Il faut des négociations, il faut des « contrats », Il faut des compromis… mais pas cet ANI !

C’était une excellente idée d’envisager un sommet social après les élections présidentielles et législatives.

La droite avait tellement cassé le droit du travail pendant dix ans (lois Fillon, Larcher, Bertrand… recodification du code du travail, etc) qu’il fallait le reconstruire, éradiquer la précarité. Il était nécessaire d’impliquer le patronat dans la lutte contre le chômage, contre les licenciements. Il fallait ré-augmenter les salaires bloqués depuis dix ans et donner des droits nouveaux en termes de santé, sécurité, conditions de travail. Encourager les salariés, les mobiliser, c’était le moyen de sortir plus vite et plus surement de la crise, tout en confrontant le patronat à ses responsabilités.

Il faut négocier avec le patronat, l’engager dans le redressement du pays. Le Medef a une lourde part de responsabilités dans le chômage de masse, il doit être concerné profondément dans la sortie de crise, la redistribution du travail et des richesses.

On se souvient dans l’histoire de notre pays, des célèbres « sommets » de Matignon en 1936 après la crise de 1929 et de Grenelle en 1968 après la grève générale, où patronat et syndicats, à chaud, négocièrent des avancées historiques qui marquèrent le XXe siècle !
Plus prés de nous, après novembre décembre 1995 et la victoire de la gauche, le 10 octobre 1997, Lionel Jospin avait convoqué un « sommet social » où le gouvernement engagea les « partenaires sociaux » à négocier les 35 h avant qu’une loi ne les consacre.
Dans tous ces cas, sous la pression des luttes sociales ou du gouvernement, la gauche faisait progresser la cause de millions de salariés.

Mais, là au sommet de Wagram qui a commencé le 16 juillet 2012 pour se terminer à froid le 11 janvier 2013, on n’a pas eu du tout ni le même enthousiasme, ni le même résultat. Ni lutte sociales, ni propositions centrales et fortes du gouvernement de gauche, et à la fin seule une minorité syndicale a signé.

L’ANI de Wagram c’était une bonne idée, mais un mauvais résultat en relation avec les espérances conçues.

Oui, il faut signer des accords, des contrats…

Mais si on avait attendu que le Medef signe, on n’aurait jamais eu les 35 h !

Il faut autant de contrats que possible et autant de lois que nécessaires.

Les négociations, les contrats, c’est bon, c’est utile : si vous avez conduit une grève, vous négociez forcément, tous les syndicalistes, le savent bien. Et par contrat, par accord, vous pouvez obtenir davantage que ce que la loi prévoit. Mais si le rapport de force n’est pas bon, la loi peut parfois faire avancer des situations bloquées par les refus du patronat : ce fut le cas des 35 h qui créèrent 400 000 emplois et constituèrent une progression historique.

Bien sur, si les « partenaires sociaux » c’est à dire les représentants des classes adverses patronale et salariale parviennent à négocier mieux que la loi, c’est bon pour tous. Entre le contrat et la loi, c’est le « principe de faveur », c’est-à-dire ce qui est le plus favorable au salarié qui l’emporte, c’est ainsi qu’on fait progresser les droits sociaux.

Il est sain, quand c’est possible, pour un gouvernement, de chercher à consulter les syndicats avant de faire une loi, et de chercher à en convaincre les patrons. Concertations, négociations, sont nécessaires : encore faut-il respecter certaines règles, par exemple, écouter la majorité des syndicats revendicatifs plus qu’une minorité signant à bas niveau. Une négociation, ça se conduit, ça se guide, comme le fit Lionel Jospin en 1997. Et puis il y a des urgences sociales, et quand les patrons ne veulent pas, la loi de la république s’impose…

Mais si un patronat ne veut pas faire de concession, propose une feuille de route régressive, il n’y a aucune raison de le suivre.

L’idée qu’il faudrait à tout prix respecter « fidèlement et loyalement » une négociation, un accord, un compromis dictés par le patronat est totalement aberrante. Ce sont les représentants du peuple, les élus qui décident, pas le clan dominant des patrons du Medef. On vit dans une république citoyenne, pas corporatiste. S’il devait ne plus y avoir de loi sans accord préalable des patrons, on changerait carrément de République : il n’y aurait plus jamais d’avancée sociale, on n’aurait jamais eu les congés payés, les 40 h, les 35 h, les retraites, la Sécu… car tout cela a été imposé par une synergie de l’action des syndicats et de gouvernement de gauche !

L’ANI de Wagram, du 11 janvier, écrit par le Medef, défendu par le Medef, resté minoritaire n’a aucune sorte de légitimité pour devenir « loi de la République ». Ca ne veut pas dire qu’il faut le détruire (encore qu’il n’y a vraiment rien à « sauver » !), mais il ne faut surtout pas le prendre comme il est mais comme un texte d’une minorité fortement contesté par une majorité !

Le Parlement n’est pas aux ordres du Medef, de ce qu’il concède ou refuse !

Est-ce que l’ANI est un compromis ?

Ce n’est pas un compromis. Il n’y a rien dedans qui favorise en quoi que ce soit les salariés.
Aucune avancée.
Aucun progrès.
Uniquement des petites mesures tordues, confuses, manipulées pour in fine arranger le patronat, pas le salariat.

Il n’y a aucune restitution de droits retirés depuis dix ans. Il n’y a pas une seule mesure contre le chômage. Il ne fera pas un chômeur de moins, pas un emploi de plus.

Sur 28 articles, la moitié sont inachevés et renvoient à d’autres négociations étalées du 1er juillet au 1er janvier 2016.
Quasi aucune mesure ne s’applique avant fin 2013 et donc rien ne pèsera pour aider le gouvernement à « inverser la courbe du chômage » cette année. De ce point de vue, c’est un fiasco.
Pire c’est même un risque, car seule la facilitation mode « quick », « bouffe rapide », des plans sociaux pourra être utilisée pour hâter des charrettes de licenciements.

Rien de nouveau en matière de formation professionnelle (120 h sur toute la vie),
- une « complémentaire santé » limitée, chère, tardive et tournée vers les gros groupes d’assurances privés,
- aucune interdiction des CDD abusifs, partiellement et ridiculement peu taxés, remplacés pas des intérims,
- flexibilisation maximale des temps partiels contre 85 % des femmes qui le subissent en majorité,
- développement massif du chômage partiel et recul des droits à formation afférents,
- dégressivité des indemnités chômage,
- reculs de l’information des IRP,
- création de CDI intermittents,
- « pactes » aléatoires de baisse de salaires et de changements d’horaires,
- accords de « mutations internes »,
- « plans de sauvegarde de l’emploi » accélérés, fluidifiés, facilités…
- recul historique dans la défense des contrats de travail face à des accords dérogatoires,
- affaiblissement grave des droits des salariés face aux prud’hommes,
- remise en cause des procédures devant les juges…
ça fait beaucoup de négatif. Tellement de « négatif » qu’il est impossible de parler de « compromis ».

Négociation ? Non.
Contrat ? Non, c’est un diktat.
Compromis ? Non.
ANI ? Deux des trois syndicats signataires (CFTC et CGC) n’ont pas vocation à le signer. Seule la CFDT le peut, avec autour de 20 % des voix.
CGT et FO qui le refusent, pèsent autour de 50 % des voix.

La majorité du Parlement doit être raisonnable et respectueuse : c’est une question de fond ET de démocratie, elle doit corriger ce très mauvais résultat du 11 janvier, écouter la majorité des salariés.

Ceci d’autant que les 18 millions de salariés concernés, ayant lu, étudié, analysé l’ANI, sauront faire entendre leurs voix. Car ils ont le rapport de force : la droite, Sarkozy l’allié déclaré du patronat a été battu grâce à eux, la gauche dirige, elle a tous les pouvoirs, elle peut, elle doit entendre SON électorat.

32 Commentaires

  1. Posted 6 février 2013 at 16:11 | Permalien

    Il y a deux arguments à faire valoir pour ne pas signer dans un délai court:
    - que la loi existante soit d’abord respectée par les employeurs : la réalité est que la plupart s’assoit dessus ;
    - que tous les accords ou négociations nombreux auxquels renvoie l’accord du 11 janvier 2013 soient effectifs.

  2. Posted 6 février 2013 at 16:13 | Permalien

    « Quasi aucune mesure ne s’applique avant fin 1993 et donc rien ne pèsera donc pour aider le gouvernement à « inverser la courbe du chômage » cette année. »
    Je suppose que tu voulais dire « 2013″!

  3. Louis
    Posted 6 février 2013 at 18:57 | Permalien

    Bonjour,

    Vous dites:

    « Entre le contrat et la loi, c’est le
    « principe de faveur », c’est-à-dire ce qui est le plus favorable au salarié qui l’emporte, c’est ainsi qu’on fait progresser les droits sociaux. »

    Ce n’est plus vrai depuis un moment (depuis Fillon-Bertrand).
    La citation qui suit est de vous.

    « Ce qu’a permis Fillon, c’est de renverser cet ordre-là et d’autoriser les « dérogations » défavorables : un accord d’entreprise peut déroger à un accord de branche qui peut déroger à un accord interprofessionnel qui peut déroger à une loi, dès lors que celle-ci le prévoit. Ce qui est acquis au plus haut niveau peut être rogné au niveau le plus bas, là où le rapport de forces syndical est plus faible. Confirmé par la loi Bertrand en 2008, cela permet par exemple, de faire travailler plus en gagnant moins en ne majorant plus les heures supplémentaires. »

    Le problème, c’est que cette logique désastreuse est confortée par cet accord.

  4. peddy
    Posted 7 février 2013 at 11:10 | Permalien

    @Gérard.

    Que pensez vous de cet entretien avec Monsieur Olivier Delamarche ?

    Lien: http://youtu.be/Oat5tJPk0Sk

    Nos efforts collectifs risque d’être réduit à néant en cas de crise monétaire. Nous sommes peut-être à la veille d’une nouvelle correction douloureuse comme dans les années 30.

    Cordialement.

  5. Posted 7 février 2013 at 11:41 | Permalien

    en effet la loi Fillon a battu ce principe en brèche, mais pas totalement, le salarié pouvait, peut encore, faire jouer son contrat face à un accord d’entreprise collectif défavorable, dérogatoire,
    ce qui semblerait n’être plus le cas, si par malheur cet ANI passait tel quel… ceci dit, il y a une proposition visant à considérer que dans le cas de refus de l’accord d’entreprise par un salarié, celui ci pourrait être victime d’un licenciement personnel pour « cause réelle et sérieuse » or il a déjà été tranché par le Conseil constitutionnel qu’on ne pouvait pas « préjuger de la position du juge » et décider à sa place de la nature du licenciement…

  6. Posted 7 février 2013 at 12:05 | Permalien

    oui, merci, c’était une erreur…

  7. Posted 7 février 2013 at 12:11 | Permalien

    1°) l’effectivité du droit du travail est très, trop faible : plus d’un employeur sur deux se comporte en délinquant : mais en face, hélas, sur 6000 PV/an, 3 sur 4 de l’IT sont « classés sans suite ». Les peines effectives en droit pénal du travail sont rares et faibles. Jamais un patron ne va en prison même quand la faute inexcusable avec mort d’homme est reconnue. Les amendes ne sont pas assez dissuasive et les réparations et dommages et intérêts sont trop faibles – L’inspection du travail ce n’est que 767 sections pour 28 millions des salariés et 1,2 million d’entreprises, moins nombreuse qu’au début du 20° siècle !

    2°) l’ANI, dans ses 28 articles renvoie à 14 négociations ultérieures, très aléatoires…

    l’ANI sera très difficile à transposer en loi, il y a énormément de chausse-trappes, des digressions, des contradictions, des erreurs, des impasses, des incertitudes, des renvois.. et les négociations s’étaleront du 1er juillet 2013… au 1er janvier 2016.
    On n’est pas sortis de l’auberge !

  8. Posted 7 février 2013 at 15:39 | Permalien

    Famille T… ( 77)

    Le 2 février 2013-02-05

    Monsieur,

    Après réflexion, nous avons fait le choix de « vous » aider, car nous pensons profondément que votre revue est essentielle dans notre débat démocratique.
    En même temps, nous ne pouvons nous empêcher de penser, aux heures actuelles, qu’une partie des élus socialistes se trompe de voie.
    Nous faisons partie du « peuple » qui a rêvé le changement et que nous propose François Hollande ?
    A t il si peur de son peuple pour ne pas avoir le courage de s’appuyer dessus ?
    Je suis directrice d’école et suis en train de m’affronter à la dislocation de l’école républicaine : certains écoles proposeront des activités payantes aux enfants, d’autres gratuites…
    Cette « grande réforme » dans ces conditions, n’a aucun sens. Je vais lutter contre un ministre socialiste que je suis allée écouter en campagne à Melun et que j’approuvais ?
    Que se passe t il ? Les élus de base du parti doivent réagir !
    Nous sommes un couple modeste, entouré d’amis, qui entendent des propos de plus en plus racistes et qui voient des personnes se tourner vers la fille du borgne…
    ALORS ATTENTION 2017 risque d’être pire que 20002…
    Croire à une vraie fausse croissance est dangereux.
    Voici 40 modestes euros de soutien à D&S pour entendre autre chose que la Merkozye…
    Vive la sociale ! Salutations,
    Famille T

  9. Laurent Culet
    Posted 7 février 2013 at 17:15 | Permalien

    moi je cotiserai à ton magasine le jour ou tes copains revaloriseront mon salaire de fonctionnaire .. et ce n’est pas pour 2013

    remercie les de ma part … je saurai m’en rappeler

  10. Posted 7 février 2013 at 21:12 | Permalien

    t’inquiètes, on compte quand même sur 4000 abonnés dévoués et sympa qui vont nous aider à … défendre l’augmentation de ton salaire !

  11. OL
    Posted 8 février 2013 at 1:55 | Permalien

    Gérard,

    Comment on fait pour empêcher les dépités PS d’avaliser cet accord?

    Je suis bien d’accord avec toi que c’est une question centrale, tant du point de vue, disons, « syndical » (l’évolution du droit du travail), que politique (l’orientation pris par la majorité de gauche élue contre Sarkozy au parlement).

    Bon et on sait bien que ce ne sont pas tes utiles articles qui feront évoluer, à eux seuls, les choses, non?

    Alors?

  12. Posted 8 février 2013 at 10:24 | Permalien

    comment se battre, tiens voilà un exemple de lettre aux députés socialistes :

    Monsieur le Député,
    F….. , le 6 février 2013
    Monsieur le Député XXXX 21 rue du Faubourg St Germain

    Je suis consterné par l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013. C’est un accord inique car il remet en question l’essence même du droit social depuis sa création, la protection des salariés. Il rompt avec le principe d’égalité inscrit dans l’article 1 de la Constitution en instaurant deux catégories de citoyens, d’une part, les salariés soumis à l’arbitraire patronal, d’autre part, les employeurs couvert par une impunité judiciaire exorbitante.
    S’il était confirmé par une loi, cet accord irait à l’encontre des objectifs fixés par la Grande Conférence Sociale et ceux de la Lutte contre la pauvreté, pauvreté qui touche un nombre de plus en plus important de citoyens de ce pays déjà contraints d’accepter des contrats de travail au rabais qui ne leur permettent plus de vivre décemment.
    Les droits des salariés sont bafoués :
    - En cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse, cet accord fixe un barème d’indemnisation bien inférieur à la jurisprudence actuelle fondée sur la réparation intégrale du préjudice issue du code civil et les textes européens.
    - La prescription quinquennale relative aux salaires est réduite à trois ans,
    - La saisine du juge est réduite à deux ans,
    - Par voie d’accord, l’employeur pourra imposer une réduction du temps de travail et de salaire dont le refus par le salarié sera un licenciement dont il ne pourra contester le motif économique devant le juge,
    - En cas de licenciement économique, le juge judiciaire sera écarté au profit des représentants du personnels et de l’administration du travail, ce qui constitue une grave atteinte au principe de la séparation des pouvoirs
    Quant aux prétendues contreparties pour le salarié, elles sont nulles et de nulle effet notamment celles afférentes à la mutuelle « accordée » aux salariés à partir de 2016 (dans trois ans !), dont les garanties sont inférieures aux minimums des mutuelles.
    Le chantage à l’emploi sera légalisé par des accords qui ne laisseront aux salariés que le droit d’accepter la baisse de leurs salaires et l’augmentation de leur temps de travail.
    Cet accord aménage l’impunité de l’employeur face à des salariés précarisés puisqu’il soumettra leur emploi à l’accomplissement d’objectifs qui, une fois réalisés, pourront aboutir à leur licenciement, et, ce, même si volume d’affaires permet de les garder. L’employeur tiendra ses salariés sous la menace constante d’un licenciement. C’est la fin du CDI, le CDD devenant la règle générale.
    Ce dont nous souffrons en France, ce n’est pas des salaires trop élevés ( ! ) mais du manque d’ambition et de perspective de certains employeurs qui managent leur entreprise en fonction des exonérations qu’ils pourront obtenir et du manque de citoyenneté des certains d’entre eux qui préfèrent délocaliser leur production ou licencier pour augmenter leurs bénéfices.
    Cet accord dégradera définitivement la paix sociale et fera courir un risque majeur à notre pays car il aggravera les rancœurs et la colère de ceux qui seront brisés par ce système face à l’impunité des autres.
    
    C’est un retour au principe en vigueur aux 18° et 19° siècles selon lequel « le maître est cru sur sa parole ».
    Les solutions existent et sont connues.
    Le courage politique ce n’est pas de céder à la pression du Medef et des marchés financiers mais d’assurer l’égalité entre tous les citoyens et de protéger les plus faibles.
    Jamais – dans ces quarante dernières années – le patronat n’a respecté les engagements qu’il avait pris pour obtenir des dégrèvements et des exonérations de cotisations patronales. Il ne le fera pas davantage aujourd’hui. Ce qu’il veut obtenir, c’est le contrôle absolu sans avoir à respecter d’obligations.
    Il faut arrêter de prétendre que ce sont les entreprises seules qui font vivre le pays. Elles ne pourraient pas fonctionner si les salariés n’étaient pas là pour les faire tourner.
    Qui connaît un employeur qui a créé son entreprise dans un acte citoyen ? Leur préoccupation principale (et je ne la critique pas, au contraire… à condition que tous en profitent), c’est de gagner le maximum d’argent. Où cela devient choquant, c’est que lorsque pour y arriver, c’est sur le dos de leurs salariés et du pays qui les assiste si généreusement.
    Il serait inconcevable que Monsieur le Président de la République, le Gouvernement et sa majorité parlementaire, élus par le Peuple français sur la base d’un programme qui promettait de de mettre fin à la puissance du monde économique et financier, entérinent les reculs obtenus par le Medef et acceptés par des organisations syndicales qui, même coalisées, sont minoritaires dans toutes les élections professionnelles sur le plan national.
    Je n’ai pas voté pour Monsieur HOLLANDE et les socialistes pour en arriver là !
    J’attends le respect des engagements qui ont été pris pendant la campagne présidentielle. Il est temps de mettre fin aux politiques dévastatrices de la finance, aux délocalisations, aux fermetures d’entreprises qui continuent à réaliser des bénéfices. Ces fléaux aggravent dans notre pays et en Europe la précarité et la pauvreté. Ils alimentent, aussi, un rejet profond de la classe politique, des comportements xénophobes et racistes qui se concrétisent par la progression régulière et préoccupante de l’extrême droite.
    J’ai bien conscience que je ne suis qu’une voix parmi des millions mais je sais aussi que je ne suis pas le seul à partager cette analyse, les seuls satisfaits de cet accord sont les employeurs et le monde financier et économique.
    Je suis persuadé également que ceux qui aujourd’hui n’ont pas d’opinion mesureront demain les effets de cet accord sur leur vie et ne manqueront pas d’en tirer les conséquences notamment sur le plan électoral.
    Par ces quelques mots, je tiens à vous faire part de mes inquiétudes et de mon indignation.
    Je souhaite connaître votre position sur cet accord. Je serai attentif aux dispositions qui seront prises et qui compteront pour arrêter ma décision aux prochaines échéances électorales, d’autres alternatives existant.
    Dans cette attente, veuillez agréer, Monsieur le Député, l’expression de mes salutations républicaines,
    A M (…)

    Copie :
    Madame la Députée Suppléante

  13. Sintes
    Posted 8 février 2013 at 12:52 | Permalien

    Bonjour M. Filoche,
    Lorsqu’un gouvernement favorise la privatisation des services publics il est de droite. Lorsqu’un gouvernement allège la fiscalité des entreprises et alourdit la pression financière sur les collectivités, il est de droite. Lorsqu’un gouvernement envoie les forces de l’ordre maltraiter des salariés et accède dans le même temps à toutes les revendications du patronat, il est de droite. Lorsqu’un gouvernement transfère le financement de la sécurité sociale sur la consommation, il est de droite. Lorsqu’un gouvernement veut entériner l’ANI, il est de droite.
    Jusqu’à quel point ce gouvernement et les dirigeants du PS doivent-il allés pour que vous arrêtiez de dire qu’ils sont à gauche.
    Toutes les forces de gauche doivent combattre ce gouvernement car il est impossible de cautionner cette politique.
    Si vous voulez la combattre de l’intérieur, c’est votre choix et il peut être respectable mais ne demandez pas à ceux qui ne sont pas au PS de s’allier avec ce parti tant que vous n’avez pas gagné votre « combat de l’intérieur ». La gauche ne peut pas être alliée avec un gouvernement qui fait une politique de droite. C’est au PS de revenir à gauche (et je sais que vous le voulez même si vous n’y parvenez pas) avant qu’il puisse y avoir une quelconque alliance avec lui.
    Sinon, pourquoi ne pas s’allier aussi avec les Copé, Fillon, Guéant et j’en passe qui faisaient la même politique ?
    Nous en serions encore neuf mois après l’election à envoyer des lettres à nos députés PS pour les supplier de revenir à gauche. Nous l’avons fait pour qu’ils ne ratifient pas le traité Sarkozy et ils n’ont même pas daignés s’interresser à nos mails, alors.

  14. sébastien
    Posted 8 février 2013 at 15:34 | Permalien

    Bonjour, je me permets d’intervenir pour la première fois ici. J’ai regardé votre intervention au congrès de Toulouse et je suis vraiment d’accord avec vous. Mais nous ne pouvons que constater que ce gouvernement prend une direction complètement opposée par manque de courage ou idéologie tout simplement. Le Président semble avoir oublié toutes ses promesses (séparation des activités bancaires par exemple) et s’apprête à massacrer notre code du travail et nous emmener dans les bras de l’extrême-droite car ceux qui galèrent et qui ont cru au changement annoncé vont s’abstenir ou pire, j’en rencontre beaucoup désabusés qui me disent que cette politique et la précédente se ressemblent. La situation me semble très compliquée car l’échec sera cinglant alors que ce gouvernement a toutes les cartes en main pour imposer un changement de cap. Il aura une lourde responsabilité dans la chute de la gauche, la vraie celle que vous soutenez. Alors que faire maintenant? car je ne vois pas comment il pourrait changer de ligne, ce sera le mur et rien d’autre avec eux. Certes je comprends qu’historiquement, le PS s’ancre à gauche mais la ligne qui dirige n’est pas à gauche, ils se sont servis de votre parti comme tremplin pour accéder au pouvoir et ont trompé nombre d’électeurs qui mettront tout le monde dans le même panier. Je suis très déçu (je ne m’attendais pas à grand chose de la part de Mr Hollande mais de là, à maltraiter les syndicalistes qui défendent leur industrie contre les requins de la finance…). Ne faut-il pas un mouvement social d’ampleur maintenant ou devons-nous attendre le pire? Trés désappointé.
    En tout cas, merci d’essayer les choses de l’intérieur même si j’ai du mal à totalement comprendre votre position qui consiste à défendre l’indéfendable actuel.

  15. Posted 8 février 2013 at 16:11 | Permalien

    non, encore une erreur d’analyse, historique, théorique, pratique : un gouvernement de gauche peut faire une politique fausse, droitière, sans « changer de nature »… Blum n’a pas cessé de nature quand il a refusé l’intervention en Espagne alors que c’était beaucoup plus grâce que tout ce qui se fait aujourd’hui… et 78 ans, le PS est toujours de gauche, ce qui implique des précautions et politiques tactiques différentes que celles qu’on utiliseraient face à un gouvernement de droite !

    ensuite, c’est en proposant l’alliance, sur ds thèmes précis et non pas en dénonçant au canon sa politique, que ça fait le plus mal. Ne faire que dénoncer c’est s’isoler.

    c’est maintebant contre l’ANI qu’il faut écrire à chaque députe de gauche, lui demander rendez vous, discuter, le convaincre…

  16. lionel mutzenberg
    Posted 8 février 2013 at 17:14 | Permalien

    Mais dis nous Gérard, être de gauche, pour toi, c’est quoi au juste ?
    A tu conscience que, aujourd’hui, pour faire rire quelqu’un il suffit de lui dire que le parti socialiste est, à gauche !
    Je te dis pas la volée de bois que l’on prend quand l’on affirme, simplement, cela.
    J’ai même entendu des ouvriers, militant d’un syndicat non signataire, regretter leur vote du 6 mai; tu m’entents Gérard, des OUVRIERS !
    Ce qui est le plus pénible c’est de voir dans leurs regards cette imcompréhension, ce reproche non dit, d’avoir trompé des camarades.

  17. Gilbert Duroux
    Posted 8 février 2013 at 19:44 | Permalien

    L’analyse selon laquelle le parti dit socialiste n’a pas changé de nature est fausse. Il ne suffit pas que Gérard Filoche affirme avec autorité que le parti dit socialiste est de gauche pour que ça soit vrai. Les arguments d’autorité, ça ne marche plus. La preuve, plus personne à gauche n’est convaincu aujourd’hui que le PS est de gauche.
    Faut-il faire l’inventaire de toutes les mesures de droite que prend le PS ? Ça plus le recyclage des traitres comme Jouyet et le vote du traité Merkel Sarkozy, ça commence à faire beaucoup, non ?
    La complaisance vis à vis de ce gouvernement, au nom d’une lutte improbable de l’intérieur, est non seulement incompréhensible (la preuve avec la plupart des commentaires) mais insupportable.

  18. Posted 8 février 2013 at 19:56 | Permalien

    Il est intéressant de constater que les orientations pour la retranscription déplaisent déjà :
    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/laurence-parisot-n-est-pas-satisfaite-de-la-retranscription-de-l-accord-sur-l-emploi_371834.html#xtor=AL-189

    En particulier est contestée la mise en place de droits rechargeables pour les chômeurs, qui serait rendue « obligatoire », alors qu’elle est conditionnée dans l’accord à la réalisation d’études d’impact préalables.

    Voudrait-on en réalité la mise en oeuvre immédiate de mesures défavorables aux salariés sans contrepartie et repousser celles qui leurs sont favorables ?

    Et l’on repense à la fable de la tortue et du scorpion pour les signataires de l’accord.

    Tout doit être clarifié, et notamment les 14 négos ultérieures prévues dans l’accord, avant de retranscrire quoi que ce soit dans la loi et le rendre obligatoire…

    Ce qui serait le cas éché

  19. Posted 8 février 2013 at 20:00 | Permalien

    Ce qui serait le cas échéant à craindre, si cela n’est pas clarifié avant, est que les mesures favorables aux salariés ne passent jamais dans la loi ultérieurement.

    Tout est question de loyauté réciproque et l’empressement à passer dans la loi les mesures les plus défavorables aux salariés ne peut être objectivement que suspect…

  20. OL
    Posted 9 février 2013 at 0:47 | Permalien

    Attends, des lettres? Sérieux?

    J’ai tendance à croire que des initiatives, comment, plus visibles, seraient un peu plus susceptibles de faire bouger le curseur que des lettres qui n’ont pas le millième du poids d’une seule prise de position de Bernard Thibault par exemple.

    Bon je peux toujours écrire à ma députée, mais tu me proposerais de pisser dans un violon que je verrai guère de différence.

  21. Posted 9 février 2013 at 2:02 | Permalien

    erreur, les députés socialistes sont attentifs à ce qui se passe, mais ne connaissent pas tous le droit du travail loin de là, ce n’est pas leur vécu, ils sont tiraillés, sollicités par plein de sujets et peuvent de bonne foi « faire confiance » sans voir par eux mêmes, allez les voir, discutez, informez les, attirez leur attention dans les détails, ça vaut vraiment le coup pour la majorité d’entre eux.

  22. Posted 9 février 2013 at 2:09 | Permalien

    « La preuve, plus personne à gauche n’est convaincu aujourd’hui que le PS est de gauche. » (sans doute moins de 1 % de la population pense cela… mais pas de chance ils viennent tous s’exprimer inlassablement ici, de quoi faire croire qu’ils sont nombreux)

  23. Posted 9 février 2013 at 2:12 | Permalien

    franchement, j’ai écris de nombreuses pages dans des articles et dans les commentaires ici fin décembre 2012 (ca fait de nombreuses fois que je le fais) , des articles théoriques, pas des arguments d’autorité, des articles étayés, illustrés, avec données et arguments, et un livre entier « mai 68 histoire sans fin », reportez vous y mais ne revenez pas me poser la même question comme si de rien n’était

  24. Gilbert Duroux
    Posted 9 février 2013 at 3:43 | Permalien

    Oh, mais moi aussi je donne de nombreux arguments et des exemples nombreux et spectaculaires des renoncements du gouvernement « socialiste ». Plus que des renoncements, des décisions politiques du même ordre que celles du gouvernement précédent. Les exemples sont tellement nombreux qu’il est évident que la nature du parti en est changé. Tous les articles théoriques que tu peux produire ne changeront pas la réalité concrète qui est que le parti dit socialiste a bel et bien changé de nature. Il n’a plus rien de socialiste puisqu’il a choisi d’accompagner le capitalisme aussi bien que l’UMP.
    Pourquoi as-tu si peur d’affronter la réalité ?
    Pourquoi te réfugies-tu dans l’histoire, comme si l’histoire repassait toujours les mêmes plats ?

  25. lionel mutzenberg
    Posted 9 février 2013 at 9:49 | Permalien

     » 1% de la population pense cela,  » tu veux dire que, 1% des français pensent que le parti socialiste n’est plus à gauche ? Si tel est le cas, il va falloir que tu change rapidement de méthode de sondage, tu es complètement à côté de la plaque.
    1% de nos compatriotes pensent que le parti socialiste est à gauche, voilà ce qui serait plus proche de la réalité.
    Mais bon cela devrait bouger, puisque, François Chérèque arrive à la présidence de Terra Nova, cette officine socialiste, qui avait déclaré avant les élections de 2012, que l’électorat populaire ne présentait plus aucun intérêt pour ton parti.
    Ce qui ne figure pas un véritable ancrage à gauche d’un parti, se prétendrait il socialiste.
    Comprends moi bien, la question n’est pas de critiquer sans cesse, mais de relever des faits irréfutables, comme le font certains sur ce site, parce que, les français, c’est sur ces faits qu’ils jugent ce gouvernement, pas sur des déclarations d’intentions, même si celles-ci rejoignent le plus souvent, leurs convictions personnelles.
    C’est sur le mariage pour tous que l’assemblée nationale vient de débattre pendant 104 heures, si j’ai bien compris, pas sur la ratification du traité Merckel/Sarkozy. L’accord interprofessionnel du 11 janvier 2013 sera débattu en avril, mais pourrait tu nous dire le contenu de l’entretien que vient d’obtenir Laurence Parisot avec notre ministre de l’économie Pierre Moscovici ? Tu te souviens de la stratégie de l’ancien président avec la présidente du Médef : entretien à deux, puis déclarations fracassantes de Parisot, puis…les salariés sont encore les dindons de la farce. Nous venons de voir la première sèquence, puis hier, la seconde, déclarations de Parisot, et demain, que nous réserve demain ?
    A entendre nos ministres de gauche, pas grand chose de bien…pour les salariés.

  26. OL
    Posted 9 février 2013 at 18:20 | Permalien

    Je trouve que c’est oiseux, aujourd’hui, d’ergoter sur la nature du PS.

    Le seul fait qui nous importe, parce qu’on peut s’en servir, c’est que Hollande et les députés PS savent très bien par qui ils ont été élus, et pourquoi.

    Et donc il est juste de dire qu’ils n’ont pas été élus pour mener cette politique et… ils savent, ces députés, que la moitié d’entre eux ne sera pas réélue si ils la poursuivent.

    Ca suffit pour poser les questions, quoiqu’on pense du PS.

    Cela dit, écartons un argument. Que le PS ne veuille pas s’en prendre au capitalisme ne change pas sa nature où alors pfiou ça fait plus d’un siècle, et alors, pfiouuuuuu le PCF aussi ( il a gouverné assez depuis 1981 pour qu’on le sache) et alors bon tout ça veut dire qu’il n’y a pas de parti révolutionnaire dans ce pays, merci de l’info, mais on avait remarqué !

  27. Posted 9 février 2013 at 22:42 | Permalien

    Cela fait 20 ans que dans notre petite union locale CGT de Mimizan, un certain nombre de camarades reçoit des salariés en difficulté devant leur employeur. Jamais nous n’avons vu une telle affluence de salariés malheureux, mal considérés, rejetés, harcelés quotidiennement, risquant leur vie (un mort dans mon usine le 25 décembre 2012!, avec un vrai scandale sanitaire dans cette même usine dû à l’amiante, et voilà qu’un pseudo syndicat vient nous achever !
    L’arnaque, la tromperie de ce syndicat traître nous enfonce de plus en plus dans la précarité.
    Nos unions locales landaises ont pris l’initiative de s’adresser directement à nos députés, Gérard, merci pour ton texte, nous le reprenons, le discutons, le complétons.
    A vendredi 22 février à Dax !

  28. Dominique babouot
    Posted 10 février 2013 at 11:28 | Permalien

    Et BLa Bla Bla Bla Bla Bla ….

    Le ps ne serait plus de gauche, une majorité relative d’électeurs le placent en tête ou en second dans toutes les élections alternativement selon la période. Alors la majorité des français n’est plus de gauche, rendez-vous à l’évidence au lieu d’essayer malhonnêtement de justifier vos raisonnements en reprenant en plus les arguments de la droite!

    Ce sont des élections biaisées dixit Gilbert (sic)…..
    Mais ou se trouve le biaise-ment?

    Dans notre république les citoyens peuvent voter pour tous les partis, pourquoi préfèrent-ils le ps à LO, au fdg ou au npa?

    Mystère n’est-ce pas!

    Eh bien moi je vais vous aider!

    Les citoyens de gauche pensent que le ps est authentiquement de gauche, mais ils constatent l’état des rapports de forces du monde dans lequel nous vivons, ils savent que le capitalisme domine sur la planète, que c’est Merkel et Cameron qui imposent leur vue en Europe (voir les résultats du dernier sommet)

    Ils votent pour le parti socialiste parce qu’il est le seul à proposer des mesures réalisables.
    Oui j’aurais bien voulu que ce soit Jean-Luc Mélenchon qui soit élu président de la république en mai dernier pour qu’il soit mis au pied du mur!
    Qu’aurait-il fait?
    De l’activisme pendant six mois, des réformes en France et encore si il y était parvenu que la constituante nouvellement élue les avait acceptées.
    Il aurait hurlé comme un damné face à Merkel et Cameron!

    Et au bout de six mois, il aurait du se rendre à l’évidence et aurait soit démissionné si il avait été honnête jusqu’au bout, soit aurait peu à peu suivi la même politique que le parti socialiste qui ne serait plus de gauche.

    C’est plus difficile de tenir des raisonnements quand on tient la queue de la poêle!

  29. Sintes
    Posted 10 février 2013 at 12:14 | Permalien

    M.Babouot,
    C’est trés bien de vous prendre pour MME SOLEIL. Continuez ! A quand la fin du monde ?

  30. Dominique babouot
    Posted 10 février 2013 at 13:46 | Permalien

    @SINTES

    Au moins 30 pour cent du corps électoral « se prend pour Mme Soleil », si ce n’était pas le cas, ils voteraient plutôt en majorité pour l’autre gauche. Il y en a d’ailleurs sans doute plus, il faut compter ceux qui votent pour l’extrème-gauche par esprit de protestation et qui ne croient pas à l’applicabilité des mesures proposées.
    Parmi les intervenants ici, combien y en a-t-il qui pourraient m’affirmer les yeux dans les yeux qu’ils votent pour l’extrème-gauche pour qu’elles parviennent au pouvoir!
    J’en connais ici, d’ailleurs pour lesquels j’en suis persuadé, la prise de contrôle de l’appareil d’état n’est pas envisagée, ils se placent dans d’autres systèmes de luttes.
    Dans ces conditions pourquoi continuer à affirmer qu’une autre politique est possible?

    Il est vrai que ce serait s’enfoncer dans la contradiction, car reconnaitre que rien d’autres n’est possible, rend inévitablement la critique inopérante!

  31. Sintes
    Posted 10 février 2013 at 16:37 | Permalien

    @BABOUOT
    D’abord si vous pensez que le Front de Gauche c’est l’extrême gauche, c’est que vous n’y connaissez rien en politique.
    Dans ce cas, bien sûr, mieux vous tourner vers les astres.
    Vous êtes, avec vos affirmations, dans la pensée unique ( c’est la seule politique et on n’y peut rien, alors votons UMP OU PS ).
    Libre à vous de croire cette pensée unique.
    Mais vous n’êtes que dans la croyance. Le futur et ce qui ce serait passé si Melenchon avait été élu, vous ne pouvez pas l’affirmer.
    En tous cas seul le programme du Front Gauche a les moyens de ses ambitions.

  32. Respecter
    Posted 10 février 2013 at 17:43 | Permalien

    @ Dominique Babouot
    De nombreux liens sont donnés sur un autre blog, en voici un qui devrait vous inciter à réfléchir: Olafur Ragnar Grimsson, président de l’Islande (30 janvier 2013):
    « Il y a 4 ans, nous étions les premiers dont le marché financier tombait, mais maintenant nous sommes en phase de rétablissement avec de la croissance et un minimum de chômage. L’Islande est en plein progrès et en plein développement. Nous avons été assez sages pour réaliser que cette crise était fondamentalement une crise sociale et politique. Nous avons introduit des contrôles de monnaie, nous avons laissé les banques s’écouler, nous sommes venus en aide aux pauvres, nous n’avons pas imposé des mesures d’austérité à l’échelle de ce que vous voyez aujourd’hui en Europe. Pourquoi les banques privées sont-elles traitées différemment des compagnies aériennes ou de télécommunications, qu’on autorise à faire banqueroute si elles ont été gérées de manière irresponsable ? La théorie selon laquelle vous devez renflouer les banques est une théorie dont les banquiers jouissent pour leur propre profit et laissent leurs défaillances aux gens « ordinaires » à travers des taxes et l’austérité. Ce secteur financier récupère les ingénieurs, mathématiciens, scientifiques en informatique etc. Ce secteur financier, même s’il réussit, est en fait une mauvaise nouvelle, si vous voulez que votre économie soit compétitive dans les secteurs innovants du XXIe siècle, à savoir dans les secteurs de l’innovation et de la haute technologie ! »

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