Johanny, Arnaud-Landau, Vacheron… : ces 30 militants qui quittent le Parti socialiste LE PUY-EN-VELAY

Politique

Publié le 31/03/2018 à 09h45

Johanny, Arnaud-Landau, Vacheron... : ces 30 militants qui quittent le Parti socialiste 

Photo d’illustration © Aurelien Morissard

Trente militants de Haute-Loire ont officialisé samedi leur départ du Parti socialiste. Parmi eux des figures locales à l’instar d’Arlette Arnaud-Landau, Laurent Johanny ou encore Raymond Vacheron. Un véritable coup de tonnerre…

« La rénovation du PS est ratée, ce qui oblige à reconstruire la gauche à l’extérieur ». Dans une tribune transmise à notre rédaction, 30 militants de Haute-Loire ont annoncé samedi leur départ du Parti socialiste. Et parmi ceux qui claquent la porte, on retrouve des membres bien connus comme Arlette Arnaud-Landau (ancienne maire du Puy, vice-présidente de la Région Auvergne), Laurent Johanny (chef de l’opposition au conseil municipal du Puy, conseiller communautaire) ou encore Raymond Vacheron (ancien militant syndical). Selon eux, ce PS qui ne change pas se condamne à mourir… « Nous avons donc logiquement décidé de quitter le Parti socialiste, ce qui n’est pas sans quelques déchirements, et de nous consacrer à la refondation d’une gauche unie, progressiste, prête à affronter les défis de ce vingt-et-unième siècle, en ayant analysé le passé, la réalité du monde actuel ».

« Nous avons tiré la sonnette d’alarme, mais sans résulat »

Ils en expliquent les raisons dans une tribune intitulée « Pourquoi nous quittons le Parti socialiste. « Cinq années de présidence de François Hollande, piétinant nos valeurs fondamentales sociales et économiques, ont conduit à une défaite sans précédent de la gauche.(…) Pendant 5 ans, aux côtés de certains députés, minoritaires mais loyaux vis-à-vis de nos électeurs, nous avons tiré la sonnette d’alarme, tant à l’assemblée que dans le parti, rappelé sans relâche les engagements pris par François Hollande, mais sans résultat. Lors des dernières élections présidentielles, nous avons vu nombre de responsables socialistes trahir honteusement leur parole (…) ».

« Une absence de remise en cause »

Et de revenir sur l’élection jeudi d’Olivier Faure en tant que premier secrétaire du Parti : « Les électeurs nous ont abandonnés, en masse, comme les militants. Le Parti Socialiste est passé de 150 000 adhérents à moins de 40 000. Le résultat du vote récent pour le Congrès du Parti Socialiste est clair. C’est, pour les trois quarts des votants, la continuité, sans tirer le bilan des dérives passées. Si nous avons observé avec intérêt les idées portées par Emmanuel Maurel dernièrement, son score dit bien la sclérose de l’appareil du parti. En Haute-Loire, le score « poutinien » de Stéphane Le Foll démontre l’absence totale de remise en cause de la tête de la fédération et, pire, sa compatibilité avec la politique menée par Macron ».

Et maintenant ?

La question de la destination de ces désormais anciens du PS se posent même si Laurent Johanny appelle à « transcender les appareils pour se consacrer à la refondation d’une gauche unie, progressiste,prêt à affontrer les défis ». Et le communiqué de préciser : « Comme nous le faisions hier à l’intérieur du PS, nous continuerons à participer à toutes les initiatives d’échanges, d’actions, de construction, en s’efforçant de dépasser les stériles combats d’appareils. La question centrale n’est pas de savoir qui apparaîtra sur l’affiche, mais bien d’élaborer les bases d’une offensive collective, constructive, imaginative, face à la destruction massive des conquis sociaux et des droits démocratiques et aux enjeux sociétaux de demain ».

 

Les 30 militants de Haute-Loire à avoir signer cette tribune :  Arlette Arnaud-Landau, Sylvie Berodias, Clémence Borel, Christian Bourquard, Sabine Chirol, Franck Cortese, Annie Coste, Irène Dufeutrelle, Jacques Floquet, Françoise Givers, Geneviève Grolleau, Agnès Hay, Laurent Johanny, Christian Lafond, Didier Luce, Jean-Pierre Mahaie, Jean-Paul Maisonnial, Sarah Marcon, Sébastien Marcon, Martine Pierron, Gaston Raveyre, Michèle Robert, Michel Roche, Gérard Roqueplan, Fernand Rosier, Andrée Roussel, Catherine Teyssonneyre, Raymond Vacheron, Paul Valette, Emmanuel Wiederhold.

 

 

4 Commentaires

  1. Dominique Babouot
    Posted 1 avril 2018 at 12:33 | Permalien

    comme d’hab sur ce site ou autrefois on avait une ligne politique claire et continue, on met en avant ceux qui « partent » sans parler de « là ou ils vont aller »

    Et pour cause ou bien ils ne savent pas ou ils vont aller pour beaucoup!

    Ou ils ne sont pas d’accord entre eux sur la destination entre les différents groupuscules qui se reforment!

    Au lieu de vous acharner à détruire jusqu’à la dernière pierre ce qui reste vous feriez mieux d’aider ceux qui savent qu’il n’y a absolument rien en de hors à reconstruire comme on le fait en haute-garonne, mis à part vos semblables ultra-minoritaires, grand bien leur fasse, on fera sans eux!!!!!

  2. Posted 1 avril 2018 at 12:55 | Permalien

    il y a toujours une ligne politique, la meme, un programme social et l’unité de la gauche, développée, illustrée dans D&S depuis 25 ans

    ce qui a changé c’est que la majorité de la gauche en 2012 était derrière le PS,
    elle est aujourd’hui manifestement et majoritairement en dehors du PS,
    mais… il reste à unir la mosaïque de cette gauche en un nouveau grand parti de gauche pluraliste, démocratique, social.
    sinon elle échouera aussi
    Commençons par un comite de liaison permanent de la gauche, des 12 organisations et partis qui soutiennent le combat des cheminots et de tous les grévistes d’avril

    ceux qui partent au Puy ? (et partout !) ceux là vont a GDS, pour la majorité avec Raymond Vacheron

    les forces de GDS ? un « grand envoi », c’est destiné à 130 000 adresses mel collectées par nous depuis des années
    et un envoi régulier de la lettre hebdomadaire de D&S c’est à 35 000 exemplaires identifiés et connus de nous,
    les adresses que nous avons fidélisées sour une forme ou une autre (un appel, une signature, un abonnement, une correspondance, une réunion, un achat de livres, etc…)
    mais D&S n’a que 4 000 abonnés papier payants,
    et le nombre de militants engagés réels constants cotisants est en-dessous de cela,…
    ne racontez pas d’histoires, c’est exactement pareil pour Générations, FI, EELV, etc…
    des « clicks » ne sont pas des militants, nous ne sommes pas du tout des « appareils » de masse alimentaires, concurrents avec le PS
    et nous ne le serons pas, nous serons même re-dépassés.. si nous ne nous unissons pas vite sur la base de nos actions unitaires,
    si nous ne savons pas bâtir,
    un front
    puis une maison commune,
    commençons par un « comité de liaison permanent »… et d’abord des communiqués, des tribunes, des conférences de presse, etc.

    au PS pour le moment, il ne reste que des alimentaires, des droitiers ou des aigris inactifs, aucune vie réelle, aucune prise en dehors des réunions auto-congratulatoires sectaires internes
    l’absence de ligne, elle est chez Faure,
    il sera impossible de reconstruire avec des mots creux, comme ceux qu’il débite tout azimut :
    il faudra trancher : oui ou non hausser les salaires et baisser les dividendes, oui ou non contrôler les licenciements ou les faciliter ?
    Sans trancher cela, aucun avenir autre qu’une version bis du parti radical….

  3. Posted 1 avril 2018 at 13:28 | Permalien

    Chères amies, Chers camarades,

    Après les votes pour élire notre Premier Secrétaire National, Olivier FAURE , pour élire les premiers(ères) secrétaires fédéraux et les secrétaires de section, les militants(tes) s’interrogent à la veille de notre congrès d’Aubervilliers.
    Interrogations relatés dans l’article du Monde du 29 mars ci-dessous. Comme je l’ai écrit dans mes précédents mails, le PS est un parti en crise, sans ligne politique directrice. On ne sait pas où l’on va ? Et au congrès d’Aubervilliers, on s’attend à tout, au vu de ce qui s’est passé dans les Bouches du Rhône.

    La question centrale est quelle alliance pour les prochaines échéances électorales locales. Certains penchent clairement pour une alliance avec les représentant(e)s locaux de la France en Marche, suivant l’exemple de notre ex-1er secrétaire fédéral13, qui avait appelé à voter Macron dès le premier tour à la Présidentielle de 2017. Ils sont prêts à soutenir, s’il se présente, Christophe CASTANER. D’autres socialistes sont pour une alliance discrète avec une partie des « républicains indépendants », Comme RENAUD MUSELIER, en couple avec notre camarade Samia GALHI.

    Vous constatez que peu de responsables socialistes des Bouches du Rhône reprennent l’orientation, qui nous a permis de remporter de nombreuse victoires électorales, c’est à dire la ligne de l’UNITÉ DE LA GAUCHE ET DES ÉCOLOGISTES sur la base d’un programme de gouvernement. L’UNITÉ ROUGE, ROSE, VERTE nous permettra de rassembler de nouveau le peuple de gauche, les salariés qui ont été déçu par le quinquennat de François HOLLANDE.

    Nous devons donner un débouché politique aux luttes qui se développent de nouveau, car nous prenons tous conscience, de la réalité des politique libérales de Macron et de son gouvernement. Les retraités, les salariés, les cheminots, les étudiants, les lycéens, les chômeurs… voient leurs conditions de vie se dégrader. MACRON mène une politique de droite, ultra-libérale, s’attaquant à nos droits, à nos acquis, en essayant de nous diviser.
    Exemple sur la gratuité des transports ferroviaires pour les cheminots. Cela est vrai sur certains parcours, à certains jours, à certaines heures pour eux. Mais le gouvernement oublie de dire que les parlementaire ont la gratuité tous les jours, à toutes les heures et en 1ére classe. Même quand leur mandat est terminé. Est-ce un privilège pour nos élus de la république, qui disposent déjà d’une voiture de fonction avec chauffeur ?

    LE PARTI SOCIALISTE S’IL VEUT SE REDRESSER DOIT DÉFINIR CLAIREMENT UNE ORIENTATION D’OPPOSITION AUX POLITIQUES DE MACRON. IL DOIT SE BATTRE POUR L’UNITÉ DE LA GAUCHE ET DES ÉCOLOGISTES, MÊME SI MÉLENCHON N’EN VEUT PAS (LA TAMBOUILLE SELON LUI). MAIS SES MILITANTS ET SYMPATHISANTS SONT RÉALISTES ET ILS SOUHAITENT DANS LEUR MAJORITÉ CETTE UNION.ILS SAVENT QU’AUX MUNICIPALES DE 2020, ILS NE POURRONT PAS Y ALLER SEUL. CE SERAIT CATASTROPHIQUE POUR TOUS !

    Jean-Paul NAIL. Ex-membre du CF13. Membre de la section 312. Correspondant13 de la revue socialiste  » Démocratie & Socialisme »

  4. Posted 1 avril 2018 at 13:30 | Permalien

    Rien ne sert de faire l’autruche.

    A l’issue du congrès de Toulouse en 2012, la M3 et la M4 pesait 25% à eux deux. Nous aurions pu travailler à la construction d’une gauche socialiste démocratique, sociale et écologique. Qu’on-t-ils fait de ce potentiel ? Rien ! Ils n’ont cessé de poignarder toutes les initiatives pour une unité politique des courants jusqu’à l’élimination de Gérard dont ils craignaient l’éloquence et la popularité. Résultat : ils ont laissé partir les militants par wagons, sclérosant l’aile gauche dans une guerre de position fratricide sans aucune vision stratégique. Il ne faut pas tout mettre sur le dos de l’aile droite. Si nous avions eu une gauche socialiste unie, combative et inspirée, rassembleuse, nous n’en serions pas là. Au final, c’est Hamon sorti du gouvernement qui a occupé le néant politique laissé par Maurel et Lienemann pendant 5 ans (on n’est pas obligé de partager toutes les orientations de Hamon mais au moins il a essayé de faire bouger les lignes aux primaires, un peu tardivement certes, mais cela montre bien qu’il y avait un potentiel à la rénovation du PS toutes ces années).
    Voila le bilan de Maurel et Lienemann : un misérable 12% au dernier congrès et Olivier Faure soutenu pas Le Foll à la direction, quand Corbyn et Senders ont réveillé leurs partis. C’est ce qu’appelle Maurel « diriger son courant », autrement dit se placer en tant que député européen et tuer toute vitalité militante au sein de la gauche socialiste.

    On ne peut plus faire de la politique ainsi (si on peut encore appeler ça faire de la politique). Il faut être lucide, tout au moins au sein du Conseil national de GDS. Il nous faut maintenant rassembler les militants sincères qui ont mené la bataille jusqu’au bout au PS. Ils méritent le plus grand respect mais conduit pas Maurel et Lienemann, c’est le désastre assuré. Est-ce que c’est être sectaire, est-ce que c’est maugréer, que de rapeler les vérités essentielles que chacun doit avoir en tête pour la refondation prochaine de la gauche ? La folie, c’est de reprendre les mêmes et de s’attendre à des résultats différents.

    F

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