La proposition 22 de Uber

Au boulot n°517  chaque semaine lisez la chronique Humanité Dimanche, 11° année

 

La « proposition 22 » a été adoptée en Californie par référendum le 3 novembre 2020 : Uber a dépensé là-bas 200 millions de dollars pour faire adopter son système de dérégulation anti-salariat. Ceux qui s’y opposaient jusque-là, et avaient marqué d’énormes points en défense du statut de salarié (garantie aux employés de congés maladie, du paiement d’heures supplémentaires et accès à une assurance-chômage) n’ont disposé que de 20 millions de dollars pour y résister et ont été battus. Les chauffeurs et autres auto entrepreneurs en Californie sont redevenus corvéables à merci sans droit ni loi protectrice.

Comme quoi il faut se méfier des referendum sur des questions biaisées.

L’avocat Tony West qui a gagné ce vote réactionnaire est conseiller de Kamala Harris, et un certain Matt Olsen d’Uber Technologies a été recruté dans l’équipe de transition de Joé Biden. Uber souhaite, après les Etats-Unis, « changer la norme dans le monde entier ». Alexandria Ocasio-Cortez, députée de gauche, a alerté ses électeurs à New York sur le danger des « représentants venus de la Big Tech dans l’équipe Biden, ce qui va avoir un effet incroyablement dommageable sur les droits et le monde du travail»

Il ne faut pas prendre cela à la légère. Nous le répétons : nous savons que le principal soutien de Uber en France n’est rien moins que Macron : le point n°1 de son programme de campagne en 2017 était « la suppression des cotisations sociales », il plaidait dans son livre Révolution pour une « société post-salariale » « sans statut ».

La grande bataille mondiale de défense des droits du salariat est relancée, question centrale de la lutte des classes. Le salariat a de l’avance encore, il représente 54 % des actifs dans le monde et 88 % en France. Mais dans notre pays, il a reculé de 2 points ces trois dernières années, l’ubérisation  rampe. D’ailleurs maintenant il y a 16,6 % de pauvres parmi les « indépendants » contre 5,9 % parmi les salariés.

C’est clairement un enjeu de civilisation.

Gérard Filoche

 

20 Commentaires

  1. 1956
    Posted 21 novembre 2020 at 17:15 | Permalien

    https://www.xerficanal.com/economie/emission/Alexandre-Mirlicourtois-Le-teletravail-accelere-l-uberisation-des-cadres_3749114.html

  2. Posted 22 novembre 2020 at 20:06 | Permalien

    Déterminé à engager une dynamique citoyenne et à rassembler autour d’un projet et d’une candidature écologiste, Europe Écologie Les Verts a adopté ce dimanche 22 novembre les modalités de la feuille de route pour la présidentielle 2022, qu’il soumettra aux partis partenaires du pôle écologiste.

    > L’urgence climatique, la crise économique, demandent un changement de paradigme. Pour se mettre en capacité de gagner, EELV engage dès à présent une construction collective du projet et de la candidature de l’écologie politique.

    > EELV propose ainsi la mise en place d’un comité de pilotage de la campagne des législatives et de la présidentielle à ses partenaires du pôle écologiste et souhaite dès maintenant engager le travail sur le projet.
    >
    > L’élaboration du projet et la désignation du ou de la candidat.e seront ouverts à tou.te.s les citoyen.nes, dès lors qu’ils adhèrent à une charte de valeurs écologistes, et qu’ils versent une participation à prix libre à partir de 1 euro.

    > Le scrutin aurait lieu avant le 30 septembre 2021 et pourraient s’y présenter les candidat.e.s ayant recueilli les parrainages des membres du Conseil du pôle écologiste, composé de délégué.es des formations partenaires.

    > Si les écologistes donnent pour l’heure priorité à la gestion de la crise sanitaire, ils préparent d’ores et déjà l’avenir et l’alternance nécessaire à Emmanuel Macron en 2022. Celle-ci ne saurait se construire sans un rassemblement des écologistes, des gauches et des mouvements citoyens avec qui nous défendons l’émergence d’un nouveau modèle de développement respectueux des libertés, porteur de justice sociale et environnementale.

    > Forts de cette feuille de route, les écologistes ouvriront dès la semaine prochaine le dialogue autour de leurs propositions avec leurs partenaires du pôle écologiste.

    > EELV leur proposera également d’élaborer un processus de création, en plusieurs étapes, d’une nouvelle force de l’écologie politique destinée à accueillir toutes celles et ceux prêt-es à s’engager pour porter les écologistes aux responsabilités les plus hautes.
    >
    > Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles

  3. Posted 24 novembre 2020 at 11:59 | Permalien

    022
    Comment se préparer pour 2022

    Les appels se sont multipliés pour qu’acollux élections présidentielles, un candidat de gauche puisse y faire bonne figure et peut-être même l’emporter.
    J’entends beaucoup d’interrogations sur les difficultés à construire une candidature unique de la gauche pour 2022.
    Pour l’instant rien n’empêchera tous les partis de se placer avec un ou plusieurs candidats. La période à venir sera donc celle de la multiplication des candidats.

    Il faut admettre que si la question d’une candidature unique de la gauche est peu probable à court terme, elle n’est pas pour autant impossible, mais elle ne trouvera un chemin éventuel
    que dans la période des quelques mois qui précéderont les élections. Au moment où on verra ce que la situation nous réserve encore comme surprise. Et on vérifiera si le piège macron- le pen peut encore fonctionner. Et l’opinion en exprimant ses préférences par rapport aux candidats en lice pourra faire pression pour les regroupements possibles.

    Que pouvons-nous faire d’ici là ?
    Travaillons à définir un programme de gouvernement unitaire sur des engagements à la fois alternatifs et réalistes. A l’exemple du programme du Front populaire en 1936, dans une période où la droite et l’extrême droite étaient fortes et menaçantes. Préparons les législatives de 2022 autour d’un programme de gouvernement et des candidatures qui le soutiendront. Ce programme permettra de redonner confiance à celles et ceux qui veulent s’engager. Il pourra élargir l’assise des mouvements divers de la gauche et il permettra d’envisager autrement les possibilités d’une candidature de gauche aux présidentielles.

    gustave massiah
    _________________

  4. Posted 24 novembre 2020 at 17:20 | Permalien

    Bonjour,

    Vous trouverez en pièce jointe le texte d’une tribune que nous souhaitons publier sous huitaine.

    La multiplicité des candidatures possibles pour 2022 interpelle. Rien n’est inéluctable si on part des contenus, des propositions.

    Un rassemblement est possible à partir des revendications du mouvement social, de celles du regroupement « Plus jamais ça » avec les organisations et associations qui en sont membres, et de celles de « la Convention climat », du « temps des communs », de l’appel « 2022 en commun », du « CNNR », des Gilets jaunes et autres appels proches. Il doit aussi inclure toutes les forces et courants politiques le souhaitant et rester ouvert à tou.t.es.

    Quand la situation le permettra, pour discuter des grands axes, affiner, compléter, mettre en œuvre les propositions à tous les niveaux (du local au global), il sera nécessaire de constituer des collectifs partout.

    Cette méthode préfigure une démarche de constituante, pour sortir de la 5e République : la construction d’un mouvement citoyen qui, seul, peut permettre de changer nos vies et de répondre aux défis sociaux, écologistes et démocratiques.

    Agissons sur les questions urgentes et donnons-nous le temps nécessaire avec l’objectif de parvenir à un contrat de législature !

    La tribune est intitulée « Le temps est venu – Contribution pour une plateforme commune ».

    Il s’agit de mettre en débat des propositions.

    Si vous partagez les grandes lignes de ce texte vous pouvez retourner votre signature à l’adresse suivante : Le_temps_est_venu@mailo.com

    Vous pouvez joindre une contribution, une remarque, un commentaire sur une ou plusieurs des propositions avancées par cette tribune-contribution.

    Nous publierons propositions, commentaires, contributions en multipliant les canaux de débat via internet (http://ensemble-tout-est-possible.org/) et les réseaux sociaux.

  5. Posted 25 novembre 2020 at 11:18 | Permalien

    Personne n’est dupe.
    Mais Faure a dit les mots justes et il faut le prendre au mot.
    « Si Mélenchon doit être candidat, c’est au travers d’une candidature collective. »
    « S’il y a des désaccords, ils doivent être tranchés publiquement par un vote démocratique populaire. »
    « Rassemblons-nous d’abord sur les idées et désignons ensuite le candidat pour les porter. »

    Dire qu’Olivier Faure organise la division est contreproductif.
    Il est évident que Faure ne veut pas de Mélenchon, pas plus que Bayou ne veut de Mélenchon.
    Pour être honnête, personne à gauche ne veut plus de Mélenchon, même Roussel ne veut plus de Mélenchon.
    La question n’est pas là. Il faut construire le cadre unitaire auquel chacun sera obligé de se conformer.
    Et pour l’instant, ce n’est pas Mélenchon qui le propose.

    Nous avons tout intérêt à valoriser cette stratégie du PS qui est aussi la nôtre et le seul moyen d’obliger Mélenchon à participer au rassemblement de la gauche.
    Olivier Faure vient, une fois de plus, apporter un démenti cinglant aux mensonges de Mélenchon, qui ne cesse de répéter partout que le PS est en train de choisir son candidat pour justifier la sienne. On ne peut pas faire de politique en calomniant ses concurrents.

    Quant aux écologistes comme force motrice à gauche depuis 2017, il y aurait beaucoup à redire. Ils ont soutenu la taxe carbone et dénigré les gilets jaunes au plus fort de la contestation anti Macron. On a connu mieux comme force motrice. Il n’y a donc pas d’exclusive avec les futurs partenaires à gauche. Il faut s’appuyer sur toutes les velléités unitaires.

    Amicalement,

  6. Posted 25 novembre 2020 at 20:41 | Permalien

    Voici la traduction (effectuée par Mathieu Schneider) d’un article paru dans l’hebdomadaire allemand Die Zeit le 12 novembre dernier.
    BIENVENUE EN ABSURDISTAN !
    OU AU PAYS D’UBU, ROI AUTORITAIRE.
    Des attestations pour sortir de chez soi, plus le droit qu’à un simple jogging autour du pâté de maison, des agents de sécurité pour interdire d’acheter des jouets : le verrouillage de la France est si répressif que même les règles les plus sensées tombent en discrédit.
    Lorsque Betty Bellion-Jourdan est sortie de la mer il y a quelques jours à Biarritz, dans l’ouest de la France, quatre policiers l’attendaient.
    La femme de 93 ans avait bien le droit de s’asseoir sur la plage, mais pas de nager dans l’eau. Confinement oblige. Depuis des décennies, la vieille dame fait son crawl tous les jours dans l’Atlantique, même pendant la saison hivernale. Cela lui permet de soulager sa neuropathie aux jambes.
    « Aucun spécialiste, aucun massage ne me guérit mieux que la mer », déclare Mme Bellion-Jourdan. Et le policier de se contenter de répondre, comme on peut le voir dans cette vidéo : « Selon l’article 46 du décret 20-10, la pratique des sports nautiques est interdite ». Mme Bellion-Jourdan devra s’acquitter d’une amende de 135 euros si elle s’approche à nouveau de la mer.
    Le déploiement de policiers pour une poignée de personnes âgées sur les kilomètres de la plage de Biarritz est l’une des conséquences des nombreuses mesures autoritaires prises par le gouvernement de Paris pour lutter contre la pandémie.
    Les citoyens doivent présenter une attestation dûment signée (par eux) chaque fois qu’ils quittent la maison, pour justifier le motif de leur sortie.
    Par exemple, une attestation pour emmener les enfants à l’école, une deuxième pour aller à la pharmacie chercher un sirop contre la toux, une troisième pour acheter sa baguette, une quatrième pour aller travailler.
    Les Français sont aussi limités dans leurs déplacements : ils ne sont autorisés à faire du sport que pendant une heure par jour, et seulement dans un rayon d’un kilomètre. Les randonnées, le vélo ou la natation sont donc impossibles.
    Cela conduit à ce que les joggeurs s’entassent dans les rues au lieu de prendre leurs aises dans la nature. Et à ce que – comme le supposent les médecins – les gens ne respectent plus les règles de bon sens, dont les « gestes barrières », et continuent de se faire la bise.
    Une étude récente le confirme : « Plus de 60 % des Français disent qu’ils ne suivent plus les règles, soit deux fois plus que lors du premier confinement. Une personne sur deux dit être plus triste depuis le début du reconfinement. »
    Ce jeudi soir, le Premier Ministre Jean Castex annoncera les règles pour les semaines à venir. Les règles resteront probablement inchangées, commentent par avance quelques membres du gouvernement.
    Pourtant, la confiance de la population française dans son gouvernement est la plus basse de toute l’Europe.
    Deux personnes interrogées sur trois ne pensent pas que le président Emmanuel Macron soit en capacité de permettre au pays de traverser la crise sanitaire.
    Car le bilan français est catastrophique : si le pays voisin a choisi l’une des réponses les plus autoritaires à la crise de la covid au printemps et aujourd’hui encore, le nombre de morts est désormais proportionnellement plus élevé qu’en Suède, où les mesures sont très légères.
    « ON DEVIENT TRES VITE UN HORS-LA-LOI »
    Il y a deux semaines, Macron a annoncé un confinement d’au moins quatre semaines. Seuls les supermarchés et les pharmacies sont ouverts, les petits commerces comme les librairies ou les magasins de chaussures sont fermés.
    Contrairement au premier confinement du printemps, de nombreux clients et détaillants ont protesté contre le gouvernement, et certains maires ont même pris des arrêtés autorisant tous les petits commerces à ouvrir.
    Mais le gouvernement a réagi en décidant seul d’une interdiction supplémentaire : dorénavant, les supermarchés ne sont plus autorisés à vendre de livres, de jouets, de vêtements et de chaussures. Ils ont eu le choix entre placer des panneaux d’interdiction ou poster des vigiles devant les bottes d’hiver ou les étagères avec les ours en peluche, afin que les clients n’achètent rien de ce qui est interdit.
    L’opposition, tant de gauche que de droite, a critiqué ces règles en les qualifiant de « décisions autocratiques sans sens ni fondement ».
    La philosophe et auteure Aïda N’Diaye commente : « On préférerait en rire, mais on est arrivé à une absurdité dangereuse ».
    La professeure trouve même dangereux le principe de remplir des attestations : cela instille dans l’esprit des gens l’idée d’un autocontrôle permanent et le réflexe de devoir se justifier devant l’État. « On devient très vite un hors-la-loi. Il suffit de se promener sans chronomètre. »
    Macron avait présenté les attestations comme inévitables dans son discours pour le nouveau confinement, sans en donner les raisons.
    Pour A. N’Diaye, cette politique répressive conduit à l’exact inverse de ce qui était souhaité. Les adultes sont traités comme des enfants. Par conséquent, les adultes réagissent comme des enfants : ils cherchent par tous les moyens à contourner les règles, y compris celles qui sont sensées, comme par exemple garder ses distances. « Je vois des foules de gens dans la rue sans distance, mais avec plein d’attestations. »
    LA POLITIQUE DE CRISE DE MACRON EST QUASIMENT MONARCHIQUE
    À cela s’ajoute que la France n’a aujourd’hui guère d’opposition audible, à l’exception du Rassemblement National, le parti d’extrême droite.
    Ni les conservateurs ni les socialistes n’ont suffisamment de charisme pour faire quoi que ce soit contre les sorties en solo de Macron.
    La politologue Chloé Morin, qui a conseillé d’anciens premiers ministres français, vient d’écrire un livre sur la façon dont les décisions technocratiques sont prises au Palais de l’Élysée – une publication que beaucoup de gens lui ont déconseillé car elle pourrait ruiner sa carrière.
    C. Morin voit dans la politique de crise de Macron une « apathie démocratique ».
    Elle prédit qu’à long terme, le Rassemblement national d’extrême droite profitera des décisions prises en solitaire au sommet de l’État.
    « La chef de son parti, Marine Le Pen, réussit à mobiliser ses partisans contre l’élite car il existe un système opaque auquel les gens ordinaires ne se sentent pas associés et qui va à l’encontre de leurs intérêts. »
    Les hauts fonctionnaires et les conseillers de Macron sont tous issus de l’ENA, une école d’élite qui se caractérise par son uniformité.
    Ce sont pour la plupart des hommes issus de familles parisiennes aisées dont les pères étaient également de hauts fonctionnaires.
    C. Morin les appelle l’ « aristocratie ».
    Ils vivent en-deçà de la réalité et des évidences. Ils sont incapables de comprendre à quel point il est insupportable pour une famille de cinq personnes vivant dans un appartement de trois pièces en banlieue de n’avoir le droit de sortir qu’une heure par jour seulement.
    En fait, la politique de crise de Macron est presque monarchique. Les grandes décisions sur le confinement ou le couvre-feu sont prises au sein d’un « conseil de défense », dans lequel siègent un certain nombre de ministres, de fonctionnaires et d’agents administratifs.
    Le Parlement n’a pas son mot à dire et ne vote sur rien.
    « Une poignée de personnes décident en secret si le pays sera fermé, sans aucun contrôle », dit C. Morin.
    À la fin, le président de 42 ans annonce ses décisions sur les principales chaînes de télévision, sans qu’aucune question ne soit autorisée.
    L’état d’urgence sanitaire est en place depuis cinq mois et donne au gouvernement des pouvoirs si étendus que la Ligue des droits de l’homme, une ONG qui a remporté de nombreux succès dans les tribunaux de droits civils, déclare aujourd’hui : « Nous ne pouvons pas intenter de procès contre les règles de confinement en France parce que l’état d’urgence permet tout. »
    CHACUN SA COMBINE
    Le conseil scientifique avait toutefois demandé au gouvernement de Macron d’impliquer davantage les citoyens dans les décisions de grande envergure prises pendant la crise. Jusqu’à présent, il ne l’a pas fait.
    Mais certains maires tentent de contrer la toute-puissance parisienne. Le maire écologiste de Grenoble, une commune de 160 000 habitants au cœur des Alpes, a convoqué un conseil composé de citoyens choisis au hasard : 120 hommes et femmes de tous âges qui peuvent faire part de leurs préoccupations et discuter de la manière dont les règles de confinement peuvent être améliorées, même s’il y a en réalité peu de marge de manœuvre au niveau local.
    Lors d’une première réunion le week-end dernier, le groupe a discuté de la manière dont les personnes seules en situation de confinement peuvent être aidées et comment elles peuvent continuer à faire du sport.
    Partout dans le pays, les gens cherchent à contourner les règles édictées depuis Paris : ils remplissent leurs attestations plusieurs fois par jour.
    Les coureurs finissent par se croiser sur des chemins de traverse, sachant très bien, l’un l’autre, qu’ils sont en tort aux yeux de la loi.
    Dans les supermarchés, les employés sortent les jouets de derrière les barrières. On peut aussi acheter ses Legos ou ses poupées sur Internet et les récupérer ensuite à la caisse.
    Quant à Betty Bellion-Jourdan, notre nageuse, elle a reçu de son médecin Guillaume Barucq un certificat attestant qu’elle doit faire de la natation pour sa santé.
    « Dans la mer, le risque de contamination est nul. Et nager, c’est gratuit et cela maintient en forme », explique le docteur Barucq.
    Dans son cabinet, il reçoit de plus en plus de patients dépressifs et physiquement affaiblis.
    Tout le monde a besoin de faire du sport pour renforcer son système immunitaire, y compris contre le Covid.
    « Dans quel genre d’État vivons-nous, pour que des personnes âgées qui nagent soient tirées de l’eau par une brigade de police ? », s’interroge le médecin.
    Entre-temps, la Ministre des sports a clairement indiqué à Paris que les personnes souffrant de maladies chroniques pourraient continuer à faire du sport. Mais pour cela, tout le monde, y compris Mme Bellion-Jourdan, aura besoin d’une nouvelle attestation.

  7. Posted 26 novembre 2020 at 16:47 | Permalien

    Bonjour,

    Ce texte n’a rien, même sommairement, d’une analyse marxiste. Il ne suffit pas de citer Marx pour que l’analyse soit marxiste. Quant à y voir un plaidoyer en faveur de l’islamo-gauchisme, il faudrait préciser : un plaidoyer en faveur de la dénonciation du terme (un oxymore imbécile mais dangereux) ou un plaidoyer en faveur de l’utilisation de ce terme ?

    Quant ont lit se texte avec un peu d’attention, il n’est pas difficile de se rendre compte qu’il n’a aucune cohérence.

    L’axe de l’article est :  » autant, il est faux d’affirmer que la masse des militants et intellectuels de gauche ont consciemment « misé » sur l’islamisme comme force politique, autant on peut considérer qu’ils ont longtemps manifesté à son égard, une forme d’indulgence »

    Il commence pourtant son article en écrivant, à propos des services d’ordre des organisations anarchistes et trotskistes qu’ils avaient été capables d’expulser du cortège des manifestations pro-palestiniennes les partisans du djihad et à l’extrême-droite radicale et qu’ils avaient, aujourd’hui, la nostalgie de l’époque où ils avaient les moyens de le faire. Étrange façon de « miser » sur l’islamisme ou même de manifester de l’indulgence à son égard…

    Il continue en citant Daniel Bensaïd qui affirmait (en 2005) que les dirigeants anticolonialistes de jadis avaient été remplacé par des « profils inquiétants » : « Ben Laden, Zarkaoui ou Molah Omar ». Jean Birnbaum reconnait donc que Bensaïd ne « misait » pas sur l’islamisme et n’avait aucune indulgence à son égard.

    Il continue en citant Gilbert Achcar : « L’intégrisme islamique, en règle générale, a crû sur le cadavre en décomposition du mouvement progressiste ». Une autre façon de dire que Achcar, lui non plus, ne « misait » pas sur l’islamisme et n’avait pas la moindre indulgence à son égard.

    Les services d’ordre des organisations trotskistes, Bensaïd et Achcar, chacun à leur manière, se sont prononcés, selon Jean Birnbaum, contre l’intégrisme. Cela va donc totalement à l’encontre de la thèse qu’il défend.

    Mais alors, où est la « masse des militants de gauche qui ont manifesté à l’égard de l’islamisme radical, une forme d’indulgence » ?

    Les pieds rouges ? Il s’agit d’une poignée de militants (absolument pas représentatifs de « la masse des militants de gauche ») qui ont essayé, à juste titre, de faire en sorte que, après l’indépendance durement gagnée en 1962, la révolution algérienne transcroisse en révolution socialiste. C’étaient des gens formés politiquement et qui n’avaient aucune illusion : ils avaient lu les textes du FLN et savaient, dès le congrès de la Soummam d’août 1956, l’importance de la religion musulmane (afin de se lier aux masses) pour cette organisation. Jean Birnbaum ne semble pas avoir plus de connaissances historiques que sociologiques et il ne comprend pas que les « pieds rouges » se sont vus marginalisés non pas par les islamistes mais par la bureaucratie du FLN, déjà cristallisée sous Benbella et qui triomphera avec le coup d’État du chef d’État-major de l’armée algérienne, Houari Boumédiène, en 1965.

    L’Iran ? Une partie de l’extrême-gauche a été attentive, à juste titre là encore, à l’évolution de la révolution iranienne de la fin des années 1970. Mais, à part Michel Foucault, l’extrême-gauche a très vite compris que les mollahs avaient écrasé la révolution.

    « Tout ce qui bouge est rouge » ? Ce slogan de 1968 était, selon Jean Birnbaum bien connu. Je doute qu’il ait été aussi connu que veut bien l’affirmer l’auteur de l’article. C’est pourtant ce piètre argument qu’utilise Jean Birnbaum pour expliquer que (pour toute la gauche sans doute ?) « Marx finirait par l’emporter sur Allah ». S’il avait eu le moindre souci d’objectivité quant au choix des slogans de 1968, il aurait dû citer un autre slogan « jouir sans entrave » qui avait le mérite d’être beaucoup plus connu. Il est vrai que ce dernier slogan aurait difficilement pu étayer la thèse de l’alliance entre la gauche et l’islamisme radical.

    Chris Harman « figure du trotskysme britannique » ? C’est en général la seule personne qui soit citée par ceux qui veulent démontrer que l’extrême-gauche et l’Islam avaient partie liée. Jean Birnbaum se veut objectif en précisant que « Chris Harman ne prône pas une alliance systématique avec les islamistes, les considérant comme une force tantôt réactionnaire, tantôt subversive » mais ce souci d’objectivité masque l’essentiel : Chris Harman représentait une toute petite partie de la gauche et même de l’extrême-gauche et son livre a été écrit en 1994, ce qui signifie que Jean Birnbaum n’a rien trouvé à se mettre sous la dent depuis 26 ans.

    Le sommet de Durban en 2001 et le forum social européen de Paris en 2003 ne représentaient qu’une très petite partie de la gauche et il faudrait analyser en détail la réalité des débats qui s’y sont tenus.

    Pour résumer : Jean Birnbaum n’apporte nullement la preuve de ce qu’il avance, à savoir que la masse des militants et intellectuels de gauche ont longtemps manifesté une sorte d’indulgence à l’égard de l’islamisme radical.

    D’abord quand il écrit « longtemps », cela signifie que ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il aurait dû aller au bout de sa logique et écrire que le gouvernement se trompait quand il employait le terme odieux d’ « islamo-gauchiste ».

    Ensuite, une bonne partie de ce qu’il écrit dans son article va à l’encontre de ce qu’il affirme.

    Enfin, les exemples qu’il cite indiquent que ce qu’il dénonce n’ a jamais été qu’extrêmement marginal dans la gauche et même l’extrême-gauche.

    Amicalement,
    JJ

  8. Posted 26 novembre 2020 at 17:51 | Permalien

    Qui peut prédire ce que sera la situation éco après la crise sanitaire ???

    On sait que la plupart des prévisions économiques en temps normal ne se rélèvent pas exacte. Do,c dans un situation assez inédite c’est bien compliqué.

    La dette publique va sans doute dépasser 120 % du PIB, la dette privée déjà (hors secteurs financiers ) à près de 119 % du PIB fin 2019.

    Le déficit public est annoncé à 11,3 % en 2020

    Et comme Macron et Castex viennent d’annoncer de nouvelles aides, ces chiffres pourrait être dépassés.

    Nous sommes bien loin des critères de Maastricht, qu’il ne fallait surtout pas dépasser

    Le PIB va baisser d’ au moins 12 %, et les prévisions parlent de – 8% en 2021 donc on est en décroissance !

    Les derniers chiifres du chômage montre une baisse mais les PSE sont de plus en plus nombreux, les grands groupes annoncent de fortes réduction d’emplois (ex. : Nokia, Banques, Danone et encore IBM aujoud’hui). Et en même temps, la filière agro alimentaire en Bretagne cherche à pourvoir 6 000 emplois, la Navale prévoit au mins 1000 emplois ….

    Dans ce contexte faire des prévisions éco, dans une économie pleinement intégrée au niveau européen et mondial me semble bien compliqué. Cela va dépendre des politiques suivies en France, mais aussi en Europe et dans certains grands pays comme les USA .

  9. Posted 1 décembre 2020 at 18:03 | Permalien

    Bonsoir.

    A l’intention des participants au colloque que REAL ( Rencontre des élu-e-s et des acteurs locaux )
    devait tenir le samedi 12 Décembre 2020 à TOURS ( Salle des fêtes de l’Hôtel de Ville ).

    Suite à plusieurs échanges avec le cabinet du Maire de Tours et les élu-e-s en fin de semaine dernière
    et encore ce lundi, à leurs demandes et d’un commun accord, nous avons décidé vu la situation sanitaire,
    les problèmes matériels ( transport, hôtellerie , restauration …. ) et d’organisation sur place ( salle de fêtes )
    que cela posaient de REPORTER le colloque au mois de mars 2021.
    Excusez nous de se désagrément qui est indépendant de notre volonté, dès que possible une nouvelle date
    vous sera communiquée.

    Dans l’attente, que toutes et tous nous nous retrouvons au mois de mars pour la tenue de ce colloque.

    Cordialement.
    Roland MERIEUX ( pour REAL )

  10. Posted 3 décembre 2020 at 14:09 | Permalien

    Les frontières et moi
    Depuis sa fondation, je suis, avec Fakir, membre du RESF amiénois, Réseau Education Sans Frontière, j’ai participé à des parrainages républicains, ai signé des pétitions, accueilli la Marche des sans papiers, etc. Mais toujours, j’ai précisé aux animateurs du RESF : « Vous savez, je ne suis pas ‘sans frontière’. Je suis au contraire pour des frontières. »
    Jamais je n’ai souhaité, et aujourd’hui moins encore, une mondialisation ouverte à tous les vents. Je crois à des espaces, délimités, où l’on se fixe des règles communes.
    C’est vrai pour les capitaux, d’abord : je m’oppose à leur libre circulation, bafouant les règles fiscales, échappant aux impôts décidés ensemble. C’est cette « évasion », cette « optimisation », qui aujourd’hui nuit le plus au pays, ce sont des dizaines de milliards qui ne vont pas dans le pot commun, des centaines d’écoles, des dizaines d’hôpitaux, qui ne sont pas construits.
    C’est vrai pour les marchandises, ensuite : que voulons-nous importer ? que refusons-nous de déléguer à l’autre bout du continent, ou des océans ? Nous devons pouvoir en décider ensemble, reprendre en main notre destin commun, n’être pas soumis à tous les accords de libre-échange qui, depuis trente ans, détruisent notre industrie, et désormais notre agriculture.
    C’est vrai, enfin, pour les personnes. Et je dis, les riches du Nord d’abord : 1 % de la population mondiale émet 50 % du carbone des avions. Il faut poser des limites à cette hyper-mobilité, qu’elle soit de tourisme ou d’affaires : l’argent ne doit pas autoriser à détruire la planète. Je suis favorable, en la matière, à un plafond d’émissions : non pas, loin de là, interdire l’aviation, mais l’encadrer, la limiter. Que, pour une élite, un aller-retour Paris-New York ne soit pas un acte anodin, comme on prend le métro.
    Les pauvres, enfin, la lie de la Terre, et c’est par ce seul biais, bizarrement, que la question de la libre circulation, dans les médias, est sans cesse posée, et c’est avec cette lunette, évidemment, que mes propos de ce matin sont interprétés. Alors que, pour l’instant, eux seuls subissent les frontières. Pour eux, et pour eux seuls, d’ores et déjà, la libre circulation n’existe pas. Et je ne la prône pas, là non plus : avec un impératif d’humanité (aujourd’hui inexistant), qui ne laisse personne dormir à la rue ou mourir en Méditerranée, avec de la coopération internationale (aujourd’hui insuffisante), notre pays doit pouvoir continuer à décider qui il accueille, et selon quels motifs (politiques, économiques, climatiques). Et une fois admis ici, les arrivants doivent bénéficier de tous les droits, à égalité, n’être pas traités comme des sous-habitants. Ces impératifs que je pose, d’humanité et d’égalité des droits, les macronistes qui me visent aujourd’hui sont les premiers à les avoir foulés aux pieds, eux qui ont refusé d’accueillir l’Aquarius, qui laissent faire la chasse aux migrants dans les Alpes, qui se font condamner par la CEDH pour la rétention d’enfants dans les centres.
    Ne pas prôner la libre circulation ne veut pas dire qu’on doive nous replier sur nous-mêmes, fermer ces frontières, non : elles sont poreuses, un espace d’échange, mais aussi de régulation.
    Comme je le répète, malheureusement, à chaque fermeture d’usine, chez Whirlpool hier, chez Bridgestone aujourd’hui : « Est-ce de la faute des réfugiés et des émigrés si vous perdez vos emplois ? Non. C’est de la faute des actionnaires, des PDG, que vous ne voyez pas. C’est de la faute des politiques, aussi, qui au nom de la concurrence, du libre échange, laissent faire ces catastrophes. »
    Voilà ma priorité, qui demeure.
    francois ruffin

    Bonjour,

    En 2017, à propos de l’usine Whirpool d’Amiens (délocalisée en Pologne) qui avait reçu la visite de Macron et de Marine Le Pen, en pleine campagne présidentielle, j’avais discuté avec François Ruffin lui et je lui avais dit que je n’étais pas d’accord avec sa revendication de fermer les frontières aux produits qui seraient fabriqués en Pologne par l’usine délocalisée. Mon principal argument était de lui dire que c’était la meilleure façon de souder les salariés polonais et leurs patrons contre les salariés français. Mais François Ruffin (que je connais depuis plus de 20 ans et que j’apprécie beaucoup par bien des aspects) n’a pas, c’est le moins que l’on puisse dire, une vision très internationaliste de la lutte de classes.
    Amicalement,
    JJ

  11. Posted 3 décembre 2020 at 14:53 | Permalien

    Selon un rapport du Stockholm International Peace Research Institute, les dépenses militaires dans le monde ont augmenté pour la cinquième année consécutive, avec la plus grosse augmentation de la décennie (+3,6% depuis 2018). La hausse est particulièrement notable en Europe, en raison notamment des investissements allemands qui ont fait augmenter le budget militaire de Berlin de 10% en 2019. La France, 6e pays le plus dépensier au monde, a vu son budget augmenter de 1,6% pour atteindre 42 millions d’euros, soit davantage que l’ensemble des dépenses militaires africaines (34,6 milliards d’euros). Le plus grand recul de la décennie a été expérimenté par l’Iran (-36%), sous la pression des sanctions économiques américaines, et les plus fortes augmentations ont eu lieu en Turquie (+86%), en Chine (+85%) et en Inde (+37%). La Chine prend ainsi le large, avec 261 milliards de dollars dépensés en 2019, mais reste très loin des Etats-Unis et de leurs 732 milliards de dollars (+5,3% en 2019), soit plus du double des dépenses militaires de l’ensemble des pays européens.
    Photo capture d’écran vidéo Business Insider France / Defense Imagery / Pixabay

  12. Posted 3 décembre 2020 at 18:51 | Permalien

    Le poste de Ruffin pose plus de problèmes qu’il n’en résout. Alors ok, il n’est pas pour des restrictions à la sortie du territoire pour les ressortissants français mais à un quota d’émissions par personne. Très bien, mais ça n’a rien à voir avec des frontières et ça ne distingue pas les gens en fonction de leur passeport.

    Ensuite, ça veut dire quoi, il « veut des frontières pour les capitaux et les marchandises »? Des frontières nationales? Auquel cas, il est pour le Frexit et Florian Philippot a eu raison de lui suggérer une alliance. Des frontières européennes? Elles existent déjà puisque l’UE a une politique douanière qui peut ne pas être du goût de Ruffin mais qui pose bien des frontières via les tarifs etc. Si c’est ça sa position, plutôt que de lancer des slogans copiés sur le Rassemblement National (« retour des frontières »), qu’il dise ce qu’il veut changer à la politique douanière européenne. La gauche au Parlement européen défend des critères sociaux et écologiques pour la circulation de toutes les marchandises sur le marché européen. Il s’agirait d’appliquer aux marchandises importées les standards sociaux et écologiques pratiqués au sein de l’UE. Mais voilà, c’est pareil, c’est pas des frontières puisqu’il s’agit de règles universelles.

    Bien entendu, le fond de l’affaire n’est pas le détail en matière de propositions programmatiques. Le « retour des frontières », c’est surtout un slogan politique. Ceux (Montebourg et Ruffin, hier et peut-être encore demain Mélenchon) qui l’utilisent à gauche sont persuadés que pour arracher certains électeurs « populaires » à l’extrême droite, il faut singer le discours de Le Pen et parler de frontières. C’est ça le fond du problème. Car ce faisant, ils accréditent les thèses de Le Pen. Sans parler du fait que l’électeur préfèrera sans doute « l’original à la copie ».

  13. Posted 6 décembre 2020 at 18:21 | Permalien

    « Les réformes restent d’actualité », assure le rapporteur du budget

    6 décembre 2020 Par Agence France-Presse
    Les réformes structurelles portées par Emmanuel Macron, notamment les retraites et l’assurance-chômage, « restent d’actualité » dans un contexte politique, économique et social bouleversé par la crise sanitaire, assure au Journal du Dimanche le rapporteur du budget Laurent Saint-Martin.

    Les réformes structurelles portées par Emmanuel Macron, notamment les retraites et l’assurance-chômage, « restent d’actualité » dans un contexte politique, économique et social bouleversé par la crise sanitaire, assure au Journal du Dimanche le rapporteur du budget Laurent Saint-Martin.
    « C’est juste le calendrier qui est repensé à l’aune de la crise », explique le député LREM, en soulignant les limites de l’endettement massif décidé par l’exécutif pour empêcher l’effondrement de l’économie depuis mars dernier.

    Le débat sur une reprise de la réforme des retraites, en particulier, est réapparu dernièrement dans la majorité. La réforme du gouvernement avait engendré plusieurs journées de grèves et de manifestations fin 2019, début 2020.

    Pour Laurent Saint-Martin, « reprendre des discussions avec les partenaires sociaux, les débats au Parlement, sur la base du texte adopté en première lecture à l’Assemblée nationale, n’est pas réaliste et souhaitable. La situation a changé, les ministres aussi. Mais la réforme des retraites reste à notre agenda ».

    « Le ’travailler plus ’ sera une des clés afin de générer de la croissance », poursuit-il dans le JDD : « Cette notion, souvent décriée, n’est pas qu’une question de durée de travail. Mais aussi de nombre de personnes qui travaillent. La baisse du chômage structurel reste l’un de nos objectifs ».

    Selon M. Saint-Martin, qui écarte l’austérité budgétaire, « il existe quatre leviers » pour commencer à diminuer la dette de la France : « Une remontée de l’inflation, ça n’est pas le cas aujourd’hui. Une hausse des impôts, on s’y refuse. Diminuer la dépense publique. Là, il s’agit de mener des réformes structurelles efficaces et justes. Enfin, doper la croissance. C’est notre axe prioritaire et l’objet du plan de relance, qui doit l’accroître de 1,5 % ».

    « C’est la croissance qui remboursera la dette, parce que l’économie, c’est une dynamique », a également estimé le sénateur LR Bruno Retailleau, interviewé à la mi-journée sur BFMTV.

    M. Retailleau, l’un des prétendants à une candidature de la droite à la présidentielle de 2022, a préconisé « un choc d’investissement » et « la revalorisation du travail, à travers la désocialisation et la défiscalisation des heures supplémentaires.

  14. Posted 7 décembre 2020 at 12:56 | Permalien

    Total verse 6,93 milliards de dividendes, supprime 1150 emplois, carbonise le climat de 469 millions de tonne de CO2, fait fructifier 168 filiales dans les paradis fiscaux.
    Sanofi verse 3,94 milliards de dividendes, supprime 100 emplois en France, produit 7 millions de tonne de CO2, spécule dans 24 filiales des paradis fiscaux.
    Danone verse 1,37 milliards de dividendes, supprime 1700 postes, produit 27 millions de tonnes de CO2, fructifie 94 filiales dans les paradis fiscaux.
    Carrefour et la Société générale suppriment respectivement 15 % et 12 % de leurs effectifs.

  15. Posted 8 décembre 2020 at 22:20 | Permalien

    Oui, il faut vraiment prendre garde et nous rappeler :

    Quand ils ont arrêté les Juifs, je n’ai rien fait, je n’étais pas Juif.
    Quand ils ont arrêté les communistes, je n’ai rien fait, je n’étais pas communiste.

    Quand ils sont venus m’arrêter, personne n’a rien fait.

    Et aussi actualiser :

    Quand ils ont dissous le CCIF, je n’ai rien fait, je n’étais pas musulman…
    Ce qui se passe est vraiment très dangereux et les lois sur le « la « sécurité globale » et sur le « séparatisme » s’annoncent comme des pas déterminant dans la voie vers un régime autoritaire.

  16. Posted 11 décembre 2020 at 19:41 | Permalien

    Ci-joint projet de courrier en réponse à nouvelle donne.

    En enlevant la partie en bleu (spécifique à ND) nous pourrions envoyer ce courrier à toutes les forces , groupes etc avec lesquels nous pensons possible de se fédérer :

    au plan national : Ensemble, Génération.s, PEPS, Place Publique, République et Socialisme …
    aux appels nationaux : Big-bang, ETEPSR, 2022 en commun, CNNR …
    aux petits groupes : C6R, Arguments pour la Lutte sociale (Présumey), Cap à Gauche …
    au plan local : Printemps marseillais, Renaud Peyre, autres ?

    Je dois en oublier … faut rechercher les rassemblements constitués au moment des municipales.

  17. Posted 12 décembre 2020 at 0:10 | Permalien

    Bonsoir
    Tu ne définis pas ce qu’est le fascisme. Il semblerait que pour toi toute violence de masse serait fasciste. Dans ce cas, les paysans russes en 1917-1921 , les nationalistes irlandais au début du siècle dernier, les troupes de Cromwell, les sans-culottes, Spartakus, l’ANC sud-africaine, et même, dans une certaine mesure, les Gilets jaunes ou les Blacks blocs, seraient des chemiser brunes. Quelle confusion !

    Il est nécessaire pour définir le fascisme d’analyser leur fonction dans la lutte de classe : briser les organisations du salariat (syndicats et partis) pour permettre à la bourgeoisie de préserver son pouvoir dans une période où leur domination économique, sociale et politique est en danger.
    Il est nécessaire, également dans quelle classes de la société ils recrutaient leurs chemises noires ou leurs chemises brunes : la petite bourgeoisie menacée de ruine dans l’Italie des années 1920 ou dans l’Allemagne des années 1920 et 1930.
    Il faut également introduire le temps : la bourgeoisie n’a fait appel à eux qu’après des périodes qui leur faisaient craindre l’arrivée d’une révolution : le « biennio rosso » (1919-1920) en Italie qui avait vu une occupation massive des usines dans le nord et des grandes propriétés terriennes dans le sud , la révolution allemande entre 1918 et 1923, la puissance du mouvement ouvrier (hélas divisé) dans l’Allemagne de la fin des années 1920 et des années 1930.
    Quel est la compositions social de Boko Haram, des Talibans ? Quels sont leurs objectifs. ?
    Il faut également ne pas confondre mouvements et régimes fascistes. Les pays que tu cites ne sont rien d’autres que des dictatures. Tu aurais pu ajouter le Qatar, les Émirats arabes unis, l’Égypte du maréchal que Macron vient de décorer de l’ordre le plus haut de la Légion d’honneur.
    Tu as parfaitement raison de poser la question : que dire de l’E.I. ? En effet, que dire de l’E.I. ? Est-ce vraiment la quintessence de la mobilisation des classes moyennes pour briser les organisations de classe du prolétariat ? Le terme « plébéien » que tu emploies pour qualifier la nature sociale des membres de ce que tu appelles le « fascisme islamiste » est particulièrement flou. Aussi flou que celui de « lumpen-prolétariat » dont tu affirmais qu’il représentait 99,99 % des membres du parti nazi. J’avais dans un mail précisé les chiffres très différents donnés par Ian Kershaw. Ces chiffres montraient clairement que la base du nazisme était bien la petite bourgeoisie.

    Même dans les années 1920-1930, il fallait savoir distinguer entre fascisme et dictature militaire.
    En Italie et en Allemagne le fascisme et la nazisme ont pour origine la mobilisation des classes moyennes dans les « squadre » ou les S.A. Dans les deux cas, l’armée ne s’est pas opposée à ce qu’ils prennent le pouvoir. La « marche sur Rome » a été une comédie et la « nuits des longs couteaux » a permis à la Reischwer de ne pas avoir à régler le problème que posaient, à la bourgeoisie allemande et aux grands propriétaires foncier, les SA qui voulaient une seconde révolution.
    Les régimes de Salazar au Portugal ou de Franco en Espagne sont souvent qualifiés de fascistes mais c’est une erreur, ce sont deux dictatures militaires.
    Le coup d’État du 1926, au Portugal, donna naissance à une dictature militaire qui prendra le nom d’Estado Nuovo en 1933.
    La dictature franquiste est issue du coup d’État militaire de 1936 contre le Front populaire espagnol. Dans un premier temps, des organisations que l’on peut qualifier de fascistes participèrent au mouvement (la JONS, la Phalange d’Antonio Primo de Rivera, les Carlistes), mais dès 1937 ces trois mouvement furent intégrés au Mouvement national, c’est-à-dire ni plu ni moins qu’à l’appareil d’État franquiste. Après sa victoire en 1939, le régime de Franco n’était pas autre chose qu’une dictature militaire.
    Tu ramènes le concept de fascisme, tel qu’il a pu être établi par Trotsky et Gramsci à un mot banal, à une sorte de jugement moral frappant toute violence de masse. Tu ne permets pas en agissant ainsi de distinguer une dictature militaire d’un régime fasciste. Or, on ne combat bien que ce qu’on connaît bien et pour cela les pots sont importants.

    Amicalement,

    JJ

  18. Posted 12 décembre 2020 at 16:44 | Permalien

    __________________________________

  19. Posted 15 décembre 2020 at 20:40 | Permalien

    Newsletter n°11 : Vivement 2021 !

    Un nouveau numéro de cette lettre envoyée aux désormais 900 membres du Comité de soutien !
    Quelques nouvelles en bref :
    - Après le départ très précipité du Directeur Général du Travail en septembre (newsletter 9)… France Bleu Champagne-Ardenne rapporte (JT de 7h00 du 27/11) le départ précité de la Directrice Régionale de la DIRECCTE Grand Est ! A écouter ici https://fb.watch/2o4Rn0h7VO/
    - L’administration a mis du temps à mettre en œuvre la décision (du 9 septembre) de la Ministre E. Borne « d’assouplir » ma sanction puisque ce n’est vraiment qu’après la publication des arrêtés officiels (le 3 novembre) que j’ai pu reprendre le chemin du contrôle ! L’Huma a fait un petit encart sur je sujet le 12 décembre, à lire ici : https://www.humanite.fr/anthony-smith-inspecteur-du-travail-mute-pour-avoir-fait-son-boulot-697366
    - J’ai été invité à intervenir, en ma qualité de responsable syndical au ministère du travail lors d’une réunion nationale de l’espace des luttes de la France Insoumise (12/11) en proposant deux nouvelles prérogatives pour l’Inspection (vous pourrez entendre ma brève intervention c’est ici https://youtu.be/N2Qj8ZmxXoY) puis lors d’un meeting numérique de Génération-s (6/12) sur le thème des libertés et de l’Etat de droit (c’est par là https://fb.watch/2o5cuSCBnO/ )

    Et toujours les infos : sur notre site Internet https://soutienanthonysmith.fr facebook https://www.facebook.com/SoutienAnthonySmith/ (plus de 2500 abonnés) et Twitter (plus de 1100 « followers ») @SoutienA_Smith https://twitter.com/SoutienA_Smith

    A très bientôt,
    Anthony Smith

  20. Posted 18 décembre 2020 at 19:24 | Permalien

    Expéditeur: Aurelie Filippetti
    Date: 18 décembre 2020 à 09:33:52 UTC+1
    Destinataire:
    Objet: @lappelinedit

    Cher.e.s ami.e.s,

    Vous avez signé l’appel inédit pour le rassemblement de la gauche et des écologistes aux régionales de juin prochain.

    Celui-ci a déjà rencontré un large écho.

    Nous allons l’ouvrir pour des signatures les plus larges possibles à travers nos réseaux sociaux.

    Vous pouvez nous retrouver sur notre page Facebook @lappelinedit

    Cet appel est un signal d’alarme : nous avons le temps de ramener tout le monde à la raison d’ici le mois de juin pour constituer une liste unique.

    Notre région en a besoin ! Et plus que jamais à cause de la crise Covid qui nous a durement frappés.

    Donc unissons-nous, non pas derrière un parti ou une personne mais pour un rassemblement autour d’un projet.

    Nous le savons : la santé, l’écologie, la politique industrielle, le chômage des jeunes, la formation, sont nos priorités.

    Nous savons ce qui nous unit et nous sommes d’accord aussi sur les politiques que nous ne voulons plus.

    La pandémie a montré à quel point les politiques du tout concurrence sont indignes. Nous voulons que la Région soit fer de lance de la solidarité, de la santé, de la qualité de vie; nous voulons lutter contre la pauvreté et l’exclusion, mais aussi contre les ravages de la globalisation avec son cortège de pollutions, de destruction de l’environnement.

    Nous voulons ouvrir les horizons pour notre jeunesse qui est durement affectée, moralement et matériellement, par les confinements.

    Pour tout cela nous ne pouvons supporter aucun défaitisme face aux échéances électorales, ni aucun égoïsme de parti.

    C’est ensemble que nous avancerons; oui, ensemble !

    Nous nous retrouverons en janvier pour un grand forum virtuel et pour d’autres initiatives.

    Partagez et faites signer l’Appel sur : https://www.lappelinedit.fr
    A bientôt !

    @lappelinedit

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