23 septembre 2012 – 23:16
Non seulement les politiques d’austérité plongent l’Europe dans la stagnation ou la récession mais elles font atteindre des sommets aux dettes publiques des États européens.
La Grèce avait une dette publique de 113 % fin 2009, elle atteignait 165 % fin 2011. La dette irlandaise bondissait de 25 % du PIB fin 2007 à 108 % fin 2011. La dette espagnole de 37 % à 69 % dans le même temps. La dette portugaise de 70 % à 107 %. La dette italienne de 105 à 120 %.
Il est donc nécessaire d’inverser l’ordre de la séquence : d’abord la croissance, ensuite la résorption de la dette publique. C’est ce que propose, de façon précise, la motion 3 : « Maintenant la gauche ! Le social au cœur ».
Ne nous y trompons pas, nous ne sommes en rien préservés du sort que la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et FMI), Angela Merkel et les marchés financiers font subir à la Grèce. Ils ont imposé à la Grèce un plan de destruction sociale totalement inédit dans un pays européen en temps de paix. Ils n’auront aucune hésitation à essayer nous infliger la même punition s’ils estiment que les intérêts de la Finance sont en jeu.
Les 14 prophéties de Christine Lagarde
Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, la directrice générale du FMI estimait que les Grecs devraient « s’entraider mutuellement en payant leurs impôts ». Elle aurait dû préciser qui était visé par ses propos : le salarié à 800 euros par mois, l’armateur grec que la Constitution et la loi dispensent de tout [...]
Le prix payé par le Pasok s’ajoute aux prix payés par les socialistes espagnols et portugais.
Qui trahit son peuple et capitule devant les exigences des intégristes néo-libéraux, qui accepte l’austérité imposée par les requins des marchés et des banques, est sanctionné par son peuple.
Les ministres des Finances de la zone euro se gargarisent du terme « pare-feu ». Il suffit pourtant de se poser la question pour constater la supercherie : a-t-on jamais vu un pare-feu en bois inflammable ? C’est pourtant bien de cette matière que sera fait le pare-feu. Il ne s’agit en rien de mettre un rempart de béton pour arrêter l’incendie mais de donner du bois à brûler aux marchés financiers (quelques centaines de milliards d’euros en l’occurrence) en espérant que cela arrêtera l’incendie.
Une affiche placée sur le cyprès accusait : « la junte des prêteurs l’a assassiné », assimilant le Fonds monétaire international, la Commission européenne et la Banque centrale européenne au régime des colonels qui a plongé le pays dans la dictature de 1967 à 1974.
A peine signé, le traité Merkozy ne peut déjà plus s’appliquer
C’est donc pour sauver leurs créances de près de 3 000 milliards d’euros et leur propre peau (une crise bancaire aurait immédiatement suivi ce défaut grec), que les banques et les assurances européennes ont accepté de « perdre » 106 milliards d’euros.
Chaque minute, sur chaque flash « d’information », les « journalistes » malhonnêtes, enfumeurs, osent nous parler de « sauvetage de la Grèce », de « plan d’aide » à la Grèce »
… alors que pas un sou des 130 milliards d’euros ne vont au peuple grec, ils vont aux banques manipulatrices et spéculatrices auxquelles la troika UE/BCE/FMI et le duumvirat Sarkozy Merkel distribuent ces trésors volés au Grecs…
Les 22 députés socialistes qui se sont opposés au vote du nouveau plan de destruction sociale de la Grèce montrent la voie du redressement pour le Parti socialiste grec.