Archives par tags : medef

« Nationalisation » n’est pas un gros mot ! il faut une économie mixte

il est manifeste à la lecture attentive de l’accord signé avec Mittal que l’emploi n’est pas conservé de façon pérenne, que le fonctionnement des hauts fourneaux n’est pas assuré au delà d’avril 2013, que la filière de l’acier est incertaine (même sous future éventuelle version Ulcos, projet européen lointain – a échéance de 5 ou 6 ans ? – pour lequel Mittal n’a toujours pas postulé alors que la date limite de dépôt à Bruxelles est le 20 décembre 2012).

14 questions/14 réponses sur le « Pacte de compétitivité »

Vouloir créer 17 « Allemagne » comme le prétend Angela Merkel n’a aucun sens. Si l’Allemagne a aujourd’hui un important excédent commercial c’est parce que d’autres pays européens (dont la France et les pays du sud de l’Europe) connaissent un déficit tout aussi important. Dans une zone où 70 % des échanges sont intercommunautaires, prôner la compétitivité des uns se fait forcément aux dépens des autres.
C’est une Europe plus solidaire, à l’inverse de ce que préconise Merkel qui permettra de sortir l’Union européenne de son marasme. Il faudrait pour cela non seulement un pacte de croissance digne de ce nom mais instaurer (par étapes) un salaire minimum européen pour en finir avec le dumping social auquel s’est livré l’Allemagne entre 2000 et 2005. A chaque élection européenne, notre parti fixe cette perspective mais l’oublie malheureusement aussitôt après.
L’Allemagne, de surcroît, n’est nullement un modèle. C’est un désastre social pour des millions de salariés. Le faible taux de chômage s’explique surtout par le fait que l’Allemagne manque cruellement de jeunes. Les lois Hartz I, II, II et IV, votées de 2003 à 2006, ont fait de l’économie allemande une économie duale où coexistent un secteur industriel avec des salariés relativement bien payés et un secteur des services où foisonnent les emplois à temps partiel imposés, les emplois précaires et où ¼ des salariés sont des salariés à 400 euros.

Chronique Humanité dimanche n°100 : La reine des rapaces, Laurence Parisot

Elle n’a pourtant que le mot « éthique » à la bouche : « éthique » pour que les hauts salaires ne soit pas trop hauts, « éthique » pour que l’égalité salariale se réalise (un jour…), « éthique » pour que « le contrat se substitue à la loi », « éthique » pour « la liberté d’entreprendre » – qu’elle veut, c’est sa plus récente bataille, lors du sommet social, inscrire dans la constitution. « Reine des rapaces », on vous dit.

Pour une véritable et forte hausse du SMIC

l ne faut pas attendre la relance pour augmenter les salaires, mais il faut les augmenter pour permettre la relance.

Une grande « conférence sur les salaires » implique une vraie négociation. Pas seulement un « dialogue social ». Ça, « le dialogue » Sarkozy savait faire, il recevait, n’écoutait pas et imposait sa volonté. Une « négociation » est soumise à des règles ou ceux qui sont autour de la table, font s’entendent et font des pas les uns vers les autres.

La revendication de la CGT est de 1700 euros brut, celle de FO est de « 80 % du salaire médian », ce qui ferait un salaire minimum net de 1 340 euros, au lieu des quelque 1 100 euros actuels. D’autres organisations syndicales (FSU, SUD, UNSA) ne fixent pas précisément, mais exigent une hausse substantielle. Seule la direction de la CFDT semble « approuver » cette faible hausse gouvernementale (mais ses adhérents ? )

Mme Parisot : sa liste de courses à Sarkozy pour le 29 janvier

Cyniquement, comme toujours, le Medef demande plus pour obtenir le plus possible. Mais ils sont en guerre. Ils osent : ils terrorisent la gauche si elle ose défendre les 35 h, les 32 h, le Smic à 1700 euros, la retraite à 60 ans sans décote, ou le salaire maxima à pas plus de 20 Smic, mais, eux, ils sont sans foi ni loi.
La crise qu’ils ont suscitée entièrement par leur rapacité, par leur dictature financière en perdition, ils comptent bien l’exploiter au maximum pour nous « saigner » comme des animaux à l’abattoir. Ont-ils peur de perdre le 6 mai ? Et comme des occupants pillards qui se retirent, emportent-ils le maximum de butin avant ?

26 sept 2007 : il y a 4 ans découverte des mallettes d’argent sales de l’UIMM/MEDEF. Toujours pas de jugement.

Laurence Parisot avait dit : « Beaucoup savaient inconsciemment » Puis « - Je me sens salie ». Quatre ans après, elle ne s’est pas lavée

Lois et contrats : autant de contrats que possible, autant de lois que nécessaire

La loi doit l’emporter sur le contrat, il faut un ordre public social, républicain parlementaire et démocratique!

Alors à gauche, des dirigeants avisés ne devraient pas si facilement s’aventurer dans un consensus avec le Medef pour que le « contrat se substitue à la loi ».

A l’Assemblée avant fin février 2010 : Darcos veut tuer la médecine du travail

Le projet de « modernisation de la médecine du travail », élaboré début 2009 par le MEDEF, a été rejeté en septembre par la totalité des syndicats.

Depuis le 11 sept : attention, danger de mort pour la médecine du travail si un syndicat signe le texte du Medef

En peine affaire du 24° suicide lié au travail à France télécom, au lieu de relancer la médecine du travail, au lieu de lui donner son indépendance, au lieu de recruter et former des médecins du travail (dont la démographie s’épuise résulta délibéré de la politique gouvernementale), au lieu de moderniser et conforter cette médecine irremplaçable de prévention, la droite et le Medef sont prêts à s’entendre pour la détruire…