Beaucoup ne savent pas encore, mais c’est un congrès PS historique : quand on se retrouvera au prochain congrès dans 3 ans, ce sera trop tard, tout sera joué en bien ou en mal

Hé oui, tout est fait pour le banaliser ce congrès du PS des 11, 28 et 29 octobre 2012, pour « le jouer » comme « réglé » », voire inutile, voire bâclé, mais pourtant c’est le dernier congrès avant la réussite ou l’échec.
Sinon on se reverra dans trois ans et il sera trop tard, car dans les deux hypothèses, soit nous aurons tous gagné (mais sans l’implication active du parti) soit nous aurons tous perdu (mais le parti n’aura rien fait pour l’éviter).
On nous dit « à quoi bon rediscuter, car on a discuté pendant trois ans du « projet » puis du « programme » maintenant c’est fini, on applique ». On nous dit encore « les Français ont voté les 60 propositions, on ne va pas en rediscuter tout le temps ». C’est une gaminerie de dire cela, car les « 60 propositions » ne sont pas une bible, mais une orientation générale indicative, et il faut davantage discuter quand on applique concrètement un programme, au moment des travaux pratiques,  qu’au moment du vote de la ligne générale.

C’est le congrès de la chance à saisir, c’est le vote du 11 octobre

D’ailleurs le débat est public dans et autour du gouvernement sur l’application des 60 propositions, et c’est logique et normal, sur presque tous les points :

1°) la nouvelle banque BPI devait être mise sur pied en urgence en juillet selon les 60 propositions, mais ce n’est toujours pas fait en octobre, il faut encore en définir le périmètre, l’ampleur, les rapports avec les régions, et avec la Caisse des dépôts, par exemple. Un grand et puissant Pole financier public, ou non ?
2°) le cumul des mandats, la question devait être réglée avant le 1er octobre, mais il y a de très fortes résistances, et la loi commune devient le seul moyen de l’appliquer, pas le volontariat.
3°) les 60 propositions prévoyaient de donner des garanties sous forme d’une sorte de « reçu » aux jeunes victimes de contrôle d’identité répétés au faciès, le ministre de l’intérieur a fait abandonner cette proposition.
4°) un projet de loi contre les liquidations d’entreprise d’origine boursière et les plans sociaux abusifs devait être votée en urgence. Or, il y a plus d’une soixantaine de plans sociaux de ce type dans tout le pays (PSA, Doux, Sanofi, Gandrange, Fralib, etc..) et pour l’heure le gouvernement est encore impuissant devant cette offensive patronale violente et délibéré.
5°) une discussion s’est ouverte publiquement entre François Rebsamen et Marylise Lebranchu sur le budget de collectivités territoriales. Alors qu’à juste titre, nos régions et départements menaient campagne conter l’étrangement que Sarkozy leur imposait, au lieu de corriger, le projet de budget actuel prévoit d’en rajouter a raison de – 1 % par an en 2013, 2014, 2015. Soit – 750 millions par an, soit 2,25 milliards en moins pour les collectivités. Ce n’était sûrement pas dans les 60 propositions.
6°) Le TSCG avait été dénonce comme une erreur de Sarkozy Merkel dans toute la campagne présidentielle de François Hollande, le voilà vote sans qu’une ligne en soit changée. (La motion 1 moitie souris, moitie oiseau s’en accommode vu qu’elle s’est curieusement composée de partisans et d’adversaires de ce TSCG, au point que n’importe qui de sérieux ne peut manquer de s’interroger sur cette incohérence politique lourde).
7°) faut il limiter le déficit à 3 % en 2013 ? Les 60 propositions disaient « oui ». Mais la situation s’est aggravée, la croissance présumée à 0,8 % semble être inférieure, le risque est que sans relance volontariste, le chômage croisse de plusieurs centaines de milliers de victimes. Même à Bruxelles, il serait question de renoncer à cet objectif, partout les peuples espagnols, portugais, grecs, italiens, manifestent contre l’austérité, pourquoi nous y accrocher ?
8°) le président Hollande a annonce son intention d’inverser la courbe du chômage en un an. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a précisé qu’il n’était « pas sur d’y parvenir ». C’est qu’il y a débat sur les moyens comme sur le « timing ».
9°) Pour contrer les licenciements abusifs, il faut choisir : avec le juge ? avec l’inspection ? Avec une loi sur les « fusions, cessions, liquidations » ? À ce stade : que fait-on des tribunaux de commerce ? Il y a de quoi dire, il faut en parler. Le « sommet social » se déroule, mais la pression patronale s’y exerce : ils défendent la flexibilité (pourtant l’ennemie de leur fameuse compétitivité !). on aimerait entendre sur la « reconstruction du code du travail » prévu dans le « projet socialiste » car il y a là « des réformes qui ne coûtent rien et qui feraient du bien aux gens ». Encore faut-il affronter le Medef là-dessus pour reconstruire un droit du travail qu’ils ont passé à l’acide depuis 10 ans. C’est le droit DU travail qui donne du droit au travail. Il faut travailler mieux, moins, pour travailler tous et gagner plus.
10°) Le droit de vote des étrangers non-européens, le ministre de l’intérieur se prononce contre de facto, c’est pourtant dans les 60 propositions, le parti doit en débattre aussi.
11°) sur les salaires, quand même n’y a t il pas place a débat sur la faible augmentation du Smic : elle n’a été que de 0,6 % comme « une avance » sur le 1er janvier 2013. Une des plus faibles augmentations  jamais faite par la gauche arrivant au pouvoir : ne peut-on faire savoir au gouvernement les aspirations profondes des salariés à une véritable et juste hausse des salaires. 50 % des salaires sont inférieurs à 1610 euros nets. 98 % sont inférieurs à 3200 euros nets. Et 9 millions de travailleurs pauvres, chômeurs, jeunes ou retraites, sont en dessous du seuil de pauvreté de 900 euros. Pierre Moscovici a dit « le coût du travail, ce n’est pas un sujet tabou » : veut-il dire qu’il faut encore le baisser alors que les salaires ont déjà perdu dix points par rapport aux profits et que c’est là l’origine de toute la « crise » que nous subissons.
12°) Le budget 2013 reprend environ 30 milliards aux riches et aux sociétés. C’est bien. Il faut aller dans ce sensbien sûr. Mais Sarkozy faisait, selon le rapporteur UMP de l’époque Gilles Carrez, « 110 milliards de cadeaux aux riches, rentiers et sociétés ». Entre 110 milliards et 30 milliards il y a de la marge : or nous sommes dans une « crise exceptionnelle » et si nous avons 300 000 chômeurs de plus en 2013 nous perdrons les élections municipales et européennes de 2014 et si nous perdons en 2014, UMP et FN se feront triomphants, il sera encore plus difficile de mener une politique à gauche entre 2014 et 2017.

Pourquoi le Parti socialiste dans son congrès ne se mêlerait il pas de ces débats ? À ne pas le faire, il se paralyserait en tant que parti vivant et démocratique pour une durée de trois ans. C’est la dernière station-service soit avant le désert, soit avant les plaines fertiles ? Mais c’est en amont qu’il faut peser, pas en aval. Au prochain congrès, il sera trop tard, tout sera joué.

Les choix historiques, c’est maintenant.

Ça ne servira à rien de dire – après – « - Il aurait fallu…  On n’aurait pas dû… ». Rappelons nous après le 21 avril 2012. Les critiques tardives sont des critiques perdues. C’est AVANT qu’il faut contribuer à la réussite. Maintenant.

En gros, on nous dit : «  – On ne peut pas tout faire en quatre mois, attendez, vous nous jugerez dans cinq ans ». Bien sûr, on ne peut pas tout faire en 100 jours ni en 200 ! C’est évident !  Mais autre chose est de dire aux gens qui souffrent : « - Attendez cinq ans, soixante mois ».  Car on ne peut agir 5 ans sans soutien actif de l’opinion de nos électeurs
!

Or ceux-ci s’interrogent déjà, et c’est légitime : « - Que fait la gauche, qu’obtenons nous, qu’y a t il de concret pour moi ? ». Des millions de salariés, (70 % ont voté pour nous), ne voient rien venir. L’opinion de nos électeurs est encore bienveillante mais déjà tourmentée. La droite a beau jeu d’attiser ces inquiétudes dans les médias. Nul ne peut conduire une politique de gauche audacieuse et difficile sans soutien enthousiaste de sa base électorale, or nous sommes en train de la voir sinon s effriter tout au moins s’interroger sérieusement.

Dans une AG fédérale, quelqu’un a dit « pour l’instant on fabrique les bonbons, on les distribuera après ».  La formule était triviale, mais surtout elle était fausse. Car, à la reprendre, « des bonbons », (des richesses) il y en a beaucoup dans ce pays, et il serait utile d’en distribuer le maximum tout de suite, et ensuite, il vaut mieux les distribuer au fur et à mesure qu’on les fabrique ! Il faut augmenter les salaires pour permettre la relance, et non pas attendre la relance pour augmenter les salaires !

Dans toutes les AG fédérales, la motion 1 commence par « nous avons presque tous les pouvoirs sauf un, mais celui la est essentiel, la finance ». Parfois un orateur de la motion 1 comme à Landerneau se permet de corriger le célèbre « mon ennemi c’est la finance » de François Hollande au Bourget, «  c’était un propos de campagne, mais maintenant on est face à la réalité ». On a entendu « la finance est plus forte que ce qu’on croyait ». Ou encore « il faut composer avec elle ».

Tout cela pour prévenir, en fait, qu’on échoue face à elle : ce n’est pas surprenant, car la finance, elle, elle fait de la politique, elle multiplie délibérément les plans de licenciements, elle fait du chantage contre les contrats de travail, elle creuse une « crise » qui la sert bien.

Pourtant nous avons les pleins pouvoirs (2 villes sur 3, 20 régions sur 22, 61 départements sur 100, l’assemblée, le sénat, la présidence) : c’est la république ou la finance. Ce sont les banquiers ou nous, les citoyens. Si nous perdons face a la finance, c’est UMP et FN qui triomphent. Aussi haut nous avons été placés électoralement, aussi bas nous redescendrons vite. Si nous voulons un deuxième quinquennat, il faut montre la force du politique sur l’économie,   ce sont les élus qui ne décident pas les usuriers.

Un défenseur de la motion 1 confronté à notre affirmation « un état ce n’est pas un ménage, il peut, il doit dépenser plus que ce qu’il gagne, il investit, il fait tourner l’économie » s’est mis à expliquer qu’un « état avait des contraintes comme un ménage : expliquer aux banquiers ce qu’il voulait faire, pour leur emprunter et ceux-ci posaient des questions, comment, pourquoi, quel équilibre, quel financement et prêtaient à des taux variables selon les projets des états » (Olivier Faure à Landerneau). Il a fallu lui rétorquer que c’était le nœud de tout le débat : est ce qu’on se pliait aux banquiers ou est ce qu’on pliait les banquiers à l’état ?

Est-ce qu’on luttait « pour que la BCE prête directement aux états », comme le disait François Hollande (sans condition anti sociale), comme la « FED » aux USA (qui prête à 0,01 % sans limites) ? est-ce qu’ on restait, oui ou non,  soumis aux banques privées spéculatrices, usurières, anti sociales, « austéritaires », ou non ? Si on reste soumis, c’est l’austérité, qui nourrit la récession qui nourrit le chômage, qui nourrit la dette, qui redonne plus de pouvoirs aux banques, qui nourrit l’austérité, qui creuse la dette : c’est une spirale descendante infernale.  La spirale vertueuse, c’est de hausser les salaires, d’en revenir une fiscalité directe et progressive, de réduire la durée réelle du travail (actuellement de 41/42 h), et d’affronter les usuriers en contestant leurs prétendus droits à décider a la place des états, des élus, des citoyens.

La motion 3 : pourquoi « le social au cœur » ?

Les militants socialistes ont actuellement deux pulsions convergentes : ils n’aiment pas du tout la « motion unique » avec tous les postes partagés et décidés d’avance. Et comme les salariés, ils ne satisfont pas des lenteurs du gouvernement, ils ressentent donc la même inquiétude que des millions de nos électeurs. Ces deux aspects nourrissent un vivier de voix pour la motion 3 (si ses orateurs en usent).

Le TSCG, au fond, ils sont contre. Il y aurait aujourd’hui une majorité contre s’il y avait une consultation dans le parti, mais ils se sentent dépossédés. Ça se vote et vite. Presque au forcing, par dessus eux, et ça ils n’aiment pas non plus. Mais que faire ? Ils ne savent naturellement pas comment agir là-dessus.

Par contre, ils sont sensibles aux aspects dérivés, le budget, les choix sociaux, les salaires, le chômage, l’emploi, et toutes les questions sociales. Ils sentent les exigences là-dessus dans le pays, et TSCG ou pas, cela les mobilise. Et ils sentent que là-dessus ils sont encore en situation d’influencer, de peser. Car c’est devant nous. Il ne faut donc pas, dans des interventions de 12 ou 15 minutes parler de tout et de n’importe quoi : il faut centrer sur les urgences sociales immédiates, et cela correspond à l’attente profonde.  L’intérêt, l’éveil, la différence se fait là-dessus. Le réalisme se fait aussi là-dessus car lorsque la motion 4 (Hessel/Larrouturou) fait de la surenchère sur la semaine de 4 jours et  de 32 h, les militants aiment entendre notre réponse concrète : rapprocher la durée réelle de 41 de la durée légale de 35 h et imposer par la loi la semaine de 5 jours, 2 jours de repos consécutifs.
Les AG  deviennent attentives dés qu’on se met à parler « le social au cœur » des salariés, du travail, de l’emploi. Par exemple, à propos de cette fameuse discussion sur le statut des élus, en y répondant, le simple fait d’ajouter « le statut des élus et des DP, des CE, des délégués syndicaux » victimes de la chasse aux sorcières, suscite des applaudissements comme ce fut le cas à Toulouse.

Le temps est à la loi pour contrôler les licenciements. L’attente est aux droits des salariés. Et à reprendre aux riches, à la rente et à la banque. L’écologie ? Oui, mille fois oui, mais ce n’est pas le centre ni le clivage, car pour sauver la banquise, il faut nous d’abord sauver des banquiers. Si le climat était une banque, il serait déjà sauvé. La rénovation du parti ? oui, mais il faut lui faire faire de la politique, ce qui intéresse les gens.

Si la motion unique l’emportait à 90 %, le congrès de Toulouse serait mort-né, même les journalistes déserteraient les travées. Il y a un message « le social au coeur » à faire passer vite dans le pays et au gouvernement. Le parti socialiste s’honorera s’il y parvient, ou risque de s’endormir pendant trois ans si ce n’est pas le cas.

S’il y avait 15, 20, 25 % pour la motion « le social au cœur », ce serait un événement, un bon signal, le congrès serait utile, reflétant la réalité qui est celle des militants et des salariés. Ça stimulerait, ça orienterait dans le bon sens. Un bon score de la motion 3, ce serait bon pour le parti, bon pour le gouvernement, bon pour le pays.

 

20 Commentaires

  1. lionel mutzenberg
    Posted 3 octobre 2012 at 15:46 | Permalien

    Mon pauvre camarade François Hollande vient de trouver les responsables de tous nos maux: le coût du travail trop élevé, et le manque de compétitivité de nos entreprises ! C’est ce que disent nos pointures du Médef depuis des années
    Nous revoilà sur la ligne départ de…1983 !
    Un premier ministre même pas foutu d’expliquer les raisons, politiques et économiques, de la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires.Il n’a jamais dû lire le programme de Laurence Parisot et de sa clique, mis en musique par Nicolas Sarkozy pendant cinq années.
    Merci à tes élus de « gauche. »

  2. Posted 3 octobre 2012 at 16:42 | Permalien

    @Lionnel
    chut,
    ne divise pas la gauche,
    le monde du travail doit souffrir en silence sous peine de faire le jeu de la droite (sic)

  3. lionel mutzenberg
    Posted 3 octobre 2012 at 19:19 | Permalien

    Le monde du travail il en a un peu marre de souffrir en silence.
    A chaque élection l’espoir, après la distribution des prix, postes et places pour cinq années, c’est toujours la même rengaine: l’on voudrait bien mais l’on peut point, mais demain….
    Demain ? On sera morts !

  4. El boudebooz
    Posted 4 octobre 2012 at 10:52 | Permalien

    Le changement c’est maintenant ! par exemple on transforme les charges patronales en charges salariales ! ça aussi c’est historique !

  5. nemo
    Posted 4 octobre 2012 at 18:30 | Permalien

    évidemment que le cout du travail est un problème, si un patron pouvait embaucher 2 salariés pour le prix d’un, il le ferait volontiers… et s’il pouvait débaucher plus facilement, il embaucherait aussi plus facilement. Quand la gauche aura compris cela, peut être qu’on pourra envisager une embellie sur le front de l’emploi…

  6. Michel Bondy
    Posted 5 octobre 2012 at 8:13 | Permalien

    Gérard,
    Nous apprécions tes interventions lorsque tu nous parles du salariat et de la réforme du contrat de travail que les libéraux ont commencé à engager.
    Par contre, concernant l’appareil PS tu sais comme nous qu’il est sous contrôle des éléphants et que les bordereaux de votes sont déjà prêts, il n’y a aucun doute sur le résultat qui sera annoncé. Ecoute bien Mosco ses déclarations d’hier sont édifiantes !
    Sachant que tu sais qu’ils trichent, difficile de comprendre ton combat, perdu d’avance, en interne du PS.
    Fraternellement,
    Michel

  7. Drieux la cagne sur mer
    Posted 5 octobre 2012 at 9:24 | Permalien

    c’est facile a comprendre au contraire, le ps c’est un peu comme un club de vieux, au lieu de jouer au tarot on s’eclate avec les copains en y jouant au lenine de sac a sable … pendant que les autres s’engraissent en faisant une politique de droite.. tout ça c’est une question de praxix hihi

  8. lionel mutzenberg
    Posted 5 octobre 2012 at 9:26 | Permalien

    Embaucher deux salariés pour le « prix » d’un;pouvoir débaucher plus facilement.Mais bon sans, mais c’est bien sur ! comme en Allemagne, aux USA, ou en Grande Bretagne ! Avec tout le bonheur que l’on connaît pour ces peuples.
    Remarquez dans tous ces pays les entrepreneurs gardent leurs revenus, leurs avantages, leurs patrimoines, crises, ou pas crise.
    Tiens, comme en France !
    Sous l’ancien régime, les seigneurs ne payaient pas le travail, et encore moins les travailleurs, ils n’avaient pour obligation que de les nourrir; pas par bonté d’âme, mais tout simplement pour entretenir la force de travail qu’ils représentaient.
    Et aujourd’hui, avec les OGM, l’on pourrait nourrir ce peuple de gueux pour pas cher, surtout pour ce qui concerne les pensions de retraites.
    Dites, des idées lumineuses comme celle-là, vous en avez d’autres ?

  9. rossignoli
    Posted 5 octobre 2012 at 15:49 | Permalien

    Bon en gros! le seul espoir qu’il nous reste c’est vivement que les pays s’embrasent et que les révolutions se diffusent en nappe !
    Que les populations prennent leur courage à deux mains et se révoltent contre l’inacceptable !
    Comme toujours le sang coulera ! cela c’est toujours passé comme ça dans l’histoire de l’humanité !!
    Perdre son temps sur les blogs de tout à chacun c’est franchement une perte de temps et d’énergie !!

  10. Nemo
    Posted 5 octobre 2012 at 21:46 | Permalien

    Je ne crois pas que la classe moyenne allemande, américaine ou anglaise soit particulièrement malheureuse, pas plus que la classe moyenne française en tout cas, qui est en train de se faire laminer par notre gouvernement … Alors c’est vrai que dans les pays que vous citez il y a des pauvres plus pauvres que les français pauvres, car ils n.ont pas les aides sociales que nous avons, mais ils ont fait le choix de payer plus les gens qui bossent ou prennent des risques, et moins ceux qui ne travaillent pas, alors que Hollande et Ayrault veulent faire rendre gorge aux entrepreneurs et ne veulent pas toucher à l’assistanat…

  11. lionel mutzenberg
    Posted 6 octobre 2012 at 8:51 | Permalien

    Il y a ceux qui prennent des risques ? Ah ! oui, lesquels ?
    Vous voulez parlez de ces salariés qui triment pour quelques euros par mois; vous aurez remarquez, comme moi je pense, que plus les gens prennent de risques moins ils ils sont rémunérés, moins ils sont respectés.
    Combien y a-t-il de morts, d’invalides, de blessés dans nos entreprises chaque année. Notre sécurité sociale n’a-t- elle pas reçu des instructions pour minorer les pensions de nos accidentés du travail ?
    Que le patron qui crée son entreprise prenne des risques, j’en suis bien conscient, mais qu’il soit, à lui seul, l’entreprise, certainement pas.
    Le plus intelligent aura toujours besoin d’ingénieurs, de techniciens, d’employés, d’ouvriers de toutes catégories, pour rentabiliser sa prise de risque, comme vous le dites si bien.
    Et au moindre faux pas, dont il ne sera pas nécessairement responsable, je vous l’accorde,ce sont ces derniers qui paieront les pots cassés, qu’ils se soient investis autant que leur employeur, ou non.
    Quant aux classes moyennes elles ont tendances à l’appauvrirent depuis une décennie, et l’apothéose du néo libéralisme très en vogue chez tous les patrons, quelque soit la taille de leurs entreprises. ILs sont, en règle générale, plus proches des élites que de leurs salariés. Il est là, le problème.

  12. Nemo
    Posted 6 octobre 2012 at 14:12 | Permalien

    Si une entreprise fait faillite et ferme, les employés licencies toucheront le chômage , tandis que le patron n’a plus que ses yeux pour pleurer, il n’a droit à rien et peut même se faire saisir sa maison..

  13. jojo
    Posted 6 octobre 2012 at 21:12 | Permalien

    Bien vu Gérard, sur l’urgence sociale et l’attente qui commence à se transformer en déception, signe avant coureur de la colère.
    Personnellement j’ai entendu dans une AG de la part d’intervenants de la motion 1 alors que l’on parlait de la gauche :
    « pfff.. c’est quoi la gauche aujourd’hui ? »
    Il est craindre, si cette liste fait un score stalinien, que le nombre d’adhérents désillusionnés et retournant leurs cartes devienne exponentiel.

  14. Posted 7 octobre 2012 at 6:54 | Permalien

    il parait que c’est la prime du risquophile ?

  15. Posted 7 octobre 2012 at 13:12 | Permalien

    750 accidents du travail mortels par an, 700 suicides au travail, 4500 amputés du travail, 650 000 accidents du travail avec arrêts, tout compris, des dizaines de milliers de maladies professionnelles, a quoi ont droit les salariés dans ces cas là ? peu, trés peu, trop peu !

  16. Posted 7 octobre 2012 at 14:27 | Permalien

    @Gerard,

    merci d’avoir censuré mon dernier post,
    apparemment tu tries les interventions maintenant…

  17. lionel mutzenberg
    Posted 7 octobre 2012 at 19:26 | Permalien

    Mon pauvre ami, les salariés ne demandent pas un droit au chômage, ils demandent simplement un travail, et de pouvoir vivre de leur travail.
    Et puis, il faut vraiment ne jamais avoir subsisté avec des allocations chômages pour tenir un pareil raisonnement.
    Le risque d’avoir un employeur incompétent, cela existe aussi, ne vous en déplaise.
    J’en ai marre d’entendre ces entrepreneurs qui votent majoritairement pour ce système capitaliste, véritable insulte à l’intelligence des êtres humains.
    Le socialisme, et le capitalisme, en ce qu’il nous promettaient, à échoué. point.
    Je ne suis pas assez savant pour proposer un autre système économique, mais ce que je sais, c’est qu’il va falloir en trouver un nouveau, et vite, l’histoire nous apprends les dangers de notre situation.
    Intenable, en France, en Europe, et dans le Monde !
    Déjà, virer les élites, ils nous trompent depuis trop longtemps.

  18. Posted 7 octobre 2012 at 21:52 | Permalien

    non

  19. lionel mutzenberg
    Posted 8 octobre 2012 at 9:39 | Permalien

    Pourquoi non, tu en fait partie ?
    Dis, tu ne va tout de même pas me dire qu’un militant de ta compétence a oublié ce que ces élites ont été capables de faire contre leur pays, contre leurs compatriotes au nom de leur idéologie ?
    Il n’ont pas changé, ce sont les mêmes, eux, ont compris le sens de la lutte des classes, à l’inverse de nombreux dirigeants politiques, ou encore, syndicalistes, qui confondent compromis, avec compromissions.
    Le général De Gaulle a eu le même raisonnement en 1945 lorsqu’il a décidé d’arrêter l’épuration de cette élite; pour quelles résultats ? Les collabos d’hier sont devenus les résistants du jour, avec tout le bonheur que l’on connaît aujourd’hui.
    Et toute cette petite famille de vendus est prête à recommencer. Regarde les se réfugier dans ces pays au moindre impôt, placer leur argent ailleurs, au lieu de faire preuve de solidarité par laquelle il assurerait, en premier lieu, leurs propres intérêts. Ils n’ont pas changé, pas plus que ces dirigeants socialiste qui ont toujours trahit les femmes et les hommes qui leurs avaient fait confiance. L’on n’enseigne plus l’histoire dans notre pays et c’est tant mieux pour certains.
    J’avais toujours pensé qu’un jour la révolte serait créé par un dirigeant de la droite revancharde, et bien aujourd’hui j’ai peur que cette révolte ne vienne d’un Président qui se dit de gauche, sous un gouvernement socialiste libéral qui va faire exploser notre société.
    Le coup des terroristes pour faire oublier le vote sur le nouveau traité, c’est bien joué, mais va-t- il réussir ? Pas sur !

  20. ginette dubois
    Posted 8 octobre 2012 at 14:19 | Permalien

    C’est pas hollande qui a gagné les élections, c’est SARKO qui les a perdues.

    Chirac les a gagnées, car les électeurs se réservaient pour le deuxième tour, trouvant son programme peut social, et les votes se sont dispersés( c’est mon cas et celui de nombreuses personnes autour de moi). On n’avait pas prévu LE PEN!

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