictature réelle ! !
    combien Chavez et Maduro ont gagné d’élections ? Onze fois de suite depuis 15 ans !!!
    et la seule perdue, la dernière législative, de justesse, introduit certes une cohabitation comme en en france, mais les nouveaux cohabitants de droite et d’extreme droite annoncent qu’ils vont chasser le président avant six mois, et enclanchent une guerre civile
    du coup la constituante est une riposte discutable elle se fait à 42 % de participants, (comme le 18 juin en france pas plus que la majorité de Macron)…
    attention, je ne défends ni Chavez ni Maduro, je leur reproche de n’être ni socialistes, ni démocrates, de ne pas nationaliser assez ni redistribuer assez, de ne pas combattre la corruption,
    je serais un opposant de gauche face à eux,
    mais pas une seule fois il ne me vient à l’idée que l’opposition actuelle droite extreme droite et fachos violents puisse être une solution positive, elle aggraverait tous les malheurs, toutes les inégalités, toutes les dictatures, ce serait comme Le Pen face a Macron…

  74. andré
    Posted 20 août 2017 at 11:19 | Permalien

    Si Valls a été battu, c’est largement grace aux gens à la gauche du PS, dont je fais partie qui se sont déplacés pour voter Hamon. Sans ces interventions la gauche socialiste ne l’aurait pas remporté. Il faut voir la réalité en face.

  75. Posted 20 août 2017 at 11:41 | Permalien

    il y a eu 2,1 millions de votants aux primaires que vous qualifiiez de socialistes (et dont le nom officiel était primaires socialistes ouvertes a la gauche et aux écologistes)
    ces primaires là que FI, Corbières, Mélenchon ont combattu, dénonce, caricaturé, de toutes leurs forces, par livre, brochures, affiches, tracts, calomnies, etc… Melenchon affirmait préférer Hollande ou Valls comme adversaires !!!
    alors certes, il y a eu des militants de la gauche PS qui sont venus voter, ce qui est positif et normal, nous comptions la dessus, c’était tout l’espoir de la gauche socialiste
    mais forcement ils sont venus contre les consignes de Mélenchon du PG de FI… il faut voir la réalité en face !!!
    ensuite, apres le 29 janvier, il y a eu un espace temps ou melenchon ne savait plus ou il habitait : JLM était tombe à 9 %, hamon était à 17 %, alors que melenchon ramait depuis un an en solitaire,
    c’est là qu’il aurait fallu faire vite et signer, BH ne l’a pas compris, ses conseillers étaient catastrophiques sur ce point et malgré mes efforts, je n’ai pu convaincre, j’ai meme été ecarté d’influence sur ce point
    mais mon influence aurait été plus grande si melenchon avait eu l’intelligence d’agir de son cote pour l’unité… la fameuse lettre est arrivée tard et sa video aussi

  76. Vigo
    Posted 20 août 2017 at 21:08 | Permalien

    Gérard, tu es un dirigeant de grande valeur qui depuis des années et des années donne à ta classe, à notre classe la force de ta conviction et de ton expertise et j’ai pour toi le plus grand respect.
    Mais à te lire on finit par se demander si notre classe a de pire adversaire que JLM.
    Pourquoi t’obstiner avec des arguments de plus en plus contestables à rendre responsable Mélenchon de l’échec du 23 avril ?
    Qui a oublié après sa victoire à la primaire, facilitée par la participation à ce vote de nombreux camarades qui voulaient juste éliminer Valls de tenir ses engagements de travailler à l’unité ? Qui a confondu la réalisation de l’unité avec la proposition que Mélenchon se retire et se rallie ? Qui a préféré à l’unité de notre classe le copinage avec Valls et El Khomri ? Qui du fond de ses 6% s’est déchainé contre Mélenchon à la fin de la campagne ? A un moment, il est vrai, où Flanby que l’ennemi du peuple était Mélenchon bien plus que Le Pen.
    En quittant la Ligue tu as fait un choix politique qui était d’arrimer le PS à gauche. C’est un choix qui pouvait avoir une logique sur laquelle il est vain de discuter indéfiniment. Ce que tu dois admettre c’est que tu as perdu ce combat.
    Le P »S » qui t’a marginalisé hier et te marginalise aujourd’hui qu’il est vain de vouloir le conserver à gauche, comme le préconise un de tes proches camarades, car la gauche, il la piétine depuis bien longtemps. Le P »S » qui n’a pas d’avis sur la politique de Macron puisque presque tous ses députés se sont abstenus sur la déclaration de politique générale du gouvernement.
    Il faut savoir reconnaître qu’on s’est trompé. La gauche a besoin de toi ! Il y a mieux à faire que servir de caution de gauche aux canailles social-libérales ! Romps avec le P »S » ! Rejoins la France Insoumise !

  77. Posted 21 août 2017 at 8:57 | Permalien

    j’ai répondu point par point, de façon détaillée, ci dessous et sur mon blog, sur la responsabilité centrale et principale de melenchon dans le desastre de la gauche le 23 avril, il s’est félicite d’ailleurs « d’avoir su résister a l’unité » et il l’avait prévu et voulu d’ailleurs en cherchant d’abord a avoir des candidats aux législatives pour l’argent, sans chercher a avoir une unité pour une majorité de gauche gagnante
    nous, nous avons entraine le PS dans les 35 h sans perte de salaire, et gagne contre le TCE, bataillé pour les retraites à 60 ans… nous n’avons pas gagne sur tout sauf il y a 9 et 10 mois : nous avons écarté Hollande et battu Valls..
    mais vous qu’avez vous fait de mieux, dehors ? rien
    vous avez fait perdre toute la gauche les 23 avril et le 18 juin de façon désastreuse
    mais unissons nous contre les ordonnances macron : on a fait une saisine unitaire, commune, contre les ordonnances devant le conseil constitutionnel ensemble, PS, FI, PCF
    sans unité pas de victoire possible…
    nous ne sommes comptables que de ce que nous avons défendu dans D&S depuis 24 ans…
    nous ne sommes pas d’accord ni dans la forme ni dans le fond avec FI…
    nous combattons pour une gauche pluraliste, democratique et unie,
    nous combattons toute forme plébiscitaire, centraliste, verticale de parti
    nous sommes pour un front unique de la gauche, rejoins ce front unique, bats toi pour que ton parti le rejoigne ! romps avec la division, unité

  78. CRAYENCOUR
    Posted 21 août 2017 at 10:27 | Permalien

    JLM voulait affronter Hollande ou Valls pour que les choses soient claires; au lieu de ça, une fois de plus le PS s’est défilé. Personne ne s’est présenté en assumant le bilan du quinquennat passé face à Mélenchon qui incarnait une autre vision de la gauche. C’est devant les Français que ce débat aurait dû être tranché; pas dans des primaires plus ou moins honnêtes! Résultat; aujourd’hui encore ton PS qui prétend représenter la gauche est divisé entre ceux qui soutiennent plus ou moins Macron et ce que tu appelle la gauche socialiste qui est elle-même divisée. Le PS n’a toujours pas de ligne claire et n’en aura pas tant que vous chercherez à rassembler des sensibilités si différentes! et arrête un peu ta mauvaise foi; si la gauche a perdu et doublement perdu; c’est à cause e Hollande porté au pouvoir par le PS; c’est tout! que le PS en fasse le bilan et on pourra s’entendre!

  79. Posted 21 août 2017 at 10:40 | Permalien

    mais enfin, c’est ridicule, totalement !!!! le « PS » ne s’est pas « défilé »
    Valls ne s’est pas « défilé » et nous l’avons battu a plate couture !!!!
    Valls se presentait en défendant le bilan du quinquennat !!!!
    ce débat a été tranché a gauche, avec 2,1 millions de votants !!!
    c’était la 1° fois en 100 ans que la gauche socialiste gagnait contre la majorité de l’appareil

    cela a été tranche spectaculairement !
    bien sur c’est a cause de Hollande et de son quinquennat politiquement maudit que nous avons été battus !!!
    mais nous aurions pu éviter le desastre et gagner quand meme si la gauche s’était unie, BH + JLM la faute du desastre final est a cause de ces deux dirigeants

    et tu es b… comme tes pieds, tu sais bien que ce n’est pas « mon  » PS, tu fais semblant et rends insupportable mille fois toute discussion intelligente avec une mauvaise foi énorme de ce type là,
    la gauche socialiste est opposée depuis le début du quinquennat aux trahisons progressives d’Hollande, et a la fin on a gagné !

  80. socrate
    Posted 21 août 2017 at 19:32 | Permalien

    La gauche a perdu en 2017 car les français ont été tres déçus du quinquennat Hollande
    Donc le responsable ce n’est pas Melenchon
    Melenchon ne faisait pas confiance dans la primaire du PS
    la suite lui a donné raison
    non respect des candidats a soutenir l’élu , trahison et au final le candidat issu de cette primaire qui termine a 6 %

  81. Posted 22 août 2017 at 4:05 | Permalien

    oui la gauche avait tout en 2012, c’était une situation de victoire sans précédent
    puis on a perdu 7 élections en 2014, 2015, 2016 et 2017 a cause de la politique d’Hollande, Valls, Macron
    mais, des lors que la gauche socialiste avait ecarté Hollande et battu largement Valls, on pouvait gagner le 23 avril
    là, c’est la faute de JLM et de BH qui nous ont trahi en ne faisant pas l’unité
    car l’unité aurait mis largement en minorité électorale la trahison de l’aile droite du PS…

  82. Posted 22 août 2017 at 5:25 | Permalien

    BLOG
    BORDEAUX

    « J’AI CRU EN UNE GRANDE COALITION ET JE ME SUIS RETROUVÉE AVEC UN PARTI UNIQUE »
    Michele delaunay

    20
    AOÛT
    2017
    J’ai cru en une grande coalition, je me suis retrouvée avec un parti unique. Cette phrase n’est qu’une vague réminiscence d’une autre, qui n’a rien à voir avec le sujet : «J’ai épousé une amazone, je me suis retrouvé avec une jument ». Dans un cas il s’agit d’Emmanuel Macron et de son Parti, dans l’autre d’un humoriste du siècle dernier et de l’une de ses épouses. Ainsi va le cerveau : de vieux rythmes, des mots anciens, se croisent sans prévenir avec des idées de l’instant.

    J’ai eu un grand intérêt de la démarche initiale d’Emmanuel Macron. J’avais soupé près de dix ans de suite, du manichéisme imbécile qui fait qu’à l’Assemblée rien n’est bon pour la gauche qui est proposé par la droite et inversement. Dans quelques rares occasions, nous avons eu l’occasion de contrarier la règle : lois bioéthiques, sujets concernant le grand âge ou le grand handicap, quelques exceptionnelles questions de santé publique… L’ordinaire politique est bien davantage : tout est blanc, tout est noir. Oubliées les 50 nuances du gris, oubliées les couleurs variées de la lumière, oubliée la réflexion, l’honnêteté et même l’intelligence, la politique s’enfermait chaque jour davantage dans des phrases stéréotypées et des réactions pavloviennes.

    J’en reviens aux premières expressions de politique générale d’Emmanuel Macron. Il était déjà Ministre, cela n’allait pas durer bien longtemps.. « Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte » ou plutôt déjà Bonaparte perçait sous le Directoire.

    Il fustigeait alors les oppositions stériles, affirmait fréquenter la droite comme la gauche et vouloir travailler avec l’une comme avec l’autre. J’avais précédemment souvent évoqué avec des journalistes comme avec des collègues députés, l’intérêt d’une grande coalition à l’allemande pour pouvoir concrétiser des avancées difficiles, obtenir une majorité pour des projets sortant des sentiers battus.. Je savais que Hollande y avait songé mais avait rétrogradé devant l’inadéquation de nos institutions –et de nos habitudes de controverses- à cette perspective.

    C’est dans cette réflexion que j’ai été tentée par le projet que Macron esquissait, d’ailleurs plus avec des paroles que des exemples. Je pensais alors qu’il restait dans la généralité du vocabulaire pour faire monter l’idée en évitant de brutaliser les appareils politiques. Il rentrerait plus tard dans les propositions.

    J’y ai cru, avec quelques-uns et surtout quelques-unes de mes plus proches à l’Assemblée. Je n’avais alors par de barrière envers les macronistes puisque je pensais que chacun pourrait rejoindre les idées en conservant son étiquette et même en l’affirmant.

    Doucement, insidieusement, cette possibilité s’est diluée jusqu’à devenir impossible, à la faveur de l’incroyable casting qu’il a lancé en vue des législatives. Il ne s’agissait plus alors de montrer de l’intérêt, de contribuer par des notes techniques, il fallait envoyer une fiche de poste avec photo (à la suite de quelques légitimes critiques la photo ne fut plus, pas après un temps obligatoire, pour concourir, mais sans doute le demeura-t-elle pour avoir le job).

    J’ai pour ma part, et je ne le regrette que parce que cela a été totalement inutile, envoyé à la suggestion de Gérard Collomb, une note sur la transitition démographique et les « affranchis de l’âge ». « Les affranchis » étaient le thème d’un des grands discours du futur candidat, qu’il abandonna d’ailleurs rapidement, quelque conseiller en communication l’en ayant sans doute dissuadé. Je ne reçus ni réaction, ni réponse et la suite a montré que le sujet de l’âge était un sujet résolument absent des perspectives programmatiques, puis gouvernementales du futur Président.

    Je n’ai ni concouru, ni demandé quoi que ce soit. Je n’aurais pu le faire que si chacun avait pu conserver son identité et son étiquette, particulièrement s’il avait été précédemment élu sous cette étiquette, et pour défendre les idées qui y correspondaient. La grande coalition à l’allemande contraint les députés à ne pas déroger à ce qui a été signé, après des semaines de dialogue entre les partis contractants. Le texte final du contrat de coalition correspond à un texte de plusieurs centaines de pages.

    LREM est devenu un parti si largement majoritaire à l’Assemblée qu’on peut l’appeler un parti unique ; ses statuts ont été votés par 30% des membres déclarés (180 000). La grande majorité de ses élus sont des nouveaux venus, peu en capacité au moins dans les premiers mois de contrer ou d’amender un seul mot des projets de loi du gouvernement, et plus gravement encore, n’en ayant pas le souhait, tout réjouis qu’ils sont d’assumer un mandat qui demandaient à tant d’autres des années d’engagement local et, pour beaucoup, de culture politique.

    Je suis mal à l’aise, fondamentalement mal à l’aise, de cette évolution : d’un rapprochement de partis (ou de portions de partis) sur des projets définis, on en est venu à un parti unique, monocolore, souscrivant sans réserve ni modification à UN projet, rédigé à grands traits pour une campagne électorale. Bien sûr je souhaite la réussite de Macron, j’espère (encore) en sa capacité de rassembler au lieu de dégager et in fine de diviser , car je souhaite la réussite de la France. Mais quelque part, je crains que le contrat de mariage avec le pays, n’ait été quelque peu faussé au départ.

  83. Posted 22 août 2017 at 5:26 | Permalien

    inouï hein ?

    Hollande nous a fait perdre 5 élections en cinq ans alors que la gauche avait tout en 2012… ce, a cause de la trahison du programme socialiste unanime de 2011 ! que penser de ces membres du gouvernement qui soutenaient la scélérate loi El Khomri et sa candidate qui se réclamait de Macron ! et maintenant ils sont contre les ordonnances Macron, j »espère, mais quelle est leur cohérence, trahir trahir, trahir, saboter, saboter, saboter, et oser accuser ceux qui ont défendu courageusement à contre courant, la gauche et son unité, le PS, nos valeurs, celles des salariés ? Bien sur Macron, c’est la droite, mais comment avez vous pu en douter , comment ne l’avez vous pas vu ? Macron faisait déjà rapport pour Attali et Sarkozy en 2010 ! Macron c’était le Medef, le CICE a plein, une loi de 308 articles ultra-libérale le 8 aout 2015 ! Macron était jusqu’au-boutiste contre le code du travail ! Vous ne l’aviez pas vu ? Vous avez cru qu’un parti tupperware, godillot, vertical anti démocratique allait marcher ?? Et vous avez polémiqué contre nous, la gauche socialiste qui avons tout fait de toutes nos forces, pour alerter, éviter ce désastre ?

    ci dessous le texte de michele delaunay

  84. jean-jacques
    Posted 22 août 2017 at 8:51 | Permalien

    Hollande continue de recevoir ses amis socialistes en vue du prochain congrès du parti selon la presse .

  85. socrate
    Posted 22 août 2017 at 17:07 | Permalien

    Delaunay a participé au fiasco du quinquennat Hollande
    ce qu elle peut écrire sur Macron est donc sans valeur a mes yeux
    Si elle a cru en Macron c’est son problème et qu elle nous épargne ses utopies

  86. Jean-Luc Lefèbvre
    Posted 22 août 2017 at 17:37 | Permalien

    Je suis heureux de constater que les mensonges répétés à propos de la soi-disant volonté d’union de Hamon ne sont pas crus. Nier l’évidence ne sert à rien. Hamon était bel et bien prisonnier de l’appareil du PS, qui a choisi des candidats droitiers pour les législatives avant même la primaire.

  87. Posted 22 août 2017 at 22:46 | Permalien

    c’est totalement faux, Hamon était entierement libre, et sa part de responsabilité est grande
    moins que melenchon mais elle est grande
    vous etes un ignorant : TOUS LES CANDIDATS PS AURAIENT ÉTÉ REDISCUTES… si nous avions gagne,
    melenchon le savaitfort bien et était hypocrite quand il: en faisait un préalable

  88. Posted 22 août 2017 at 22:50 | Permalien

    en effet

  89. Posted 23 août 2017 at 0:09 | Permalien

    a GDS on veut des gens serieux qui cotisent, pas de clicks, pas de tirage au sort, pas de suivistes,des unitaires salariés syndicalistes, avec des congres et statuts

  90. Jean-Luc Lefèbvre
    Posted 24 août 2017 at 16:07 | Permalien

    GF : « TOUS LES CANDIDATS PS AURAIENT ÉTÉ REDISCUTES… si nous avions gagne, »
    Tu as le chic pour réécrire l’Histoire ». A aucun moment tu as dit que les candidatures seraient rediscuté. Au contraire, tu as embrayé avec Hamon sur Mélenchon « coupeur de têtes » tout simplement parce qu’il ne voulait pas d’El Khomri, symbolique de la politique de droite du PS. On peut comprendre ce préalable on ne peut plus légitime. Comment s’allier avec un PS qui ne veut pas rompre avec une politique libérale ?

  91. Posted 24 août 2017 at 16:18 | Permalien

    bien sur que si je l’ai dis et écris ici cent fois en réponse a des ignorants et incrédules,
    des le mois de février cambadelis avait accepte le principe d’une nouvelle convention d’investiture
    il ne pouvait pas faire autrement et espérait s’en servir si nous perdions
    et on esperait s’en servir si nous gagnions… en cas de victoire on re-decidait de toute la liste !!!
    elle a eu lieu d’ailleurs eu lieu et elle a servie aux vainqueurs….. ce n’était pas nous a cause de la stupide division

    ensuite vous faites l’âne pour avoir du son,
    l’alliance qui était en jeu était une alliance avec la gauche socialiste qui avait gagné le 29 janvier, nous tenions provisoirement les rênes, nous avions 11 semaines pour réussir comme je l’avais dis et écris ici
    cette alliance scellait un nouveau visage de toute la gauche,
    et l’aile droite du PS était balayée…
    mais l’arrogante prétention de Mélenchon de gagner seul a fait perdre tout le monde, le desastre lui est du

  92. Posted 24 août 2017 at 16:38 | Permalien

    LE GOUVERNEMENT CONFIRME LA BAISSE DES COTISATIONS SALARIALES EN DEUX TEMPS POUR COMPENSER LA HAUSSE DE LA CS

    REDISTRIBUTION – Le gouvernement a confirmé la suppression des cotisations salariales « maladie » et « chômage » en deux phases, étalées sur l’année 2018. Cette suppression devrait permettre de redonner 7 milliards d’euros de pouvoir d’achat aux actifs. Elle est censée compenser la hausse de la CSG, qui prendra effet au 1er janvier 2018.
    23 août 09:47La rédaction de LCI
    Emmanuel Macron l’avait promis durant sa campagne, le Premier ministre l’avait annoncé en juin dernier et le gouvernement vient de le confirmer : les cotisations salariales « maladie » et « chômage » seront bien supprimées en 2018. Le gouvernement promet grâce à ce transfert de redonner 7 milliards d’euros de pouvoir d’achat aux actifs.

    Cette mesure fiscale phare de la majorité servira à compenser la hausse de la CSG de 1,7 point. La baisse des cotisations salariales, avec ces suppressions, se fera en deux temps : une première phase est prévue au 1er janvier 2018, une seconde à l’automne 2018.

    La hausse de la CSG, elle, se fera dès le 1er janvier 2018, ce qui signifie que les salariés subiront d’abord la hausse de la CSG avant de bénéficier de cette baisse de cotisations.
    260 euros en plus par an pour un salarié au SMIC

    Malgré la hausse de CSG de 1,7 point, la suppression de ces deux cotisations devrait permettre une baisse de 3,15 points. Les salariés seront donc bénéficiaires de cette mesure puisqu’ils auront 1,45 point de cotisations en moins à payer. Cette baisse des cotisations représente un gain de 260 euros par an pour un salarié qui touche le SMIC.
    LIRE AUSSI

    Hausse de la CSG : les gagnants et les perdants de la réforme Macron

    Qui des fonctionnaires et des retraités ?

    Annoncés comme les grands perdants de cette réforme, les fonctionnaires vont subir la hausse de la CSG sans aucune compensation prévue pour le moment. Cette hausse de 1,7 point représente 300 euros par an pour un SMIC. Le gouvernement promet néanmoins des discussions à l’automne 2017 autour de Gérald Darmanin pour « définir les modalités d’une compensation de cette hausse ».

    En revanche aucune mesure compensatoire n’est prévue pour les retraités. A partie de 1200 euros de pension par mois, ils seront concernés par la hausse de la CSG.

  93. Posted 24 août 2017 at 16:49 | Permalien

    INFOS LOCALES TRAVAIL – SYNDICALISME
    Pourquoi les « baisses de charges » sont un piège pour les salarié-es

    Publié le 21 août 2017 | Mise à jour le 22 août

    Le gouvernement a annoncé de nouveaux allégements de cotisations pour les salarié-es et les patrons. Couplée à la volonté de tailler dans les dépenses publiques, une telle mesure ferait peser un risque accru sur le financement des dispositifs d’assurances sociales.

    Dans une interview au journal La Provence [1], le ministre des Comptes Publics Gérald Darmanin annonçait le 17 août :
    « À partir de l’année 2019, il y aura zéro charge sur le Smic. Un chef d’entreprise de Marseille qui embauchera une personne au Smic, ce sera zéro charge. Ce sera une révolution pour la création d’emplois. Pour tous ceux qui travaillent, nous allons mettre en pratique l’allégement des cotisations. Un ouvrier qui touche le Smic gagnera 260 € de plus par an et ça, dès l’année prochaine. »
    Si tou-tes les salarié-es ont a priori de bonnes raisons de se réjouir de voir leurs revenus nets augmenter, ce genre d’annonces constitue en réalité un piège qu’il convient de déjouer.
    Car les cotisations salariales ou patronales prélevées sur les salaires — souvent renommées « charges » dans le discours patronal — sont indispensables au financement des différents dispositifs de solidarité qui rythment la vie des travailleur-euses : assurance chômage, assurance vieillesse, assurance maladie, formation… Ce sont ces cotisations qui alimentent votre pension de retraite, votre pension d’invalidité, votre allocation chômage ou vos indemnités en cas d’accident du travail. « L’allègement des cotisations » annoncé par le ministre met donc en danger ce financement. On notera au passage que le dispositif « zéro charge » annoncé par Darmanin concerne d’abord les salarié-es au SMIC, et qu’une telle mesure n’est pas de nature à favoriser l’embauche à des tarifs supérieurs au minimum légal.
    Des milliards d’euros d’exonérations de cotisations

    Bien sûr, le gouvernement nommé par Emmanuel Macron n’est pas le premier à vouloir mettre en place des allègements de cotisations. De nombreux mécanismes d’exonérations ont déjà été mis en place par les pouvoirs précédents. Ainsi, la « réduction Fillon », mise en place en 2003, organise déjà une réduction des cotisations patronales dues au titre des assurances sociales (maladie, maternité, invalidité, vieillesse, décès) pour les salaires inférieurs à 1,6 fois le SMIC.
    Ces exonérations représentent des sommes colossales. Dans le rapport annuel de l’URSSAF d’Ile-de-France [2] pour l’année 2016, on apprend que le montant des exonérations de cotisations consenties aux entreprises de la région s’élevait cette année-là à 5,1 milliards d’euros [3].
    De la même manière, le rapport de l’URSSAF du Loir-et-Cher pour l’année 2011 indique que le montant total des exonérations de cotisations consenties aux entreprises du département s’élevait à 145,7 millions d’euros [4]. Le document indique :
    « L’Etat a financé 138 millions des 145,7 millions d’exonérations consenties aux entreprises du Loir-et-Cher. 5,2 % sont restés à la charge de la Sécurité sociale comme en 2010. »
    Si, dans un certain nombre de cas, les exonérations de charges sont compensées par l’Etat, une part non négligeable reste à la charge des organismes sociaux. Pas étonnant, dans ces conditions, que les comptes de ces organismes soient régulièrement déficitaires. Le patronat et les divers gouvernements peuvent alors s’appuyer sur les déficits qu’ils ont eux-mêmes créés via ces différents mécanismes d’exonérations pour demander « une remise à plat », « une nouvelle réforme », des allongements de la durée de cotisation ou des réductions d’allocations.
    Dans un contexte où le gouvernement annonce une baisse « sans précédents » de la dépense publique au nom du « sérieux budgétaire », il faut également craindre que les compensations apportées par l’Etat soient revues à la baisse. Soit, à court terme, une mise en danger de dispositifs d’assurance sociale qui ont déjà été considérablement laminés au cours des dernières années et, sous couvert de gestion rigoureuse et de créations d’emplois, une précarité accrue des salarié-es, chômeur-euses et retraité-es. C’est le démantèlement des dispositifs de solidarité, au profit des systèmes d’assurances privées, qui se profile.

    Notes

    [1] Gérald Darmanin : « Les promesses des baisses d’impôts seront dans le budget »

    [2] Les URSSAF sont des organismes chargée de la collecte des cotisations salariales et patronales.

    [3] Voir à la page 14 du rapport disponible ici.

    [4] Voir à la page 28 du rapport disponible ici.

  94. Valentin
    Posted 25 août 2017 at 22:17 | Permalien

    Vraiment, je me répète autant Gérard Filoche tu peux être intéressant quand tu es dans la lutte sur des thèmes sociaux autant ta vision politique est envasée dans un dénis de la réalité. Les femmes et hommes de gauche sont prisonniers et très minoritaires au PS. Vous n’arrivez pas à le changer. C’est un constat.

    Tu accuses sans cesse Mélenchon, mais il a eu l’intelligence, l’énergie et la volonté de partir du PS et de réussir à redonner de l’espoir et ramener à la politique des gens qui n’y croyaient plus ou pas. Il ne l’a pas fait seul. Bien sur que non. Il a pris sa part comme nous autres.

  95. Posted 25 août 2017 at 22:21 | Permalien

    mais qui te permet de donner ces leçons condescendantes ?
    qu’avez vous fait de mieux que nous , a part faire perdre toute la gauche le 23 avril ?

    je n’accuse personne je n’ai absolument rien contre melenchon et je l’ai dit cent mille, fois, j’ai des divergences politiques substantielles avec lui et je les exprime, je suis unitaire, pas un diviseur, sans unité on ne gagnera jamais
    il est parti seul du PS sans nous le dire, sans discuter avec le courant de 17 % des voix auquel il appartenait il a eu tort, c’était une fuite, il fallait avoir le courage de rester

    maintenant la bataille n’est pas finie, peut etre nous ne pourrons pas aller beaucoup plus loin, mais au moins nous avons ecarte hollande et battu valls, pas vous…

  96. Valentin
    Posted 26 août 2017 at 10:11 | Permalien

    Tu te trompes à nouveau. Ce n’est pas condescendant. C’est un constat.

    Je ne sais pas ce qui empêche réellement celles et ceux de gauche à réorienter ce parti. Il me semble que c’est justement l’agrégation de personnes qui n’ont pas en réalité les mêmes valeurs et le même projet qui fait que toi et ceux que tu représentes n’êtes pas entendu. Vous voulez remettre les gens (j’évite de dire le peuple sinon tu vas encore retenir que çà) au coeur de la politique, comme votre soucis 1er alors que pour vos adversaires au sein du PS le soucis est de garder des avantages (les leurs, ceux d’amis, ceux d’une partie plutôt aisée de la population).

    Donc un constat bien désolé. J’ai cru qu’avec Hamon il y’aurait la possibilité de renverser cette tendance du PS. Quelle déception. Donc NOUS avons porté l’aile gauche du PS et son candidat a été d’un ridicule sans nom. Plus une seule fois j’apporterai par mon vote un crédit à ce parti.

    Tu peux cesser de dire que Vous, l’aile gauche du PS, avait battu Valls et de traiter les autres de clics. J’ai voté Hamon comme beaucoup d’autres pour réorienter la politique du PS. Donc sache que ce sont de très nombreux « clics » qui ont permis à l’aile gauche de l’emporter. Et quand on voit le résultat, le constat est l’échec de ce parti à changer.

    Nous avons à reconstruire d’autres alternatives politiques, sociales, économiques… la France Insoumise en est une très belle réponse.

  97. Posted 26 août 2017 at 11:41 | Permalien

    la gauche socialiste motion B a du mal, ses personnalités ne parviennent pas ou ne veulent pas travailler sérieusement ensemble malgré que je le propose depuis longtemps avec acharnement, Hamon, Montebourg, Maurel Lienmann, se croient tous et toutes un destin particulier et on ne peut les convaincre de faire une « dream team » collective j’en suis désolé !!! les raisons ? la V° république ? des défauts hérités du PS ? leurs peurs ou absences de savoir faire ? sinon des divergences cachées ? des intérêts immédiats prédominants (postes, etc…?)

    il faut pourtant de l’agregat, comme Syriza a fait, la gauche est un maillage de territoires, de syndicats, de partis, d’associations, il faut la ressembler, patiemment, la fusionner au maximum,

    oui la gauche socialiste existe et lutte, elle a gagné les 35 h, le non au TCE, elle a défendu les retraites nov dec 95, 2003, 2007 2010, 2013, elle a mobilisé la première contre l’ANI, la loi sapin, la loi macron rebsamen, el khomri, et elle a écarté Hollande et battu Valls, la gauche socialiste a servi et sert toute la gauche

    FI ? aucune arrogance ne triomphera seule, aucune auto-proclamation ne remplacera la gauche unie, l’unité d’action n’est pas l’unité de pensée, nous devons nous méfier comme de la peste de toute tentative verticale, autoritaire, plébiscitaire, centraliste, ce serait la mort définitive de la gauche qui doit rester pluraliste tout comme le salariat l’est

    je combats tout parti de clicks et de tirage au sort,

    voila les partisans de Hollande qui veulent du « tirage au sort » ce truc pré-paléolithique pour garder le pouvoir,
    rien ne remplace, le débat, la proportionnelle, l’élection, la démocratie poussée jusqu’au bout et sans cesse perfectionnée

    je suis contre le mouvement vertical Hamon tout autant que celui vertical de Mélenchon, tous deux conduisent à des guerres au sein de la gauche, vulgaires écuries présidentielles, le pire visage de la V° république, la bataille pour 2022 est mortifère

    ensuite, c’est Fi qui est plus proche de Macron, de Rocard, de l’aile libérale du PS, sur les questions de financement de la protection sociale,

    avec D&S je défends les cotisations sociales, que vous ne défendez pas, je défends le salaire brut que vous ne défendez pas, je défends le fait que les patrons paient la protection sociale et vous voulez que ce soit l’impôt, JLM et lien Hoang Ngoc ont gardé une mauvaise version du programme de la gauche socialiste, celle de la baisse du cout du travail, que D&S a toujours combattu !

    Nous en avons discuté dix fois dans la gauche socialiste, et avec Nouveau Monde et Monde d’avance (à Vieux Boucau), à l’époque, les amis de JLM, Henri Emmanuelli, Benoit Hamon, Liem Hoang Ngoc, ne partageaient pas la défense du programme du CNR et le principe du paiement de la protection sociale à la source, avec le salaire direct. JLM est resté sur la ligne rocardienne du PS, celle de la CSG : en fait, il s’agit d’une concession à la « baisse du coût du travail » dans le cadre de la mondialisation, il s’agit de baisser le salaire brut, de fusionner l’impôt et les cotisations sociales, en supprimant ces dernières, pour aider les patrons français à faire face aux patrons étrangers. Sur ce point JLM et le programme « AEC » « avenir en commun », est resté droitier comme les droitiers du PS, pas D&S qui a toujours préféré le système Bismarckien que celui de Beveridge.

  98. Gilbert Duroux
    Posted 26 août 2017 at 15:39 | Permalien

    Depuis quand le non au TCE a gagné ? C’est le oui qui a finalement gagné avec le référendum imposé avec la complicité du PS.

  99. Valentin
    Posted 26 août 2017 at 19:33 | Permalien

    Ce que tu dis est faux Gérard.

    Voici la réponse faite au Monde par l’équipe de la France Insoumise, en s’appuyant sur ce qui est le socle du programme de la France Insoumise « L’avenir en commun ».

    « La baisse des cotisations sociale proposée par les conservateurs a pour pendant la réduction du périmètre des risques couverts par la sécurité sociale. Elle débouche sur la privatisation de la couverture des petits risques. Nous ne croyons pas en les fables sur la fin du travail. Il faut consolider et étendre le modèle social hérité du programme du Conseil National de la Résistance. [...] Les taux de cotisation chômage et retraite seront ajustés en fonction des objectifs fixés (ouverture du droit au chômage dès le premier jour chômé et en en cas de démission, retraite à 60 ans avec 40 annuités…). Dans le premier cas, une hausse de 0,7% des cotisations chômage est envisageable (dans les deux cas la hausse est répartie pour une part sur les salariés et pour l’autre part sur les employeurs). Pour les retraites, une hausse de deux points des cotisations hors plafond, la réaffectation de 7 milliards d’exonération de cotisations famille ( du pacte de responsabilité), la suppression de 5 milliards de niches sur les retraites par capitalisation assureront le financement nécessaire (18 milliards).»

    Cela m’étonne de ta part d’avoir des propos complétement déconnectés de la réalité. Donc n’ayant pas envi de dire de toi que tu soit mens soit est complétement à côté de la plaque pointe donc ce qui dans « L’avenir en commun » va dans ce sens.

  100. socrate
    Posted 26 août 2017 at 19:42 | Permalien

    …. »ensuite, c’est Fi qui est plus proche de Macron, de Rocard, de l’aile libérale du PS, sur les questions de financement de la protection sociale, …. »

    ah oui quand meme
    il faut croire que a LaRem ils ne le savent…

  101. Posted 26 août 2017 at 21:57 | Permalien

    ca reste a verifier

  102. Posted 26 août 2017 at 21:57 | Permalien

    lis le programme AEC tu le vérifieras

  103. Posted 26 août 2017 at 21:57 | Permalien

    mais non on a gagné avec 55 % des voix le NON au referendum du 29 mai 2005

  104. Valentin
    Posted 26 août 2017 at 23:42 | Permalien

    Là ca devient ridicule. Dire des choses complétement à côté de la plaque, c’est étonnant.

    Tu n’as même pas lu « l’avenir en commun » en fait. Tu as juste voulu défendre le PS pour continuer à la faire vivre coute que coute en sommant la France Insoumise de rejoindre ceux qui ont foulé l’héritage du socialisme, des combats menés…

    Je suis franchement ébahis…

  105. Posted 27 août 2017 at 7:53 | Permalien

    n’importe quoi, la citation incriminée a déjà été reproduite deux fois ci dessous,

  106. Gilbert Duroux
    Posted 27 août 2017 at 13:20 | Permalien

    GF : « mais non on a gagné avec 55 % des voix le NON au referendum du 29 mai 2005″.

    Je te parle de la réalité des choses, pas des victoires symboliques. La réalité, c’est que le oui a finalement gagné, malgré le vote en faveur du non, à cause de la trahison des socialistes.

  107. Posted 27 août 2017 at 14:31 | Permalien

    mais c’est le vote du 29 mai, seul vote populaire, il n’y a pas eu d’autre referendum,

  108. Gilbert Duroux
    Posted 28 août 2017 at 0:30 | Permalien

    Tu fais semblant de ne pas comprendre. La réalité, c’est que le PS a permis l’adoption du TCE (par le Congrès) malgré que le non a gagné dans les urnes.

  109. Posted 28 août 2017 at 9:00 | Permalien

    sans la gauche socialiste le « non » n’aurait jamais gagné le 29 mai 2005, notre campagne a été décisive,

  110. Gilbert Duroux
    Posted 28 août 2017 at 9:28 | Permalien

    Tu insistes. À quoi bon avoir gagné le 29 mai 2005 si c’est pour se faire cocufier par le PS ensuite lors du Congrès de Versailles ? Décidément, tu as un problème avec le réel, ce qui a des effets concrets sur nos vies. Tu préfères les victoires symboliques.

  111. Posted 28 août 2017 at 9:57 | Permalien

    le seul réel est le débat et la mobilisation de millions d’électeurs et militants pour gagner le 29 mai 2005 : 55 % et grâce a nous, on a fait 80 meetings dans les 20 régions en deux mois, avec 36 000 participants
    cela marque toutes les mémoires et encore tous les débats
    ensuite 2ans après, Sarkozy a fait un forcing pour faire passer un autre texte, au congres à Versailles, loin des gens, en bénéficiant d’un majorité serrée dans laquelle l’aile droite du PS a été présente (malgré 122 voix contre si mon souvenir est bon…)

  112. Gilbert Duroux
    Posted 28 août 2017 at 21:08 | Permalien

    Mais non, ce n’était pas un autre texte. C’était le même texte dont on avait changé la présentation. Et c’est ça qui a un effet sur nos vies. À cause du PS. La droite était dans son rôle en faisant passer ce texte. Le PS, lui, a trahi (comme souvent).

  113. Posted 28 août 2017 at 22:25 | Permalien

    sur le fond c’était le meme texte c’est vrai, mais il a été change pour servir de prétexte, ce n’est pas le ps qui a vote, mais la partie du PS qui était pour le « oui » le 29 mai
    nous étions pour le « non » et le 29 mai nous avions gagné

  114. Gilbert Duroux
    Posted 29 août 2017 at 10:24 | Permalien

    Mais on s’en fout que ce soit le PS ou une partie du PS. C’est le résultat qui compte. On peut dire, de l’extérieur, quand on est de gauche, que c’est grâce au PS que ce texte est passé. Si le PS n’est pas capable d’adopter une ligne de gauche et de la faire respecter par ses élus, c’est de la responsabilité du PS, et de personne d’autre.

  115. Posted 29 août 2017 at 12:07 | Permalien

    alors si c’est aux officiels du Ps que tu le reproches, va le dire a eux, sur leur site, ou tu veux
    tu sais tres bien ici que tu es sur le site d’une composante de le gauche socialiste qui ne partage pas cela…

  116. Posted 29 août 2017 at 17:21 | Permalien

    sur commande téléphonique de martin Bouygues, faite à 9 h du matin le 20 octobre 2014 depuis Nanterre La Défense dans la salle de réunion du CCE de la société Bouygues, j’en ai le témoignage direct par un syndicaliste CGT qui était là, juste a cote, les médias s’étaient déchainés contre moi comme un seul homme à propos d’un tweet ma foi fort judicieux que j’avais fait sur Total apres la mort de son PDG le 20 octobre 2014. Bruno Roger Petit, tout comme Philippe Labro s’étaient déchainés en bons larbins pour me faire un procès inique : Valls avait emboité le pas en pleine assemblée nationale, puis tous les grands médias aux ordres (seul bernard marris m’avait défendu). Il est bon de republier l’article zèle de larbin produit par BRP ce jour là à 12 h 49 (mon tweet datait de 5 h du matin en gare de clermont ferrand, je n’étais meme pas arrive à Paris).

    Margerie : le dérapage de Filoche, révélateur de la misère politique à l’ère Twitter
    Publié le 21-10-2014 à 12h29 – Modifié à 14h39
    160 réactions | 46008 lu

    Temps de lecture Temps de lecture : 4 minutes
    Avatar de Bruno Roger-Petit
    Par Bruno Roger-Petit
    Editorialiste invité
    LE PLUS. « Le successeur nous volera-t-il moins ? » Quelques heures à peine après l’annonce de la mort de Christophe de Margerie, le socialiste Gérard Filoche a ironisé sur la mort du PDG de Total, suscitant de vives réactions sur Twitter. Pour notre chroniqueur Bruno Roger-Petit, cette polémique est le révélateur du triste état du débat public en France.

    Édité par Sébastien Billard Auteur parrainé par Aude Baron
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    Gérard Filoche avant un conseil national du PS, le 15 avril 2014 (J. DEMARTHON/AFP).

    Gérard Filoche est incorrigible. À peine connue et répandue la nouvelle de la disparition de Christophe de Margerie, PDG de Total, ce membre du bureau national du PS a livré son sentiment, sans attendre, au sujet du défunt.

    Sur Twitter, réseau social où il est très actif, Filoche a ainsi écrit :

    Ce premier tweet ayant provoqué une série de réactions indignées, Filoche en a rajouté :

    « Un hommage à l’humain ? Oui ! Au suceur de sang ? Non ! »

    Puis la situation s’est envenimée, Filoche continuant de camper de plus en plus ardemment sur sa ligne à mesure que les indignations et les interpellations s’accumulaient, n’hésitant pas à qualifier Margerie de toutes les tares du patron à l’ère de la mondialisation : « exploiteur spéculateur », « féodal pillard », « grand patron rapace »…

    Jusqu’au moment où l’affaire a pris un tour plus politique, Eric Ciotti, député UMP, demandant au PS de prendre une mesure d’exclusion à l’égard de Gérard Filoche.

    Indifférent au deuil et à la douleur d’autrui

    On s’interroge. Comment se peut-il qu’une personnalité telle que Filoche puisse ignorer cette règle élémentaire qui impose le silence dès lors que l’on est encore dans le moment de sidération qui suit l’annonce de la mort d’un être humain ? Comment peut-on être à ce point insensible à la douleur des intimes, des proches et des amis ?

    Comment peut-on ne pas respecter ce moment où, face à la mort qui vient de frapper, ne doit régner que le silence ? Comment peut-on, avant toute chose, continuer à penser, juger, condamner en militant en un moment où l’on doit penser d’abord et avant tout se montrer enclin à l’humanité ?

    Ce comportement de Gérard Filoche, qui est une figure du PS, que l’on a vu pleurer, en militant, à chaudes larmes lors des révélations de l’affaire Cahuzac, est tout à la fois désarmant et inquiétant.

    Le coup de gueule de Gérard Filoche contre Jérôme Cahuzac sur WAT.tv sélectionnée dans Actualité

    On peut donc être un responsable politique de haut niveau, pleurer devant son jouet cassé, qui n’est qu’un parti politique, et se montrer insensible à la douleur des autres face au pire qui puisse survenir, la mort d’un être humain. On peut donc pleurer la perte des idéalités infantiles, investies dans un parti politique, et afficher son indifférence au deuil et à la douleur d’autrui.

    Gérard Filoche paraît ignorer que face à la mort, il n’y a ni privilèges, ni privilégiés. C’est vertigineux.

    À quoi bon de telles injures ?

    C’est une bien étrange part de vérité qui se dévoile ainsi, de la part d’un homme qui prétend pourtant œuvrer pour le bien commun et la justice, l’humanité et le progrès humain. Ce décalage a quelque chose de gênant, de dérangeant et même d’angoissant pour qui contemple la vie publique et militante de Gérard Filoche, surtout au regard des responsabilités qui sont les siennes et les idées qu’il porte.

    Cette incapacité à l’empathie, ce comportement égotique presque enfantin, ainsi constatés, sont glaçants. C’est ce qui explique, sans aucun doute, la virulence des réactions à l’égard de l’ancien inspecteur du travail, dont certaines se caractérisent par une violence aussi déconcertante que les propos de Filoche. Encore et toujours l’anonymat, plaie des réseaux sociaux, notamment de Twitter, qui autorise tous les débordements de haine.

    À quoi bon ces injures ? À quoi bon ces insultes ? À quoi bon ce déchaînement ? À quoi bon ce lynchage virtuel ? Rien de cela n’a de sens. Triste spectacle de la haine qui n’a d’autre but que de se libérer à bon compte. Je hais donc je suis, et c’est encore plus facile quand l’objet de la haine est indéfendable. Filoche a bon dos, aussi, dans cette affaire…

    On peut discuter ce que révèle l’incapacité de Filoche à s’extraire de sa gangue militante, même face à la mort d’autrui, sans le passer au pilori de Twitter.

    Que de mesquinerie, que de petitesse…

    Ce n’est pas plus respecter la mémoire de Margerie que de s’adonner à un petit lynchage entre adeptes des facilités de l’internet. Et cela vaut, aussi, pour ces responsables politiques de droite, telle cette Aurore Bergé, inconnue jusque là et que l’on oubliera aussi vite, et qui s’empressent de vouloir tirer avantage des sottises de Filoche pour monter une petite machine de guerre médiatique contre le PS.

    Que de mesquinerie. Que de petitesse. Que de bassesse. De tous côtés. Et une nouvelle preuve, une de plus, que partout, en tous lieux et toutes occasions, de Zemmour à Montebourg, en passant par Batho et Sarkozy, Filoche et Bergé, la vie publique française est de plus en plus réduite aux proclamations infantiles affichées comme autant de revendications existentielles.

    Nous assistons au triomphe paradoxal du « 3615 jexiste » (y compris au sujet d’une mort) à l’heure du web 2.0 et de la société de l’ultra-communication. Tragique constatation. C’est un sacre terrifiant que l’avènement médiatique du principe de plaisir sans limites pour les enfants barbares de l’ère Twitter.

    Pas mal hein ? gratiné ! espérons qu’il a été payé cher, tout comme labro…

    pour tous les détails de l’affaire Total remontez sur ce blog apres le 20 octobre 2014…

  117. Gilbert Duroux
    Posted 30 août 2017 at 13:25 | Permalien

    GF : « alors si c’est aux officiels du Ps que tu le reproches, va le dire a eux, sur leur site, ou tu veux
    tu sais très bien ici que tu es sur le site d’une composante de le gauche socialiste qui ne partage pas cela… »

    Je le dis ici parce que tu as parfois tendance à les défausser. Et c’est encore pire en période électorale où il faudrait tout oublier de leurs turpitudes et de leurs trahisons. Moi, je peux me tromper, mais je n’ai qu’un seul langage. C’est votre double discours et la langue de bois qui fait que vous n’êtes pas pris au sérieux et que vous n’arrivez pas à convaincre la majorité des adhérents du PS.

  118. Posted 30 août 2017 at 14:52 | Permalien

    ça suffit ! nous n’avons qu’ un seul langage, il est dans D&S depuis 24 ans

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