15 janvier : tentative de Medef Rebsamen Macron pour tuer les CHSCT

Si notre liberté d’expression est un bien précieux toujours à défendre, la sauvegarde de notre santé l’est aussi :

Il y a 30 ans, les lois AUROUX ont donné aux CHSCT (1) un pouvoir dont ne dispose aucune autre instance élue du personnel : celui d’appeler à des expertises sur les postes et conditions de travail, de dire et de réclamer en justice, au nom des salariés, l’application de toute mesure destinée à protéger la santé des travailleurs,  lorsqu’il arrive que  celle ci est mise à mal par des méthodes de management ou des objectifs d’entreprise. Le CHSCT traite de tout hygiène, et conditions de travail, risques psycho sociaux, harcèlement, ambiances, ergonomie, pénibilité physique et mentale…

Sans ces lois, sans ce droit et sans les expertises des CHSCT qui l’appuient, Didier Lombard (ex PDG d’ORANGE) n’aurait jamais pu être mis en examen pour les méthodes de « management par la terreur » dénoncées par les salariés de l’entreprise.

Aujourd’hui le  ministère du travail et le MEDEF font pression sur les dirigeants syndicaux pour leur faire accepter un projet supprimant l’autonomie et les droits des CHSCT :

Comment ? tout simplement en  réintégrant les CHSCT dans les CE (rebaptisés « conseils d’entreprise »), sous forme de commissions.

Ces commissions  n’auront  plus qu’à émettre des « avis consultatifs »  - seule production autorisée des CE  : les chefs d’entreprise seront en dernier ressort  (comme pour tout avis CE) les seuls décideurs  de la validité  de ces « avis », en fonction du seul  intérêt qu’ils représentent pour eux-même.

C’est la fin de l’obligation de résultat en matière de santé et de protection des conditions de travail.

Cette attaque contre les CHSCT et contre le droit à la santé au travail suscite une réaction de tous les chercheurs, journalistes, responsables et militants politiques ou syndicaux, soucieux de ce que la santé des travailleurs – la leur – ne se dégrade pas ou pas davantage :

 

Ce jeudi 15 janvier 2015 les dirigeants syndicaux doivent se positionner sur ce projet : Il est toujours temps de leur rappeler que  la défense de la santé des travailleurs – avec les conquêtes sociales acquises en 1981 – fait partie de leurs missions.

1.  (1) Comités élus pour s’assurer de l’Hygiène, de la Sécurité et des (bonnes) Conditions de Travail en entreprise.

AZF 

cf JL Bally  jlbally68@gmail.com 06 5254 8899

Ancien secrétaire de l’Observatoire du stress à France Télécom

Pour aller plus loin :

Le projet du ministère du travail et du MEDEF comprend bien d’autres remises en cause des possibilités de défense des travailleurs, comme la suppression du rôle actuel des délégués du personnel…  fusionnés comme les CHSCT dans l’instance consultative des CE.

 

NEGOCIATION SUR LE « DIALOGUE SOCIAL »
Refusons la remise en cause des droits économiques et sociaux des salariés Défendons le droit à l’expertise indépendante pour les CE et les CHSCT

Grâce aux grandes conquêtes sociales de l’après-guerre (1946, 1968, 1982), les experts sont aux côtés des représentants du personnel pour faire face aux enjeux économiques, stratégiques, sociaux et de santé au travail au sein des entreprises. L’accès à l’expertise, cet outil à leur disposition, est aujourd’hui directement attaqué par le MEDEF dans les négociations interprofessionnelles en cours sur le « dialogue social ».

Ce que veut imposer aujourd’hui le MEDEF :

  •   la suppression des CHSCT qui deviendraient de simples commissions des CE,
  •   la co-désignation de l’expert entre l’employeur et les représentants du personnel,
  •   le financement d’au minimum 20% des frais d’expertise par le budget des Comités d’entreprise,
  •   la restriction des recours à l’expertise, avec la suppression de l’analyse annuelle des comptes et descomptes prévisionnels et la suppression du droit d’alerte économique.Ce projet menace directement la possibilité pour tous les CE et CHSCT de recourir à des expertises indépendantes :
  •   les principales expertises disparaîtraient du Code du travail,
  •   du fait de leur budget limité, de nombreuses instances ne pourront plus faire appel à l’expertise oualors de manière très dégradée,
    la co-désignation fragilisera l’indépendance vis-à-vis des directions d’entreprise, indépendance 

    d’autant plus importante que les experts interviennent dans des situations critiques et souvent conflictuelles (restructurations avec plans de sauvegarde de l’emploi, cessions et consolidations…).

    Ce projet conduirait ainsi à un désarmement des instances représentatives du personnel dans l’exercice de leurs prérogatives économiques et sociales, et au droit d’intervention des salariés sur la marche de leur entreprise et leurs conditions de travail.

    Ce projet menace l’existence des métiers d’experts auprès des CE et des CHSCT, soit plus de 1500 emplois en France.

    Pour garantir les moyens d’information et d’intervention des salariés et de leurs représentants, il est indispensable de préserver et même d’améliorer :

  • -  le financement intégral par l’entreprise de l’ensemble des missions d’expertises, seul moyen d’en préserver un accès large et démocratique,
  • -  la désignation de l’expert par les seuls représentants du personnel, garantie de son indépendance par rapport aux directions d’entreprise,
  • -  la mission récurrente d’analyse de la situation économique et financière de l’entreprise,
  • -  le recours au droit d’alerte, seul moyen formel d’action des représentants face aux menaces pouvantpeser sur l’entreprise,
  • -  le CHSCT et ses prérogatives notamment en matière de recours à l’expertise.

Montreuil, le 13 janvier 2015

 

Bonjour,

Depuis de longues années, par-delà les étiquettes syndicales,  j’interviens pour aider les représentants du personnel qui siègent dans les CHSCT à être plus efficaces. Le CHSCT est un outil syndical original. Il est une aide efficace au service de l’action revendicative spécialisée dans l’amélioration de conditions de travail, dans la protection de la santé et de la sécurité. Le CHSCT a sauvé des vies, il mérite d’être défendu.

L’ancêtre du CHSCT, est le comité de sécurité établit par un décret de 1941 signé du maréchal Philippe Pétain. Il a fallu attendre 1982 et la quatrième loi AUROUX (loi n° 82-1097 du 23 décembre 1982) pour que le CHSCT devienne une Institution représentative du personnel à part entière. Institution délibérative au sujet de ses modalités de fonctionnement et de l’organisation de ses travaux, le CHSCT est devenue un puissant outil au service de la santé et de la sécurité.

Aujourd’hui, le MEDEF aidé par le ministère du travail veut organiser des pressions sur les négociateurs de votre syndicat pour leur faire accepter comme un moindre mal, la dissolution des CHSCT dans une commission du Conseil d’entreprise qui se substituera aux DP, aux CE et surtout au CHSCT. C’est le retour au décret du maréchal Pétain

Derrière la perte de l’autonomie des CHSCT, l’enjeu véritable et la perte de la capacité financière des CHSCT. Comme dans un tour de prestidigitation, miroir aux alouettes, les regards sont volontairement orientés sur la conservation de la capacité des CE et CHSCT à recourir aux expertises externes financées par l’entreprise et sur les différents niveaux d’effectifs donnant droit à une vie syndicale. C’est un leurre ! Les employeurs français n’ont jamais réellement accepté le fait syndical libre. Ils veulent tout maîtriser, surtout les syndicalistes. Leur véritable but est de supprimer l’institution qui menaçait le plus la sécurité judiciaire des employeurs le CHSCT du fait de sa personnalité morale, des sujets traités et de la capacité des CHSCT à agir sur le terrain et à ester en justice. Cet abandon de l’autonomie et de la personnalité civile des CHSCT, c’est en fait la fin de l’obligation de sécurité de résultat en matière de santé, aucune compensation ne pourra réparer ce recul. L’amélioration durable de la productivité des entreprises doit passer par l’amélioration concrète des conditions de travail, par la reconnaissance du rôle des IRP et des syndicalistes en la matière et non par une dérèglementation.

Vous pouvez lire  une analyse détaillée du projet et de ses conséquences faite par un avocat de droit social dans Miroir Social : http://lc.cx/Lo9

La capacité, pour le conseil d’entreprise, de signer des accords collectifs est un autre élément qui devrait empêcher des syndicalistes d’accepter ce grave recul social qui complète la loi sur la représentativité syndicale et qui sera complété par la lourde loi Macron.

A titre individuel et en ma qualité d’expert CHSCT (à une quinzaine de jours de mon départ à la retraite), je suis très touché par ce recul social grave. J’ai lancé une pétition qui a été signée par certains de vos adhérents (je vous joins la liste des signataires). Votre syndicat est porteur de propositions positives aucune ne justifie la fin des CHSCT en tant qu’IRP autonome et spécifique centrée sur la santé et la sécurité. Aussi, je vous exhorte à agir au sein même de votre organisation pour que les négociateurs qui vous représentent, n’acceptent pas cette dilution des IRP dans un quelconque conseil d’entreprise.

Je vous remercie déjà du temps que vous avez bien voulu consacré à mon écoute.

Bien cordialement,
Gérard Brégier.

PS. Je me permets encore de vous adresser le premier chapitre du livre le CHSCT en pratique publié le 8 janvier 2015 par les éditions Eyrolles.

Gérard Brégier
Ingénieur Conseil Prévention Sécurité Environnement
13450 GRANS
http//www.gerard-bregier.fr/

http://urlz.fr/15Xk

10 Commentaires

  1. bugsy
    Posted 14 janvier 2015 at 0:11 | Permalien

    Seuils sociaux : Les inspecteurs du travail CGT répondent au Bureau Confédéral

    Adresse de la commission exécutive nationale du SNTEFP-CGT
    - aux membres du bureau confédéral
    - aux membres de la commission exécutive confédérale
    - aux membres du comité confédéral national
    Paris, le 9 janvier 2015
    Chers camarades,
    Le 24 novembre2014, nous nous étions adressé à vous par courrier suite à la publication des propositions CGT le 13 novembre pour les « négociations interprofessionnelles sur le dialogue social et la représentativité des salariés » – où le MEDEF entend remettre en cause les droits et prérogatives des représentants du personnel et notamment les seuils sociaux, au nom de l’emploi et avec les encouragements du gouvernement.
    Nous nous étions alarmés du fait que, dans ces négociations, la CGT aurait abandonné l’obligation pour l’employeur « d’organiser l’élection des délégués du personnel dans les entreprises de 11 à 49 salariés, et propose d’y substituer une commission paritaire territoriale dont les prérogatives resteraient à définir ». Les DP subsisteraient néanmoins et des élections pourraient « toujours être organisées dans l’entreprise à la demande de deux salariés ».
    Nous écrivions que « l’on passerait d’une d’obligation pesant sur l’employeur à une faculté des salariés de demander à leur patron d’organiser les élections. Dans un contexte de chômage de masse, on imagine sans peine les pressions que subiront ceux et celles qui voudront exercer cette faculté ! ».
    Nous savons que nombre de fédérations, syndicats, unions départementales et unions locales ont soulevé les mêmes problèmes.
    L’actualité confédérale de fin décembre a publié un dossier avec le premier état des négociations en cours. Etaient incluses dans le dossier les dernières propositions du MEDEF qui montrent bien qu’il s’agit pour le patronat de remettre en cause brutalement les droits des représentant du personnel (le fameux « conseil d’entreprise » fusionnant toutes les IRP et marginalisant les syndicats).
    Dans ce dossier figurait également un « argumentaire aux militants » pour expliciter la position de la délégation confédérale qui participe à ces négociations. A sa lecture, cet argumentaire pose plus de questions qu’il n’en résout.
    On y lit page 6 sous l’en tête du chapitre « S’agit il de faire disparaître l’obligation d’élections dans les entreprises pour les moins de 50 ? » la réponse suivante : « Non au contraire non seulement nous ne faisons pas disparaître les obligations assorties aux seuils actuels, mais fondamentalement, nous abaissons le seuil au droit à des DP à toutes les entreprises de moins de salariés ».
    Aujourd’hui l’article L.2314-2 du code du travail dispose que : « L’employeur informe tous les quatre ans le personnel par affichage de l’organisation des élections. Le document affiché précise la date envisagée pour le premier tour. Celui-ci doit se tenir, au plus tard, le quarante-cinquième jour suivant le jour de l’affichage, sous réserve qu’une périodicité différente n’ait pas été fixée par accord en application de l’article L. 2314-27.
    Lorsque l’organisation de l’élection est consécutive au franchissement du seuil mentionné à l’article L. 2312-2, le premier tour se tient dans les quatre-vingt-dix jours suivant le jour de l’affichage. ».
    La CGT est-elle oui ou non pour le maintien de cet article ? Si c’est oui, autant le dire clairement et nettement, même si à juste titre dans nos repères revendicatifs nous demandons le retour à la périodicité de 12 mois.
    En effet, dans les propositions de la délégation confédérale rendues publiques le 13 novembre, il est indiqué que serait instituée un droit à représentation collective pour toutes les entreprises (de moins de 50 salariés) sur toute de demande conjointe « de deux salariés ». Ce n’est donc pas l’obligation telle qu’elle est définie par l’article L. 2314-4 du code du travail cité ci-dessus.
    Cela serait en outre contradictoire avec les dispositions actuelles du code du travail qui, dans la suite logique de l’obligation rappelée ci-dessus, dispose en son article L.2314-4 : « Lorsque, en l’absence de délégués du personnel, l’employeur est invité à organiser des élections à la demande d’un salarié ou d’une organisation syndicale, il engage la procédure définie aux articles L. 2314-2 et L. 2314-3 dans le mois suivant la réception de cette demande. »
    Si l’argumentaire emploie le terme DP pour y assimiler la proposition formulée par la délégation, à savoir l’élection tous les 4 dans les entreprises sans DP de « délégué » territoriaux, extérieurs à l’entreprise, dans une nouvelle instance territoriale à créer dans un périmètre à définir, pour des compétences à définir (donc pas des délégués du personnel au sens des accord de juin 1936 et au sens du code du travail, c’est à dire de délégués du personnel dans l’entreprise ), alors cette position n’est pas conforme à nos repère revendicatifs – outre le fait que chacun peut comprendre qu’entre une institution existante à défendre et un « droit hypothétique » dont tout reste à définir il y a plus qu’une marge.
    Toutes les inquiétudes demeurent donc.
    A propos des repères revendicatifs, l’argumentaire aux militants dispose que les nouvelles propositions de la CGT « s’appuient sur la 3ème résolution du 50ème congrès » et « s’inspirent et prolongent les fiches « Repères Revendicatifs » adoptées par le CCN en novembre 2011 (fiches 17 à 20). »
    Or les fiches dont il est question mettent au contraire l’accent sur le fait de renforcer l’institution existante des délégués du personnel, sur la proximité, sur la présence dans l’entreprise
    Ainsi fiche n° 20 : « Les délégués du personnel doivent être constitués sur les lieux de travail, voire les services ou ateliers » ; « Ils sont de droit dans tous les établissements de 11 salariés ou plus ». Cette même fiche propose pour battre en brèche la résistance des patrons « Obligation pour les entreprises candidates aux appels d’offres sur els marchés publics de prouver le respect de la réglementation du travail notamment en matière de représentation du personnel (idem pour les contrats de sous-traitance) ». Et aussi le « retour aux élections tous les ans pour les délégués du personnel ».
    Pourquoi ce ne sont pas ces propositions qui ont été au centre des propositions de notre délégation ?
    L’argumentaire aborde toute une série d’autres problématiques sur les insuffisances de la loi, les effets de la résistance du patronat, toutes problématiques réelles et importantes, et qui pour certaines peuvent susciter débat.
    Mais peut-on commencer en cédant aux demandes patronales sur une obligation que le mouvement social lui a imposé et qu’il a toujours combattu ?
    A notre avis non. Or la fin de ces négociations approche puisque les dernières séances sont prévues le les 15 et 16 janvier, et il nous paraît important que le CCN du 13 janvier puisse donner un mandat clair à notre délégation.
    Veuillez recevoir nos salutations syndicales et fraternelles,
    Le bureau national du SNTEFP-CGT

  2. lionel mutzenberg
    Posted 14 janvier 2015 at 10:58 | Permalien

    Doucement mes chers Inspecteurs du Travail !
    La question en suspend à la CGT aujourd’hui, après la pénible affaire, Le Paon, est : Etablir une nouvelle ligne réformatrice entre Sarkozy et Thibault, comme pendant la période 2007/2012.
    Une loi de partage des gains ente les deux syndicats les plus représentatifs, et une loi de régression pour les conseils de Prud’hommes.
    Comme en 2008 !
    l’avantage, c’est qu’un tel projet peut être accepté par le Président actuel, et sa majorité de godillots.
    Pas d’alternative mais, de l’alternance !
    Régler comme une montre d’apparatchik.

  3. nunez
    Posted 14 janvier 2015 at 16:51 | Permalien

    Bonjour,

    Messieurs,soit-disant syndicalistes …lorsque vous aurez autant traité de dossiers CHSCT que Gérard Filoche (en faveur des salariés et face aux patrons ),vous vous aurez bonifiés!
    Profitez encore un peu de vos heures syndicales^pour vous former ,car d’ici peu (Loi Macron oblige)vous vous en repentirez de ne pas vous être élevé contre!!
    Un ancien syndicaliste CGT d’ARKEMA dans la fédération de la Chimie

    Raymond Nunez

  4. lionel mutzenberg
    Posted 14 janvier 2015 at 17:40 | Permalien

    NUNEZ – Monsieur Filoche a le tort de pensez qu’il est le seul à avoir affronté le patronat dans les entreprises.
    D’autres étaient dans les entreprises, pendant des dizaines d’années, et ne sont pas obligés de dire amen à toutes les déclarations d’un membre du bureau national de l’ex parti socialiste.
    Gérard Filoche a été un excellent inspecteurs du travail, mais tous ne le furent pas, ce qui n’est pas mon cas; à deux exceptions près.
    Rien à dire dans le domaine du droit du travail, je m’incline; par contre, sur le plan politique, complètement à côte de ses pompes !
    Viré ce Président, ce gouvernement, cette assemblée de godillots; s’éloigner de ce parti de notables qui nous trompe depuis plus de tente ans, pour repartir sur une base saine, réellement de gauche, de préférence.
    Avec, ou sans, les contestataires encartés, ou non.
    Point.
    En 1914, Jean Jaurès, militait contre la guerre, il en est mort; à peine enterré, ses camarades socialistes ont fait l’union sacrée, avec toute la réussite que l’on connaît par nos livres d’histoire.
    Et notre histoire personnelle ne dit pas autre chose.
    Je m’excuse d’avoir de la mémoire, il paraît que les français n’en ont pas.
    Ce qui arrange bien les affaires des hommes d’affaires, et de leur portes serviettes, les personnel politique, en général.
    Un premier ministre de droite soutenue par la « gauche », et applaudie par la droite.
    Si nos Charlie étaient encore en vie, quelle rigolade, dans tous les kiosques, ce matin!

  5. Posted 14 janvier 2015 at 20:17 | Permalien

    Partout sur la planète, chaque intervention militaire décidée par les dirigeants occidentaux renforce et alimente le terrorisme qu’ils prétendent combattre.

  6. lionel mutzenberg
    Posted 15 janvier 2015 at 9:53 | Permalien

    Tout à d’accord ! toutes les interventions des dirigeants occidentaux ont échoué dans le but qu’elles s’étaient données.
    François Hollande à tout faux, même en matière de politique étrangère.
    Et l’assemblée nationale n’est pas plus brillante sur ce sujet.

  7. Posted 15 janvier 2015 at 10:14 | Permalien

    Sondage : Syriza toujours en tête (avec la majorité au parlement)

    Par
    Olivier Okeanos

    Dans un nouveau sondage réalisé par ProRata pour Paron, Syriza arrive en tête avec une majorité absolue au parlement.
    12 janvier 2015 – 9 mots
    211 dernière mise à jour le 12/01/2015

    Le sondage :

    Projection à la Vouli :
    Sondage

    ProRata
    12 janvier 2015

    153
    ΣΥ.ΡΙΖ.Α.
    86
    ΝΔ
    18
    ΚΚΕ
    18
    Το Ποτάμι
    15
    ΧΑ
    10
    ΠΑ.ΣΟ.Κ

  8. Posted 15 janvier 2015 at 19:43 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’a écrit notre camarade Gérard Filoche, je vous invite à lire l’article intitulé « Medef et Gouvernement veulent affaiblir les droits collectifs des travailleurs », disponible à l’adresse suivante : http://www.bastamag.net/Pour-ne-plus-perdre-sa-vie-a-la
    Solidairement.

  9. Posted 15 janvier 2015 at 20:38 | Permalien

    « Je t’en veux vraiment, Charb. »
    Six petits mots dans le numéro de L’Obs du 14 janvier ont
    suffi pour plonger la famille de Charlie Hebdo dans l’une de
    ces violentes querelles qui agitent l’hebdomadaire satirique
    depuis l’affaire des caricatures de Mahomet, il y a bientôt huit
    ans.
    « Je sais, ça ne se fait pas », écrit Delfeil de Ton à la fin d’un long article consacré à
    l’aventure de Charlie et en s’adressant à son « chef », exécuté le mercredi 7 janvier
    avec onze autres personnes. Evoquant un « gars épatant », mais « tête de lard »,
    Delfeil reproche à Charb d’avoir mené sa rédaction à la mort. Un procès qui a fait
    bondir Richard Malka, avocat du journal satirique depuis vingt-deux ans, et
    beaucoup d’autres.
    Delfeil de Ton, 80 ans, chroniqueur à L’Obs depuis 1975, est un des fondateurs de
    Charlie Hebdo. Il était déjà des aventures de Hara-Kiri, puis de Hara-Kiri Hebdo,
    avant de participer à la création du « premier » Charlie, en 1970, puis du
    « deuxième », en 1992. Il s’en était allé au bout de quatre mois – « je m’ennuyais à
    mourir avec Philippe Val », le nouveau patron, racontait-il à l’époque. Pour son
    numéro spécial consacré à la tragédie de Charlie Hebdo, le directeur de la
    rédaction de L’Obs, Matthieu Croissandeau, a donc demandé à son collaborateur
    de raconter aux lecteurs ses souvenirs sur deux pages.
    Delfeil de Ton ressuscite ses souvenirs, croque ses amis, puis en vient à ce numéro
    de Charia Hebdo, que Charb avait décidé de publier, avec les caricatures de
    Mahomet, en novembre 2011. « Quel besoin a-t-il eu d’entraîner l’équipe dans la
    surenchère ? », accuse Delfeil. Peu après la sortie du numéro, les locaux de
    Charlie sont incendiés. Delfeil rappelle ce que son ami Wolinski, même âge que lui,
    en disait à l’époque : « Je crois que nous sommes des inconscients et des
    imbéciles qui avons pris un risque inutile. C’est tout. On se croit invulnérables.
    Pendant des années, des dizaines d’années même, on fait de la provocation et
    puis un jour la provocation se retourne contre nous. Il fallait pas le faire. » Ni
    recommencer, estime Delfeil : « Il fallait pas le faire, mais Charb l’a refait, un an
    plus tard, en septembre 2012. »
    Ce n’est pas la première fois que Delfeil crée la polémique en consacrant sa
    chronique à Charlie. C’était à l’été 2008, lors d’une autre querelle qui avait
    largement dépassé les frontières de la rédaction de L’Obs et les troupes de Charlie.
    Après la publication d’un article du dessinateur Siné sur le mariage du fils de
    Nicolas Sarkozy, que Philippe Val avait jugé antisémite, le directeur de
    l’hebdomadaire avait décidé de licencier le dessinateur (Siné a depuis fait
    condamner Charlie pour préjudice moral et financier, et obtenu en appel
    90 000 euros de réparations).
    « Papier polémique et fielleux »
    Déjà, comme si chacun pressentait qu’une autre partie, plus vaste, se jouait pardelà
    du sort d’une chronique et de dessins, une violente polémique s’était engagée,
    divisant la rédaction de Charlie, les partis de gauche, et jusqu’aux intellectuels. Le
    Prix Nobel de la paix Elie Wiesel avait pris le parti de Philippe Val, comme Bernard-
    Henri Lévy, Elisabeth et Robert Badinter, Pierre Lescure, Elisabeth Roudinesco,
    SOS Racisme et d’autres. En défense de Siné, des dessinateurs comme Rémi
    Malingrey et Lefred Thouron et, au sein de la rédaction, Cavanna (qui évoquait
    en 2011 l’affaire dans son dernier livre, Lune de miel), Willem, Tignous, ou des
    journalistes comme Michel Polac et Sylvie Caster. Mais aussi, dans les colonnes du
    Nouvel Observateur, Delfeil de Ton, qui accuse depuis longtemps Val d’entraîner
    Charlie dans un combat sionisto-islamophobe.
    Avocat de Charlie depuis vingt-deux ans, Richard Malka a envoyé mercredi un
    texto scandalisé à Matthieu Pigasse, l’un des actionnaires de L’Obs (et du Monde),
    qu’il connaît bien. « Charb n’est pas encore enterré que L’Obs ne trouve rien de
    mieux à faire que de publier sur lui un papier polémique et fielleux, s’indigne
    M. Malka. Sur le plateau du “Grand Journal”, l’autre jour, le directeur de L’Obs,
    Matthieu Croissandeau n’avait pas de larmes assez chaudes pour dire qu’il
    continuerait le combat. Je ne pensais pas qu’il le ferait de cette manière. Je refuse
    de me laisser envahir par de mauvaises pensées, mais ma déception est
    immense. »
    D’autres estiment que Delfeil a tort de ressusciter des propos anciens de Wolinski,
    « alors que “Wolin” est toujours resté fidèle à Charb, et se rendait toutes les
    semaines au journal ». « Il s’agit d’une chronique, répond calmement Matthieu
    Croissandeau. Nous avons reçu ce texte, et, après débat, j’ai décidé de le publier ;
    dans un numéro sur la liberté d’expression, il m’aurait semblé gênant de censurer
    une voix, quand bien même elle serait discordante. D’autant qu’il s’agit de la voix
    d’un des pionniers de cette bande. »
    Delfeil, lui, refuse d’en dire davantage. « J’ai refusé de parler aux télés, aux radios,
    à tout le monde. J’ai gardé mon témoignage pour L’Obs, qui l’a d’ailleurs mal titré,
    et je ne suis pas près de l’ouvrir à nouveau sur le sujet. » Il précise seulement, en
    ne citant qu’un nom et en pesant chacun de ses mots : « Jeudi, j’irai aux obsèques
    de Wolinski. »

    source Le Monde.fr

  10. Posted 15 janvier 2015 at 23:09 | Permalien

    QUI parle d’unité nationale, qui pense que quelque chose va changer en bien ? non la finance va en profiter pour accélérer la loi Macron, casser les CHSCT, déréguler le droit du travaiL Ils ont des « phrases » du genre « faire quelque chose pour les banlieues », mais évidemment rien n’en sortira, ils ont déjà donné 41 milliards au Medef pour qu’ils se dorent aux iles Caïmans. IL n’y a plus de sous pour faire autre chose. Ils disent « éducation » mais ils sont incapables de financer des classes à 15 élèves là ou il faut. Ils disent « humaniser les prisons », mais cela fait si longtemps qu’ils le disent et ils mettent l’argent pour les banksters pas contre les gangsters. Ils controlent internet mais pas la fraude fiscale qui nous a volé des centaines de milliards. Ils disent unité nationale, mais c’est pour faire passer la loi Macron plus vite et plus fort. Ils s’auto-félicitent, se lèvent pour chanter la Marseillaise, et d’une voix mâle osent ainsi crier « qu’un sang impur abreuve nos sillons ». Nous avons été 4 millions dimanche 11 janvier et ils nous mis en tête (loin, encadrés, isolés) dun carré de gens notables, qui haïssent Charlie hebdo et qui l’interdisent dans leurs pays. Ils disent « Je suis Charlie » et ils détestaient Charlie, la vie, la fête, le droit de tout dire et de rire : ils veulent que les jeunes prennent l’autocar de troisième classe et pas le TGV. et en même temps, ils se moquent d’eux, ils les incitent à « devenir milliardaires ». La société cruelle, inégale génère des scorpions en son sein : elle les réchauffent, les stimulent,mais c’est rien, la finance n’en a rien a faire, car pendant ce temps la les ‘marges » augmentent. Ils préfèrent ils aiment, ils cultivent des ennemis religieux plutôt que des résistants syndicalistes :y a mille fois plus de reportages sur les jeunes en Syrie que sur les jeunes qui font gréve pour l’emploi.

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