De l’importance des « seuils sociaux » 11 et 50 dans les entreprises et de la bêtise de les « geler »

 

De l’importance des délégués du personnel

C’était rue Notre Dame de Nazareth. Elles étaient huit. Des femmes assises, le dos courbé, les fesses endolories, sur des tabourets de bois ronds autour d’une grande table métallique. Toute la journée. 8 heures par jour, 35 h par semaine, 151 h 66 par mois, et les heures supplémentaires pas comptabilisées. A peine plus que le Smic. Avec de petites mains, elles faisaient de la petite bijouterie fantaisie, des petits assemblages, des enchâssements méticuleux. A côté d’elles quelques hommes, aux bras plein d’eczéma, trempaient des métaux dans divers « bains » d’acide. Au total la petite entreprise, comptable inclus, était composée de 14 salariés

Ce qu’elles voulaient, ces huit femmes, c’était des vrais sièges, si possible ergonomiques, avec un rembourrage, un dossier, des accoudoirs, équilibrés avec cinq roulettes. Juste pour moins souffrir.

Après avoir timidement une par une demandé au patron, elles avaient fini par faire une pétition. Signée à 8. Même les hommes à côté n’avaient pas osé signer. Le patron s’était aussitôt emporté ! Un colérique : «  – Ca on ne me la fera jamais, moi je suis un ancien ouvrier, je sais ce que c’est, j’en ai bavé, elles me l’auraient demandé poliment, d’accord, mais là avec une pétition, pourquoi pas une grève pendant qu’on y est ! Jamais, jamais je ne céderai pas à ce genre de chantage ! ».

Elles saisissent l’inspection du travail (c’était avant le plan Sapin, l’inspecteur pouvait encore décider d’y aller, en opportunité). L’inspecteur demande des sièges, le patron s’empourpre, refuse. Lettre recommandée, mise en demeure. Le patron conteste encore. Puisqu’il y a plus de dix salariés, l’inspecteur demande de mettre en place des élections de délégué du personnel. Le patron refuse toujours : «  Des délégués chez moi, jamais, si on veut me parler, ma porte est ouverte, des élections, on est 14, grotesque, ridicule, pas la peine, pas ici ». Nouvelle lettre recommandée, nouvelle mise en demeure, menace de procès verbal. Pourtant c’était par là qu’il fallait passer.

Il faudra trois mois, trois lettres, trois visites, pour arriver à des élections qui soient réelles. L’inspecteur doit menacer à plusieurs reprises le petit patron irascible. Il doit expliquer aux salariées elles-mêmes comment faire. Les huit femmes se mettent d’accord. A la fin, il y a une date, une candidate, une suppléante, une urne, des bulletins de vote, et enfin deux élues. Le patron dut s’incliner.

Je me rappelle, en retard dans un nombre trop important de visites, je revins dans cette entreprise, en coup de vent, peu après, car la déléguée élue des femmes m’avait appelé. Et comme j’arrivais à l’atelier, bêtement distrait, la tête ailleurs, elles me dirent éclatantes de sourires : « - Alors, alors, vous avez vu, vous avez vu ? » Elles étaient toutes assises sur des fauteuils confortables, appropriés, avec dossiers et accoudoirs. Elles avaient gagné !

Il faut savoir que l’ANI et la loi Medef du 14 juin 2013 qui en est issue, ont reculé les délais avant qu’un patron soit obligé d’organiser des élections de délégués du personnel. Ils peuvent attendre un an de plus après avoir passé le seuil de 11 ou de 50.  Ca n’a pas suffi à l’UMP et au Medef : Puis Jean-François Copé l’a dit : si la droite revient, elle modifiera les seuils sociaux, au lieu que les délégués du personnel soient obligatoirement élus à partir de 11 salariés, ce sera à partir de 50 et pour les CE ce sera de 50 à 100. Alors voila, François Rebsamen fait encore un pas vers eux , il « gèle » pendant trois ans (au lieu d’un an), l’obligation de faire des élections quand une entreprise dépassera 10 ou 50 : le délai sera de 1095 jours avant que le patron ne soit obligé d’enclencher des élections d’IRP.

 

De l’importance des Comités d’entreprise

Je me souviens encore d’un patron d’une brasserie de la place de la République à Paris qui « préférait vendre plutôt que d’avoir un comité d’entreprise ». Donc il s’en tenait à 47, 48 ou 49 salariés et refusait de passer le seuil de 50. En fait son arrogance masquait son refus d’avoir des interlocuteurs salariés en face de lui et de rendre des comptes à un CE. Car il ne cessait de prendre, dés que son activité l’exigeait, des « extras », CDD, intérims, qu’il maltraitait, sous-payait, ou dissimulait, en s’efforçant surtout de ne pas les compter dans ses effectifs. Comme lesdits effectifs s’appréciaient sur une durée de 12 mois pendant 3 ans, l’inspecteur prit le temps de « recompter » toutes les entrées et sorties sur le registre du personnel et le livre de paie, puis lui imposa, car il était largement au dessus du seuil, d’organiser – enfin – des élections pour mettre en place un CE. Ce patron-là était un vulgaire délinquant qui voulait faire du fric, en se passant de respecter les lois de la République concernant les institutions représentatives du personnel : ça n’avait rien à voir avec l’emploi.

Comme le dit fort bien Thierry Le Paon, s’en prendre aux seuils sociaux, c’est une « bêtise », c’est « considérer que les représentants du personnel, les droits des salariés, le syndicalisme comme un frein au développement de l’entreprise, alors qu’au contraire c’est une chance ».

Pourtant c’est quand la France en ruines en 1945, avait 290 % de dettes/ PIB, trois fois plus qu’aujourd’hui, que les DP et CE ont été mis en place. Aujourd’hui la France n’a jamais été aussi riche, mais le patronat veut les supprimer : « geler » les seuils, c’est le prémisse à leur report, l’UMP demande à ce que les DP commencent à 50 et les CE à 100 salariés. Sachant que 97 % des entreprises ont moins de 50 salariés, seulement 3 % doivent avoir des CE : or 25 % de celles ci, comme le restaurateur de la place de la République, se dispensent d’en mettre en place ! Dans les entreprises de plus de 10 salariés soumises à élection de délégués du personnel, plus de la moitié, déjà, n’en ont pas.

Sans CE, le patron évite un budget de fonctionnement limité à 0,2 % de la masse salariale et un budget des œuvres sociales négociable, en moyenne de 0,7 à 0,9 % de la masse salariale. Sans DP ni CE, le patron évite aussi un contrôle et un dialogue avec ses salariés : ça diminue des droits, baisse le coût du travail, évite ou masque des emplois.

 

Alors pourquoi un ministre du travail de gauche propose t il de geler les seuils sociaux ?

Toutes catégories confondues, le chômage augmente encore de 0,7 % en avril 2014 et atteint 10,2 %, métropole et outremer, soit 5 992 000 chômeurs, juste en-dessous du « seuil » de 6 millions.

Tout ce que trouve à proposer, unilatéralement (sans aucune concertation avec les syndicats, i I cède à une exigence de l’UMP et, depuis 30 ans de l’aile la plus rétrograde du patronat de l’UIMM – Union des industries et métiers métallurgiques) le Ministre du travail, François Rebsamen, « pour tester si cela crée de l’emploi », c’est de « geler pendant trois ans les seuils sociaux » (11 et 50 salariés) déclenchant dans les entreprises l’élection des représentants du personnel. On se demande comment une pareille bêtise (selon l’expression du dirigeant de la CGT) est possible.

Qu’un ministre du travail de gauche tombe dans ce panneau est signe de quoi ? D’incompétence ou de vaine obséquiosité vis-à-vis du Medef ? Ou des deux ?

Avec l’ANI devenue loi du 14 juin 2013, le patronat a obtenu de larges satisfactions et s’est moqué du gouvernement : il a craché sur sa propre signature de « contrats » autant que sur la loi, sur les contrats courts, sur les CDD, sur les temps partiels, sur les bases de données uniques, sur la pénibilité, sur la formation professionnelle, ça se traduit en farce géante. Et voila qu’avec la casse de l’inspection du travail, avec la non amnistie des syndicalistes, avec la suppression des élections prud’hommes, avec les ouvertures accrues du dimanche, surgit la remise en cause des seuils sociaux !  Ce sont autant de victoires inouïes, inutiles, gratuites, sans contreparties, du Medef grâce à la présidence Hollande. C’est inquiétant, très inquiétant.


Manuel Valls avait eu cette phrase collector lorsqu’il avait été désigné « il est difficile de faire quelque chose pour les salariés ». Apparemment c’est facile de faire plein de choses pour le patronat

 

 

ce soir, mardi 3 juin, au BN du PS, suite a ma modeste intervention (que vous aurez demain sur ce blog) ce communique ci dessous  est redevenu la position actuelle du BN du PS que nous allons envoyer officiellement au ministre du travail F. Rebsamen


Le Parti socialiste dénonce le gel des seuils sociaux ….le 19 mai 2008 !

Ci-dessous le communiqué d’Alain VIDALIES, Secrétaire national aux Entreprises (http://entreprises.parti-socialiste.fr/2008/05/19/le-parti-socialiste-denonce-lamendement-au-projet-de-loi-de-modernisation-de-l’economie/)

Le Parti socialiste dénonce avec force l’adoption en commission à l’Assemblée nationale, à l’initiative… du rapporteur UMP, d’un amendement au projet de loi de modernisation de l’économie prévoyant un gel des seuils sociaux pendant trois ans.

Cet amendement prévoit qu’au titre des années 2008, 2009 et 2010, une entreprise qui atteindrait les seuils de 11 et 50 salariés serait dispensée de l’obligation de procéder à l’élection de délégués du personnel et d’un comité d’entreprise.

L’adoption de cette régression sociale majeure serait en contradiction totale avec les grandes déclarations du gouvernement sur la nécessaire revalorisation du dialogue social. Elle remettrait également en cause les fondements de la position commune sur la représentativité syndicale, dès lors qu’aux termes de ce texte, la mesure de la représentativité des organisations syndicales sera désormais assise sur les résultats aux élections professionnelles, que l’amendement litigieux remet justement en cause.

Le Parti socialiste demande dès lors au gouvernement de s’opposer sans ambiguïté à cet amendement et d’obtenir son retrait du projet de loi de modernisation de l’économie.

 

20 Commentaires

  1. Penet
    Posted 29 mai 2014 at 10:23 | Permalien

    Monsieur,
    Je ne sais pas bien ce que ce gouvernement a de gauche : pas de stigmatisation des étrangers et un esprit assez républicain ? Oui, mais je pense qu’au centre droit, on trouve des gens comme cela, aussi.
    Qu’a fait le gouvernement pour les chômeurs : évaluation de Pôle-Emploi, formations massives, cours de langues, informatique, français ? Rien de tout cela, l’agence nationale pour l’emploi est défaillante, et gravement.
    Je me permets de vous dire que vous pouvez sérieusement envisager de quitter le PS, ou alors ou en virer tous ces crypto-droiteux, que sont Valls, Hollande et compagnie (mais cela risque de faire du monde …). Je vous invite à passer à Nouvelle Donne, au Front de gauche ou chez les Verts.
    Bonne chance et bon courage !
    ps : et pourquoi il n’y a rien dans les bourses du travail, pour de vraies organisations de chômeurs : comité d’entraides, informations … ? En complément de Pôle-(Pot)-Emploi et des syndicats de salariés.
    Bien cordialement.
    Signé : un travailleur très précaire

  2. jean-jacques
    Posted 29 mai 2014 at 10:25 | Permalien

    Mais comment agir pour ouvrir les yeux et les oreilles d’Hollande ?
    Rebsamen est plus prompt pour délivrer des mauvais coups à son électorat qu’à diminuer ses privilèges.La moutarde me monte au nez .Dire qu’il fait des pieds et des mains pour rejoindre ce gouvernement .
    Comment fais-tu Gérard pour conserver ton optimiste ?

  3. rêveur
    Posted 29 mai 2014 at 10:37 | Permalien

     » Qu’un ministre du travail de gauche tombe dans ce panneau est signe de quoi ? D’incompétence ou de vaine obséquiosité vis-à-vis du Medef ?Ou des deux ?  »

    Qu’un ministre du travail « de gauche »… ces mots sont en trop.

     » Pourtant c’est quand la France en ruines en 1945, avait 290 % de dettes/ PIB, trois fois plus qu’aujourd’hui, que les DP et CE ont été mis en place. Aujourd’hui la France n’a jamais été aussi riche, mais le patronat veut les supprimer … »

    Lire la superbe interview de Maurice Valrimont-Kriegel (résistant, participa activement au CNR) dans Fakir :

    https://www.fakirpresse.info/Entretien-avec-Maurice-Kriegel.html

    FR : Aujourd’hui, quand on va revenir sur des acquis sociaux, on ne dit pas qu’on va détruire des 11acquis sociaux, on dit qu’on va faire une réforme, que la réforme va être là pour sauver le système, et que le système est en péril, parce qu’il y a soit des déficits publics, il y a des déficits commerciaux, il y a un trou dans la caisse de la Sécu, et tout ça est chiffré à chaque fois par les ministères, en millions ou en milliards d’euros. Vous, à la Libération, vous avez contribué à mettre un système de retraites en place, il y a aussi eu la sécurité sociale, alors moi, ce qui me paraît assez surprenant, c’est que tout ça se fait dans un contexte où les déficits publics, ce n’est même plus la peine d’en parler ! J’avais relevé un petit extrait de la situation de la France au moment où vous prenez ces mesures. On nous dit : « En 1944, la France est à genoux, 74 départements ont servi de champs de bataille, la production industrielle ne représente que 29% du niveau de 1929. Les recettes fiscales couvrent à peine 30% des dépenses publiques, la dette nationale a quadruplé. Une foison de billets pourchasse une pénurie de produits. » Et donc, c’est dans ce contexte là, vous, vous êtes complètement inconscient, vous voulez encore plus mettre la France à genoux !, c’est dans ce contexte là que vous décidez qu’il faut mettre en place une sécurité sociale et des retraites… Mais on a dû penser que…

    MKV : Mais c’est exactement ce qui s’est passé. Il ne faut pas croire qu’à l’époque, il n’y ait pas de gens qui nous ont dit ce que vous venez de dire ! Ils nous ont dit « Vous êtes fous ». C’est bien pire que ça : la France n’avait plus de ponts, le France n’avait plus de charbon, la France n’avait plus d’acier, la France n’avait plus d’énergie. Bien. C’est vrai que c’était à peine concevable. Bien. Nous sommes passés outre, tout bonnement. Nous sommes passés outre et nous avons fait les choses. Alors là, la preuve a été faite, l’investissement social est un investissement économique formidable ! Et c’est vrai, je n’ai aucune hésitation à le dire, les Trente glorieuses n’auraient pas été possibles si nous n’avions pas fait cette législation sociale. Historiquement, la chose est démontrée. On pouvait discuter avant, mais historiquement, on ne peut plus en discuter. C’est grâce à la législation sociale que les progrès ont été accomplis. Ca veut dire une chose d’une simplicité puérile : les gens qui vivent sur le dos des autres, les gens qui bénéficient du travail des autres, les gens qui exploitent les autres, ils n’ont pas de scrupules ! Ils sont capables de charité, mais le fond de leur attitude est de croire que, pour vivre, pour que l’humanité fonctionne, il faut qu’il y en ait qui profitent et d’autres qui subissent… »

    La gauche ça change la vie, ça ouvre des possible, ça lutte pour tendre vers un maximum d’égalité (Oui certains naissent sidaïques, avec des dettes et d’autres naissent multimmillionnaires et bien portant, mais faut-il s’en contenter ou bien essayer de rééquilibrer un peu…).

    Lire « la violence des riches ». Ce gouvernement sert ses maîtres et ne trompe que celles et ceux qui e veulent pas (ou ne peuvent pas) couper leur télé et prendre le temps de regarder attentivement le palmarès de certains ministres et du président).

  4. rêveur
    Posted 29 mai 2014 at 10:44 | Permalien

    « La vraie question, c’est : comment un homme aussi brillant, avec des réseaux aussi forts au sein du PS, n’a-t-il jamais pu s’imposer comme élu ? Je répondrai : parce qu’il n’a jamais osé avoir l’ambition et la brutalité nécessaire pour y parvenir dans l’intérêt de ses idées et de ses concitoyens… Son itinéraire politique (son caractère ?) a toujours amené Filoche à apporter son soutien à des leaders de la gauche du PS qui l’ont toujours utilisé pour devenir, eux par pure ambition personnelle, député, sénateurs ou ministre, S’il veut peser dans la recomposition, il lui faudra enfin diriger son propre courant, ne plus le mettre au service des autres et le mener à la bataille. En aura-t-il la volonté et l’audace ? Lui seul peut répondre. »

    Très très bien dit. Rien à ajouter, si ce n’est que je voterais alors pour Gérard avec plaisir. Avant de déboucher une boutanche de vin nature. Trouvé grâce à Siné Mensuel.

  5. Posted 29 mai 2014 at 11:24 | Permalien

    Européennes : questionnements et inquiétudes au Bureau national du PS

    Le 27 mai 2014 à 21h28

    Le siège du parti socialiste rue de Solférino, à Paris, © 2012 AFP

    Le Bureau national, l’instance dirigeante du PS, a tenu mardi soir sa première réunion après la claque des européennes, plusieurs de ses participants s’inquiétant de la stratégie de l’exécutif dans la perspective de la présidentielle de 2017.

    « Quand un troisième parti s’installe dans la Ve République, il n’y a que deux partis à l’arrivée et ne pas être dans les deux, c’est la marginalisation », a averti avant la réunion le sénateur David Assouline.

    « Aujourd’hui, la stratégie de rassemblement de la gauche (…) est une nécessité. Ce n’est pas un travail qui va se faire rapidement ».

    Cette « deuxième claque électorale », après celle des municipales, « était attendue, annoncée. Et pourtant, elle produit un effet de sidération », a convenu Alain Fontanel, secrétaire national du PS aux Fédérations. « Il faut, selon lui, que l’on réfléchisse comment renouer le lien avec les Français. Il y a un véritable enjeu ».

    « Il serait intelligent que l’on définisse une stratégie par rapport au Front national, qui ne soit pas une stratégie pleurnicharde qui s’est installée dans le pays. On a l’impression qu’à la sortie des européennes, seuls les électeurs du Front national sont écoutés. Les autres n’existent pas ! », s’est exaspéré Malek Boutih, député PS de l’Essonne.

    Jérôme Guedj, de l’aile gauche du PS, privilégie la nécessité de « raccrocher avec l’électorat de gauche ».

    Le PS doit « aider l’exécutif à en finir avec ce désamour. La prochaine fois, si on persiste dans les mêmes choix politiques (…) on ira au devant de graves déconvenues », prévient-il.

    Gérard Filoche, également de l’aile gauche, est encore plus direct et se montre sévère à l’encontre de François Hollande, qui a réaffirmé lundi le cap engagé. « Je ne peux pas cautionner quelqu’un qui n’écoute pas ses électeurs. Je cautionne les électeurs qui lui disent : +change, change, change+. Quand on est démocrate, on écoute les électeurs, on n’est pas sourd, ni aveugle, ni autiste ».

    « Il y a une majorité rouge-rose-verte. On n’est pas obligé d’être dans une Ve République bête et méchante, où tout vient d’en haut (…) Je suis pour un Parlement qui gouverne, pour un gouvernement qui corresponde à la majorité rouge-rose-verte », a expliqué M. Filoche.

    Christian Paul, député de la Nièvre, considère pour sa part que François Hollande doit expliquer à ses pairs européens « qu’il faut transformer profondément la manière dont l’Europe intervient ». « En matière monétaire, l’euro est probablement trop fort. (…) Il faut dire clairement qu’on ne peut pas continuer avec la règle des 3% telle qu’elle est appliquée aujourd’hui », a-t-il fait valoir.

  6. jgo17
    Posted 29 mai 2014 at 11:40 | Permalien

    Ce n’est pas une bêtise c’est une énorme connerie ! Et que ceux qui craignent syndiqués, DP, CE, se disent bien qu’on a les syndiqués, les DP, les membres de CE qu’on mérite.
    Un DRH retraité.

  7. Bob le camarade
    Posted 29 mai 2014 at 12:15 | Permalien

    « Ce sont autant de victoires inouïes, inutiles, gratuites, sans contreparties, du Medef grâce à la …présidence Hollande. C’est inquiétant, très inquiétant. »

    Il y a peu tu nous disait qu’il fallait respecter Hollande, qu’il était trés humain, intelligent, etc.

    Il semblerait que comme beaucoup d’autres maintenant tu commences à comprendre que le vrai probléme, c’est bien Hollande.
    C’est devenu tellement évident pour tout le monde.

  8. Bob le camarade
    Posted 29 mai 2014 at 12:16 | Permalien

    « grâce à la …présidence Hollande. C’est inquiétant, très inquiétant. »

    Il y a peu tu nous disait qu’il fallait respecter Hollande, qu’il était trés humain, intelligent, etc.

    Il semblerait que comme beaucoup d’autres maintenant tu commences à comprendre que le vrai probléme, c’est bien Hollande.
    C’est devenu tellement évident pour tout le monde.

  9. Posted 29 mai 2014 at 12:40 | Permalien

    certes, mais la ca evolue, Hollande s’est enfermé depuis janvier dans une logique fermée, il faut forcer la porte, l’ouvrir, unité ! cap a gauche

  10. Bob le camarade
    Posted 29 mai 2014 at 13:36 | Permalien

    Je connais Hollande autant que toi, il a toujours été versatile avec les autres, mais sa ligne politique n’a jamais variée, il n’a pas « tourné » comme il se dit, ce n’est pas depuis janvier qu’il est dans une logique fermée, c’est bien intimement un social-libéral convaincu et non pas un social-démocrate comme il le prétend.

    Ceci étant, autant refuser la confiance à Valls était peu risqué, autant désormais s’il est vraiment mis en échec (c’est à dire pas à la marge) par une quelconque majorité pour faire véritablement une politique opposée à la sienne, je te parie que lui et Valls useront de tout pour y faire échec.

  11. choucroute
    Posted 30 mai 2014 at 7:45 | Permalien

    C’est sans doute symbolique mais les Dp qui ont été instaurés par le Front Populaire ont été supprimés par le régime de Vichy.L’observateur avisé verra sans doute après le succès du FN dimanche dernier le message subliminal qu’envoi le gouvernement.

  12. Posted 30 mai 2014 at 11:40 | Permalien

    oui, enfin, les comites patate, le CE ce fut Vichy…L

  13. tchoo
    Posted 31 mai 2014 at 11:34 | Permalien

    Vous pouvez chercher longtemps comment faire au PS! tant qu’une politique de gauche ne sera pas mise en place, la descente aux enfers continuera.
    Hélas quand on voit les réactions de votre Bureau national on peut s’interroger sur la capacité à se remettre en question qui est quasiment nulle.
    Le PS n’est plus qu’un astre mort, qui n’en peut plus de mourir et en attendant nous pourrit la vie

  14. David
    Posted 31 mai 2014 at 13:11 | Permalien

    Il n’y a qu’un seul moyen de forcer les parlementaires PS à reprendre la main!
    C’est renforcer l’alternance réellement novatrice et humaniste de Nouvelle Donne !

    Avec la majorité qu’ils ont aux parlements, que ces élus imposent des blocages à cette politiques inefficace. Ils n’ont que trop attendu pour démontrer que le parlement est utile et fort.

    Là, ils ne font que cautionner les dégoûtés de la politique, largement majoritaires.

    Du courage, camarades!

    Hélas !

  15. luc
    Posted 31 mai 2014 at 13:26 | Permalien

    La hausse des chiffres du chômage a une autre raison. Ils ne sont plus « truqués ».

    Depuis janvier 2012, les chiffres du chômage ne sont plus « truqués » avec les dispenses de recherche d’emploi.

    Le PS et surtout l’UMP ont utilisé massivement cet outil créé par la gauche en 1984 pour faire baisser les chiffres du chômage.

    Les bénéficiaires des dispenses de recherche d’emploi touchaient leurs droits à allocations chômage mais n’étaient pas comptabilisés dans les statistiques de demandeurs d’emploi.

    En 1993, arrivée de Balladur à Matignon, il y avait 250 000 chômeurs dispensés de recherche d’emploi.

    Entre 2004 et 2006, il y a avait 400 000 chômeurs dispensés de recherche d’emploi.

    En septembre 2013, il ne restait plus que 62 221 chômeurs dispensés de recherche d’emploi.

    Source
    La DARES
    http://img4.hostingpics.net/pics/582485Dispensesrecherchedemploi19862009.png

  16. choucroute
    Posted 31 mai 2014 at 16:07 | Permalien

    Réponse sur 12.
    Les DP c’est dans la loi du 24 Juin 1936. Article 31 – § 2

  17. Ilarien
    Posted 1 juin 2014 at 11:36 | Permalien

    Depuis les premiers temps après mai 1981 (ça date) la tête du Ps est devenue un lobby d’arrivistes-arrivés, méprisants pour les militants,et qui ont abandonnés toutes les promesses et enterrés jusqu’au mot de « gauche ». Avec comme premiers effets la destruction de l’union de la gauche et des autres partis (le PC en particulier, réduit à chercher aujourd’hui des alliances de circonstances pour sauver ses quelques élus).
    Le PS ne changera plus, il ne peut plus changer de cap, trop libéral, trop de mégalos, trop de pouvoir et de compromissions. Trop d’argent, trop de mépris supérieur.
    Arrêter d’accepter l’inacceptable et d’être une pure caution.
    Autre mouvement, avec qui et surtout pour qui.

  18. Posted 2 juin 2014 at 0:12 | Permalien

    NON,

  19. Posted 2 juin 2014 at 0:19 | Permalien

    tu rigoles ?

  20. Posted 2 juin 2014 at 0:20 | Permalien

    on a dejà ici dix mille fois qu’un »astre mort » (t’es pas « inventif ») envoyait encore de la lumiére des millions d’années apres…

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