Archives par tags : licenciement

Valls, 17 000 croissants, Cahuzac, « La loi du marché »

« La loi du marché » : vous êtes vendeuse, vous avez 50 ans, votre salaire est si bas que vous avez le besoin de récupérer en douce des « bons » d’achat d’un euro destinés aux clients, oubliés par eux et périmés : la direction du supermarché vous surveille, vous coince, vous convoque, vous humilie, et vous vire sans indemnités [...]

La phrase la plus importante de François Hollande : « – Il y aura redistribution. Après. »

« Observer » ? mais ça ne suffira pas à arracher le patronat au chantage de la finance qu’il subit. Il faut le sauver malgré lui de la pente naturelle du vice qui le domine.

En fait le meilleur service à rendre au patronat, ce n’est pas de lui lâcher bride et de lui donner des milliards qu’on ne reverra jamais, c’est de le contraindre, de mettre en place un système de contrôle de ses dividendes et de ses licenciements. Il faut une pression plus forte de la République sur lui que celle des traders, boursicoteurs, spéculateurs. Il faut un système de droit du travail et de fiscalité combinés pour permettre aux entreprises de se sauver elles mêmes des griffes de la finance.

Communiqué du SAF (Syndicat des Avocats de France) : le MEDEF revendique l’immunité judiciaire pour les entreprises !

La véritable sécurité pour le salarié, c’est celle de conserver son emploi, ou d’en retrouver un, pérenne et digne, dans des délais très brefs, et non celle consistant à obtenir des droits sociaux maintenus en cas de perte d’emploi en contrepartie de la possibilité de perdre plus facilement celui-ci. Il paraît illusoire d’obtenir des droits nouveaux potentiels pour les salariés les plus précaires si cela se fait en contrepartie d’une précarisation générale de l’ensemble des salariés.

Forcing au « sommet social » : le Medef exige de pouvoir licencier SANS MOTIF. Il veut des salariés kleenex

S’il n’y a pas d’accord, dans ces conditions, ce qui est plus que souhaitable, le gouvernement s’est engagé à légiférer : mais cela ne saurait être pour accorder au patronat ce qu’il souhaite, car là, il y aurait plus que rupture des « 60 propositions de François Hollande », il y aurait reprise de ce qui avait été engagé sous Sarkozy avec la loi Warsmann : en quelque sorte ce serait ses décrets d’application et cela serait intolérable. Le résultat serait d’ailleurs que pouvant licencier sans motif, sans plans sociaux, le patronat augmenterait le chômage de masse. Ce serait pour Mme Parisot le meilleur moyen de battre la gouvernement de gauche, et de faire revenir les amis de son chéri, celui qui, selon elle, avait fait un « bon job », Sarkozy.

Chronique dans l’Humanité dimanche n°99 : hommage aux conseillers du salarié

Il faut les saluer, ils sont les seuls à intervenir dans ces structures si petites que jamais il n’y aura d’élections, de délégués en interne.
Ils devraient pouvoir intervenir de manière plus étendue : avec un numéro vert affiché dans l’entreprise, à la demande des salariés, en amont des licenciements, quand il y a problème d’application des conventions collectives. Pour cela, leur nombre, leur crédit d’heures, leurs moyens devraient être démultipliés. On aurait ainsi des « délégués » susceptibles d’agir dans tous les lieux de travail.

Chronique Humanité dimanche n°100 : La reine des rapaces, Laurence Parisot

Elle n’a pourtant que le mot « éthique » à la bouche : « éthique » pour que les hauts salaires ne soit pas trop hauts, « éthique » pour que l’égalité salariale se réalise (un jour…), « éthique » pour que « le contrat se substitue à la loi », « éthique » pour « la liberté d’entreprendre » – qu’elle veut, c’est sa plus récente bataille, lors du sommet social, inscrire dans la constitution. « Reine des rapaces », on vous dit.

Au boulot n° 101 chronique hebdomadaire parue dans l’Humanité dimanche : contrôler les licenciements d’abord

« Un bon tien vaut parfois mieux que deux tu l’auras… » et « qui peut le plus peut le moins » : ne pourrait-on d abord et, cela serait plus rapide et moins risque, renouer avec un contrôle combine des syndicats et de l inspection du travail, restaurant une autorisation administrative obligeant tout patron à rendre des comptes et à négocier préalablement à toute destruction d emploi ?

« Pactes de compétitivité » contre Code du travail : la loi Warsmann est passée le 22 mars. Abrogation.

Dorénavant dès que l’entreprise pressent des problèmes économiques à venir, elle peut négocier, imposer une baisse des rémunérations, de variation de la durée du travail, par accord d’entreprise. Ce sont les fameux « pacte de compétitivité annoncé par Sarkozy le 31 janvier. Et ce qui est nouveau c’est que si vous les refusez, votre licenciement ne sera plus considéré comme « économique ». Vous serez en faute. Votre motif de licenciement sera inattaquable devant un juge ! Le comité d’entreprise ne peut plus vérifier la réalité des difficultés économiques, faire des propositions alternatives aux licenciements, défendre vos intérêts. De plus, l’employeur échappe aux obligations propres à ce type de licenciement (reclassement, contrat de sécurisation professionnel, ..) !

Pour le débat du 2e tour de la primaire : contrôle administratif sur les licenciements abusifs et boursiers

Ségolène Royal a défendu un contrôle administratif sur les licenciements boursiers pour les interdire. François Hollande a dit qu’il fallait les « taxer ». Martine Aubry a proposé qu’ils soient soumis au juge (avec un lapsus, le tribunal de commerce).
On ne peut pas laisser les seuls employeurs décider du sort de millions de salariés pour le plaisir de leurs actionnaires et des « ratios » bancaires, de la Bourse ou des pseudos agences de notation charlatanesques : tous recherchent leurs célèbres 15 % de marge bénéficiaire et bradent les emplois pour ça. Alors que peut-on faire quand les « plans dit « de sauvegarde de l’emploi » (PSE) et les licenciements abusifs se multiplient de façon éhontée, dramatique, cassant les emplois et les vies ?