Pour une véritable et forte hausse du SMIC

Sarkozy avait bloqué le SMIC pendant 5 ans, et il envisageait de le supprimer de facto pour plaire au Medef qui pousse à l’annualisation du Smic et sa régionalisation (ce qui aurait définitivement pour double effet de le rendre incontrôlable et de le supprimer comme instrument d’une politique nationale des salaires). L’opération se déroulait inexorablement :
1°) la fixation du taux du Smic a été fixée en janvier au lieu du 1er juillet, visant à peser par le bas sur les négociations de branche ou d’entreprise (NAO) qui ont lieu en début d’année.
2°) la fixation se fait sur les propositions d’une « commission d’experts » prétendue indépendante selon le souhait de Laurence Parisot.

3°) Une COE (commission d’orientation de l’emploi) étudie soit une désindexation du SMIC soit une modification du mode d’indexation.
4°) le gouvernement a supprimé jusqu’en 2013 les sanctions éventuelles applicables aux entreprises bénéficiant d’exonérations de cotisations (à hauteur de 20 milliards entre 1 et 1,3 fois le SMIC) et qui ne respecteront pas le SMIC.

5°) Les branches dont le salaire minima conventionnel est inférieur au SMIC ont obtenu l’autorisation d’y rester pendant deux ans (jusqu’en 2013).

 

Aucun de ces cinq points n’a été supprimé par Michel Sapin qui a « consulté » la prétendue commission « d’experts » (experts bidons, pro Medef) avant de fixer le nouveau SMIC sans changer le calendrier de janvier, sans évoquer les minima conventionnels,. Si la revalorisation intermédiaire du 1er juillet 2012 a eu lieu, c’est comme une « avance » sur celle de janvier 2013. L’augmentation n’est donc que de 22 euros en net,  2 % dont 1,4 liés à l’inflation et 0,6 % liés à un « coup de pouce ». Le laxisme de Fillon qui permet aux branches de contourner le SMIC jusqu’en 2013 n’est pas supprimé.

 

François Hollande avait annoncé vouloir « rattraper ce qui n’a pas été accordé » durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Le dernier « coup de pouce » au-delà de l’inflation remontait à 2006. Il avait été de + 0,3 %.

Un peu moins de 10 % soit 2,5 millions de salariés (1,6 million dans le privé, 900 000 dans le public) sont actuellement payés au SMIC, soit 1.398,37 euros bruts pour ceux qui travaillent à temps plein 151 h 66 par mois, autour de 1100 euros nets. Avec un « coup de pouce » limité à 0,6 % qui n’est qu’une avance sur 2013, seul le Medef s’est réjoui.

 

« La frustration, je peux la comprendre, mais il faut se rendre compte que ce sera la première fois depuis cinq ans (…) qu’il y aura un coup de pouce au SMIC, il faut aussi savoir que le SMIC ne doit pas déstabiliser la hiérarchie des salaires, car sinon, il détruit des emplois », a répondu le ministre de l’Economie Pierre Moscovici.

 

Fillon affirmait dans Nice Matin, le 18 juin 2011 : « Augmenter le SMIC davantage que l’inflation serait une faute économique » car « cela écraserait la hiérarchie des salaires et induirait une augmentation du coût du travail, et donc du chômage ».

Les théories Sarkozy Fillon contre le SMIC et sa hausse sont totalement fausses :

1°) Il n’y a pas de lien direct entre coût du travail et chômage de masse : en Espagne où le coût du travail est plus bas, il y a bien plus de chômeurs que dans les pays scandinaves où il est nettement plus élevé.

2°) c’est le fait de ne pas avoir donné « de coup de pouce » au SMIC depuis 5 ans qui a justement écrasé la hiérarchie des salaires, accompagnée d’une hausse du chômage qui atteint tous les records historiques.
Aujourd’hui, sur les 175 branches de plus de 5000 salariés, 48 d’entre elles, couvrant 2 410 000 personnes soit 27 % du total, ont un premier coefficient salarial inférieur au SMIC :  un salarié sur quatre.

Comment est-ce possible ? Parce que les employeurs refusent de négocier les salaires avec les syndicats et leurs salariés. Alors quand le Smic n’augmente que très peu par la loi, ils ne se sentent pas obligés d’ajuster les minima conventionnels. C’est ça qui aboutit à un phénomène d’écrasement des rémunérations.  L’immense majorité des salaires français, 98 %, est inférieure à 3200 euros nets. En 40 ans, la masse des salaires a été compactée : alors que l’écart était de 1 à 6 entre la moyenne des salaires des cadres et celle des employés et ouvriers, il s’est réduit à 2,3 aujourd’hui.

Avec un SMIC réajusté seulement de 2 % le 1er juillet, mécaniquement, 78 nouvelles branches rejoindront les 48 qui étaient dans le rouge, rattrapées faute d’une marge suffisante dans leur dernière négociation.  126 branches, 75 % des branches, seront alors en infraction et couvriront alors 8,5 millions de salariés.

D’autant que Fillon a également suspendu pour 2 ans, au 1er janvier 2013, les sanctions prévues par la loi pour ces branches en infraction.

Le gouvernement aurait dû lever cette « suspension » et faire appliquer la loi en la précisant : « tout minima conventionnel inférieur au SMIC doit être interdit »

 

Parce que nous sommes socialistes, nous ressentons dans notre chair, l’urgence des besoins sociaux, chez ceux qui n’ont pas de travail, ou qui ont des salaires si bas qu’ils mangent des nouilles à partir du 10 du mois et de la viande à peine trois fois le mois. Le SMIC a été bloqué pendant 5 ans pour 2,5 millions de salariés, 1,6 million dans le privé et 900 000 dans le public. Qui peut vivre décemment avec moins de 1100 euros nets ? Les profits ont pris 8 points aux salaires : c’est énorme et quand on y réfléchit c’est la base de toute la crise actuelle. Le salaire médian est si bas que 50 % des salariés gagnent moins de 1580 euros nets. Les minima sociaux n’ont même plus à voir avec une assistance légitime, ils sont au niveau de l’aumône. Nous ressentons ce que cela veut dire de ne pas gagner assez pour faire vivre sa famille, lui donner un toit décent, éduquer nos enfants, bénéficier d’un minimum de bien être.

« Pour la Cgt, la hausse du SMIC à 1700 euros bruts n’est pas seulement légitime, elle est réaliste. Elle doit encourager une dynamique de revalorisation de l’ensemble des salaires, des retraites, de minima sociaux et des revenus des privés d’emploi. »

La CGT ne saurait admettre que le chômage serve de prétexte pour porter atteinte au Smic ou freiner son évolution tant il est vrai que le SMIC est une garantie essentielle de respect de la valeur du travail dans notre pays. Elle réfute de la façon la plus nette l’assertion selon laquelle l’élévation du pouvoir d’achat du SMIC serait destructrice d’emploi. L’emploi est avant tout lié à la croissance, et l’augmentation du SMIC y contribue de façon significative.

Pour s’opposer à la revalorisation du SMIC, l’argument tiré de la concurrence internationale est tout aussi fallacieux. On sait, en effet, que les secteurs les plus concernés par le Smic ne sont pas ceux qui sont le plus exposés à la concurrence internationale, comme les services aux personnes, les cafés restaurants, ou encore les branches du commerce.

Quant aux petites entreprises, là où se posent déjà des problèmes de recrutement liés aux mauvaises conditions salariales, elles ont au contraire tout intérêt à une hausse du Smic et des garanties salariales qui égalisent les conditions de la concurrence et leur permettent de faire valoir auprès de leurs donneurs d’ordre les exigences du respect du droit du travail.

La hausse du SMIC est légitime. Avec un SMIC net qui se situe à moins de 1100 euros par mois, une hausse de 2 % incluant l’inflation et un « coup de pouce » qui serait une « avance » sur la hausse annuelle de janvier 2013, c’est décevant pour les salariés, impossible à vivre et donc nettement insuffisant aux yeux des syndicats.

On ne peut que s’indigner des réticences à l’augmentation du SMIC qu’expriment les milieux patronaux quand les rémunérations de certains dirigeants se comptent en dizaines de millions d’euros par an. Pour 12 dirigeants de sociétés du CAC 40 déjà en poste en 1999, on a pu calculer que la moyenne de leur salaire est passée entre 1999 et 2004 de 744 000 euros (59 fois le SMIC) à 3 235 000 euros (221 fois le SMIC). Les hausses qu’ils se sont octroyés sont 20 fois supérieures à celle du SMIC, mais selon eux c’est pourtant la hausse du SMIC qu’il faudrait freiner.

L’appauvrissement du salariat est une réalité et les inégalités ne cessent de se creuser. Les enquêtes mesurant l’évolution des salaires négligent la partie du salariat la plus défavorisée : salariés des entreprises de moins de 10, salariés à temps partiel, en situation de précarité…

Les évolutions sont calculées par rapport à l’indice des prix de l’Insee qui ne reflète pas la réalité de l’évolution du coût de la vie, telle qu’elle est vécue. L’exemple des loyers est significatif. Alors que cela représente souvent plus de 30 % d’un budget de salarié, le loyer n’intervient que pour 6,10 % dans la pondération de l’indice Insee. Un grand nombre de postes de dépenses auxquelles on ne peut pas échapper ont connu de très fortes hausses. Ainsi, le fioul domestique, le gaz, les carburants, l’eau, les médicaments non remboursés – qui sont de plus en plus nombreux et coûtent de plus en plus cher.

L’écart entre les hausses mesurées par l’Insee et le vécu des salariés est considérable. Ceux qui prônent une limitation de l’évolution du SMIC feraient bien de s’interroger sur les conditions de vie de ces 3 millions de salariés contraints de se contenter de moins de 1 100 euros par mois, et sur les conséquences catastrophiques qui en découlent, du point de vue de la cohésion sociale, de la considération dont peut encore jouir le travail et de la motivation des salariés.

La hausse du SMIC doit être plus forte et ne doit pas être une mesure isolée Elle ne règlera pas à elle seule l’ensemble des problèmes salariaux. Mais elle doit créer une dynamique.

1) La hausse du SMIC doit s’accompagner d’une mesure significative de relèvement des retraites, des pensions, des minima sociaux et de revenus de remplacements.

2) Parallèlement, elle doit trouver son prolongement dans les négociations salariales de branches et d’entreprises, afin notamment de caler les grilles de salaires et métiers, des coefficients, niveaux, qualifications, sur la nouvelle valeur du SMIC.

3) La situation des salariés en situation de précarité nécessite des mesures particulières. Par exemple, les salariés contraints au travail partiel doivent pouvoir accéder au temps plein. À défaut, le temps non travaillé doit leur être indemnisé.

4) La réforme des cotisations sociales doit s’accompagner d’une modification en profondeur des relations donneurs d’ordre/sous-traitants pour permettre aux petites entreprises d’offrir à leurs salariés des conditions sociales équivalentes à celles existant chez les entreprises donneuses d’ordre.
De quel niveau le SMIC ? 1700 euros bruts ? 1340 euros nets ?

C’est une question qui regarde la négociation avec les syndicats et le patronat qui doit être tranchée par le gouvernement pour de raisons politiques et sociales. Cela relève toujours d’un choix de société, pas de considérants « économiques ». C’est d’abord une question de volonté et de rapports de force.

Les hausses du SMIG (33 %) et du SMAG (55 %) en juin 68, qui ont créée le SMIC, n’ont fait fermer aucune entreprise. Au contraire, elles ont stimulé l’économie, des millions de salariés ont pu mieux vivre, acheter des laves linges ou envoyer leurs enfants à l’université, partir en vacances. Semblable hausse aujourd’hui porterait le SMIC à près de 1900 euros !

Augmenter les salaires, ce n’est pas mettre en péril les entreprises, c’est les sauver ! Ce n’est pas une « charge », c’est un sauvetage.

Ce n’est pas mettre le restaurateur en difficulté parce qu’il augmentera sa dizaine de salariés, c’est remplir sa salle et sa terrasse. Ce n’est pas gêner l’artisan qui devra mieux payer son compagnon, c’est donner de l’argent à ses clients qui pourront enfin faire réparer leur gouttière. Ce n’est pas embarrasser le petit éditeur qui va augmenter ses 15 salariés, mais c’est lui permettre de vendre davantage de livres.

Si nous sommes talonnés par la récession, c’est parce que les salariés ne peuvent pas consommer, et parce qu’ils sont alors livrés au crédit sur lequel les banques spéculent sans limites et sans contrôle. Augmenter nos salaires aura d’abord un effet positif sur la consommation intérieure, nos concitoyens les plus démunis pourront à nouveau manger de la viande, acheter des livres, partir en vacances, faire rénover leur logement, se soigner. Et toutes les entreprises en profiteront, de la plus petite à la plus grande

C’est aussi remplir les caisses de protection sociale.
Il ne faut pas attendre la relance pour augmenter les salaires, mais il faut les augmenter pour permettre la relance.

Une grande « conférence sur les salaires » implique une vraie négociation. Pas seulement un « dialogue social ». Ça, « le dialogue » Sarkozy savait faire, il recevait, n’écoutait pas et imposait sa volonté. Une « négociation » est soumise à des règles ou ceux qui sont autour de la table, s’entendent et font des pas les uns vers les autres.

La revendication de la CGT est de 1700 euros brut, celle de FO est de « 80 % du salaire médian », ce qui ferait un salaire minimum net de 1 340 euros, au lieu des quelque 1 100 euros actuels. D’autres organisations syndicales (FSU, SUD, UNSA) ne fixent pas précisément, mais exigent une hausse substantielle. Seule la direction de la CFDT semble « approuver » cette faible hausse gouvernementale (mais ses adhérents ? )

38 Commentaires

  1. Jean-Louis MAURICE
    Posted 28 juin 2012 at 10:45 | Permalien

    Conclusion : le changement, c’est pas maintenant !

  2. zouzou
    Posted 28 juin 2012 at 11:07 | Permalien

    Vous nous avez tellement gonflé avec votre vote utile, que j’espère bien que vous le regrettez ! Vous ne ferez rien de plus que de râler pendant 5 ans… fallait voter Mélenchon !

  3. Christian Gourdet
    Posted 28 juin 2012 at 11:22 | Permalien

    @Zouzou. Quand comprendrez-vous qu’aucune mesure de gauche ne sera appliquée dans ce pays si elle n’est pas reprise par le principal parti de gauche, à savoir le PS. Il ne sert à rien d’avoir raison « en théorie ». C’est dans la pratique que le peuple souffre. Vous feriez mieux de nous aider à ancrer et à déporter le PS vers sa gauche. Alors oui, il faut un grand mouvement social unitaire pour que le gouvernement socialiste mette en oeuvre une véritable politique de gauche sur les salaires, les retraites, etc. L’heure est à la mobilisation pas à la division.

  4. Posted 28 juin 2012 at 11:36 | Permalien

    Jamais, jamais, jamais, nous n’avons utilisé l’expression « vote utile » et mille fois nous avons expliqué pourquoi. Assez, lisez avant de radoter !

  5. Posted 28 juin 2012 at 11:38 | Permalien

    . Quand comprendrez-vous qu’aucune mesure de gauche ne sera appliquée dans ce pays si elle n’est pas reprise par le principal parti de gauche, à savoir le PS. Il ne sert à rien d’avoir raison « en théorie ». C’est dans la pratique que le peuple souffre. Vous feriez mieux de nous aider à ancrer et à déporter le PS vers sa gauche. Alors oui, il faut un grand mouvement social unitaire pour que le gouvernement socialiste mette en oeuvre une véritable politique de gauche sur les salaires, les retraites, etc. L’heure est à la mobilisation pas à la division

  6. Jean Pierre Guillet
    Posted 28 juin 2012 at 12:12 | Permalien

    Depuis quand cette loi intangible que rien ne se fait en France sans le PS.
    Suis je déjà si vieux qu’il me semble me souvenir qu’un candidat du PS alors SFIO, n’avait rassemblé que 5% à une élection présidentielle.
    Tout peut bouger, peut évoluer, c’est par contre la 1ère fois qu’un président de Gauche est élu sans qu’une augmentation substantielle du SMIC et des minimum Sociaux, ne s’en suive.
    Il me semble te l’avoir mainte fois répété Gérard, si majorité absolue, adieu tes chevaux de bataille, SMIC,Retraite, etc…
    Renforcer la gauche du PS, il vous a tué… en vous donnant un hochet, avec le portefeuille de Hamon.
    Il a essayé de nous tuer aussi et je t’avoue que nous ne sommes pas au mieux.
    Mais nous avons défini un cap auquel nous nous tiendrons.
    Car quel Bordel dans la rue vous vous ferez jeter, et nous aussi peut être pour n’avoir pas été assez clair.
    En tentant de tuer notre Front ta Martine fait le lit de l’autre Front.
    Le PIRE c’est qu’elle le sait!

  7. Jean-Louis MAURICE
    Posted 28 juin 2012 at 12:17 | Permalien

    Oui Gérard.
    Mais qui démobilise ?
    Qui a totalement dépolitisé les législatives ?
    Je craignais le pire, il me semble aujourd’hui malheureusement que j’étais optimiste.

    @Christian Gourdet : « aucune mesure de gauche ne sera appliquée dans ce pays si elle n’est pas reprise par le principal parti de gauche, à savoir le PS ». J’ai quitté le PS parce que dans ma région il fonctionne avec des pratiques de parti de droite,parce qu’il n’y a plus le moindre travail politique dans les sections, parce que les « militants » y sont réduits au rang de groupis, parce que j’étais trop las de voir les thèses économiques de la droite libérale conquérir chaque jour un peu plus les instances dirigeantes de la fédé, du département et de la région (il faut reconnaître qu’avec le cumul des mandats généralisé cela n représente que peu de personnes).
    Alors aujourd’hui, après des années passées à tenter en vain de changer l’évolution de ce parti, je vais me battre pour que plus personne n’ai l’illusion qu’il est le « principal parti de gauche.

  8. Le Garrec
    Posted 28 juin 2012 at 12:21 | Permalien

    Gerard, tu réponds toi-même à ta question. Il faut d’abord revoir un certain nombre de rapports dans les entreprises avant de pouvoir faire jouer une augmentation du Smic…avec tous les problèmes d’effet de seuil qui se poseront et de retraite minimum dont toi-même et avec raison tu demandes son alignement sur le smic du moins en net! Sinon le smic n’est plus le seuil minimum, mais le minimum vieillesse! Il aurait été irresponsable alors que ce gouvernement a quelques jours, de prendre une telle mesure dans l’immédiat. Cela laisserait supposer que c’est faisable en l’état. Tu sais toi-même que non. Il faudra garder l’œil sur le niveau du smic, mais donnons un peu de temps à ce gouvernement au moins jusqu’à son énoncé de politique générale. De plus le smic n’a pas été bloqué pendant 5 ans, il n’a évolué que de ce prévoit la loi! Soyons sérieux dans nos arguments. Depuis 2001 le taux horaire du smic est passé de 6,67 euros de l’heure à 9,22 euros de l’heure. Ce n’est pas suffisant, c’est vrai!!!! Ce n’est que le cout de la vie…Notre problème n’est pas comme certains le font depuis 50 ans, râler et gueuler pour exister, mais d’être responsable. Je t’ai dit hier soir que notre responsabilité est immense et doit se situer dans la durée et non dans quelques coups… J’ai en souvenir, as-tu oublié! 1981! On a commencé comme cela puis ce fut la rigueur et les augmentations furent très vites rattrapées. Le smic est une chose, mais il y a aussi les loyers qui me paraissent bien plus importants…et là c’est un peu un silence assourdissant!!!!! À ma connaissance les loyers ne sont pas delocalisables et peuvent donner immédiatement du pouvoir d’achat!!!Dernier point une politique de gauche ne se décrète pas!!! Elle est la fin d’un processus compatible avec un environnement aujourd’hui mondial! Ce n’est pas notre choix, mais une réalité! Etre de gauche et je n’ai aucune leçon à recevoir, c’est avant tout être responsable!!! Et mettre en place une politique juste, l’expliquer, et ne pas souffrir d’exceptions. Il y a dans notre pays trop d’inégalité, il faut aussi les combattre et les affaiblir ! Le smic ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt.

  9. zouzou
    Posted 28 juin 2012 at 12:43 | Permalien

    Bah c’est vous qui radotez … Jean-Louis Maurice a parfaitement raison. Le PS trahit l’idée même de ce qu’est la Gauche en France. La division ? C’est le PS qui la crée lui-même en voulant la mort du FDG… Nous nous battrons oui mais contre le PS. Comme contre tout gouvernement qui n’est pas pour le peuple. ( et pourquoi vous écrivez la même chose que Christian Gourdet ? vous avez deux identités ?)

  10. johan
    Posted 28 juin 2012 at 13:34 | Permalien

    ahhhhhh le PS, vous vous attiendiez tous à quoi, au grand soir, à une reforme fiscale compléte avec prise à la source, juste et progressive ? au SMIC à je sais pas combien ? à des embaucjes de contoleurs du travail?
    ce sera tout le contraire, tout le monse sait que l’europe veut le suppression du CDI, du SMIC et de nos droits, la « gauche » est complice de cela, membre des m^mes association atlantistes, cercles de l’industrie et autre parasite du complexe financiaro-industriel…….les autres pays europeens etla commission nomme des anciens de goldmansax popur diriger les economies…..si on en bouge pas, on va douiller mes amis, on va douiller!!!!!!!!!!!

  11. Posted 28 juin 2012 at 15:15 | Permalien

    Oui t’es vieux
    Et en 1969, parce que le PS avait eu 4,5 %, Rouge avait écrit que « la social démocratie était définitivement morte »
    C’était stupide et ça a couté cher, très cher à la LCR (encore plus et plus vite au NPA apres 2002)…. Bensaïd de 1969 à 2000 n’avait cessé de louvoyer, refusant toute politique de front unique
    le maximum de sa clairvoyance théorique a été d’écrire que « le PS est un parti ouvrier tres tres bourgeois » (sic) puis il a appeler a ne pas voter PS au 2e tour en mars 1993…
    Alors le dire, aujourd’hui, c’est pulvériser tous les records de stupidité, TOUS ! un « astre mort » (sic) il faut avoir perdu raison (et un astre mort cela peut encore réchauffer des milliards d’années après sa mort, non ?)

    Aucune issue autre que de militer a gauche pour transformer le PS en unifiant la gauche sur le meilleur programme possible, nous le faisons, que chacun le fasse là ou il est, le mieux qu’il peut en convergeant (35 60 1700 20) et en recherchant l’unité
    mais de grâce arrêtez vos jérémiades anti PS, elles vous useront, vous vous découragerez, ne comprendrez plus rien a vous entêtant dans cette impasse…
    déjà de 1968 à 1997, j’en ai vu tant et tant de militants qui refusaient de comprendre cela et qui ont baissé les bras, ou errent…

  12. Posted 28 juin 2012 at 15:16 | Permalien

    mais même si tu crois bon de dire que c’est le PS qui démobilise, ca t ‘avance a quoi… après ? t’as dit quoi ?
    il faut agir pour remobiliser… le PS et TOUTE la gauche

  13. Posted 28 juin 2012 at 15:21 | Permalien

    non je repéte en reproduisant la réponse de christian Gourdet a deux commentaires qui disent pareil

    vous battre « contre » le PS c’est diviser votre camp, combattre une partie de la gauche, ne pas le comprendre, ne pas le connaitre, perdre votre temps, préparer votre propre perte

    comme ces cegetistes dont l’activité principale est de combattre… la CFDT…

  14. Posted 28 juin 2012 at 15:35 | Permalien

    mais on ne s’attendait a rien, déjà en 1981 je n’avais pas d’illusion ! (contrairement a tant d’autres…)

  15. Posted 28 juin 2012 at 15:37 | Permalien

    faut en tenir une couche pour dire à 19 millions d’électeurs dont 70 % de salariés qui ont voté à gauche… que le PS n’est pas de gauche
    vaut mieux comprendre que la gauche réelle, c’est ça (et pas ce que tu as dans TA tête) et partir de là pour la transformer

  16. Posted 28 juin 2012 at 16:24 | Permalien

    Merci M. Filoche.
    Je n’ai qu’une question, qui me turlupine depuis longtemps : que faites-vous au PS ?

  17. Posted 28 juin 2012 at 16:26 | Permalien

    Et je rajouterai : 2 % de hausse, ça représente 5 centimes de l’heure.

  18. Turtutine
    Posted 28 juin 2012 at 16:41 | Permalien

    gavroche tu oublie que 2% c’est en comptant l’inflation … en réel c’est 1 centime de l’heure en plus !

    c’est ça le vote utile !

  19. Posted 28 juin 2012 at 17:31 | Permalien

    1°) Jamais, jamais, jamais, nous n’avons utilisé l’expression « vote utile » et mille fois nous avons expliqué pourquoi. Assez, lisez avant de radoter !

    2°) je suppose que tu es beaucoup plus utile pour que le Smic hausse hein ? claques dans tes doigts

  20. Posted 28 juin 2012 at 17:32 | Permalien

    etre au coeur de la gauche, ca vaut bien etre a ses marges non ?

  21. lionel mutzenberg
    Posted 28 juin 2012 at 19:01 | Permalien

    Très bon article sur la question du SMIC et de ses effets.
    Tu conviendra avec moi que pour un salarié qui a voté à gauche, celui-ci ressent, avec ces 2% qui ne feront nullement progresser le pouvoir d’achat, un triste pressentiment de déjà vu.
    Faire évoluer le parti socialiste, et les socialistes, moi je veux bien, mais il me semble que ton parti avec la désignation du candidat par des primaires citoyennes vous ont ôter toutes possibilités de décisions, à vous les adhérents. Cette situation est encore aggravée avec ce que nous avons constaté au sujet du respect de vos militants, les décisions de vos élites prenant souvent le dessus sur les souhaits de certains.
    Je me souviens d’un temps ou un camarade, adhérent de la CFDT et du parti socialiste, se gaussait, quelquefois avec raison,des « lourdeurs » de la machine communiste, et cégétiste, malheureusement il n’est plus là pour apprécier celles, de cette période, de ses propres amis.
    Parce que, quand même, ces 2%, et l’adhésion de la CFDT, nous auraient valu une volée de bois verts pendant…un certain temps.
    Maintenant tu as raison, s’unir, afin d’essayer de combattre le vent mauvais qui se lève, est la bonne solution.

  22. tur lutteuse
    Posted 28 juin 2012 at 23:13 | Permalien

    sarko avait augmenté son salire de 170%, hollande le baisse de 30% …

    c’est ça le vote utile !

  23. lionel mutzenberg
    Posted 29 juin 2012 at 8:48 | Permalien

    170% moins 30% égal un gain de 140%. Pour ce qui concerne les députés ils perdent 30% d’un côté, qu’il pourront récupérer sur l’enveloppe des frais sans contrôle, 6000 euros, il me semble.
    Avec les nouvelles annoncent de Ayrault, le vote utile, les électeurs de gauche vont très certainement en apprécier l’utilité.
    Les journaliste Sarkozystes, qui sévissent toujours à la télé et à la radio, jouissent en direct des mauvaises nouvelles qu’ils apportent au bon peuple, en forçant une peu le trait, naturellement.
    Mais bon, on a viré Sarkozy, hein !

  24. GM19
    Posted 29 juin 2012 at 10:47 | Permalien

    @23

    « 170% moins 30% égal un gain de 140% »
    Non, ça ne fonctionne pas tout à fait comme ça :
    si on prend pour base 100 le salaire de Chirac on obtient :

    100 + 100×170% = 270 (salaire de Sarko)
    270 – 270×30 % = 189 (salaire de Hollande)

    Hollande garde donc une augmentation de 89 % par rapport au salaire de Chirac, pas de 140 %
    Bon, tout ça c’est des maths, et si veut passer des maths à la politique, il faut compare ces 89 % d’augmentation aux 0,6 %(hors compensation de l’inflation) d’augmentation du SMIC…

  25. Posted 29 juin 2012 at 11:19 | Permalien

    ALAIN LE GARREC : Gérard, tu réponds toi-même à ta question.

    Gérard Filoche : Quelle question ? Celle sur le besoin de vivre décemment pour quelques millions de salariés qui travaillent à temps plein ? QUI peut vivre décemment avec un Smic autour de 1100 euros nets à 22 euros prés ? 900 000 fonctionnaires, dont ma secrétaire qui ne s’en tire pas, 1,6 million de manœuvres qui risquent leur vie dans le bâtiment, dans la manutention, dans le transport… Tiens : ces gars qui démontent un échafaudage, regardes les, ils risquent la chute et portent plus d’une tonne dans la journée, ils sont payés au SMIC, et ils ont le dos cassé et meurent vers 60 ans. Qui, quel socialiste peut tolérer ça alors que dans la même société, 10 % possèdent 50 % du patrimoine, avec des revenus à 190 SMIC en moyenne haussés de 40 % par an pour les grands patrons ! Ca va !

    ALAIN LE GARREC : Il faut d’abord revoir un certain nombre de rapports dans les entreprises avant de pouvoir faire jouer une augmentation du Smic…avec tous les problèmes d’effet de seuil qui se poseront….

    GF : Mais de quelles entreprises parles-tu ? De quels « rapports » sic ? Tu t’y connais un peu ? Il y a 1 million d’entreprises de moins de 10 qui font travailler 3,5 millions de salariés. Tiens : le patron des 4 magasins du Regle d’or qui vend des valises, il se paie 5000 euros par magasin, et il a 15 salariés payés au Smic dans chacun : il gagne autant que le Président de la république à surexploiter 60 vendeurs. Il est contre la hausse du Smic et contre les 35 h. Mais ce pitre ne sait même pas que si on augmente le SMIC, il vendra… plus de valises.
    Il n’y a aucun « effet de seuil » : le seul effet actuel de la non-augmentation du SMIC, c’est que cela « tasse » les minima conventionnels que le patronat ne négocie plus depuis des années. D’où le fait que 80 % des branches soient dans l’illégalité, avec des minima inférieurs au Smic. 175 branches de plus de 5000 salariés, 48 couvrant 2 410 000 personnes soit 27 % du total, ont un premier coefficient salarial inférieur au Smic : un salarié sur quatre. Fillon les avait autorisé à y rester, illégalement, sans sanction jusqu’en janvier 2013… et Michel Sapin n’a pas mis pas fin à cela…
    Jamais la France n’a été aussi riche de son histoire, jamais les profits n’ont été aussi grands, jamais il n’y a eu autant d’argent côté actionnaires et finances, on PEUT, on DOIT augmenter massivement le Smic, rattraper !
    Augmenter les salaires, ce n’est pas mettre en péril les entreprises, c’est les sauver ! Ce n’est pas une « charge », c’est un sauvetage. Si nous sommes talonnés par la récession, c’est parce que les salariés ne peuvent pas consommer, et parce qu’ils sont alors livrés au crédit sur lequel les banques spéculent sans limites et sans contrôle. Augmenter nos salaires aura d’abord un effet positif sur la consommation intérieure, nos concitoyens les plus démunis pourront à nouveau manger de la viande, acheter des livres, partir en vacances, faire rénover leur logement, se soigner. Et toutes les entreprises en profiteront, de la plus petite à la plus grande.
    Ce n’est pas mettre le restaurateur en difficulté parce qu’il augmentera sa dizaine de salariés, c’est remplir sa salle et sa terrasse. Ce n’est pas gêner l’artisan qui devra mieux payer son compagnon, c’est donner de l’argent à ses clients qui pourront enfin faire réparer leur gouttière. Ce n’est pas embarrasser le petit éditeur qui va augmenter ses 15 salariés, mais c’est lui permettre de vendre davantage de livres.

    ALAIN LE GARREC ….. et de retraite minimum dont toi-même et avec raison tu demandes son alignement sur le SMIC du moins en net !

    GF : Pas de retraite inférieure au Smic, en effet ! Cela veut dire 75 % du Smic, autour de 800 euros est-ce tolérable d’avoir des retraites inférieures après une vie de travail, 42 annuités ?
    Tu n’ignores pas que la hausse des salaires, du Smic, GARANTIT les retraites et que notre protection sociale n’a de difficultés QUE parce que les salaires sont bloqués par Chirac et Sarkozy + Medef depuis 10 ans ! 10 points des salaires sont passés aux profits depuis 25 ans, 10 points ! entre 160 et 190 milliards à récupérer, ils existent ces milliards, ils sont là, bien là, dans les poches des actionnaires qui nous ruinent et nous font du chantage !

    ALG : Sinon le SMIC n’est plus le seuil minimum, mais le minimum vieillesse! Il aurait été irresponsable alors que ce gouvernement a quelques jours, de prendre une telle mesure dans l’immédiat. Cela laisserait supposer que c’est faisable en l’état. Tu sais toi-même que non.

    GF – Ne mélanges pas tout et ne fais pas les réponses à ma place. TOUS les minima sociaux devraient être indexés sur le Smic à hauteur de 75 %. Ça c’est la vérité. Mais ils ne le sont hélas pas. Le Smic est un salaire pour un travail, et actuellement, ce travail est surexploité et les profits sont scandaleux, partout. Hollande avait promis de « réparer » et de « rattraper » les 5 ans de non-hausse du Smic sous Sarkozy. avec 0,6 % (d’avance sur janvier) en dessus de l’inflation, c’est presque insultant pour les salariés qui nous ont permis de gagner l’élection.

    ALG ; Il faudra garder l’œil sur le niveau du SMIC, mais donnons un peu de temps à ce gouvernement au moins jusqu’à son énoncé de politique générale. De plus le SMIC n’a pas été bloqué pendant 5 ans, il n’a évolué que de ce prévoit la loi! Soyons sérieux dans nos arguments.

    Qu’est ce que tu racontes ? le Smic a été bloqué pendant 5 ans, oui. Son évolution selon l’inflation n’est évidemment qu’un rattrapage, pas une hausse. Qu’est ce que ça veut dire « garder l’œil sur le Smic » ? Le comparer avec les gains de productivité, avec les hausses du PIB, avec la vraie hausse des vrais prix qui concernent le Smicard ? On voit que tu ne vis pas avec parce que sinon tu n’aurais pas envie que quiconque se donne « du temps » avant de l’augmenter…Soyons sérieux dans nos arguments, on a 2,5 millions de smicards et encore 15 millions de salariés dont la hausse du salaire en dépend. Demandes aux vendeuses de Camaïeu qui demandaient 200 euros de salaire en plus la semaine dernière…

    ALG : Depuis 2001 le taux horaire du SMIC est passé de 6,67 euros de l’heure à 9,22 euros de l’heure. Ce n’est pas suffisant, c’est vrai !!!! Ce n’est que le coût de la vie…

    GF : Mais tu devrais savoir que c’est faux : les indices sur lesquels est calculée la hausse du Smic sont totalement à côté de la plaque, (et contestés par tous les syndicats…) par exemple le loyer n’y figure que pour… 6,8 % du salaire. Les hausses du prix du gaz, de l’électricité, des transports, sont toujours plus fortes que les hausses du Smic. Les ajustements se font avec un effet d’escalier, c’est-à-dire en retard par rapport à l’inflation : les prix montent pendant un an, et il y a une hausse, mais les reculs mensuels pendant l’année de hausse ne sont pas compensés. Ainsi se fait l’appauvrissement du salariat… La finance, notre ennemie, comme dit Hollande, sait calculer ses agios pour elle, ce genre de « pertes » ne lui arrive pas comme aux smicards…

    ALG : Notre problème n’est pas comme certains le font depuis 50 ans, râler et gueuler pour exister, mais d’être responsable.

    GF : Je ne vois pas de qui tu parles ? Tu fais ça toi ? Pourquoi ? Qui a besoin de cela pour « exister » Qu’est ce que ce vocabulaire étrange ? On parle du Smic, c’est sérieux, c’est une honte qu’il soit si bas, que le salaire médian ne soit qu’à 1580 euros nets dans ce pays, avec la richesse énorme qui est la sienne… Toute la « crise des subprime », la crise bancaire comme ils disent, vient de ce que les salaires ont été bloqués, de ce que des crédits improbables ont été accordés pour les « remplacer », de ce que les spéculateurs et banksters s’en sont emparés, et … conduisent le monde, l’Europe à la catastrophe. Il faut être responsables en effet, et arrêter de céder aux exigences de la finance pour nous sauver tous, nous les salariés qui produisons toutes les richesses et n‘en recevons pas la part que nous méritons.

    ALG : Je t’ai dit hier soir que notre responsabilité est immense et doit se situer dans la durée et non dans quelques coups…

    GF : Bah justement, pour s’installer dans la durée et ne pas perdre 2014, il y a intérêt à augmenter le Smic, sinon ce sera la déroute aussi vite que nous avons connu le succès total ces mois de mai et juin 2012. Parce que notre responsabilité est immense, il faut être à la hauteur !

    ALG : J’ai en souvenir, as-tu oublié! 1981! On a commencé comme cela puis ce fut la rigueur et les augmentations furent très vites rattrapées.

    GF : – Mais à chaque fois, tu me radotes cela. Évolue cher Alain, nous ne sommes plus en 1981, il y a l’euro ! La lire ne nous menace plus en dévaluant pour nous vendre des chaussures ! 86,6 % de nos échanges sont en Europe. Et ensuite avec l’Algérie.
    D’abord en 1981, tout s’et dégradé quand nous avons cède, et cessé de suivre la ligne de 1981/82. La défaite de la gauche de 1986 vient de la rigueur de 1983 ! Et si nous avons pu regagner en 1988 c’est grâce au bon programme de 81-83, de la hausse du Smic de 13 %, de la 5E semaine, des 39 h, de la retraite à 60 ans, des lois Auroux, du remboursement de l’avortement, etc.. Mais si, cette fois nous n’avons même pas une bonne période 81-83 ce sera terrible.

    ALG : Le SMIC est une chose, mais il y a aussi les loyers qui me paraissent bien plus importants…et là c’est un peu un silence assourdissant!!!!!

    GF : Allons c’est avec les salaires qu’on paie les loyers, pas l’inverse… Et sans salaire, on paie le loyer et comme 8 millions de pauvres, on n’a plus rien pour manger le reste du mois…

    ALG : À ma connaissance, les loyers ne sont pas delocalisables et peuvent donner immédiatement du pouvoir d’achat!!!

    GF : – Bah oui, on attend l’encadrement des loyers, mais ce n’est pas ça qui fera du bifteck dans l’assiette, ni des vacances pour la majorité des enfants qui n’en ont pas.
    Et le Smic n’a rien à voir avec les délocalisations, rien ! Si tu crois cela, rajustes tes lectures.

    Depuis de longues années dans ce pays, ont été multipliées des « exonérations de cotisations sociales » c’est-à-dire des baisses de salaire brut, prétendument « pour aider à l’emploi » contre les délocalisations. En 2010, ces exonérations représentaient le chiffre énorme de 30 milliards d’euros, soit 10 % du total des cotisations. C’est incroyable ! On donne des milliards aux patrons, on paie une forte partie des salaires à leur place jusqu’à 1,6 fois le Smic !!!

    Ces cadeaux aux entreprises ou plus exactement cette forme d’assistanat aux employeurs, équivaut à 3 % de leur masse salariale qui pèse sur le budget de l’Etat, puisque ce dernier est censé compenser le plus gros (90,2 % en 2010) du manque à gagner auprès de la Sécurité sociale. Justifié par les effets supposés d’un coût du travail trop élevé, qui découragerait l’embauche et la compétitivité, cela n’a rien donné.

    La Cour des comptes, dés 2006, soulignait que ces allègements bénéficiaient, pour l’essentiel, à des activités tertiaires, notamment la grande distribution, où « les exonérations de cotisations sur les bas salaires n’ont pas impacté significativement la politique de recrutement ». Les industries manufacturières directement exposées à la concurrence internationale et au risque de délocalisation ont quant à elles peu profité de ces exonérations. Au total, la Cour estimait que « les allègements représentent aujourd’hui un coût trop élevé », pour une « efficacité quantitative [qui] reste trop incertaine ».

    Quant à l’impact sur l’emploi, la Cour des comptes, en 2009 : « avait relevé que les nombreux dispositifs d’allègement des cotisations sociales étaient insuffisamment évalués en dépit de la charge financière croissante qu’ils représentaient pour les finances publiques (1,5 % du PIB). S’agissant des allègements généraux sur les bas salaires, leur efficacité sur l’emploi était trop incertaine pour ne pas amener à reconsidérer leur ampleur, voire leur pérennité. Quant aux allègements ciblés sur des territoires ou des secteurs d’activité, leur manque de lisibilité et leur impact limité sur l’emploi justifiaient un réexamen des différents mécanismes ».

    Il faut entendre, cher Alain et arrêter de dire n’importe quoi ! T’as bien compris que ces « aides » 30 milliards étaient versées avec les impôts des salariés, pour « aider » les patrons à ne pas payer jusqu’à 1,6 fois le Smic, et que les patrons s’en goinfrent mais ne créent pas un SEUL emploi avec ? Tu comprends bien que ce genre de patrons, ils gémissent tout le temps, mais ils se goinfrent sur tout ?

    ALG : Dernier point une politique de gauche ne se décrète pas!!!

    GF : Qu’est ce que c’est que cette phrase ? Bien sûr qu’on « décrète », on légifère ! Même quand on supprime des fonctionnaires « on » décrète n’est ce pas !
    C’est la politique qui l’emporte sur l’économie et non pas l’économie sur la politique ! Bien sûr qu’un gouvernement de gauche doit gouverner et pas se laisser gouverner par Total, Schell, ou Pebereau ! Qu’est-ce que racontes ? On ne « décrète » (sic) pas, non, en effet, on fait la loi, on dirige, on gouverne ! Si on avait attendu « le monde » pour faire les 35 h… on serait encore aux 65 h (que Sarkozy a voulu faire voter en Europe en décembre 2008) Si on ne décrète pas, on reste couchés devant les banksters, les seigneurs tout puissants
    Ou alors tu veux dire qu’il faut manifester pour « pousser » notre gouvernement … Comme Roosevelt président qui disait « descendez dans la rue et obligez moi à faire ce que vous revendiquez ! ». Mais non, toi cher Alain, tu dis qu’il faut « défendre le gouvernement », que le Parti doit être avec le gouvernement comme l’UMP le fut avec Sarkozy, que le congrès du PS du 28 octobre ne sert à rien et qu’il est joué d’avance avec une seule motion, que c’est mieux ainsi. Tu sais dans notre section il y a même eu une personne, il est vrai qui a dit que « sur le marché, elle ne voulait entendre qu’un son de cloche, qu’on se demandait si on était tous socialistes, et les socialistes ne devaient pas donner des réponses différentes à ceux qui venaient nous voir » ? Encore un peu et elle nous aurait exclu parce qu’on n’était pas d’accord avec la non hausse du Smic…(Mais il n’y aucune chance, elle ne milite guère sur le marché…)
    Quand on conteste la non hausse du Smic, elle dit « il y a qu’à aller au front de gauche » mais elle a du oublier que 80 % du mouvement syndical est pour une forte hausse du SMIC, la CGT pour 1700 euros nets, et FO pour 1340 bruts. Elle veut virer tous les syndicalistes ? Elle ne sait qu’ils ont voté pour nous et que sans eux on aurait perdu ? On dit aux socialistes dans nos statuts, « syndiquez vous » : bien, s’ils se syndiquent à la CGT, premier syndicat du pays (34 % des voix aux prud’hommes), ils défendent 1700 euros, non ? S’ils sont à FO, ils demandent 1340 nets. Et la FSU, Solidaires, UNSA demandent des hausses fortes du Smic aussi. Il n’y a que la CFDT (22 % des voix aux prud’hommes) qui semble soutenir une faible hausse, en exigeant que les AUTRES salaires augmentent aussi (qu’en pensent d’ailleurs les adhérents smicards de la CFDT, dans le temps la CFDT voulait des hausses des seuls BAS salaires.)
    Et puis comme on n’est pas un parti « godillot » type UMP, notre rôle est de faire remonter ce que disent les gens, pas de faire redescendre ce qui disent les énarques et les banquiers, hein ?
    Quand on a perdu en 2002, un certain 21 avril, on a tous dit qu’il fallait que le PS joue son rôle, qu’il ne l’avait pas assez joué durant le quinquennat, qu’il fallait rénover ! C’est le moment, souvenons nous, rénovons, disons à notre cher gouvernement qu’il faut hausser le SMIC parce que des millions de salariés le demandent !

    ALG : Elle est la fin d’un processus compatible avec un environnement aujourd’hui mondial!

    GF : Qu’est ce que tu expliques encore là ? Nous décidons ici. Notre nation, notre peuple, décident. Plaiderais-tu pour qu’on se soumette à la mondialisation sauvage ? Expliques-moi pourquoi la branche qui a les salaires les plus bas, les durées du travail les plus longues, le plus d’accidents du travail et de maladies professionnelles, le plus de précarité et de turn over, les conventions collectives les plus faibles, le moins de syndiqués, le moins d’élus du personnel, le plus fort taux de travail illégal…. ce soit une branche de 850 000 salariés (dont 250 000 dans des chaines), qui n’est SOUMISE A AUCUNE CONCURRENCE INTERNATIONALE ! C’est la restauration, bien sûr ! Tu crois qu’ Accor, ne peut pas hausser le Smic ? Cela se règle avec du droit du travail ICI, du contrôle ICI ! Les 35 h, si on les veut, c’est ICI. La retraite à 60 ans si on la veut c’est ICI. L’Europoe ne VEUT pas d’harmonisation sociale, mais nous si ! Par le haut ! Si on veut taxer tous les revenus à 90 % au dessus de 20 fois le Smic, c’est ICI que ça se décide. Elle a bon dos, ta prétendue « mondialisation », si elle est un prétexte pour ne rien faire ICI.

    ALG : Ce n’est pas notre choix, mais une réalité! Être de gauche et je n’ai aucune leçon à recevoir, c’est avant tout être responsable!!!

    GF : – Bravo, t’es de gauche ! Mais alors «  »responsable » pour qui ? Pour le compte de qui ? De quelle classe sociale ? des actionnaires ou des salariés ?
    Être de gauche c’est avant tout répondre aux attentes de ce magnifique salariat qui nous a donné le pouvoir. 68 % des ouvriers, 63 % des employés, 70 % des cadres, ont voté pour nous. Sans eux nous ne sommes rien, nous n’avons aucun pouvoir. Ils produisent, ils travaillent, ils souffrent, sans eux, la gauche n’est rien.
    Si être responsable c’est faire comme l’UMP, bloquer les salaires, faire l’austérité on est foutus d’avance, si c’est faire ce que Papandréou a fait en Grèce, trahissant son peuple, le sacrifiant, le détruisant socialement, rappelons qu’il est passé de 44 % des voix à 11 % des voix. Sauvons notre PS, ici, du sort du PASOK là-bas. Protégeons-nous ici du sort de Zapatero et de Socrates : ils ont voulu être « responsables », ils ont tout perdu et leur peuple avec.

    ALG : Et mettre en place une politique juste, l’expliquer, et ne pas souffrir d’exceptions. Il y a dans notre pays trop d’inégalité, il faut aussi les combattre et les affaiblir !

    GF : Enfin une belle phrase, mais elle conduit à hausser le Smic illico

    ALG : Le SMIC ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt.

    GF : Ce n’est sûrement pas un « arbre » pour ceux qui mangent des pâtes à partir du 10 du mois et qui ne peuvent donner de la viande à leurs enfants que trois fois par mois

  26. Posted 29 juin 2012 at 11:35 | Permalien

    tu veux dire que Sarkozy etait vraiment un pourri ? tu as raison

  27. Moulinette
    Posted 29 juin 2012 at 12:49 | Permalien

    @Lionel : 170% moins 30% égal un gain de 140%

    Je me permets de corriger la petite erreur sur le pourcentage résultant ; ce n’est pas 140% mais 89%.

    En effet, imaginons un salaire de départ de 100.
    Après l’augmentation de 170% il est de 270.
    Ensuite on le réduit de 30%, ce qui donne 270 – 30% de 270, soit 270-81 = 189,
    ce qui par rapport au salaire initial, constitue une augmentation de 89%.

    (dans ce type de cas, les % ne s’additionnent pas mais se multiplient: 189% = 270% *(100%-30%))

  28. Zara trousse la
    Posted 29 juin 2012 at 14:39 | Permalien

    le ps remercie les smicards qui l’on élu avec 5 euros par mois (hors inflation) et les homosexuels avec le droit d’adopter ….

    c’est ça le vote utile

  29. shaher
    Posted 29 juin 2012 at 15:56 | Permalien

    @8Le Garrec et @25 Filoche
    J’ai une idée, la meute (FdG) ! On n’a qu’à se faire passer pour des Le Garrec, pour pouvoir savourer pleinement, et jusque dans les commentaires, la prose de notre Gérard.

    Blague mise à part, je souhaitais appuyer Filoche. Alain, on se fout que le gouvernement et le PS soit « raisonnable ». C’est de la rhétorique à la sauce de celle de Gérard quand il nous châtie. Ce qu’on attend, c’est un changement concret, palpable. Filoche te fait une démonstration. Elle est appuyée par le récent bilan de l’OCDE (http://www.pauljorion.com/blog/?p=38791), et par la tribune de Krugman et Layard (http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/06/28/rebrousse-poil-des-economistes-lancent-un-manifeste-contre-la-rigueur-233417). A tout le moins, démontre que ton avis est vrai, ou, à défaut, que celui de Gérard est faux.

    Sinon, ni toi ni l’exécutif actuel du PS ne convaincront ni la secrétaire de Filoche, ni le prolo, ni le syndicaliste CGT ou FO. L’étiquette ne valant plus rien, c’est le résultat concret d’un programme, et pas les atermoiements de qui n’a pas osé, qui fera la différence lors des prochaines échéances.

    Si le compte n’y est pas, nous resteront alors 2 échappatoires avant de devoir voter utile au centre ou à droite pour s’éviter l’extrême-droite : soit des bagarres sociales propres à faire plier/appuyer le gouvernement (selon ce qu’il décide concrètement, pour l’instant, à l’instar de ce que présente Filoche, çà tourne plutôt contre lui…), soit le renforcement d’une alternative à gauche (FdG, EELV, …).

  30. Christian Gourdet
    Posted 29 juin 2012 at 18:56 | Permalien

    Nos camarades très très à gauche devraient méditer les paroles de l’Internationale : ‘Il n’est pas de sauveur suprême, producteurs sauvons-nous nous mêmes ». On a vu sous Sarko que des millions dans la rue ne le faisaient pas plier. Mais aujourd’hui Sarko est parti et rappelons-nous que c’est NOUS qui avons gagné les élections et que nous sommes en droit d’exiger de ceux que NOUS avons élus qu’ils accèdent à nos desideratas. Ne partons pas battus ! Si nous sommes de nouveau des milliosn dans la rue, le résultat pourrait bien être différent.

  31. Hauet christelle
    Posted 30 juin 2012 at 10:55 | Permalien

    Tres bel article Gérard, merci. Quand même très contente de te voir pousser ton coup de gueule. Même si je te trouve bien optimiste concernant le PS, je ne peux imaginer qu’un vieux loup de mer comme toi soit naïf au point de croire que hollande conduira réèllement une politique de gauche. M’enfin…le PS n’a t’il pas fait une sacré entourloupe au peuple ? faut-il rappeler le traité de lisbonne. Que voulaient les citoyens français ? C’est rassurant de savoir que des militants socialistes continuent le combat en interne pour ramener le parti à la raison, à ce qui devraient etre ses fondamentaux… mais depuis bien longtemps, je n’y crois plus. Je suis syndicaliste, les fédérations et l’appareil, je connais.L’écoute de la base qui s’amoindrit d’année en année, des délégués aux congrés triés sur la volée, et la démocratie au sein de ces appareils toute relative aussi. L’exemple des « dissidents » aux legislatives, à qui on a refusé des primaires et à qui on impose les parachutés décidés par Solférino, en est un bel exemple. Le politicien de « gauche » qui te dit que 21 euros d’augmentation est un vrai coup de pouce alors qu’il en gagne 14000…on croit rêver, non ? Je travaille, milite et tente de négocier les accords dans une grosse boite de telecom, au désiderat de ses actionnaires boulimiques, qui vient de distribuer 1,4 milliards de dividendes, et s’apprete à nous annoncer la suppression peut-être de 1000 emplois, qui n’a pas payé d’impot depuis 5 ans (aah, le BMC), alors qu’elle génère 12 milliards de chiffre d’affaire. Licenciements uniquement boursiers, pretexte arrivée de Free.. mais la vérité c’est que ce sont les marchés qui continuent à gouverner et nous imposer leurs diktats. que va faire le gouvernement ? rdv mardi, après les annonces au CCE Gérard, on en reparle du PS qui serait la seule gauche possible et l’espoir.. Et je préfère ne pas parler des recentes magnifiques interventions de notre nouveau ministre de l’interieur Valls dans les camps de roms en IDF, vous avez aimé guéant vous devez adorer Valls…parce que là, je deviendrais vulgaire tellement ça me rend malade. Détruire des caravanes où dorment des enfants et préferer les laisser dormir dans la rue, c’est ça la gauche ?? Finalement, cette « augmentation » du SMIC permettant l’achat d’un carambar par jour, est fidèle à ce que ce gouvernement est prêt à mettre en oeuvre pour le peuple : le minimum. J’ai voté Hollande au 2ème tour (Mélenchon au 1er), et je ne le regrette pas, si c’était à refaire je le referais, car c’était un devoir de nous débarrasser du fossoyeur à la tete de notre pays. Mais je ne m’attendais à rien de plus que ce qui est en train d’arriver aux travailleurs pauvres qui avaient grand espoir : le desenchantement. Maintenant, la suite logique : ce sera dans la rue que les citoyens réclameront que les belles promesses ne soient pas qu’électoralistes, et si la soi-disant gauche ne répond pas à l’appel, on peut craindre que la prochain rdv présidentiel ne ressemble etrangement à 2002, avec un arrière gout grec bien réèl.Parce qu’à force de vouloir utiliser le FN et préferer snober et cracher sur la gauche de la gauche, le PS aura gagné le pompon et là, on pourra parler de parti responsable. Bien a toi Gérard, je te souhaite beaucoup de courage car il va t’en falloir pour les raisonner, tes camarades.

  32. Posted 30 juin 2012 at 17:35 | Permalien

    Nouveau commentaire soumis sur l’article « Manifeste pour une vraie hausse du Smic »
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    Article : Manifeste pour une vraie hausse du Smic

    Les employés de Camaïeu sont eux aussi beaucoup trop payés pour leur
    direction qui trouve normal que nos impôts payent leurs salariés. Témoignages
    : Plutôt que d’augmenter ses employés, la chaîne de magasins préfère
    qu’ils touchent le RSA en complément de leurs faibles salaires. Un débrayage
    a eu lieu le 22 juin dans toute la France. «Toucher le RSA alors qu’on a
    dix-huit ans d’ancienneté, ça fait mal aux tripes.» M. XXX, employé
    logistique d’entrepôt chez Camaïeu à Roubaix, estime qu’il est un «un
    cas d’école». Il décharge les camions, trie des cartons, bipe des
    codes-barres et conduit des chariots élévateurs à temps plein, pour un
    salaire de 1 180 euros. Et complété avec 296 euros de RSA. En couple avec un
    seul salaire et un enfant, ce délégué FO a découvert, il y a deux ans,
    qu’il y avait droit.«Quand je demande une augmentation à la DRH, on me
    répond : « Pas la peine, il y a le RSA. »» Il trouve anormal que le conseil
    général du Nord finance une partie des bas salaires d’une entreprise
    florissante. «Camaïeu a fait plus d’un milliard de chiffre d’affaires
    l’an dernier, notre précédent PDG est parti en 2008 avec 23 millions
    d’euros de stock-options, et depuis 2007, l’entreprise a distribué plus de
    50 millions d’euros à ses actionnaires !» Impossible de chiffrer le nombre
    de salariés dans le même cas que lui. «Les gens ont honte. Parfois, seul le
    conjoint est au courant.» En attendant, tract à la main, il hèle les passants
    et surtout les clientes à l’entrée du magasin Camaïeu de Tourcoing, dans
    les rues piétonnes, et tend un tract de l’intersyndicale CGT-FO intitulé
    «La face cachée de Camaïeu», qui réclame 100 euros d’augmentation par
    personne pour les employés et les agents de maîtrise. La direction propose
    1,6% d’augmentation pour les bas salaires, «soit une moyenne de 12 euros par
    personne».Prime supprimée. Après l’échec d’une grève de neuf jours dans
    les entrepôts en 2011, ces syndicats minoritaires mènent une guérilla à
    coups de «barbecues militants» et de tracts à l’entrée des boutiques. Ils
    ont envoyé une lettre à François Hollande, demandé à rencontrer le nouveau
    ministre du Travail, Michel Sapin. Pour l’instant, en vain. Ils appellent à
    un débrayage vendredi 22 juin, dans tous les magasins de France, de 10 h 30 à
    midi. Non seulement les salaires n’augmentent pas, ou peu, mais le résultat
    sur la fiche de paie devrait même baisser le mois prochain : une prime est
    supprimée. L’intersyndicale veut la voir revenir. «J’avais une prime
    d’échelon de 34 euros, je vais la perdre, elle sera remplacée par un bonus
    à condition qu’on fasse les chiffres. Sauf que les objectifs, on ne les
    atteint jamais. Les gens achètent l’essentiel», dit Rebecca 34 ans,
    vendeuse. La prime varie de 30 à 130 euros selon l’échelon, explique
    Thierry, délégué CGT. Pour Rebecca, payée 650 euros net par mois pour 22
    heures par semaine, cette histoire de prime, c’est la goutte d’eau qui fait
    déborder le vase. «Faire 30 km pour trois heures de travail, ça arrive, très
    souvent. Et une fois tous les trois mois, on me fait même venir pour une heure
    de formation. Ce que je gagne sur une heure, je le perds dans l’aller-retour
    en voiture.» Le pire, c’est la pression à l’intérieur de la boutique.
    «Dès qu’une cliente touche un article, il faut lui vendre quelque chose. Les
    objectifs varient tous les jours. Si on ne les atteint pas, on a des messages de
    la direction .» Cherif évoque des responsables de magasin qui travaillent «50
    heures, payés 39, et gagnent moins de 1 400 euros». Aucune pointeuse pour le
    prouver. «Camaïeu n’en veut pas.»Démissions. Contacté, Thierry Jaugeas,
    PDG de l’entreprise, a refusé de répondre à nos questions. Début 2011
    (lire Libération du 10 mars 2011), il ne niait pas les dépassements
    d’horaires et les pressions, mais parlait de «cas particuliers». Rebecca,
    elle, a demandé une rupture conventionnelle : «Je ne veux pas me rendre malade
    pour 650 euros.» Camaïeu, l’an dernier, c’était 1 300 départs, des
    démissions pour moitié, pour moins de 4 000 salariés. Soit un turnover de
    30%. L’intersyndicale refuse une autre nouveauté : le temps de travail
    annualisé pour les 68% de salariés à temps partiel, des femmes pour
    l’essentiel. «Concrètement, ça veut dire que les gens pourront travailler
    entre 5 et 34 heures par semaine, prévenus au plus tard trois jours avant. A
    eux de se débrouiller pour faire garder les enfants», dit Thierry «Le corps
    ne va pas suivre», dit Pascaline, 42 ans, qui travaille 22 heures, temps
    partiel imposé. Avec 480 euros de loyer, elle a demandé un dossier RSA. «Du
    coup, je touche 200 euros, ce qui complète mes 650 euros, dont 50 de primes qui
    vont peut-être disparaître. En sept ans, j’ai été augmentée d’une
    vingtaine d’euros. On change le logo, on refait des sachets, ça coûte, et
    nous, on ne nous augmente pas.» Elle raconte : «Il faut toujours faire plus,
    déballer et mettre sur cintre très rapidement le matin, faire la caisse, les
    vitrines. Et bien sûr, faire acheter. Le but, c’est qu’à chaque entrée,
    il y ait un achat. Si le taux n’est pas bon, la responsable se fait engueuler,
    et ça retombe sur nous. On vous explique que vous n’êtes pas payée à ne
    rien faire, mais à vendre.»

  33. Gorgonino
    Posted 2 juillet 2012 at 15:42 | Permalien

    Pour avoir une augmentation du smic c’est simple il suffit de ne pas voter UMPS ..

  34. Chris
    Posted 5 juillet 2012 at 13:06 | Permalien

    http://www.economiedistributive.fr/

  35. Julien
    Posted 6 juillet 2012 at 5:50 | Permalien

     » C’est en Espagne que les choses vont le plus loin. Rodrigo Rato, ancien ministre de l’économie, ex-directeur général du FMI et président démissionnaire de Bankia se voit reproché par l’Audience Nationale (la plus haute juridiction du pays) les délits d’escroquerie, de détournement de fonds, de falsification des comptes annuels, d’administration frauduleuse et déloyale et de manipulation des prix. Excusez du peu ! Le juge étend l’enquête aux autres dirigeants de la banque – le plus souvent membres ou proches du Partido Popular au pouvoir – ainsi qu’à leurs familles, pour déterminer s’ils n’auraient pas été les heureux bénéficiaires de prêts ou de garanties… Les auditions à grand spectacle débuteront le 23 juillet prochain  »

    Pour info : http://www.pauljorion.com/blog/?p=39069

  36. cyril
    Posted 9 juillet 2012 at 20:16 | Permalien

    Bonsoir;

    Je ne suis pas expert pour ce qui touche aux salaires et au SMIC en particulier; cependant, j’entends fréquemment les artisans et commerçants se plaindrent de payer trop de « charges » et s’ils doivent répercuter une hausse du SMIC pour leurs salariés, ils n’y arriveront plus; d’où de la haine envers Hollande et des votes parfois à l’extrême. Généralement, ces entrepreneurs invoquent des ponctions de plus en plus grandes, des cotisations énormes, des départs en retraite largement supérieur au commun des mortels avec une retrait riquiqui

    Pouvez-vous, M. FILOCHE, me dire ce qu’il en est de ce constat et des ravages en terme de stigmatisation des chômeurs fainéants, des immigrés assistés que profèrent une partie de ces professions?

  37. Posted 18 juillet 2012 at 18:02 | Permalien

    allez Gérard sors de ton congrès PS et écris nous un article sur PSA!

  38. Posted 11 novembre 2012 at 8:00 | Permalien

    La hausse de 2013 ne risque pas d’être meilleure…

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