Dites donc l’unité de la gauche ça marche ! A Marseille, à Montpellier, à Valenciennes, à Amiens, venez aider à la faire mûrir à Pau les 16 et 17 novembre

Chères et chers camarades

Nos rencontres nationales « Construire l’unité » se dérouleront à Pau
les samedi 16 et dimanche 17 novembre 2019.

Votre contact pour l’organisation :

Christophe :
+33 6 75 63 39 26
cris2.colin@gmail.com

Vous trouverez ci-dessous les informations pratiques
MERCI DE NOUS COMMUNIQUER PAR RETOUR DE MAIL

1 / Votre numéro de téléphone portable

2 / Votre moyen de transport :
Train
Avion
Automobile

3 / Votre hôtel (si vous le connaissez)

4 / Vos besoins de covoiturage :
- arrivée gare/aéroport (rayer la mention inutile), le JOUR à HEURE
- départ gare/aéroport (rayer la mention inutile), le JOUR à HEURE

5 / Participation :
- Accueil vendredi soir : OUI/NON
- Repas de samedi midi : OUI/NON
- Repas de samedi soir : OUI/NON
- Repas de dimanche midi : OUI/NON
- Visites touristiques lundi 18 novembre : OUI/NON

6 / Autres demandes spécifiques (participations au frais de voyage et d’hébergement, etc.)


Accueil du vendredi soir à partir de 18h :

Salle de convivialité du Sporting d’Este
17 Avenue Saint-John Perse, 64140 Billère

http://goo.gl/maps/T26uaHBb5eT81A8p9

Nous tiendrons une réunion de coordination nationale ouverte de GDS puis nous irons diner.

Le lieu des rencontres :

U.F.R. Droit, Économie et Gestion de l’université de Pau
Avenue du Doyen Robert Poplawski, 64000 Pau
(plan du campus en PJ)

Lien GoogleMap :
http://goo.gl/maps/KZtYC8vSsuqeCSqd9

Pour se rendre à Pau :

SNCF : TGV de Paris 4h10. De Bordeaux 2h, de Toulouse 2h.
Par la route : autoroute A64, A65, 200km de Bordeaux ou de Toulouse.
Par avion : aéroport Pau Pyrénées

Navette GDS : organisées à partir de la gare et de l’aéroport de Pau.

Hébergements :

Parmi les hôtels disponibles :

===
Ibis Budget Pau-Lescar
1 Rue du Bilaa
64230 Lescar
+33 892 680 665

Avantages : prix abordables, disponibilité.
Inconvénient : transport automobile obligatoire pour se rendre à l’université.
Nous organiserons le covoiturage.

Site Web :
http://www.accorhotels.com/fr/hotel-2583-ibis-budget-pau-lescar/index.shtml

Lien GoogleMap :
http://goo.gl/maps/L6gEAHBB1i5tDRe1A

===
Eco Relais
Rue de Strasbourg,
64140 Lons
+33 5 59 13 83 84

Avantages : prix abordables.
Inconvénients : minimaliste, nombre de chambres limité.

Site Web :
hotel-ecorelais-pau.com

Lien GoogleMap :
http://goo.gl/maps/LoPLRWnsoRMNSgmB9

===
Hôtel A l’hôtel
38 Rue Ronsard,
64000 Pau,
+33 5 59 02 04 30

Avantages : prix abordable (Préciser que c’est pour le colloque universitaire), proximité université (15 minutes à pied).
Inconvénient : nombre de chambres limité.

Site Web :
http://www.alhotel-pau.com/
Lien GoogleMap :
http://goo.gl/maps/hWr4Yh2MdrsSso4C6

===
Hôtel Roncevaux
25 Rue Louis Barthou
64000 Pau

Avantages : prix abordable (seulement quelques chambres), centre-ville.
Inconvénient : nombre de chambres limité, nécessite transport automobile pour se rendre à l’université.

Site Web :
https://hotel-roncevaux-pau.com/

Lien GoogleMap :
https://goo.gl/maps/jfdBhL7mAXfMhxXe9

Programme des rencontres :

Samedi 16 novembre :

9h30 à 10h00 : Présentation des « Rencontres pour construire l’unité »

10h00-12h30 : Urgence sociale, retraites et mouvements sociaux : on peut gagner !

14h00-16h30 : Enjeux climatiques, urgence écologique

17h00-19h30 : Reconstruire, unifier pour préparer 2022 contre Macron et Le Pen

Dimanche 17 novembre :

9h30-11h30 : Enjeux internationaux

11h30-13h00 : Construction des espaces unitaires pour mener la bataille pour l’unité syndicale et celle de toute la gauche

Intervenant.e.s  ayant déjà répondu positvement à notre invitation : Jean-Claude Chailley (Résistance sociale), Pascal Nakache (avocat, membre du comité central de la LDH), Daniel Romestant (syndicaliste), Stéphanie Treillet (économiste) , Txetx Etcheverry  (militant de Bixi et d’Alternatiba), Xavier Arnauld Desartre (universitaire, CNRS), Barbara Romagnan (ancienne députée, auteure de « Mon pays me manque, que sont devenus les droits de l’Homme ? », Michel Cahen (chercheur), Pedro Chaves Giraldo (chercheur, politologue), Christakis Georgiou (chercheur), Marie-Christine Vergiat (ex-députée européenne) et des représentants de différentes formations de la gauche (GDS, PCF, Génération.s, Ensemble, République et socialisme,…)

Pau les 16 et 17 novembre rencontres pour l’unité de la gauche

Rencontres pour construire l’unité

Les militant.e.s du réseau de la Gauche démocratique et sociale (GDS) organisent deux journées de débats à Pau les 16 et 17 novembre : « Construire l’unité pour une alternative sociale et écologique ». Des syndicalistes, des militants associatifs, des universitaires et des militants politiques interviendront sur les trois urgences (sociales, écologiques et démocratiques) tout en les replaçant dans le contexte international actuel.

De la répression du mouvement des Gilets jaunes au Brexit, en passant par les retraites, la défense de la cotisation sociale, la situation dans la péninsule ibérique, les mobilisations pour le climat….Ces deux journées auront un fil conducteur : l’unité !

L’éclatement de la gauche n’étant pas une fatalité, la Gauche démocratique et sociale (GDS)  fait la proposition à toutes les forces de la gauche de mettre en place un comité de liaison,  une structure de discussions permettant, des prises d’initiatives et travaillant à des propositions partagées.

L’objectif est bien de tout faire pour éviter un nouveau face-à-face Macron-Le Pen en 2022. Pour cela, il faut reconstruire et unifier à gauche !

Samedi 16 novembre :

9h30 à 10h00 : Présentation des « Rencontres pour construire l’unité »

10h00-12h30 : Urgence sociale, retraites et mouvements sociaux : on peut gagner !

14h00-16h30 : Enjeux climatiques, urgence écologique

17h00-19h30 : Reconstruire, unifier pour préparer 2022 contre Macron et Le Pen

Dimanche 17 novembre :

9h30-11h30 : Enjeux internationaux

11h30-13h00 : Construction des espaces unitaires pour mener la bataille pour l’unité syndicale et celle de toute la gauche

Intervenant.e.s  ayant déjà répondu positvement à notre invitation : :  Jean-Claude Chailley (Résistance sociale), Pascal Nakache (avocat, membre du comité central de la LDH), Jérôme Pimot (Cofondateur et animateur des collectifs de lutte (CLAP) contre l’ubérisation et de son alternative coopérativiste (CoopCycle), Daniel Romestant (syndicaliste), Stéphanie Treillet (économiste) , Txetx Etcheverry  (militant de Bixi et d’Alternatiba), Xavier Arnauld Desartre (universitaire, CNRS), Barbara Romagnan (ancienne députée, auteure de « Mon pays me manque, que sont devenus les droits de l’Homme ? », Michel Cahen (chercheur), Pedro Chaves Giraldo (chercheur, politologue), Christakis Georgiou (chercheur), Marie-Christine Vergiat (ex-députée européenne) et des représentants de différentes formations de la gauche (GDS, PCF, Génération.s, Ensemble, République et socialisme,…)

Vidéos réalisées pour les rencontres de GDS : Romaric Godin (journaliste à Médiapart, auteur de « La guerre sociale en France ») et Pierre Ruscassie (membre de la conférence climat)

Pour s’inscrire et obtenir plus de renseignements : contact@gds-ds.org (frais de transport et hébergement pris en charge sur demande).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dites, à Marseille, Montpellier, Amiens, Valenciennes, l’unité de la gauche ça prend ! venez en parler à Pau, les 16 et 17 novembre : rencontres pour construire l’unité

 

Les militant.e.s du réseau de la Gauche démocratique et sociale (GDS) organisent deux journées de débats à Pau les 16 et 17 novembre : « Construire l’unité pour une alternative sociale et écologique ». Des syndicalistes, des militants associatifs, des universitaires et des militants politiques interviendront sur les trois urgences (sociales, écologiques et démocratiques) tout en les replaçant dans le contexte international actuel.

De la répression du mouvement des Gilets jaunes au Brexit, en passant par les retraites, la défense de la cotisation sociale, la situation dans la péninsule ibérique, les mobilisations pour le climat….Ces deux journées auront un fil conducteur : l’unité !

L’éclatement de la gauche n’étant pas une fatalité, la Gauche démocratique et sociale (GDS)  fait la proposition à toutes les forces de la gauche de mettre en place un comité de liaison,  une structure de discussions permettant, des prises d’initiatives et travaillant à des propositions partagées.

L’objectif est bien de tout faire pour éviter un nouveau face-à-face Macron-Le Pen en 2022. Pour cela, il faut reconstruire et unifier à gauche !

Samedi 16 novembre :

9h30 à 10h00 : Présentation des « Rencontres pour construire l’unité »

10h00-12h30 : Urgence sociale, retraites et mouvements sociaux : on peut gagner !

14h00-16h30 : Enjeux climatiques, urgence écologique

17h00-19h30 : Reconstruire, unifier pour préparer 2022 contre Macron et Le Pen

Dimanche 17 novembre :

9h30-11h30 : Enjeux internationaux

11h30-13h00 : Construction des espaces unitaires pour mener la bataille pour l’unité syndicale et celle de toute la gauche

Intervenant.e.s  ayant déjà répondu positvement à notre invitation : :  Jérome Pimot (CLAP  et Coopcycle) Jean-Claude Chailley (Résistance sociale), Pascal Nakache (avocat, membre du comité central de la LDH), Daniel Romestant(syndicaliste), Stéphanie Treillet (économiste) , Txetx Etcheverry  (militant de Bixi et d’Alternatiba), Xavier Arnauld Desartre (universitaire, CNRS), Barbara Romagnan (ancienne députée, auteure de « Mon pays me manque, que sont devenus les droits de l’Homme ? », Michel Cahen (chercheur), Pedro Chaves Giraldo(chercheur, politologue), Christakis Georgiou (chercheur), Marie-Christine Vergiat (ex-députée européenne) et des représentants de différentes formations de la gauche (GDS, PCF, Génération.s, Ensemble, République et socialisme,…)

Vidéos réalisées pour les rencontres de GDS : Romaric Godin (journaliste à Médiapart, auteur de « La guerre sociale en France ») et Pierre Ruscassie (membre de la conférence climat)

Pour s’inscrire et obtenir plus de renseignements : contact@gds-ds.org (frais de transport et hébergement pris en charge sur demande).

 

 

 

Le paquet de Pépitos

j’avais reçu cela en  décembre 2009

 

 

je l’ai retrouvé et ça m’a autant ému :

De partout, de toute la France arrivent des messages de soutien contre la mise en examen de Gérard Filoche (34 595 signatures en ligne, pas loin de 5000 signatures sur listes de papier, 1360 messages de soutien sur le site www.solidarite-filoche.net, 800 lettres passionnantes par la Poste). Merci à tous ceux qui écrivent, contribuent. Cela fait chaud au cœur et participera comme nous l’espérons tous, à l’issue finale positive de cette scandaleuse affaire. Merci, mille fois merci. Continuez !  déc 2009) Un échantillon : nous avons reçu ce petit texte assez particulier :

 


C’est un de ces soirs glacés de décembre, le gros sapin de la place Brévière m’enguirlande : qu’est-ce que je fous encore dehors, c‘est ce qu’il me manque un petit pot de crème. Messieurs Dames, et que, dans le pays de Bray, un vendredi soir, à 20 h 15, il n’y a qu’une solution : ma petite superette qui remplace l’épicerie, au beau milieu de Forges-les-eaux…. C’est la seule porte qu’on peut encore pousser, et qui s’ouvrira devant vous. Endroit neutre, clair, et où vous payez le prix fort, l’horaire extravagant !
Je n’ai aucune envie de m’attarder, j’expédie les courses, me voici devant la caisse… et devant elle. Elle est si petite, elle doit m’arriver à l’épaule. D’origine, comme on dit, d’origine étrangère…des yeux de belette, qui regardent ses trois enfants venir déposer, juste devant moi, les courses sur le comptoir. Trois enfants, une grande, onze ans, dirais-je, et deux petits. Surexcités les petits. Comme tous les enfants qui se sont un peu trop longtemps retenus de vivre en attendant leur mère. Gardés chez une voisine ? sûrement chez une voisine : aucune garderie ne fonctionne au-delà de 19 h. ou bien est la grande qui els a gardés ? Toujours est-il que ces deux petits-là s’autoriseraient bien, maintenant que Maman est là, de parler fort, de chahuter, voire de courir. Mais ils sont repris, d’une voix sans réplique, pendant que la grande, sage comme une image, se tient droite, le long de sa mère… Comme le visage de cette femme est attentif. Comme son regard est précis.
Elle interpelle à voix basse l’épicier, qui comprend immédiatement : c’est elle qui dirigera le compte. D’abord le pain, dit-elle. Trois pains étagés comme les enfants : une grosse baguette, et deux petites. Et puis le pack de lait e tune bouteille d’huile. L’épicier se décale un peu, qu’elle puisse suivre le décompte, sur la machine. Ils vont vite, elle et lui. Sont discrets, et efficaces. S’entendent à demi-mot. L’épicier fait passer la pizza surgelée, et puis le gros paquet de chips… la mère ne quitte pas le compte des yeux… Il ne reste plus grand chose sur le tapis : le filet de deux kilos de pomme golden en promo, et un lot de deux paquets de biscuits Pépitos… La grande se rapproche un peu, voici les trois enfants tout aussi attentifs que la mère. Le filet de pommes passe : 19 euros quatre-vingt-dix, annonce l’homme, un peu solennel. « Va rapporter les Pépitos » commande la mère à la grande, en accentuant encore un peu la sécheresse de sa voix. Les petits, sans rien réclamer, filent avec la grande remettre les biscuits en rayon. La mère les reprend encore, d’une voix excessivement dire, forcée : « Et plus vite que ça ! ».
Elle a fouillé dans son porte-monnaie, sorti le billet de 20 euros, l’a tendu, en le dépliant soigneusement, à l’épicier. Son regard croise le mien. Bon sang, ne rien laisser paraître de la compassion qui me submerge. Trouver le bon sourire, vite, mi-encourageant, mi-complice. Faire un petit signe de tête… Heureusement, j’ai été pauvre, je sais ! Elle me sourit en retour, se redresse. Rassemble d’une voix adoucie ses enfants, et sort du magasin, exactement comme une petite poule d’eau traverse une rivière, avec sa flottille derrière elle…
Résister à l’envie de courir donner à la grande les Pépitos. Résister à la culpabilité en posant à mon tour, près de la caisse, mon petit pot de crème super fine, la confiserie superflue, attendus par le garçon comme une chose naturelle, et la grosse grappe de raison muscat : le fruit le plus cher de l’étal, mais qui m’a paru beau. Penser au code du travail, et à Gérard Filoche. Aux femmes dites de ménage, qui travaillent précisément au moment où leurs enfants ont le plus besoin d’elles. De six à huit. Qui rentrent trop tard pour vraiment cuisiner. Se souvenir du sort des grandes, dévouées aux petits, il le faut bien. Savoir qu’il y a toujours, toujours, plus malheureux que soi.

Marie Benoit 76

 

 

Liberté pour les 12 indépendantistes catalans condamnés

La Cour Suprême d’Espagne vient de condamner 9 prisonniers politiques catalans pour « sédition ». Oriol Junqueras : 13 ans de prison, Dolors Bassa : 12 ans, Raul Romeva : 12 ans, Jordi Turull : 12 ans, Carme Forcadell : 11,5 ans, Joaquim Forn :  10,5 ans, Josep Rull : 10 ans, Jordi Cuixart : 9 ans, Jordi Sanchez : 9 ans. Les 3 autres accusés, M. Borras, S. Vila et C. Mundo, sont condamnés pour « désobéissance » à une amende de 60000€ mais sans prison.

Officiellement les faits qui sont reprochés aux condamnés tournent autour de l’organisation du référendum d’autodétermination de la Catalogne du 1er Octobre 2017.

Oriols Junqueras, secrétaire général de l’ERC (Gauche Républicaine Catalane) a été élu député aux Cortes (Assemblée Nationale) et député européen. Il était Vice-Président du gouvernement catalan en 2017.

Avec lui, 5 autres anciens ministres catalans (dont 3 élus en Mars dernier au parlement de Madrid) et la présidente du Parlement Carmen Forcadell ont ainsi  été condamnés

Sont condamnés aussi les « 2 Jordis » dirigeants des 2 organisations culturelles qui ont organisé plusieurs manifestations massives ces dernières années (de plus d’un million de manifestants …)

Ces condamnations éclairent un fait : les liens de la monarchie espagnole d’aujourd’hui avec le régime franquiste n’ont pas été entièrement coupés.

Selon les lois de l’Etat espagnol, la sentence est définitive, aucun appel n’est possible.

La seule solution pour empêcher cette infamie est une loi d’amnistie.

La Gauche Démocratique et sociale tient à exprimer sa solidarité avec les prisonniers politiques catalans

Pour le droit à l’autodétermination des peuples

Pour la République en Catalogne et dans toute l’Espagne

Pour l’amnistie et la libération des 9 prisonniers politiques catalans

 

solidarité avec les pompiers et leurs revendications !

Construire l’unité pour une alternative sociale et écologique

Michelin a annoncé la fermeture de son usine de La Roche sur Yon en Vendée, qui emploie 619 salariés. Comment accepter cette décision brutale alors que, Michelin, c’est 22 milliards de chiffre d’affaire, 665 millions de dividendes en 2018 et pas moins de 70 millions de CICE perçus ? En Gironde, l’usine Ford à Blanquefort qui comptait 850 salariés a fermé. A Bessé sur Braye en Sarthe, la liquidation de la papeterie Arjowiggins a laissé sur le carreau 578 salariés, 120 intérimaires et de nombreux sous-traitants…et tout un territoire dévasté. Ce sont quelques exemples, parmi tant d’autres, des dégâts que le capitalisme provoque tous les jours. Ce système sacrifie impunément des vies au nom de la course au profit maximum.

 

Rompre avec le système économique dominant

 

Le thème de la fin du capitalisme resurgit dans le débat public y compris dans les grands medias (1). La hausse des inégalités de revenu est criante, une nouvelle crise financière est à craindre, le réchauffement climatique largement dû au capitalisme est bien réel. Ce sont bien des raisons de remettre à l’ordre du jour le besoin de rompre avec le système économique dominant, et de s’engager vers un nouveau modèle économique. Il est possible de « redonner au public le pouvoir de penser l’alternative au capitalisme » (2). Mais ne soyons pas naïfs : le capitalisme ne tombera pas de lui-même comme un fruit mûr.

 

Les luttes d’aujourd’hui sont l’élément-clé pour préparer le « dépassement du capitalisme » et son abolition (3). Les privilégiés défendent toujours le système dont ils tirent avantage. En France, c’est le rôle assigné à Macron par la bourgeoisie qui veut mettre fin aux fortes résistances que le néo-libéralisme suscite chez les salariés et dans la jeunesse de notre pays.

 

Préparer la grève interprofessionnelle

 

Les attaques contre la Sécurité sociale et les retraites sont significatives du projet macroniste. Le retour d’un déficit de la sécurité sociale est largement dû « à un assèchement délibéré des recettes provoqué par la non-compensation intégrale des exonérations de cotisations sociales » (4) décidées par le gouvernement. L’autonomie du budget de la Sécurité sociale est bafoué par Macron qui veut  le fondre dans celui de l’Etat. Quant aux retraites, Macron s’obstine à imposer un système de retraites par points qui vise à baisser les pensions et  à individualiser au maximum le système. Au final, aucun actif ne saura avec certitude quelle sera sa pension quand il sera en retraite. Multiplions les rencontres, les débats, les explications … Pour préparer la grève interprofessionnelle. Et imposer le droit réel à la retraite dès 60 ans avec une pension décente, la prise en compte de la pénibilité.

 

Se rassembler à gauche

 

La bataille contre la privatisation d’ADP est à relancer vers le million de signatures. C’est un combat contre Macron et son monde, celui où tout est marchandise au plus grand profit des grandes entreprises. Il est grand temps que la gauche, porteuse historiquement d’un projet alternatif au capitalisme, se rassemble. Alternative sociale et écologique ou régression sociale et chaos climatique. Une course de vitesse est engagée ! Il n’y a plus de temps à perdre !

 

Pour en débattre, la Gauche démocratique et sociale (GDS) organise des « Rencontres pour construire l’unité » à Pau les 16 et 17 novembre (pour plus de renseignements et s’inscrire : contact@gds-ds.org)

 

(1) Dernier en date le quotidien Le Monde titre « le capitalisme est-il fini ? » dans son édition des 13 et 14 octobre

 

(2) Gérard Mordillat dans l’Humanité du 8 octobre co-auteur de la série « Travail, salaire, profit » diffusée sur Arte

 

(3) Thomas Piketty « Quand je parle de dépassement du capitalisme, je pourrais dire abolition »

 

(4) Déficit de la Sécu : 11 organisations demandent le retour à la compensation intégrale des pertes de recettes

 


La Sécurité sociale, idéal concret à promouvoir #4

Nous aurions pu avoir un système de santé parmi les plus chers du monde comme celui des États-Unis (18 % du PIB pour 11,8 % en France), qui laisse sans couverture sociale 29 millions de résidents et dont l’efficacité contestable est de plus en plus… Lire la suite…

 

C’était pas ça la Ligue !

 

Les éditions Syllepse ont publié en novembre 2018 un opus de presque 800 pages, signé par deux militants venus du maoïsme et de l’OCT et qui avaient rejoint la LCR (1) Il est intitulé sans nuance : « C’était la ligue ». Il s’agit, comme il l’écrivent au début et à la fin, d’un témoignage, d’un travail de « passeur » tant il est vrai qu’il ne peut y avoir « d’histoire officielle ». Et, en effet, ca n’en est pas une, ils abusent, ce n’était pas ça la Ligue !

 

Les militants de la LCR ont été un triple produit historique du mouvement ouvrier, trotskiste, un produit du mouvement social, mai 68, et un produit des luttes de classes,  de la jeunesse et du salariat quatre décennies durant.

 

In vivo, il y a eu un fantastique brassage, mais, dans ce livre il s’agit d’un immense nettoyage. Ca se veut consensuel, c’est polémique. Ca se veut de bon sens, c’est de la combine. Et là ou c’est acide, ils ont mis du miel par dessus. C’est le point de vue d’un petit groupe interne un temps appelé « groupe de travail ». C’est leur vision mais on n’a pas vécu ça. Ils ont le droit d’avoir leur point de vue bien sur. Mais ce n’était pas ça, la ligue.

 

Quant a on a agi profondément et à un niveau central toute cette période, on ne peut pas s’y reconnaître.

 

On ne cesse de se mettre en colère tout au long, devant la partialité, la mauvaise foi, l’épuration des réalités et des idées les plus importantes. Le grand public passera à coté, mais pas les militants concernés. Chaque phrase chaque paragraphe, le plan même, ferait, si l’on avait le temps de la ré écriture, l’objet d’une autre version, d’un détail différent en tous points.

 

On y cherche la vérité en permanence car même quand elle est approchée, ce n’est pas un bon alcool,  elle n’a pas le goût de la vérité.

 

Ce livre a bien le droit d’exister, il est une compilation de récits qui leur appartient, il est la version d’une histoire « interniste », tournée sur elle même, sectaire et codée d’après la relecture sélectionnée, révisée, par un des (petits) courants qui a survécu à l’intérieur de cette organisation au milieu du grand maelstrom idéaliste et militant qu’elle fut.

 

Ceci n’est pas malhabilement fabriqué c’est même trompeur car le récit semble donner à tout le monde, il se veut main stream, conciliant, faussement consensuel, mais en fait, il ne l’est pas du tout, ce sont des « Lettres de mon moulin », du petit cousin par alliance du meunier adressées à ceux de ses fils qui voudront bien y croire.

 

Les poissons sont noyés, les contre-vérités limées, les épisodes triés et mélangés, mais pour qui connaît bien il s’agit d’un règlement de comptes manifestement fractionnel,  il s’agit du point de vue bien identifié à mi chemin d’une partie d’une des tendances (3) et des soubresauts éclatés de la majorité, récit systématiquement opposé à celui qui fut le combat de l’autre tendance, la 1.

 

Ca ne part pas de la culture du trotskisme, ça ne prend pas en compte la profondeur de mai 68, ni la richesse multiple et pluraliste qui a été celles de nos sources, de nos idées et de nos combats.

 

ca ne part du mouvement réel des masses, mais de la lecture des rubriques de Le Monde.

 

tant que les lapins n’ont pas d’historiens, l’histoire est faite par les chasseurs, là ce sont des lapins qui font le boulot des chasseurs.

 

C’est un récit par le bout de leur « lorgnette »,  partisan, qu’il ne faut surtout pas « avaler » comme ça, disons le aux historiens, aux vrais, il doit être presque totalement décrypté et ré écrit à l’envers !

 

Qu’on se rassure, je ne le ferai pas, parce que j’ai déjà donné en grande partie ma version dans « Mai 68 histoire sans fin ». Et moi je ne prétendais pas du tout faire une histoire complète intitulée « C’était comme ça… »  J’ai plutôt chercher à faire un travail de mémorialiste, engagé, partisan, sincère, sans manœuvrer les faits, ni manipuler les points de vue, je disais ce que je pensais, je laissais aux historiens sérieux le soin de trier.

 

Je répète bien : « aux historiens ». Pas aux idéologues de passage, soucieux de pérenniser leurs petits points de vue clanique.  Avec eux, l’histoire est racontée sous l’égide de quelques artisans chasseurs et les lapins – dont je suis – doivent se défendre (1)

 

1)

 

Les militants de la ligue étaient un produit du « dehors », pas moulinés du dedans comme ce livre ressasse, pas produit d’une secte, mais produit de l’histoire, de notre classe sociale et de l’action de masse.

 

J’ai baigné dans la direction des premières JCR avant les ICR,  dans la direction de la LC avant la LC, et j’y suis resté pendant près de 30 ans, bon an mal an. Ma contribution « Mai 68 histoire sans fin » raconte donc 1965-1994 avec un point de vue très partial mais totalement différent.

 

Je n’ai jamais apprécié le caractère récit interne, story stelling « entendu », le coté « familial », clanique, du reste du noyau dirigeant de la LC et de la LCR. Je n’en étais pas. Je ne détenais pas ces « codes » qui influencent tant nos deux auteurs.

 

Le fait en est que je venais de Sotteville-lès-Rouen, que je devais être le seul d’origine ouvrière et en ces temps là, ouvrier moi-même, et que la majorité de mon temps était dévoré par ce qu’on appelait « le travail de masse », syndical, UNEF, en direction très large des jeunes et salariés. Je voulais continuer à regarder au loin, les gens normaux, hors du « cercle » du bureau de l’impasse Guémenée, et non pas vivre selon les quelques articles, lignes et reflets que le journal Le Monde voulait bien donner de nous.

 

A tort, j’avais une défiance tout provinciale envers les activistes parisiens, et toute intellectuelle envers ceux qui n’étaient pas de ma classe sociale. Je dis bien « à tort » : car c’étaient des préjugés infondés mais ils m’ont protégé de gober bien des bêtises et bien des préjugés gauchistes dominants à la mode en ces années-là.

 

La LCR ne se comprend qu’en dehors de la LCR, pas en ressassant le vocabulaire interne (souvent faussement passionnant car charabiesque et j’y ai beaucoup contribué hélas) de sa presse et de ses bulletins intérieurs.

 

Sans le sou, activistes inlassables de tous les jours, à vingt ans, nous menions des batailles pour survivre, pour les salaires, pour un boulot décent,  pour des études menées au bout, nous subissions un régime capitaliste dur, et un monde de guerres et de barbaries.

 

Et nous étions à la fois un produit et une réaction à ce monde : produit des grèves des mineurs, de Rodhiaceta, de Redon, de la Saviem, de Renault, de la lutte unitaire contre les ordonnances anti  Sécurité sociale, de mai 1966 et 1967,  à l’université, contre le plan Fouchet, de la bombe nucléaire d’Hiroshima et De Gaulle, de Martin Luther King et Patrice Lumumba, du Torrey Canyon, Sartre, Simone de Beauvoir, Boris Vian, « Pierrot le fou » Godard, et enfin, un produit de la résistance par campagnes de masse contre la barbarie des bombardements US du Vietnam au napalm et aux défoliants chimiques. « Un grand espoir c’est Cuba » chantait Colette Magny.

 

2) Le trotskisme

 

Le propre des deux auteurs est de ne pas être du tout « trotskistes », de le dire et de critiquer tout ce qui l’était dans la LCR. Pour ceux qui ne le verront pas à la première lecture du livre, à la seconde, s’ils en ont le courage, ils constateront qu’il n’y a que des connotations négatives (raccourcis, allusions, piques, oppositions, dénigrement ) contre à la référence au trotskisme et à la Quatrième internationale. Ca parcoure tout le livre. Normal, ils ont passé leur vie à quitter ou à ne pas venir à la LCR à cause de cela et quand ils y sont venus ce fut pour combattre tout ce qui de près ou de loin avait à voir avec le trotskisme. Ils jouaient à être toujours « modernes »  en quête de nouveauté, de dépassement, d’élargissement, de renouvellement, soutenant tout ce qui bougeait et s’opposant sous toutes les formes au passéisme qu’ils attribuaient au trotskisme » et à ceux qui s’en réclamaient. On le voit jusqu’à la caricature, tout au long du livre, avec la succession d’erreurs, d’improvisations, d’occasions perdues, de tournant aveugles, d’aventurisme au jour le jour, d’incertitudes, sur les syndicats, sur la classe, sur le programme, sur les mouvements de masse.

 

Allons droit au fait : le PCI, les JCR, la LC, la LCR n’avaient qu’un seul intérêt, une seule force idéologique, une seule ligne référente continue a leur disposition, un seul fondement pour réussir mieux que les autres, une seule racine d’explication historique suffisante et capable de motiver des milliers de militants, pour agir séparément et face au stalinisme et à la social-démocratie, c’est la référence à l’action pratique de 1905 à 1940, la pensée théorique, les écrits riches, les débats vifs et pointus, le brillant intellectuel, la pugnacité humaine, de Léon Trotski.

 

Il ne s’agit pas là, de vanter un « gourou », ni un héritage  dogmatique figé,  encore moins de se plier à une étiquette ou de se soumettre à un quelconque « maitre à penser », c’est tout simplement parce que Léon Trotski, celui de 1905, celui de 1917, celui de la résistance à la trahison de la révolution, l’ennemi de la bureaucratie soviétique, le porteur, le sauveur héroïque du drapeau contre la dictature totalitaire stalinienne, était d’abord un génie, un grand humain, militant concret, intellectuel vivant, frayant avec une immense culture, brassant toutes les questions les plus fines de l’actualité du XX° siècle, traçant un long et ferme chemin d’action humaniste à travers toutes les luttes de classes du monde entier. Dans ses œuvres, il y avait une orientation vibrante, une inépuisable source multiforme, pour conduire une action révolutionnaire prolongée, légitime, pour parrainer une organisation comme la « Ligue ». Nos deux auteurs ont toujours voulu couper la LCR de cette sève, et ils n’étaient hélas, pas les seuls, ils couraient sans cesse après les tourbillons au jour le jour affaiblissant le rôle historique potentiel de la LCR et la livrant à la banalisation des idées, aux variétés opportunistes des humeurs gauchistes, comme tous les groupes qui sont nés et morts dans les années 60, 70, 80, 90 faute de racine et de constance.

 

Franchement l’apogée de la LCR se « transcendant » après une quête absurde, dans le NPA, coupant les ponts idéologiques avec cette histoire, c’était du suicide. Tous les groupes « centristoïdes » para-révolutionnaires, tant aimés par nos deux auteurs, (GP, VLR, OCT, GOP, restes des PSU…) de ces années là se sont effondrés et ont échoué dans une succession de flottements, de divagations, d’errements faute de se référer à des principes solides simples et exemplaires qui étaient pourtant là, à portée, prêts à être puisés utilement dans l’histoire vivante du trotskisme.

 

Non pas que ce fut un dogme, surtout pas, pour agir en fin du XX° et au début du XXI° siècle : Trotski était un chercheur scientifique, lui même a changé souvent, corrigé souvent, défriché, inventé, cherché, renouvelé, mais sa vie entière offre une référence exemplaire, pure et une méthode riche : bien plus encore que le magnifique Che Guevara, plus que tous les autres révolutionnaires du XX° siècle.

 

Rompre avec cette histoire et sa légitimité, c’était courir après toutes les dérives, tous les opportunismes, toutes les inventions et diverses fredaines du moment, sans former des jeunes, des intellectuels, des militants, sans consolider un début de parti ayant des racines, une continuité, donc un avenir.

 

 

a suivre !

 

JCR JCI

 

Mai 68

 

Mai 68  histoire sans fin

 

Répétition générale répétez quoi ?

 

Conquête de  l’ouest ?  69

 

L’histoire nous mord la nuque

 

Organisations traditionnelles de retour

 

La question du PCF

 

La question du PS

 

Classe ou dynamique ? FU ou FP ?

 

UNEF ou CR ?

 

Syndicats rouges ou syndicats de masse ?

 

Texte 30 et texte 33

 

Antifascisme ou aventurisme avant-gardiste  ?

 

Lutte armée foco ou parti de masse ?

 

21 juin 73 et dissolution

 

Solidarité chili ou révolutionnaire au Chili ?

 

FSI ou anti impérialisme

 

FSAMR ou syndicat de soldats

 

Portugal : MFA ou front unique ?

 

MLF ou MLAC ?

 

UR ou FNCL ?

 

Masses ou avant garde large ?

 

Condamnés à s’entendre ?

 

Giscard va gagner

 

81 : Hors de la dynamique de défaite de la droite

 

BAD

 

 

Mai 68 histoire sans fin

J’ai toujours expliqué, au travers de nombreux livres et articles, que mai 68 était « une histoire sans fin ». Il existe des cycles du mouvement des masses comme il existe des cycles économiques.

Depuis 50 ans, la profondeur de la grande grève générale a nourri des répliques sismiques régulières de génération en génération.  Certaines ont permis de grandes victoires à la jeunesse massivement mobilisée : loi Debré en 1973, loi Devaquet en 1986, CIP en avril 1994, CPE en avril 2006. D’autres ont exprimé la puissance croissante de la classe des salariés : les grèves de Renault, la Poste, les Banques, le Joint Français, Lip, la sidérurgie.

Même quand ces grèves ne gagnaient pas, elles laissaient des empreintes politiques profondes. La victoire électorale de mai 1981 est un effet différé de mai 68. Lorsque des conquêtes étaient obtenues (hausse du Smic, 33 % en 68, 13 % en 81, 40 h, 39 h, 35 h, droits du travail, 4° et 5° semaine de congés payés, retraite à 60 ans) elles imprégnaient la vie sociale quotidienne.

En août 1995, Madelin, ministre clamait qu’il fallait « un autre mai 68 et qu’on le gagne ». Le contredisant, en novembre-décembre 95, l’inacceptable « plan Juppé » dut reculer devant une autre grande grève quasi généralisée. La victoire de la gauche plurielle de Lionel Jospin en juin 1997 est aussi un effet différé de novembre-décembre 95.

En 2008, Sarkozy clamait encore qu’il « fallait liquider mai 68 » : 40 ans après ça l’effrayait toujours. Le pouvoir passa en force contre les retraites à 60 ans malgré les grands mouvements de 2003 et 2010 : mais en 2004, 20 régions sur  22 passèrent soudainement à gauche, et en 2010, l’entêtement de Sarkozy à poursuivre la même offensive libérale anti retraites le fit battre en 2012.

Jusque-là les vagues de mai 68 venaient battre les falaises de la droite et recevaient certains échos positifs de la gauche. C’est alors que le trio Hollande-Valls-Macron a pris la suite en trahissant tous les espoirs de 2012,  et ils se sont exercés à ne rien céder quelques que soient les mobilisations : y compris contre la scélérate loi El Khomri, lorsqu’il y eut 14 manifestations, avec sans doute 3,5 millions de participants au moins une fois.

Sorti putschiste en tête de ce trio, Macron s’imposa « par effraction » et, de façon forcenée, entreprit de bloquer et baisser le coût du travail pour hausser le coût du capital, contre tous les droits sociaux, afin d’ubériser la société « sans statuts, » « France start up », « post salariale». Macron a certes gagné sur les ordonnances anti code du travail, puis contre le service public de transport collectif de la SNCF : il s’apprêtait à une écologie punitive, à clore les cotisations chômage, maladie et la Sécurité sociale, à fermer les derniers services publics, HLM ou RATP, à en finir avec les retraites par répartition…  C’est alors, logiquement, de cette intransigeance folle du trio Hollande Valls et Macron que sont sorties, en tâtonnant, les « nuit debout », puis aujourd’hui les « gilets jaunes ».

Puisque même la gauche officielle trahissait, puisque les organisations défendant historiquement les droits n’étaient plus entendues, leur  « base » s’est insurgée d’elle-même. Après les « places » occupées des villes, ce sont les « rond points » et les Champs Elysées qui sont occupés, avant que ce ne soit les entreprises et la grève généralisée.

Les 50 % des salariés qui gagnent moins de 1700 euros, les 9 millions de pauvres et chômeurs en dessous de 900 euros, les 7 millions de retraités en dessous de 1000 euros, les millions de jeunes sans ressources ou en CDD bidons, se sont donc soulevés et on comprend tout à fait que leur colère soit plus grande, plus radicale et plus violente encore.

Car ça suffit ! La France n’a jamais  été aussi riche de son histoire et les richesses aussi mal partagées. Ca se cristallise, contre la dictature anonyme de la finance, sur le partage des immenses richesses disponibles : les 1 % d’en haut doivent rendre l’ISF et davantage aux 99%, les taxes injustes sur le carburant doivent être supprimées, la fiscalité doit redevenir direct et progressive, les salaires, et le Smic, à nouveau et en premier, doivent augmenter massivement, tandis que les dividendes doivent diminuer.

Comme toujours, les grandes explosions commencent de façon fortuite sur un objectif précis, et si le pouvoir  est sourd, le mouvement se généralise.

Gérard Filoche, Gauche démocratique et sociale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rencontres pour l’unité à Pau les 16 et 17 novembre

 

Rencontres 16 et 17

 

 

La pénibilité et le travail ?

La pénibilité et le travail ? Celui des 550 accidents mortels, des 4500 handicapés du travail ? Celui des heures supp’ impayées ?

La pénibilité et le travail ? Celle des maladies professionnelles, amiante, TMS, surdité, cancers, qui augmentent, sont sous-déclarées, sous réparées.

La pénibilité et le travail ? 150 000 accidents cardiaques et 100 000 accidents vasculaires par an dont entre 1/3 et 50 % liés au travail…

La pénibilité et le travail ? Ce jeune ascensoriste de 26 ans écrasé par l’engin qu’il réparait, à cause de la compétition sauvage entre OTIS et KONE

La pénibilité et le travail ? celle des 516 000 « travailleurs détachés » sous payés, surexploites, discriminés ?

La pénibilité et le travail ? Celle des mini-jobs, des stages, des emplois saisonniers atypiques, des 3 X 8, des 4 X 8, des intérims et CDD répétés ?

La pénibilité et le travail ? Celle des millions de travailleurs pauvres qui n’arrivent pas à vivre avec leurs salaires ?

La pénibilité et le travail ? Celle du milliard d’heures supplémentaires non déclarées, non majorées, non payées attribuées à ceux qui ont un boulot au détriment de ceux qui n’en ont pas ?

La pénibilité et le travail ?  Celle des femmes qui gagnent 27 % de moins que les hommes ?

La pénibilité et le travail ? Celle des jeunes à 25 % au chômage et à 80 % en CDD contre une retraite repoussée à 65 et 70 ans ? ?

La pénibilité et le travail ? Celle des immigrés, forcés à bosser sans droits et sans papiers par des esclavagistes et marchands de sommeil  ?

La pénibilité et le travail ? Celle des seniors licenciés, 2 sur 3 a partir de 55 ans et qui ne peuvent cotiser que 30 ou 35 annuités alors que 43 sont exigés pour une retraite décente ?

La pénibilité et le travail ? Celle dans les restaurants dont 1 sur 4 utilisent des clandestins, non déclarés dans le fond de leur cuisine ?

La pénibilité et le travail ?  Celle des exploitants agricoles qui respirent des nitrate et des pesticides ?

La pénibilité et le travail ? Celle des marchands de main d’œuvres, de la traite d’humains, des « travailleurs détachés » ?

La pénibilité et le travail ? Celle du Medef : « le code du travail est l’ennemi des patrons » Gattaz

La pénibilité contre le droit du travail ?  Le pauvre exploité qui sue et se tait, à cause de mal chasse aux sorcières anti syndicales

La pénibilité et le travail sans statut ? « La liberté de penser s’arrête là où commence le Code du travail » selon Mme Parisot et… M Sarkozy

La pénibilité et le travail sans syndicat ? Sans syndicat pas de Smic, pas de durée légale, pas de congés payés, pas de sécurité sociale, pas de droit

La pénibilité et le travail ? Même pour celui  qui ne fait jamais grève, qu’on ne voit jamais manifester, qui n’est pas syndiqué, qui piétine son collègue ?

La pénibilité et le travail ? Sans délégué du personnel, sans comité d’entreprise, sans CHSCT, sans institution représentative du personnel ?

La pénibilité et le travail ? à France Télécoms et ailleurs, des dizaines de suicides, et patron acquitté ? au total 700 suicides liés au travail par an

La pénibilité et le travail ? Stress, risques psychosociaux, harcèlement, suicides, chantage à l’emploi, heures supp’ impayées ?

La pénibilité et le travail ? Les travaux les plus durs sont les plus mal payés, bâtiment, restauration, nettoyage, transports, entretien, industries

La pénibilité et le travail ? Dans le bâtiment, 1,1 million bossent surexploités, maltraités, mal payés, accidentés, meurent sans retraite

La pénibilité et le travail ? Celui des foutus dehors par « rupture conventionnelle » de gré à gré sans motif et sans mesure sociale ?

La pénibilité et le travail ? Celui des auto-entrepreneurs, un million en théorie, la moitié en réalité, dont quelques dizaines de milliers qui se font exploiter comme Uber et Deliveroo faux salariés, à bas prix et sans protection sociale ?

La pénibilité et le travail ? Pour celui qui bosse dur pour survivre misérablement ou celui qui exploite dur les autres pour vivre dans des palais dorés ?

La pénibilité et le travail ? Celle des actionnaires, des rentiers, des riches, des Carlos Ghosn qui gagnent 600 SMIC par an en dormant ?

La pénibilité et le travail ? Qu’est ce qu’il y connaît Macron ?