24 h pas chrono : temps partiels, ANI et loi de 2013 vidés de ce qui reste de leur contenu par la prochaine « ordonnance »

Il y a 2 ans, le 11 janvier 2013, était signé l’ANI (« accord national interprofessionnel ») entre le Medef et la CFDT essentiellement

 

Ses promoteurs organisaient dans les médias une campagne qui magnifiait les « avancées de ce texte » : ainsi Nadjat Vallaud-Belkacem publiait une tribune inouïe – encore plus à la relecture 2 ans après – pour valoriser

« une avancée décisive. Un seuil minimal horaire de travail s’imposera désormais dans la signature du contrat à temps partiel. Il a été fixé à un niveau élevé : 24 heures par semaine. Cette disposition est une conquête sociale de premier plan »

pour les femmes car 3,7 millions de françaises travaillent à temps partiel, soit un tiers de l’emploi féminin.

Elle le qualifiait d’historique :

« Que les partenaires sociaux se soient attelés à améliorer les droits de ces femmes précaires est en soi un changement historique qu’il faut saluer pour ce qu’il est : la conséquence d’une volonté de faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes au travail. »

A l’époque, nous avions critiqué ici cet accord dans son entier et en particulier sur la question du seuil de 24 h, en démontrant que cela ne se ferait pas, qu’il existait 6 dérogations majeures, et que le patronat l’empêcherait en pratique. (Cf. le texte détaillé que nous republions ci dessus pour information et preuve : il date du 28 janvier 2013).

 

Depuis qu’est il arrivé ?

 

Les négociations pour mettre les 24 h en œuvre, devaient se tenir avant la loi du 14 juin puis leur terme fut fixé au 31 décembre 2013.

Comme aucune branche importante de la distribution, du nettoyage, des soins, de la chaussure, etc.. n’avait signé d’accords le 31 décembre, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a été obligé de faire une « saisine rectificative » le 22 janvier 2013 pour changer la loi, a posteriori, le 7 mars 2013 et reporter le délai du 1ier janvier 20014 au 30 juin 2014.

Mais rien n’était encore signé le 30 juin 2014. Or en théorie, les contrats de moins de24 h étaient devenus « interdits » … sauf 6 dérogations et l’hostilité de plus en plus proclamée du patronat.

Le « plancher » de 24 h était en fait, depuis le début une « passoire » : la loi prévoyait que les salariées pouvaient d’elles mêmes,

-       à l’embauche, renoncer au plancher de 24 h,

-       que les salariés des « particuliers » n’étaient pas concernés,

-       que les moins de 26 ans n’étaient pas concernés,

-       que les branches où il y existait plus de 30 % de temps partiels, pouvaient négocier des dérogations « en dessous » du plancher de 24 h,

-       que les salariées déjà en poste garderaient leurs contrats horaires existants en dessous de 24 h jusqu’au 1er janvier 2016,

-       que les employeurs pourraient décider de « paquets de 8 heures complémentaires » à leur gré,

-       que la majoration des heures complémentaires qui étaient à 25 % redescendrait à 10 % mais dès la première heure,

-       que les salaires seraient lissés,

-       que les délais de prévenance en cas de modification des horaires, seraient raccourcis,

-       que le principe d’une seule coupure de moins de 2 h en une journée serait renégocié.

Avec ces dérogations, le plancher de 24 h n’avait déjà plus de portée

 

Coup de grâce :

 

Mais voilà qu’un projet d’ordonnance Macron, prévu en février 2015, annule ce qui reste de ce que le patronat avait pourtant signé en janvier et ce que la loi avait confirmé en juin 2013.

Au 10 décembre 2014, il paraît que 40 branches, dont 30 recourant à du temps partiel massif, ont signé des accords dérogatoires – inférieurs – aux 24 h et cela couvrirait 78 % des salariés concernés. (selon les Echos, 24 décembre).

Le patronat a réussi ainsi à renier dans 80 % des cas prévus, ce qu’il avait signé et qui avait été présenté comme une « avancée historique ».

Mais coup de grâce, un projet d’ordonnance prévoit aussi :

-       que les salariées qui auraient accepté de travailler moins de 24 h à l’embauche ne pourront pas imposer de « revenir en arrière ».

-       De même les salariées déjà en poste en dessous de 24 h ne pourront pas exiger que le plancher leur soit appliqué en 2016 comme prévu.

-       En cas de remplacement d’une salariée absente, sa remplaçante aura la même durée de travail (et non pas 24 h).

-       Enfin la durée de 24 h ne s’imposera pas aux CDD de moins de 8 jours

On savait que le Medef pouvait se moquer de sa propre signature et de la loi -  dont il avait pourtant exigé qu’elle soit fidèle au « contrat » qu’il avait signé ! D’une rouerie indigne, il démontre qu’il peut se moquer du gouvernement, du ministre du travail, du ministre des droits des femmes, des médias, des citoyens, des salariés, des partenaires sociaux, (il fait pareil sur la « pénibilité », les seuils sociaux.. )

Comment un gouvernement, avec quel savoir, avec quelle idéologie, avec quel intérêt,  peut il s’aplatir ainsi sur une période de deux ans, louvoyer, se contredire, sur un sujet qui concerne la vie intime de 3,7 millions de salariés dont 85 % de femmes, finalement ne jamais rien proposer, ni imposer, ne rien défendre, ne rien faire progresser, et suivre pas à pas, les reculs, la défaite selon les désideratas et calculs peu glorieux du Medef,

Et  comment des syndicats peuvent ils se prêter à cela ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Re-publication de la critique – o combien vérifiée – du 28 janvier 2013  (cf. sur ce blog en amont et dans mon dernier livre « comment résister à la démolition du code du travail »)

ANI de Wagram Medef : l’in-information de la porte parole du gouvernement à propos des femmes et des « temps partiels »

« Salarié(e)s à temps partiel : une nette avancée  23 janvier 2013 à 19:16  Par Najat Vallaud-Belkacem Ministre des droits des Femmes, porte-parole du gouvernement

Il y a trois mois, lors d’une conférence organisée à Ouistreham, à quelques pas du Quai qui avait permis à Florence Aubenas d’illustrer mieux que jamais la précarité des journées de travail en miettes de milliers de femmes, nous prenions, avec Michel Sapin, ministre du Travail, l’engagement de faire du temps partiel subi un enjeu majeur de l’agenda social. Pour la première fois, l’accord sur la sécurisation de l’emploi signé le 11 janvier par les partenaires sociaux met au cœur de son dispositif les plus fragiles et les plus précaires, notamment ces femmes à temps partiel qui sont un rouage déterminant de notre économie et qui avaient été depuis vingt ans les oubliées de la sécurité de l’emploi. Oubliées de la loi Tepa. Angles morts de toutes les réformes de la formation professionnelle, de l’assurance chômage, de la Sécurité sociale.

Aujourd’hui, 3,7 millions de Françaises travaillent à temps partiel, soit un tiers de l’emploi féminin. C’est le résultat d’une évolution constante qui ne doit rien au hasard : les dispositifs d’allégements mis en œuvre à compter de 1992, et renforcés en 1996, ont conduit à une accélération brutale du recours au temps partiel, trop souvent subi. Avec la montée du chômage, la société française avait fini par accepter que, si les femmes voulaient entrer sur le marché du travail, elles le feraient dans ces conditions dégradées, avec des emplois au rabais. Le temps partiel explique pour moitié les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes. L’accord sur la sécurisation de l’emploi s’attaque à cette inégalité, si longtemps tolérée. C’est un motif de satisfaction pour tous ceux qui sont attachés à l’amélioration concrète de la vie professionnelle et personnelle de ces femmes «sandwich» qui cumulent petits salaires, horaires contraignants et moindre accès aux droits sociaux. Celles qui assument toutes les contraintes de la flexibilité et ne bénéficient en rien des exigences de sécurité. Cet accord, qui sera transposé dans un projet de loi, va apporter des évolutions concrètes : d’abord, les heures complémentaires seront majorées de 10 à 25%, dès la première heure. Les branches professionnelles qui concentrent le temps partiel sont invitées à négocier dans les trois mois pour garantir des droits nouveaux : encadrement des périodes d’interruption d’activité, délai de prévenance en cas de modification d’horaires.

Dans l’accord du 11 janvier, il y a surtout une avancée décisive. Un seuil minimal horaire de travail s’imposera désormais dans la signature du contrat à temps partiel. Il a été fixé à un niveau élevé : 24 heures par semaine. Cette disposition est une conquête sociale de premier plan. Pourquoi ? Aujourd’hui l’accès aux droits sociaux obéit à des seuils définis de façon désordonnée et qui segmentent en deux le marché du travail. Les salariés qui réalisent de petits temps partiels n’ont accès ni aux indemnités journalières en cas de maladie, ni à une couverture chômage en cas de rupture du contrat, ni à la formation professionnelle. Les périodes travaillées ne sont pas validées au titre de la retraite. Désormais le petit temps partiel, celui qui n’ouvre pas de droits sociaux, ne sera autorisé qu’à titre dérogatoire si, et seulement si, une négociation de branche garantit par ailleurs l’accès à des droits sociaux corrects. Que les partenaires sociaux se soient attelés à améliorer les droits de ces femmes précaires est en soi un changement historique qu’il faut saluer pour ce qu’il est : la conséquence d’une volonté de faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes au travail et le fruit d’une méthode initiée lors de la grande conférence sociale qui continuera de produire ses effets. Après la négociation sur le contrat de génération, après celle menée sur la sécurisation de l’emploi, une troisième négociation est engagée sur l’égalité professionnelle, dont nous attendons les résultats pour début mars. L’égalité professionnelle est une question de principes. Mais décréter des principes ne suffit pas. Leur mise en œuvre concrète, qui s’attaque aux racines des inégalités, se négocie. C’est aussi ça la troisième génération des droits des femmes : celle de l’effectivité des droits. »

RÉponse ici le 28 janvier 2013 :

 

Najat Vallaud-Belkacem a raison contre « la précarité des journées de travail en miettes de milliers de femmes «  en fait ce sont des millions.

 

Elle a raison aussi quand elle dénonce : « Aujourd’hui, 3,7 millions de Françaises travaillent à temps partiel, soit un tiers de l’emploi féminin. C’est le résultat d’une évolution constante qui ne doit rien au hasard : les dispositifs d’allégements mis en œuvre à compter de 1992, et renforcés en 1996, ont conduit à une accélération brutale du recours au temps partiel, trop souvent subi. Avec la montée du chômage, la société française avait fini par accepter que, si les femmes voulaient entrer sur le marché du travail, elles le feraient dans ces conditions dégradées, avec des emplois au rabais. Le temps partiel explique pour moitié les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes. »

Voir aussi « Le travail jetable » ou « Carnets d‘un inspecteur du travail » Gérard Filoche 1999 ou 2009… et tant d’autres travaux  qui dénoncent depuis si longtemps le scandale que représente le temps partiel subi et discriminatoire pour les femmes…. on pourrait ajouter le travail du dimanche, de nuit, etc.

Mais la camarade Najat  Vallaud Belkacem a totalement tort quand elle essaie de maquiller la réalité de l’ANI (minoritaire) de Wagram du 11 janvier et de faire croire, que « L’accord sur la sécurisation de l’emploi s’attaque à cette inégalité, si longtemps tolérée. »

 

En quoi ?

 

NVB : « C’est un motif de satisfaction pour tous ceux qui sont attachés à l’amélioration concrète de la vie professionnelle et personnelle de ces femmes «sandwich» qui cumulent petits salaires, horaires contraignants et moindre accès aux droits sociaux. Celles qui assument toutes les contraintes de la flexibilité et ne bénéficient en rien des exigences de sécurité.

 

En quoi ?

 

NVB : « Cet accord, qui sera transposé dans un projet de loi, va apporter des évolutions concrètes : d’abord, les heures complémentaires seront majorées de 10 à 25 %, dès la première heure. »

 

Pourquoi cette premier grosse ambiguïté de Najat (NVB) ?  :  « de 10 à 25 % ?

Parce qu’il n’y a pas de réponse dans l’ANI !

 

Et pour cause, car c’est déjà le cas ! L’article L3123-19 du CdT  prévoit qu’au delà d’un dixième de la durée hebdomadaire en heures complémentaires, celles ci donnent lieu à une majoration de salaire de 25 % !

 

Que veut dire alors de 10 à 25 % ?

 

Rien, rien, rien n’est tranché dans l’ANI, car tout est explicitement reporté à d’autres « négociations des branches professionnelles qui le souhaitent » (sic) et des « branches professionnelles dont au moins un tiers des effectifs est occupé à temps partiel à la date du présent accord« … (sic) visant à « organiser les modalités d’exercice du temps partiel dans les 3 mois » qui … « suivent l’entrée en vigueur du présent accord » …

 

Voila ce que dit précisément l’ANI :

 

Article 11 :  la rémunération des heures complémentaires. : celles-ci sont majorées d’au minimum 10 % dès la première heure et dans la limite du quota d’heures complémentaires fixé par les articles L.3123-17 ( 1/10ème de la durée du contrat) et L. 3123-18 du code du travail

 

 

(SI…  dans trois mois – éventuellement les négociations sur la rémunération ici prévues reprennent cette majoration de 10 %, ce sera, c’est vrai, le seul petit progrès consécutif à cet accord « historique ».

Mais attention, où commenceront les 25 % ? Un mauvais coup est ouvert : vous noterez que les articles L 3123 -17 et 1 3123 – 18 sont les seuls cités mais pas le L 3123 – 19 qui impose 25 % de majoration, (et non 10 %) à partir de 1/10ème de dépassement de la durée du contrat. L’article cité, L 3123 – 18 permet par » accord collectif » d’aller jusqu’à 1/3 d’heures complémentaires en sus de la durée hebdomadaire. Les 25 % … imprécis de NVB peuvent donc commencer à 1/3 et non plus à 1/10° !

 

Si vous avez un doute sur l’intention des négociateurs, vous remarquerez qu’ils se répètent un peu après dans un langage délibérément permissif :

 

ANI art 11 point 2 3° alinéa  : « - les heures de travail, effectuées au-delà de la durée hebdomadaire ou mensuelle du travail prévue au contrat, sont majorées de 10 % jusqu’à ce que leur nombre atteigne le 1/10ème de cette durée hebdomadaire ou mensuelle. Au-delà ( !), la majoration est portée à 25 %, sans préjudice des articles L.3123-17 et L.3123-18 du code du travail. »

 

La répétition des mêmes articles qui ouvrent à 1/3 au lieu d’un 1/10e ne doit rien au hasard (et l’omission du seul article qui fixe les 25 % à partir d’ 1/10e non plus) laisse la place aux futurs « négociateurs » des « branches qui le souhaitent » à ce que les 25 % de majoration ne commencent plus à 1/10 e mais à 1/3. Ce qui ferait une baisse de majoration entre 1/10 et 1/3 soit 2/3 de ces heures complémentaires..

Ce, afin de compenser la plus petite « hausse » de 10 % à partir de la première heure par une baisse dans la tranche d’après.

Or, plus loin l’ANI prévoit des « paquets » d’heures complémentaires 8 fois par an…  comme toujours les patrons du Medef reprennent d’une main lourde ce qu’il font semblant de lâcher d’une main légère… On verra dans la négociation « des branches qui le souhaitent »

 

Est-ce tout ?

Non hélas  !

 

Nadjat VB se réjouit encore, a tort :  elle affirme : « Dans l’accord du 11 janvier, il y a surtout une avancée décisive. Un seuil minimal horaire de travail s’imposera désormais dans la signature du contrat à temps partiel. Il a été fixé à un niveau élevé : 24 heures par semaine. Cette disposition est une conquête sociale de premier plan. »

 

Rappelons qu’ il y a déjà eu dans le Code du travail, un plancher de 20 h pour les temps partiels ! Ce ne fut pas « une conquête sociale de premier plan », c’était au moment ou le temps partiel a fait un bond en avant géant de 11 % à 17 %, Pierre Bérégovoy exonérant en 1992 les temps partiels de 50 % des cotisations sociales, ( Martine Aubry ministre du travail le fit, mais en y étant opposée à titre personnel) (Balladur réduisant cela à 30 % en 1994)

 

Mais le « nouveau » plancher (éventuel) de 24 h de l’ANI est… une passoire :

ANI art 11 point 2/ : Sans préjudice des accords de branche et d’entreprises mentionnés à l’accord L. 3122-2 du code du travail concernant le temps partiel, qui ne pourront toutefois pas déroger au nombre minimum d’heures prévu au présent 2

 

( contradictoire avec ce qui est écrit au 1/, sera –t-il ou non possible de déroger par accord à la limite de 24 h ?)

 

et en tout état de cause et indépendamment des négociations prévues au point 1/, au plus tard le 31 décembre 2013,

(sic : dans le point 2  ce n’est plus 3 mois mais … 9 mois ?)

les dispositions ci-après s’appliqueront aux salariés qui sont employés à temps partiel dans les entreprises, quel que soit leur secteur d’activité, non couvertes par des clauses conventionnelles portant sur les dispositions du 1/ ci-dessus :

ANI suite point 2 2e alinéa : « la durée minimale d’activité est fixée à 24 h par semaine, (à l’exception du cas des salariés des particuliers employeurs ou des salariés âgés de moins de 26 ans et poursuivant leurs études) »

 

- Les salariés des particuliers employeurs

- Et les jeunes de moins de 26 ans poursuivant des études (l’allocation autonomie ne préoccupe guère les signataires de l’ANI)

- Et à l’exception des dérogations par accord prévu au 1/ précédent !)

Ca fait beaucoup pour une  « disposition » censée être « une conquête sociale de premier plan. »

 

ANI suite : « Une durée d’activité inférieure peut être prévue, à la demande écrite et motivée du salarié pour lui permettre de cumuler plusieurs employeurs afin d’atteindre au minimum la durée prévue au présent «

Là, une terrible brèche est ouverte .

- Car le salarié est subordonné : si l’employeur veut l’embaucher pour moins de 24 h il le pourra toujours. Il lui suffira de demander au salarié préalablement à l’embauche de solliciter… 10 h ou 15 h et le tour est joué. Comme le salarié voudra le boulot, il aura moins de 24 h… Et on constate que l’ANI tient à « permettre de cumuler plusieurs employeurs » pour… atteindre les 24 h plancher !

 

- Autre dérogation pour ne pas faire 24 h : « pour atteindre un temps plein » !…

 

ANI : Une durée d’activité inférieure peut être prévue, à la demande écrite et motivée du salarié  pour permettre un temps plein,

… ou pour faire face à des contraintes personnelles et à condition d’organiser le travail de façon à regrouper les horaires sur des journées ou des demi-journées régulières ou complètes ; (sic).

Cela fait quatre dérogations majeures aux 24 h plancher « Sans préjudice des accords de branche et d’entreprises mentionnés à l’accord L.3122-2 du code du travail, concernant le temps partiel, » et des accords qui auront lieu « pour les branches qui le souhaitent » avant trois mois ou au plus tard le 31 décembre 2013…

Si vous avez lu jusque là avec attention, vous savez que les 24 h ne sont pas d’ordre public social, ni « une grande conquête sociale » mais ils seront une passoire ! Mais ce n’est pas tout, le pire arrive :

Que dit ensuite Nadjat Vallaud-Belkacem ?

 

« Cette disposition est une conquête sociale de premier plan. Pourquoi ? Aujourd’hui l’accès aux droits sociaux obéit à des seuils définis de façon désordonnée et qui segmentent en deux le marché du travail. Les salariés qui réalisent de petits temps partiels n’ont accès ni aux indemnités journalières en cas de maladie, ni à une couverture chômage en cas de rupture du contrat, ni à la formation professionnelle. Les périodes travaillées ne sont pas validées au titre de la retraite. Désormais le petit temps partiel, celui qui n’ouvre pas de droits sociaux, ne sera autorisé qu’à titre dérogatoire si, et seulement si, une négociation de branche garantit par ailleurs l’accès à des droits sociaux corrects. Que les partenaires sociaux se soient attelés à améliorer les droits de ces femmes précaires est en soi un changement historique qu’il faut saluer pour ce qu’il est : la conséquence d’une volonté de faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes au travail et le fruit d’une méthode initiée lors de la grande conférence sociale qui continuera de produire ses effets ».

 

Désolé mais c’est du baratin, hélas !  Rien de tout cela n’est précisé, envisagé, évoqué dans l’ANI. Rien. Pure invention.

Et NVB se trompe totalement sur ce qui existait déjà :

NVB : « Les salariés qui réalisent de petits temps partiels n’ont accès ni aux indemnités journalières en cas de maladie, ni à une couverture chômage en cas de rupture du contrat, ni à la formation professionnelle »

 

Faux :

L’article L 3123 -11 prévoit déjà que : « Le salarié à temps partiel bénéficie des droits reconnus au salarié à temps complet par la loi, les conventions et les accords collectifs,  d’entreprise ou d’établissement sous réserve, en ce qui concerne les droits conventionnels de modalités spécifiques prévues par une convention ou un accord collectif de travail ».

Sans doute que la rédactrice ou le rédacteur de la tribune de la porte parole du gouvernement n’a pas pris le temps de vérifier !

NVB : « Les salariés qui réalisent de petits temps partiels n’ont accès ni aux indemnités journalières en cas de maladie, ni à une couverture chômage en cas de rupture du contrat, ni à la formation professionnelle. »

Non !

 

L’article L 3123 -12 prévoyait déjà que « pour la détermination des droits liés à l’ancienneté, la durée de celle ci est décomptée pour le salarié à temps partiel comme s’il avait été occupée à temps complet, les périodes non travaillées étant prises en compte en totalité »

Ou encore NVB :  « Les périodes travaillées ne sont pas validées au titre de la retraite. Désormais le petit temps partiel, celui qui n’ouvre pas de droits sociaux,

Non !

L 3123 – 13 prévoit déjà que : l’indemnité de licenciement et l’indemnité de départ à la retraite du salarié ayant été occupé à temps complet et à temps partiel dans la même entreprise sont calculées proportionnellement aux périodes d’emploi accomplies selon l’une et l’autre de ces deux modalités depuis leur entrée dans l’entreprise ».

Mais il y a pire :

L’ANI ouvre une autre brèche : car il prévoit que seront « renégociés »

- Le nombre et la durée des périodes d’interruption d’activité au cours d’une même journée la répartition de la durée du travail dans la semaine visant à permettre au salarié de compléter son temps de travail chez un autre employeur

 

 

Nous avions obtenu, dans la loi Aubry 2 de novembre 1999, janvier 2000 l’article L 3123 – 16 du CdT : l’horaire de travail du salarié à temps partiel ne peut comporter au cours d’une même journée, plus d’un interruption d’activité ou une interruption supérieure à deux heures. »

C’est une question vitale car les employeurs (dans la distribution notamment) arrivait à imposer deux ou trois plages horaires dans une journée, soit une amplitude de 11 h ou 12 h pour une salaire effectif de 5 ou 6 heures !

Le patronat avait fait rajouter qu’une convention ou accord collectif pouvait déroger à cette disposition

- soit expressément

- soit en définissant les amplitudes horaires pendant lesquelles les salariés doivent exercer leur activité et leur répartition dans la journée de travail, moyennant des contreparties spécifiques et en tenant compte des exigences propres à l’activité exercée » (art. L 3123 – 16, 2e alinéa)

et là, l’ANI renvoie à renégociation « - Le nombre et la durée des périodes d’interruption d’activité au cours d’une même journée ».  Le pluriel est un pur scandale !

Ce n’est pas tout :

L’ANI prévoit aussi la « renégociation » dans 3 à 9 mois ( ?) pour « les branches qui le souhaitent) du :

- « délai de prévenance préalable à la modification des horaires »

 

C’est une autre question-clef. Les délais de prévenance actuels sont normalement de 7 jours Mais ils peuvent être ramenés à 3 jours par « accord collectif ». En réalité cela est violé allégrement en pratique partout au détriment de la vie des femmes salariés : dans la grande distribution, ils ont l’habitude (dans le meilleur des cas) de donner un « planning » (changeant) le vendredi soir sur un bout de papier, qui fixe tous les horaires de la semaine suivante… rendant impossible d’organiser sa vie personnelle, familiale, à l’avance. Mais parfois ça change tout le temps…

Un contrat de travail est un « lien de subordination juridique permanent », c’est l’employeur qui décide…

Alors pourquoi l’ANI remet il en cause les délais de prévenance au lieu de rendre exceptionnelles les modifications, de rallonger les délais, de sanctionner les infractions ?

Ce n’est pas tout :

L’ANI ajoute :

 

Article 11 point 3 alinéa 1 :

« Un accord de branche étendu peut permettre, lorsque le salarié et l’employeur en conviennent…

 

Répétition : s’il en était besoin, ce n’est donc évidemment pas le salarié qui décide…

d’augmenter temporairement la durée du travail au moyen d’un avenant au contrat de travail intitulé « complément d’heures ».

 

Souplesse accrue !

 

Suite :  « Un accord de branche étendu détermine :

-       le taux de majoration éventuelle des heures incluses dans le « complément d’heures »

On retrouve le fait que les taux de 10 à 25 % ne sont pas… certains !

 

« - les conditions dans lesquelles seules les heures effectuées au-delà de la durée de travail définie par le « complément d’heures » ont le caractère d’heures complémentaires

Là, on craint de comprendre : ou bien la formule est foireuse ou bien elle est délibérément écrite pour laisser place à toutes sortes d’interprétations :

Cela veut-il dire que seules les heures faites en complément du « complément d’heures » seraient des heures complémentaires et qu’il n’y aurait aucune majoration – ni 10 % ni 25% -  sur ces « compléments d’heures » ?

Des « renégociations » selon l’ANI vont  prévoir (sic) :

- le taux de majoration des heures complémentaires, qui ne peut être inférieur à 25 % dès la première heure (sic)

Pourquoi est ce aussi incertain ? parce que des heures du « complément d’heure » ne seront plus… considérées comme des heures complémentaires… rappelons qu’il s’agit d’un « taux de majoration éventuelle » selon l’ANI…

- le nombre maximum de « compléments d’heures » par an par salarié, qui ne peut en aucun cas (ah oui ?…) être supérieur à huit

On peut supposer qu’il ne s’agit pas de huit heures en plus de la durée hebdomadaire du contrat, mais de huit périodes de « complément d’heures », (auquel cas tout est permis),

… hors cas de remplacement d’un salarié absent  nommément désigné (ah ! )

 

- les modalités selon lesquelles les salariés à temps partiel peuvent bénéficier prioritairement des « compléments d’heures ».

 

la rédaction est étrange, elle laisse penser que des salariés à temps complet pourraient en « bénéficier » (sic)

De plus, ces accords pourront (ils pourront…) également prévoir :

- la mise en place d’une procédure de demande (quel progrès, on frémit) de passage à plein temps d’un salarié à temps partiel,

- la possibilité pour l’employeur de proposer des emplois à temps complet de nature

différente.

(on ne frémit plus :  la « polyvalence » et la dé-classification pointent…)

Mais ce n’est pas tout :

Ani :  Sans préjudice des accords de branche et d’entreprises mentionnés à l’accord L.3122-2 du code du travail, concernant le temps partiel, qui ne pourront toutefois pas déroger au nombre minimum d’heures prévu au présent 2, lissées sur tout ou partie de l’année…

Le principe de l’égalité de traitement l’emportait jusque là, le salarié à temps partiel était un « mensuel » comme le salarié à temps plein…

Article L 3123 -10 du Cdt : la rémunération « est proportionnelle à celle du salarié qui, a qualification égale, occupe à temps plein un emploi équivalent dans l’établissement ou l’entreprise ».

L’ANI considère donc comme acquis le « lissage » du salaire sur tout ou partie de l’année… ainsi, sans doute, un salarié pourra faire des avances de salaires sur temps de travail à son patron, par huit paquets, huit fois par an…

NVB conclut :

« Que les partenaires sociaux se soient attelés à améliorer les droits de ces femmes précaires est en soi un changement historique qu’il faut saluer pour ce qu’il est : la conséquence d’une volonté de faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes au travail. »

 

il n’y a pas un seul pas en avant. Pas une seule amélioration. Pas une seule décision pour l’égalité homme femme, rien dans l’ANI sur l’égalité salariale. Que de la flexibilité en plus !

Le diable est dans les détails : ce qui vient d’être ici analysé sur le seul article 11 de l’ANI sur le temps partiel, on l’a fait sur chaque article. Il n’y a pas de formation professionnelle en plus, il n’y a aura aucun précaire en moins, etc…

Rien « d’historique » donc : ah si, historiquement, il n’y a pas eu un accord aussi catastrophique depuis très longtemps. Paragraphe par paragraphe, nous le démontrons.

Et nous demandons la vérité, pas le bluff… vous savez les salariés ne se feront pas abuser, c’est eux qui verront les bluffs et les dangers de l’ANI, eux qui verront qu’ils n’y gagnent rien… les effets d’annonce et les grandes phrases, les communiqués langues de bois, enjoliveurs, bluffeurs  n’y feront rien.

Si les lois sociales doivent reprendre les « accords sociaux », cela veut dire qu’elle épouseront toutes ce que veut le Medef ! C’est le cas !

On a un accord mauvais et minoritaire, il faut pour le transcrire, tenir compte de la majorité syndicale non signataire !

Gérard Filoche, le 28 janvier, 18 h.

 

 

 

 

42 Commentaires

  1. Gilbert Duroux
    Posted 27 décembre 2014 at 21:39 | Permalien

    Jean-François Vilar, lui, n’a pas trahi la cause en rejoignant un parti qui fait la politique du MEDEF :
    http://blogs.mediapart.fr/blog/edwy-plenel/221214/jean-francois-vilar-etoile-filante-du-roman-noir
    Tous ses livres sont à recommander.

  2. Gilbert Duroux
    Posted 28 décembre 2014 at 0:37 | Permalien

    Le cadeau des camarades de Gérard Filoche pour la nouvelle année : le flicage généralisé de la population.
    http://mobile.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/guerric-poncet/le-cadeau-de-noel-du-gouvernement-aux-internautes-la-surveillance-26-12-2014-1892495_506.php#xtor=CS1-31

  3. Posted 28 décembre 2014 at 8:31 | Permalien

    De : Jacqueline ROUSSIE
    Date : 27 décembre 2014 15:14:18 HNEC
    À : Kakine ROUSSIE
    Objet : lettre de janvier à Obama: la dernière

    Bonjour,
    Nous arrivons au « happy end » d’une longue série de lettres à Obama qui aura duré 6 ans et dont c’est la dernière.
    Je vous l’envoie avec quelques jours d’avance car il me sera difficile de le faire la semaine prochaine.
    Les cinq Cubains ont retrouvé leurs familles respectives, nous en sommes vraiment très heureux. Goliath n’a pas pu terrasser David!
    Merci à toutes et tous, qui avez eu la patience de me lire si longtemps, de m’encourager, voire de faire suivre mes lettres à votre entourage, à vos adhérents.
    Merci à tous ceux qui se sont battus pour arriver à ce beau résultat, particulièrement aux associations amies de Cuba, à Annie, Françoise, Maïte, Jacques, et tant d’autres.
    Merci à Martine et à Bill qui ont traduit, Martine la première année, puis Bill les années suivantes, toutes ces lettres en anglais avec beaucoup de talent et de gentillesse.
    Merci à Zoe qui a patiemment corrigé mes traductions en espagnol.
    Merci à Eric dont les beaux timbres ont décoré les enveloppes des lettres envoyées aux autorités US.
    Merci à Joël qui par ses peintures s’est solidarisé à la cause des Cinq.
    Merci surtout aux Cinq qui ont été un extraordinaire exemple pour nous tous.

    Avec toute mon amitié, et mes meilleurs voeux pour 2015.
    Jacqueline Roussie

    Monsieur le Président Obama Le premier janvier 2015
    The White House,
    1600 Pennsylvania Avenue N.W.
    Washington DC 20500 (USA)

    Monsieur le Président,

    Comme des millions de personnes attachées à la liberté, j’ai eu une immense émotion en apprenant votre décision de rendre la liberté aux trois derniers des cinq cubains si injustement emprisonnés aux USA. Ce premier pas, ainsi que le rétablissement annoncé, des relations diplomatiques de votre pays avec Cuba, devrait ouvrir une nouvelle ère de respect mutuel entre vos deux pays.
    Je ne doute pas que cette décision aura ajouté une touche de bonheur au sein même de votre famille pour ces fêtes de fin d’année.
    Avec cette lettre, qui est la soixante quatorzième que je vous écris, je voudrais vous parler d’un autre cas douloureux, passé sous silence, lié aux relations entre Cuba et les Etats-Unis, celui d’Ana Belén Montes.
    Ce cas aurait quelque chose à voir avec ce « mystérieux espion cubain » que les autorités cubaines ont libéré avec Alan Gross. Vous n’avez pas encore mentionné son nom, mais selon la revue Newsweek, cet homme est vraisemblablement Rolando Sarraff Trujillo qui, alors qu’il travaillait à la direction de l’Intelligence Cubaine, était au service de la CIA.
    Ce Rolando Sarraff Trujillo serait à l’origine de l’arrestation des Cinq, et aussi de celle d’Ana Belén Montes.
    Cette dernière a été arrêtée le 20 septembre 2001 à l’âge de 44 ans, pour activités d’espionnage au bénéfice de Cuba. Elle a été condamnée en octobre 2002 à 25 ans de réclusion. Elle a échappé de peu à la condamnation à mort. Elle est depuis dans une cellule d’isolement de la prison du Federal Medical Center, située dans les installations de la base aéronavale Fort Worth, au Texas. Elle est sans courrier, avec pour seules visites, celles de sa proche famille. Elle ne peut avoir de relations avec aucune détenue, ni téléphoner, ni recevoir de journaux, ni même regarder la télévision ; personne ne peut s’enquérir de sa santé. Elle n’existe qu’en tant que la prisonnière FMC 25037-016.
    Avant son arrestation, elle était haut cadre à la DIA (Defense Intelligence Service), et donc connaissait tout en matière de politique hostile de son pays envers Cuba.
    Elle a déclaré après avoir eu connaissance de sa sentence :
    (
…
Votre honneur, je suis devant vous aujourd’hui pour une activité à laquelle je me suis livrée parce que j’ai obéi à ma conscience plutôt qu’à la loi. Je crois que la politique de notre gouvernement vis-à-vis de Cuba est cruelle et injuste, profondément agressive, et je me suis sentie moralement dans l’obligation d’aider l’île à se défendre contre nos efforts de lui imposer nos valeurs et notre système politique. Nous avons fait preuve d’intolérance et de mépris à l’égard de Cuba depuis plus de 40 ans. Nous n’avons jamais respecté le droit pour Cuba de choisir sa propre voie vers ses propres idéaux d’égalité et de justice. Je ne comprends pas pourquoi nous devons continuer à dicter aux Cubains comment ils doivent choisir leurs dirigeants, qui peuvent ou ne peuvent pas être leurs dirigeants, et quelles sont les lois appropriées pour ce pays. Pourquoi ne pouvons-nous pas laisser Cuba poursuivre son propre chemin, comme l’ont fait les Etats-Unis depuis plus de deux cents ans

    

 »Ma manière de réagir à notre politique Cubaine a peut-être été moralement condamnable. Peut-être que le droit pour Cuba d’exister libre de toute pression politique ou économique ne justifie pas les informations secrètes que j’ai transmises pour l’aider à se défendre. Je peux seulement dire que j’ai fait ce qui me paraissait être juste pour réparer une grave injustice. »

    

 »Mon plus grand désir est de voir des relations amicales s’établir entre les Etats-Unis et Cuba. J’espère que mon cas contribuera d’une certaine manière à encourager notre gouvernement à abandonner sa politique hostile envers Cuba et à collaborer avec la Havane dans un esprit de tolérance, de respect mutuel, de compréhension… »
    En fait à sa façon, Ana Belén Montes obéissant à sa conscience, a été précurseur des prémices des nouvelles relations entre Cuba et les Etats-Unis qui s’établissent aujourd’hui.
    Cette femme qui mérite tout notre respect, si elle était à son tour libérée, mettrait un point final aux arrestations douloureuses liées à des décennies de politique scandaleuse de votre pays envers Cuba.
    Ana Belén Montes graciée, monsieur le Président, nous donnerait la belle image de votre gouvernement prêt à abandonner sa politique hostile envers Cuba et à collaborer avec La Havane dans un esprit de tolérance, de respect mutuel, de compréhension.
    Recevez, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments humanistes les plus sincères.
    PS : Je vous joins les paroles de la chanson « Ana Belén Montés » écrite par le chanteur David Rovics.
    Jacqueline Roussie
    64360 Monein (France)

    Copies envoyées à: Mesdames Michelle Obama, Nancy Pelosi, Kathryn Ruemmler et à Messieurs Joe Biden, John F. Kerry, Rand Beers, Harry Reid, Eric Holder, Denis MacDonough, Neil Eggleston, Rick Scott, et Charles Rivkin, ambassadeur des Etats-Unis en France.

    Chanson pour Ana Belen Montes

    Le juge a dit : vingt-cinq ans
    Puis il a tapé avec son marteau et opiné du chef
    Vous avez mal agi, vous avez trahi notre confiance
    Maintenant, nous vous tenons et vous avez perdu

    A présent vous passerez des décennies derrière des barreaux d’acier ;
    Vous pensiez pouvoir vous jouer de nous, mais là c’est du vrai
    Vous donniez des secrets à l’ennemi
    Vous allez maintenant vivre en prison sur la terre de la liberté

    Mais ici sous ce soleil cubain
    Je voudrais juste vous remercier pour tout ce que vous avez fait
    Aujourd’hui je suis déchiré
    Ana Belen Montes, vous êtes un espion comme je les aime

    J’ai obéi à ma conscience plutôt qu’à la loi, avez-vous dit lors de votre procès secret
    Vous n’avez rien gagné pour votre travail, votre fichier déclassifié le prouve
    Des plans d’assassins des Etats-Unis vous avez averti les Cubains
    Et fait d’autres bonnes actions dont ils ne nous parleront jamais

    Mais ici sous ce soleil cubain
    Je voudrais juste vous remercier pour tout ce que vous avez fait
    Aujourd’hui je suis déchiré
    Ana Belen Montes, vous êtes un espion comme je les aime

    Haut placée dans les rangs du ministère de la défense, vous avez servi le bien commun
    Travaillant seule, nuit et jour, vous n’avez fait que ce vous deviez
    De tous les grands que j’ai connus, il y en a peu qui soient plus grands
    Qu’une femme qui obéit à une loi supérieure, et que le juge appelle traître

    Mais ici sous ce soleil cubain
    Je voudrais juste vous remercier pour tout ce que vous avez fait
    Aujourd’hui je suis déchiré
    Ana Belen Montes, vous êtes un espion comme je les aime

    David Rovics

  4. Posted 28 décembre 2014 at 14:42 | Permalien

    chacun fait ce qu’il veut

    nous avons COLLECTIVEMENT en 1994 décidé d’adhérer au Parti socialiste, nous étions un peu moins de 20 % de la LCR de l’époque

  5. Posted 28 décembre 2014 at 19:17 | Permalien

    « NOUS INSTITUONS UNE SECURITE SOCIALE A 100 %POUR TOUS, SANS MUTUELLES ou ASSURANCES . IL SERA AINSI MIS UN TERME AU REGNE DES ASSURANCES PRIVES QUELQU ‘ELLES SOIENT. .NOUS SATISEFERONS AINSI LA VRAIE ET ANCIENNE REVENDICATION POPULAIRE PORTEE DEPUIS TOUJOURS PAR LE MOUVEMENT OUVRIER : ETRE SOIGNE SELON SES BESOINS ET COTISER SELON SES MOYENS » AMBROISE CROIZAT; NOVEMBRE 1945….
    Voilà la vraie revendication que nous devons imposer aujourd’hui sans aucune ambiguïté. ET c’est ce que je dirai avec force dans le film. Une securité sociale à 100 % pour tous sans mutuelles ni complementaires. « Trop de mutualistes aujourd’hui ont un pied dans la l’assurance privée l’autre dans la solidarité » ( Comme le dit catherine MILLS de commission santé du PCF) et il y a longtemps que la grande majorité des mutuelles ne sont plus solidaires. EN effet comment peut on l’être quand on propose 5 à 6 niveaux de prestations selon ses moyens!!!!.( d’ailleurs on peut considerer la secu comme étant privatisée depuis l’ANI qui impose une mutuelle obligatoire….) A l’heure où la CGT s’engage dans un grand débat voilà une des questions prioritaires: la secu de croizat tout de suite à 100 % pour tous. michel etievent

    CI dessous CROIZAT SIGNANT LA NAISSANCE D’UNE SECU à 100% pour TOUS

  6. Gilbert Duroux
    Posted 29 décembre 2014 at 2:06 | Permalien

    Il n’y a pas qu’un marginal comme moi qui a remarqué que le parti prétendument socialiste a changé de nature. Un intellectuel, comme le philosophe Alain Brossat, par exemple :
    http://lesilencequiparle.unblog.fr/2014/12/11/lettre-de-loin-alain-brossat/comment-page-1/#comment-7209

  7. Posted 29 décembre 2014 at 7:33 | Permalien

    noiraud ? il a toujours pensé cela, au moins depuis les années 70… c’est pas nouveau

  8. Gilbert Duroux
    Posted 29 décembre 2014 at 12:11 | Permalien

    Je ne savais pas qu’il avait un blaze, Brossat. En tous cas il a eu le nez creux en pressentant le changement de nature du parti prétendument socialiste. S’il était en avance, ceux qui soutiennent mordicus que le PS est « par nature » et jusqu’à la fin des temps de gauche ont, eux, 30 ans de retard sur l’histoire. On attends toujours que la parenthèse de 83 soit refermée.

  9. JEAN
    Posted 29 décembre 2014 at 17:19 | Permalien

    Excellente nouvelle pour 2015 !

    La Grèce organise des élections législatives anticipées en janvier prochain !

    Face au pillage du pays et à la multiplication de sa dette publique suite aux politiques d’Austérité, promues par Merkel, Hollande et la Troïka, des nouvelles élections vont avoir lieu en Grèce.

    Le peuple grec, ruiné, à genoux va pouvoir chasser la junte économique au pouvoir, et reprendre les rennes de son destin.

    Bravo !

    Bonne chance au peuple Grec, au parti de Gauche « Syriza » et à son président Alexis Tsipras, qui je l’espère va remporter les futures élections grecques lors des élections législatives du 25 janvier prochain.

    Tandis que le candidat de la Droite, de la Troïka et du Pasok(PS grec) , M.Stravros Dimas, a échoué après trois tours de scrutins internes au sein du parlement pour élire un nouveau président, voici que M.Pierre Moscovici (PS) s’immisce encore dans la campagne électorale et appelle à voter à DROITE !!!!

    A DROITE !!!

    Honte au commissaire européen aux Affaires économiques, commissaire fantoche que le peuple français demain, balaiera avec toutes sa petite clique, celle qui gouverne actuellement la France.

    M.Pierre Moscovici(PS) a en effet appelé lundi, les électeurs grecs à soutenir les réformes « favorables à la croissance » lors des législatives anticipées qui auront lieu fin janvier  » – C’est à dire pour les politiques d’austérité qui ruinent la Grèce et tuent son peuple.

    Ce que M.Moscovici appelle  » réformes favorables à la croissance  » c’est le triplement de la dette grecque par TROIS depuis que les politiques en question ont été administrées contre le peuple grec et sa souveraineté et l’explosion du chômage de masse. La misère des grecs à la clef.

    Nous voila fixé:

    Lorsque nous entendrons le mot  » CROISSANCE  » il faudra automatiquement TRADUIRE le terme de la Novlangue :

    « CROISSANCE » cela veut dire :

    Augmentation des pauvres et croissance de la fortune des riches.

    Pas autre chose.

    Croissance = Augmentation des pauvres et croissance de la fortune des riches.

    Saviez-vous que dernièrement, 3 MILLIONS de citoyens grecs ont été expulsés du régime d’assurance maladie ?

    A votre avis, qu’est-ce que cela veut dire ?
    Une politique d’austérité ou d’extermination?
    Car là-bas, les gens ne sont plus soignés et se font expulsés des hôpitaux publics(!)- Ils meurent du cancer et de toutes les maladies imaginables sans plus être soignés.

    Vous appelez ça comment vous ?
    Moi, j’appelle ça une entreprise d’extermination.

    Quand à la Dette, que l’Allemagne paie la sienne au peuple Grec. depuis la seconde guerre mondiale, l’Allemagne n’a toujours pas remboursé sa dette de 300 milliards à la nation grecque pour dommage de guerre pendant la seconde guerre mondiale, tandis qu’elle a remboursé la France, l’Angleterre et les USA.

    A votre avis, pourquoi ?

  10. JEAN
    Posted 29 décembre 2014 at 17:23 | Permalien

    Pétition :

    « L’ Etat allemand doit honorer sa dette envers le peuple grec »

    https://secure.avaaz.org/fr/petition/Le_Bundestag_allemand_L_Etat_allemand_doit_honorer_sa_dette_envers_le_peuple_grec/share/?new

  11. André
    Posted 29 décembre 2014 at 17:45 | Permalien

    Tiens Valls en Espagne persiste et signe, on continue cette politique de sacrifices (pour qui?) au moins 3 ans.
    et il dit la majorité des socialistes sont pour cette politique et là, malheureusement, il a raison, les faits lui donnent raison.
    Il n’y a que 2 camps possibles d’un côté les neolibéraux (Sarko, Juppé, Bayrou, Valls, Macron etc…) et ceux qui s’y opposent.

  12. bugsy
    Posted 29 décembre 2014 at 19:26 | Permalien

    10.Jean

    Sur la dette de l’Allemagne, lis le programme de Syriza
    § : « Le financement du programme des « quatre piliers » de Thessalonique »
    Alinéa 6f : « Il est enfin exigé que la question de la dette extorquée à la Grèce par l’Allemagne lors de l’occupation nazie (1941-1944) soit réglée. »

    à lire ici : http://syriza-fr.org/2014/12/29/ce-qui-a-ete-dit-a-thessalonique-lengagement-de-syriza-aupres-du-peuple-grec/

  13. Gilles
    Posted 29 décembre 2014 at 21:10 | Permalien

    @Bugsy
    Merci pour le lien

  14. bugsy
    Posted 29 décembre 2014 at 21:20 | Permalien

    Sacré Gérard, tu aimes les caméras:

    http://www.agenceinfolibre.fr/entretien-gerard-filoche/

    À l’avenir renseigne-toi tes intervieweurs :

    http://confusionnisme.info/2014/10/28/lagence-info-libre-organe-de-propagande-presentable-de-lextreme-droite/

    Que je t’y reprenne plus !

    Sinon, tu seras tenu de dévoiler les liens entre ton camarade Valls à son pote Cooper. Ou bien ta punition pourrait être de corriger sur Wiki une bio après lecture de L’express d’avril 2001 et La Bourgogne républicaine du 9 août 1945.

  15. bugsy
    Posted 29 décembre 2014 at 22:13 | Permalien

    Première victime du Vallsisme hivernal :

    Un homme sans domicile fixe de 29 ans a été retrouvé samedi inanimé à Douai (Nord) et est décédé dans les heures qui ont suivi, vraisemblablement d’hypothermie, selon une source judiciaire.
    L’homme avait été retrouvé dans l’entrée d’un établissement scolaire de la ville, a indiqué cette source, confirmant une information de La Voix du Nord.

    À rapprocher de cela : http://blogs.mediapart.fr/blog/bichette/281214/tous-les-sans-abri-peuvent-etre-heberges-la-preuve-par-la-savoie

  16. archerducher
    Posted 30 décembre 2014 at 8:21 | Permalien

    Mais 1er sauvetage du Vallisme,15000 vacanciers secourus du froid et de la neige,comparé à Bugsy y a de quoi être écœurés et démoralisés.

  17. Posted 30 décembre 2014 at 8:41 | Permalien

    oui, le jeune homme qui est venu m’interviewer ne m’a rien dit, et rien ne semblait être anormal, j’étais et suis reste maitre de mes propos, l’ITV s’est déroulé correctement sur le fond, après on m’a dit que le site posait des problèmes, mais je n’ai pas été concerné par eux

  18. JEAN
    Posted 30 décembre 2014 at 21:33 | Permalien

    @ Bugsy

    Merci pour le lien.Je ne savais pas que c’était le cas. Décidément vivement que Syriza gouverne la Grèce ! Puisse le peuple grec donner à Syriza les moyens électoraux de sa politique. C’est à lui de décider maintenant.

    Et demain, il faudra – NOUS – manifester notre soutien aux réformes proposées par Syriza; notamment les politiques contre la corruption du personnel politique et économique, ainsi que la future réforme fiscale qui devra toucher toutes les couches de la population; surtout, j’ose l’imaginer, les armateurs grecs, l’église orthodoxe etcetera; toutes ces factions fortunées qui n’ont jamais payé d’impôts et qui ont en partie ruiné le pays.

    Il ne faudra pas laisser les médias jacter contre Syriza sans raison. Il faudra être solidaire de Syriza et de ses électeurs contre les futures tentatives de déstabilisation du futur gouvernement et parer la guerre psychologique qui ne manquera pas d’advenir, venant de toute l’Europe, pour affaiblir le futur gouvernement et tenter de le décrédibiliser.

    A ce propos – si M.Filoche le permet – voici un excellent site sur la Grèce , celui de P.Grigouriou : Historien et Ethnologue

    Greek Crisis :
    http://www.greekcrisis.fr/

  19. bugsy
    Posted 30 décembre 2014 at 22:31 | Permalien

    Le syndicalisme réformiste, instrument des régressions sociales

    à lire ici :
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article144182

  20. Posted 30 décembre 2014 at 23:51 | Permalien

    « La Grèce doit tenir ses engagements pas seulement parce que la Troïka l’impose mais parce que c’est bon pour l’avenir de l’économie grecque », a déclaré le ministre espagnol de l’Economie Luis de Guindos à la radio Cope.

    Il a rappelé que la Grèce avait bénéficié de la solidarité des pays européens, dont l’Espagne, au moment de son double plan de sauvetage économique en 2010 et 2012. « La Grèce a reçu 210 milliards d’euros de la zone euro, dont par exemple 26 milliards de l’Espagne » qui était également en crise et qui a dû recourir à l’aide européenne, a-t-il souligné. « C’est une démonstration de solidarité. Grâce à ce financement, que la Grèce ne pouvait obtenir sur les marchés, elle a pu maintenir tous ses services publics ».
    La Grèce a pu « payer ses médecins, ses policiers, ses retraités, grâce à cette solidarité », a-t-il poursuivi.

  21. Posted 30 décembre 2014 at 23:53 | Permalien

    le syndicalisme n’est ni « réformiste » ni « révolutionnaire », ça n’a aucun sens , c’est même une aberration théorique de le penser en ces termes

  22. bugsy
    Posted 31 décembre 2014 at 0:29 | Permalien

    @ 20 Gérard

    Pour parfaire ta culture syndicale :

    Le Syndicalisme réformiste, est une pratique syndicale qui tend à obtenir des avancées pour les salariés par le jeu du dialogue entre le patronat et le syndicat.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndicalisme_r%C3%A9formiste

    L’expression syndicalisme révolutionnaire désigne en général la pratique syndicale prégnante en France dans les syndicats de la CGT entre 1895 et 1914 et, jusque dans les années 1920, dans les syndicats d’autres pays industrialisés (États-Unis, Argentine, Italie et Espagne).

    Appelé aussi syndicalisme d’action directe (notamment par Jacques Julliard), ce courant se distinguait et s’opposait aussi bien au syndicalisme réformiste qu’aux partis politiques, par son adhésion au principe : « L’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes » (extrait des statuts de l’Association internationale des travailleurs, rédigés en 1864 par Karl Marx).

    La CGT-SR a légué la charte de Lyon, fondatrice de l’anti-politisme syndical. Elle a aussi été partie prenante des luttes majeures de son temps, tel l’anti-colonialisme, les grèves de juin 1936, ou l’aide aux républicains espagnols pendant la guerre civile ainsi que la résistance aux nazis.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndicalisme_r%C3%A9volutionnaire

    Le syndicalisme révolutionnaire est encore très présent dans la CGT, ne t’en déplaise :

    http://communisteslibertairescgt.over-blog.net/

    Ce blog est l’outil d’expression de communistes libertaires qui militent à la CGT, où ils défendent une perspective de renouveau du syndicalisme révolutionnaire, mouvement fondateur de notre confédération, et l’unification d’un syndicalisme de lutte et de transformation sociale.

    Nous combattons l’orientation confédérale actuelle de la CGT et agissons pour qu’une alternative à cette orientation émerge. Nous ne nous revendiquons d’aucune tendance ou fraction formalisée au sein du mouvement syndical.

    « Et pourtant ils existent – Histoire du syndicalisme d’action » est à regarder ici: https://www.youtube.com/watch?v=djKv2GSbs4M

  23. Posted 31 décembre 2014 at 1:27 | Permalien

    je sais tout ca depuis cinquante ans

    mais le syndicalisme souffre de ce genre de confusion

    un syndicat n’est ni reformiste ni revolutionnaire ou alors les deux a la fois ou les deux a tour de role,

    un salarié n’a à adhérer à aucune idéologie préalable reformiste ou revolutionnaire pour etre syndiqué, il est libre, il defend ses revendications légitimes en tant que salarié et le syndicat est là pour l’organiser, l’aider le soutenir le faire gagner face à l’exploiteur

    il n’y a pas a choisir entre marx et bakounine pour se battre pour son salaire

    par ailleurs le syndicat est indépendant et s’il est l’école du socialisme

    … il y a mille socialismes et c’est aux partis de donner le contenu le meilleur, le plus fédérateur du socialisme

  24. bugsy
    Posted 31 décembre 2014 at 2:05 | Permalien

    « C’est précisément les syndicats, a écrit Rosa Luxembourg, en tant que représentants classiques de l’étroitesse d’esprit imbue d’elle-même, qui éclaire le fait que le mouvement syndical, en soi et pour soi, est entièrement non-socialiste ; en fait, il peut être dans certaines circonstances un obstacle direct à l’expansion de la conscience socialiste.»

    J’arrêterai là. Tu pratiques trop ce que tu as tant dénoncé : la censure djanovienne. Comment veux-tu que tes lecteurs saisissent tes threads 20 et 21 lorsque tu supprimes mon argumentaire ?

  25. lionel mutzenberg
    Posted 31 décembre 2014 at 11:44 | Permalien

    Tout à fait Monsieur Filoche, le syndicalisme n’est plus révolutionnaire.
    ET l’on voit bien ou nous en sommes, il suffit de regarder les taux d’abstentions lors des élections professionnelles.
    Allez, tous à la CFDT, ou a FO, qui, lui, se targue de ne pas faire de politique.
    Ni révolutionnaire, ni réformiste, ni politique.
    C’est cela la modernité, qui à si bien réussit à votre parti conquérant.
    Tout ce cirque pour nous faire revoter François Hollande en 2017 !
    Ce sera sans moi.
    N’importe lequel ne pourra pas faire pire.
    La rose était bien pâle, puis elle a fané, aujourd’hui, elle est complètement pourrie.
    Poubelle !

  26. bugsy
    Posted 31 décembre 2014 at 14:57 | Permalien

    872 400 de plus depuis juin 2012 (30 mois). Qu’est-ce donc ?
    1. Les futurs adhérents du P »s » ayant répondu à l’appel de Cambadélis
    2. Les likeurs de la page Fessebouc de Julie Guayet
    3. Les « feignasses » que compte fliquer Rebsamen

  27. archerducher
    Posted 31 décembre 2014 at 19:18 | Permalien

    SDF,propos de Valls,être vigilants et les secourir,c’est pas lui qui va se trainballer avec la marmite de soupe,gonflé quand même,qui fait progresser le chômage avec ses amis du MEDEF,lui et toute la clique du PS gouvernemental,des ordures et des fumiers…du balai pas de bidouillage electorale avec ces crapules,du vent!

  28. Posted 31 décembre 2014 at 20:24 | Permalien

    encore une vieille erreur dans ta culture et ton histoire
    le syndicalisme n’a pas a choisir entre Marx et Bakounine, ni entre Lénine et Blum, il n’est ni reformiste, ni revolutionnaire, il rassemble tous les salariés pour LEURS revndications parce qu’ils sont salariés, pas pour leurs opinions politiques, philosophiques ni religieuses
    a ne pas faire cela, les syndicats se divisent et se minorisent donc

  29. Posted 31 décembre 2014 at 20:27 | Permalien

    j’ai toujours depuis 50 ans défendu cette position sur le syndicalisme, y compris contre les « syndicats rouges » vus par Bensaid (1969) et contre la brochure ultra gauche de Trotski sur « les syndicats à l’époque de la decadence impérialiste » (que certains citent à contre sens)
    trotski etait meilleur quand il luttait contre l internationale syndicale rouge (apres le IIe congres de l’IC et lors des congres 3 et 4 de l’IC) et pour le front unique
    non rosa luxembourg ecrivait cela contre les bureaucrates, mais pour autant elle fustigeait ceux qui appelaient à la gréve générale a tout bout de champ et elle concevait correctement les rapports parti syndicats et masses

  30. Jean-Jacques
    Posted 31 décembre 2014 at 22:09 | Permalien

    Hollande veut un coup de jeune , avec Macron tout va aller mieux , aux orties les passéistes et tous ceux qui ont cru en sa parole . Gérard , tu es hors jeu .

  31. Gilbert Duroux
    Posted 1 janvier 2015 at 6:05 | Permalien

    Le dernier membre survivant du CNR, Robert Chambeiron, vient de mourir à 99 ans. Voici ce qu’a déclaré François Hollande :
    « Tout au long de sa vie comme Parlementaire, puis comme acteur de la vie publique, il s’est attaché à porter et à défendre le message du programme du Conseil national de la Résistance qui s’intitulait : « les jours heureux ».
    Pourquoi évoque-t-il un programme dont il s’ingénie, de jour en jour, à démanteler ce qu’il en reste ? L’hypocrisie des « socialistes » est incommensurable. L’année commence bien avec ces ripoux au pouvoir (et des pseudos opposants, les frondouilleurs, trop préoccupés à préparer le congrès pour envisager de faire tomber le gouvernement).

  32. Gilbert Duroux
    Posted 1 janvier 2015 at 6:09 | Permalien

    GF :(le syndicalisme) « rassemble tous les salariés pour LEURS revendications parce qu’ils sont salariés, pas pour leurs opinions politiques, philosophiques ni religieuses ».

    Ah ouais ? Tu condamnes la CGT alors, quand elle vire des FN ou quand elle prend des positions politiques comme la défense des palestiniens contre la politique israélienne ?
    Ne t’en déplaise, une large fraction de la CGT était anarchosyndicaliste à l’origine. Il y avait un projet politique, derrière. Et si c’était la forme parti qui était dépassée ?

  33. lionel mutzenberg
    Posted 1 janvier 2015 at 11:20 | Permalien

    Le syndicalisme, Monsieur Filoche, ce n’est pas d’écrire, de comparer, les hommes, et les femmes, dans son histoire.
    Le syndicalisme, c’est le syndicat dans l’entreprise, et c’est une tout autre histoire, que vous ignorez, n’ayant jamais été salarié, dans un de ces lieux de production, là ou naissent les richesses.
    Le syndicalisme c’est la confrontation des idées, des coutumes, des modes d’éducations, de femmes et d’hommes si différends les uns des autres, et si semblables en leur désir de vivre, tout simplement.
    Le syndicalisme, comme la politique, ce ne sont pas des mots, des phrases, aussi intelligents soient ils, mais des actes, des faits, des luttes de tous les jours.
    Toutes choses que vous avez, avec votre parti de droite, laminé, détruite, décrédibilisé, jusqu’à faire reculer l’espoir qui, en chacun de nous continuait de survivre, malgré les coup que vous nous avez porté depuis 1983.
    Après trente mois il ne reste plus rien, plus d’échappatoire, au moyen d’une gauche qui reviendrait au pouvoir.
    La gauche socialiste, et la droite des affaires, ne faisant plus qu’un ennemi à combattre.
    Vous pourrez toujours citer, Marx et Bakounine, Lénine et Blum, Mitterrand et Jospin, que vous avez oublié, ou plutôt, tenté de nous faire oublier, vous n’y changerez plus rien. Le mal est fait, et il est profond.
    Il va vous entrainer en enfer en 2017; et nous avec.
    Je n’ai pas écouté François Hollande hier au soir, il ne me fait même plus rire, pauvre chose qui sombre avec son pédalo, en prenant des airs de commandant du Titanic.

  34. Posted 1 janvier 2015 at 16:03 | Permalien

    pauvre ouvriériste imbu et prétentieux, j’ai été salarié pendant 41 ans et syndiqué depuis 52 ans,
    et la majorité des syndiques de ce pays est socialiste,
    et si t’es assez perdu et désespéré, pour croire que la majorité des syndiqués de ce pays est de droite, t’as un sacré problème, avec tout le monde, avec la gauche, avec l’unité, avec tes lunettes

  35. lionel mutzenberg
    Posted 1 janvier 2015 at 18:09 | Permalien

    Les ouvriers qui la ramènent trop, sont, toujours, des ouvriéristes imbus et prétentieux, pour des personnes qui n’ont jamais été ouvrier, mais qui avaient, et qui ont toujours, la prétention, réelle celle-là, de parler et réfléchir en leur nom.
    Vous n’avez rien n’inventé, Monsieur Filoche. La majorité des syndiqués est, peut être, socialiste, mais pas membre de ce parti qui se prétendait, socialiste.
    Là est toute la différence. Il y a belle lurette, que vous, et vos camarades d’un autre combat, avez abandonné les salariés, leurs entreprises, leurs espérances, pour nous imposer un système, qu’aujourd’hui, vous prétendez combattre.
     » Mon ennemi c’est la finance », restera dan notre histoire comme l’une des pires saloperies, qu’un homme politique,  » socialiste », de surcroît, pouvait commettre.
    Je vous conseille d’allez faire vos discours devant les écoles maternelles, si vous voulez avoir une petite chance de convaincre.
    Pour ce qui concerne les grandes personnes, vous êtes un enfileur de mots à qui les réalités des faits échappent totalement.
    41 ans salarié, 51 ans syndiqué, pour en arrivé là ou vous êtes, impuissant à vous opposez à la moindre des régressions sociales qui nous agressent chaque jour, cela ne valait pas la peine, il aurait mieux valu ne rien faire.
    Remarqué, il arrive que ne rien faire, c’est aussi, faire l’inverse de ce que l’on prétendait faire.
    Vous me suivez ?

  36. Xavier Mathieu
    Posted 1 janvier 2015 at 19:13 | Permalien

    Lio, laisse béton, dans le film les chiens de garde, c’est moi le mieux.

  37. Xavier Mathieu
    Posted 1 janvier 2015 at 19:14 | Permalien

    bonne année Filoche.
    et surtout une bonne santé.

  38. Posted 1 janvier 2015 at 19:14 | Permalien

    non

  39. Posted 1 janvier 2015 at 19:17 | Permalien

    a toi aussi ! et aux tiens, vive la sociale !

  40. lionel mutzenberg
    Posted 2 janvier 2015 at 10:31 | Permalien

    Tu as raison Xavier, je ne suis qu’un ouvrier à la retraite; manquerais plus que les prolos aient le droit de la ramener.
    Les socialos communistes au pouvoir; et pis quoi encore !
    Allez, même si Hollande et sa clique vont tout nous prendre en 2015, bonne année quand même !
    Enfin, bonne année, ce sera toujours pour les mêmes, cela fait trente deux ans que nous nous en contentons, alors…

  41. Jean M
    Posted 5 janvier 2015 at 12:24 | Permalien

    Bonne année à tous ! et souvenez vous qu’avec le PS on a pas tout ce qu’on veut mais avec la droite on a tout ce qu’on veut pas !

  42. Olivier
    Posted 5 janvier 2015 at 16:39 | Permalien

    Relisez Rosa Luxembourg ! elle prouve que le ps est bel et bien socialiste !

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